Il a déjà tes Yeux

TRES BONNE COMEDIE FRANCAISE QUI N'A QUE FAIRE DES PREJUGES ET C'EST LA TOUTE SA FORCE.

IL EST VRAI QUE DANS L'INCONSCIENT COLLECTIF, ON Y PENSE PRESQUE PAS A SES FAMILLES RECOMPOSÉES, ADOPTIVES OU MEME TOUT SIMPLEMENT MIXTES. LE DESIR D'UN ENFANT N'A PAS DE COULEUR, ALORS POURQUOI VOULOIR UN ENFANT QUI NOUS RESSEMBLE QUAND ON PEUT AVOIR UN ENFANT QUI RESSEMBLE A TOUT LE MONDE ?

LA OU LE FILM AMUSE, C'EST QUE LE JUGEMENT NE VIENT MEME PAS DES PARENTS NOIRS QUI N'ONT QUE FAIRE QUE LEUR ENFANT SOIT BLANC, MAIS DE L'ADMINISTRATION ET DE TOUT LE SYSTEME ARCHAIQUE QUI UN JOUR, APRES DE LONGUES ANNEES D'ATTENTE, SE DECIDE ENFIN A VOUS APPELER POUR VOUS PRESENTER UNE PETITE TETE BLONDE.

ET QUI PAR SOUCI DU DETAIL, SE POSE LA QUESTION DE LA DIFFERENCE ET DE L'ACCEPTATION. ALORS QUE DANS UN CAS EXACTEMENT SIMILAIRE OU DES PARENTS BLANCS ADOPTENT UN ENFANT NOIR, CETTE MEME QUESTION NE SE POSE PAS.

LES PERSONNAGES SONT SUPER BIEN TRAVAILLES, ENTRE L'ASSISTANTE SOCIALE PSYCHORIGIDE QUI VEUT TROP EN FAIRE, LE MEILLEUR AMI COMPLETEMENT ALLUMÉ, ET LA FAMILLE AFRICAINE ULTRA CONSERVATRICE TOUT DE BOUBOU VETU .... TOUT AURAIT PU TOMBER DANS UNE RIBAMBELLE DE CLICHES MAIS IL N'EN N'EST RIEN.

C'EST UNE COMEDIE TRES DROLE, PINÇANTE ET JUSTE AVEC BEAUCOUP DE FINESSE ET DE TENDRESSE SUR UNE SOCIETE EN PERPETUELLE ADAPTATION ET ESPERONS QU'ELLE N'EST PAS PRETE D'ARRETER D'EVOLUER.

AVIS AUX AMATEURS

avec Lucien Jean Baptiste, Aissa Maiga, Vincent Elbaz et Zabou Breitman - UGC - 18 janvier 2017 - 1h35

Pénélope and down 

Mais c’est pas dieu possible de vouloir enquiquiner les gens comme ça sous prétexte qu’ils veulent être Président ou accéder d’autres fonctions de type présidentielles, alors, bon ça va, ça suffit à la fin ! Regardez aux Etats-Unis, est-ce qu’ils éliraient un mec avec maximum de casseroles au slip qui en plus voudrait construire un mur avec le Mexique, non ?!? bon alors ! Si, ah, autant pour moi !

De là à ce qu’on découvre qu’Hamon (c’est un mec qui va se présenter pour le PS mais ça ne ce sait pas trop, c’est un scoop, vous le gardez pour vous, je vous fais confiance) n’a jamais eu son BAC, que Macron aime regarder des photos de mecs en cravate en douce, que Mélenchon kidnappe les mêmes mecs en cravate pour les bruler vif le week-end dans les bois, que Marine Le Pen soit un peu raciste, hein ? Oui, ça on est au courant, re autant pour moi, oui bon bref, y’a pas loin !

La semaine dernière, donc, le Canard Enchainé déchainé se libérait de ses chaines pour mettre en une le fait que Fillon avait-aurait-eu pu employer sa femme, Pénélope, d’origine anglaise, ouhhhhhhh, ahhhhh, hhaaaaaan brexxxxitttt, moche moche ouhhhh, comme vraie-fausse attachée parlementaire, pour lui, pour son suppléant, pour lui et son suppléant. Pas de bol, personne n’a vu Pénélope à moins de 300 km de l’hémicycle, enfin si, enfin non, enfin on sait pas trop, enfin peut-être que oui à un cocktail ou lors de la galette des rois du Sénat, parce que, justement, oui c’est ça, elle bossait sur des notes sur l’augmentation des galettes des rois dans l’Ouest de la France, siiiiiiiiii c’est vrai !!!

Bon, ni une ni deux, les partisans du candidat Les républicains ont crié (à voix basse) au scandale médiatique, bon nombre dans l’opposition ont préféré se taire de peur que le truc leur retombe sur le coin du bec dans la mesure où la moitié d’entre eux avaient de la même façon employé des frères des sœurs des mères des pères, des pères de Maire, des mères amères, des cousins de la sœur de leur maitresse, par contre les médias, les réseaux sociaux, ça, nous, on est propre, on est digne, on n’a jamais piqué un bonbon chez le buraliste du coin, et si on avait été à sa place, à ça non, oh que non, nous serait venu l’idée d’employer nos conjoint(e)s ! Ah ça non ! et pendant la guerre on aurait tous été résistants, si Monsieur !!! 

Aussi, le brave François (décidemment quand tu t’appelles François, soit tu fais flop comme président, soit tu as des secrets avec ta femme avant ou pendant l’Elysée), a du aller s’expliquer au 20h de TF1, connu pour être le plus regardé de France, pas de bol, voilà 10 jours, que ceux de France2 les dépassent en audience, truc qui n’était jamais arrivé en 35 ans ! Ah décidemment quand ça veut pas !

Droit dans ses bottes (ça c’est de Juppé), le cuir épais (ça c’est de lui), il a dénoncé la manigance abracadabrantesque (ça c’est pas de lui, mais d’un mec qui a été à l’Elysée aussi, et mis en cause, aussi…ah décidemment quand ça veut pas de pas !!!), il a tenté de se justifier sans franchement convaincre ; mais alors une question se pose ! Que font ses conseillers en communication, ses Spin Doctors comme on dit dans le métier ! Ils ont oublié une règle essentielle, vieille de 1000 ans, quand t’es un personnage public et qu’on t’accuse de quelque chose de grave , plus tu fais gros dans les réponses, plus tout le monde fait « hein quoi, euhhhhh, il se fout de notre gueule », mais au final ça passe ! et oui mon pote !

Alors, il n’est jamais trop tard, devenons Spin doctor pour François Fillon et aidons-le à se défendre en 10 phrases clés, toute prête à l’emploi pour la prochaine ITW télévisée : 

1. «  En fait Pénélope n'a jamais été ma femme, c’est une cousine, si c’est une cousine, je peux pas nié l’avoir un peu tripoté quand on avait 15-16 ans, mais pas plus !!! »

2. « Pénélope est urbanophobique c'est pour ça qu'elle bossait depuis la maison à Sablé sur Sarthe, en plus elle a une voiture immatriculé à base de chiffres pairs et impairs, impossible de se déplacer dans Paris ».

3. « Balkany a fait bien pire et il est toujours député-Maire ! Merde à la fin. »

4. « De toute façon, j'ai toujours préféré Charlie Hebdo au Canard Enchaîné #jesuispénélope »

5. « Et puis qui lit le Canard enchainé de nos jours, on lit Society, l’Equipe, France Foot, on zappe sur Youporn mais le Canard Enchainé !?!  Meme Mediapart n'a pas sorti l'affaire, c'est dire si ça vaut pas ! »

6. «  Et vous croyez vraiment que vous allez aller au paradis Gilles Bouleau !!! Vous avez un côté gay en plus ! Vade Retro faux Pujadas !»

7. « J’ai vaguement croisé Pénélope lors d’un BBQ chez l’adjoint au Maire à Sablé chargé de la petite enfance, sincèrement, je ne crois pas connaître cette femme, Pénélope comment vous m’avez dit déjà ? »

8. «  La moitié des journalistes femmes du Canard Enchaîné ont eu recours à l'avortement ! Y’a pas de fumée sans foune ! »

9. « Oui, j’ai eu des enfants, oui ils sont aujourd’hui avocats, oui je savais bien qu’un jour ou l’autre j’en aurai besoin. Quoi, je les aurai eu avec une certaine Pénélope ?!? Mais où avez-vous été chercher ça !? Mes enfants sont juste de moi et sont tous nés un 25 décembre, amen ». 

10. « Jean-Francois Copé m'a dit que 500 000€ c'est le prix d'une galette des rois, on me fait un sketch pour l'équivalent d'une fève dans de la frangipane !!!! »

Non, sincèrement, il fallait un peu de brutal dans cette ITW, un peu de gros sabots, un peu de paillettes, un peu de compte en Suisse, un peu de prestige dans le mensonge, de la pluie d’étoiles pour endormir, franchement !!!

Allez, j’vous embrasse !

 

A Night Full of Collapses

Une nuit pleine d'effondrements! Il est vrai que la musique de ce groupe français aime les chemins chaotiques mais une nuit avec eux ne manque pas de charmes!

Si vous mettez le troisième album des Marquises dans votre lecteur et que vous vous faites une promenade nocturne, vous risquez d'être un peu angoissé et plusieurs fois, vous vous retournerez pour voir si quelqu'un vous suit. En matière d'atmosphère le groupe de Jean Sébastien Nouveau sait y faire.

On l'avait remarqué avec Pensées Magiques en 2013 et cela continue avec de drôle de disque, qui pique des idées plus au cinéma qu'à la musique. C'est expérimental mais ca n'empêche pas l'ensemble d'être lyrique et nous entrainer dans un univers assez sombre mais envoutant. La cohérence impressionne car les volontés des Marquises sont de ne pas suivre la route et s'échapper dès qu'il peut vers les zones d'ombre d'un rock planant mais pas non chalant.

Car pour Jean Sébastien Nouveau la musique est protéiforme. Si la musique des Marquises fascine c'est parce qu'elle ne se tient à aucun bord. Le musicien fait de l'équilibre. Avec l'aide de plusieurs collaborations, ce qui rend l'expérience différente à chaque écoute.

On écoute un disque avec ses humeurs. Ici il y en a plusieurs. Nouveau ne précise rien sur leurs qualités. Il nous laisse découvrir. Ce n'est plus expérimental à ce niveau, c'est de l'exploration pur et simple. Et on remercie Nouveau d'avoir cette soif de découverte. Cela fait du bien d'entendre quelque chose de vraiment varié et en même temps construit et pensé.

C'est un labyrinthe sombre. Les impasses sont plus ou moins inquiétantes et il y a toujours cette lueur d'hiver qui maintient une chaleur dans les arrangements, pertinents et délicats. Nos humeurs nous dirigent vers tel ou tel titre. Ce qui nous oblige à revenir à ce disque de saison, assez saisissant!

Ici d'ailleurs - 2017

Chanson d’actu: la gauche se choisit un candidat

Un coup de queue de Vache

Il s'était fait plutôt discret. Son animalerie avait fini par un peu lasser. Thomas Fersen continue de jouer le fermier de la chanson française et finalement, il nous avait pas mal manqué. La musique est dans le pré!

Des cordes sautillent pour introduire la voix cassée de Thomas Fersen, adepte de la poésie à la Prévert et gentil défenseur de la chanson française feutrée mais gouailleuse. Les animaux s'invitent toujours dans ses chansons et ses pochettes d'albums: il revient cette fois ci avec une vache.

Et puis il y aura un cochon et un lièvre. Et bien d'autres! Thomas Fersen ne se refait pas. Il aime les bêtes et il le chante dans de champêtres compositions qui ressemblent très souvent à des fables. On pense bien entendu à La Fontaine. Ce qui est assez rare lorsque l'on écoute un disque! Et c'est gage de qualité!

Après sa rupture avec sa maison de disque, il a pris son temps pour sortir ce dixième album qu'il a fait tout comme un grand. Il a donc fait confiance une fois de plus à son vieux complice, Joseph Racaille, arrangeur de génie et musicien atypique. Ce dernier entoure donc le chanteur d'un quatuor à cordes à l'espièglerie réjouissante.

Là se fait toute la différence avec tous les autres artistes de sa génération. Mine de rien, par petites touches, il renouvelle son style. Il cultive toujours son amour pour les animaux mais parvient à raconter avec une fantaisie foisonnante les petits affres de la vie et le sel du quotidien.

Surréalistes mais incisifs, ses textes sont de nouveau mouche sur une musique franchement originale (expression qui devrait lui plaire). Il tournait un peu peu en rond comme un poisson dans son bocal, mais il semble bien qu'avec ce dixième album Fersen a mangé du lion...

Editions Bucéphale - 2017

My friends are Dead

C'est l'histoire d'un chanteur espagnol qui demande à un producteur californien de produire son nouvel album avant de le mixer avec un japonais. Cela donne quoi? Un disque très anglais!

On espère que tous ses amis ne sont pas morts mais effectivement, Bigott est un artiste espagnol qui ne connaît pas les frontières. Ce qui est toujours bien dans le monde de la musique. Il a donc réuni autour de lui des gens d'horizons lointains par apport à son Espagne natale pour réaliser un nouvel album plutôt plaisant par son extrême simplicité.

Bigott est allé chercher l'essence de la pop music. Celle qui fut définie par les Anglais dans les années 60. Son album ne dépasse pas la demi heure et c'est tant mieux: Bigott va à l'essentiel. Un rythme binaire, des textes simples et des structures classiques.

Ca fonctionne. A l'image de sa pochette, il embrasse les clichés avec gourmandise. C'est donc une déclaration d'amour à ce rock presque primaire mais qui nous touche au coeur par sa joliesse et sa rigueur élémentaire. Bigott conjugue assez bien les époques et les grands moments de la pop, du Velvet jusqu'à Yo la Tengo.

On entend de prestigieuses références derrière les accords plaqués par le barbu de Saragosse. C'est même jubilatoire d'assister à un tel cocktail, lumineux et culotté aussi. Car pour une fois, un artiste revient aux bases, ne se complique pas la vie, file vers l'immédiateté de la pop.

Ses amis du titre de l'album seraient alors peut être ses maîtres mais on vous propose de vous lier d'amitié avec ce disque rapide et sympa. Vous pourriez même tomber amoureux!

Born Record - Rue Stendhal - 2017

Triptyque- Les 7 doigts de la main – Marie Chouinard – Victor Quijada – Marcos Morau

Quand le cirque rencontre la danse contemporaine

Circassiens, les artistes de la Compagnie Les 7 doigts de la main présentent dans Triptyque trois mondes chorégraphiés par Marie Chouinard, Victor Quijada et Marcos Morau. Ils sont jeunes et abordent le plateau avec une force et une poésie aériennes spectaculaires.

On y retrouve des thèmes de recherche propre à chaque chorégraphe. Les béquilles médicales de Marie Chouinard donnent ici naissance à deux êtres protéiformes dont l’animalité joue avec des représentations mythologiques. Certains y verront un ballet entre un faune-centaure et une nymphe-biche, d’autres des êtres issus d’un monde de science-fiction digne de Bradbury. Portés par une musique originale de Louis Dufort, Anne Plamandon et Samuel Tétreault jouent une rencontre rythmée par l’interdépendance d’une relation affective naissante. Le violoncelle les porte et les soutient dans une ambiance boisée. Le résultat est marquant et d’un onirisme de haute volée.

Plus géométrique, Variations 9.81  de Victor Quijada, laisse une place plus représentative aux équilibres. 21 cannes d’équilibre peuvent être déplacées sur un des 75 ancrages possibles percés au sol. Les probables compositions laissent entrevoir une infinité de possibilités. Mathématique, ce tableau impressionne par la mécanique qui s’installe, comme une perdition qui fait perdre au spectateur tout repère habituel. Une gravité inversée dans laquelle les équilibres et les mouvements laissent transparaître des mouvements de hip hop. Un doux mélange de danse urbaine et contemporaine.

Nocturne, dernier tableau du triptyque chorégraphié par Marcos Moreau est sans doute le plus vertigineux des trois. Surréaliste. Les artistes dévoilent l’éventail des possibles à partir d’un espace du quotidien, une chambre avec un poste de télévision. Ceci n’est pas une chambre. La danse vient percuter l’espace et les objets afin d’y laisser entrer la verticalité du cirque. Le plateau devient une piste onirique. Le lit s’envole. Monocycle, sangles aériennes, corde lisse, main à main s’invitent. Spectaculaire. Un défi aux contraintes physiques. Un possible rêve. Triptyque est un mélange des arts de très haute tenue à ne pas manquer.

xXx Reactivated

Dans la famille suite qui ne sert franchement à rien mais qui peut bien faire rigoler, le troisième xXx est une bonne pioche.

Vin Diesel va bien. Il prend de l’âge et continue ses séances de musculation pour assurer dans l’éternelle saga motorisée Fast & Furious. Il s’empatte mais continue de jouer les gros durs avec sa grosse voix et son crane finement rasé.

Il rentabilise tranquillement ses franchises et ressuscite son personnage d’agent secret adepte des sports extrêmes pour les besoins de xXx, films d’espionnage ringards et mal foutus. Comme à son habitude, il se vautre avec une certaine élégance dans la beauferie la plus totale.

Mort dans le second volet pour laisser le rappeur Ice Cube tout casser à sa place,  il renait de ses cendres pour foutre la raclée à des mystérieux voleurs qui font du karaté et rebondissent un peu partout…

Il a l’air d’un beau parleur mais en fait, il est capable de détricoter un complot mondial avec son charisme de grosse patate yankee et faire jouir toutes les femmes simplement en les regardant. Il est comme ça le fameux xXx !

Il n’a peur de rien. Parce qu’il a une grosse voix et un crane finement rasé. C’est Pascal Brutal en live ! Il s’imagine en super mac qui adore faire des trucs extraordinaires comme faire du ski dans les arbres ou de la moto sur la mer. Le scénariste (celui de La Chute de Londres c’est dire) a visiblement pas mal d’imagination pour que notre homme fasse le beau.

Mais laisse l’histoire de côté. Il préfère les vannes toutes pourries qui semblent s’échapper d’un mauvais film d’aventures des années 80. Il invite un footballeur pour rentrer un peu plus dans la beaufitude. Il donne quelques pépètes à des acteurs prestigieux pour qu’ils se paient des vacances (Samuel Jackson et Toni Collette). Il justifie l’impossible avec une feignasserie sans nom.

D’ailleurs tout le monde devient adepte du farniente. Les cascades sentent le déjà vu. Le réalisateur filme cela comme un vieil épisode de l’Agence tout risque. Il arrive même à rendre moche des jolies actrices. Et les effets spéciaux sont pour le moins… spéciaux. Bref, on conseille à Vin Diesel de désactiver rapidement cette franchise sans intérêt, sauf si vous aimez les trucs industriels surréalistes !

Avec Vin Diesel, Toni Collette, Deepika Padukone et Donnie Yen – Paramount – 18 janvier 2016 – 1h47

La Grande Muraille

Matt Damon contre les chiens de l’espace ! Tout un programme !

En tout cas c’est le concept fort de La Grande Muraille, entièrement construite par des Chinois mais à la gloire de la star américaine, qui veut pénétrer le marché asiatique : il devrait y arriver avec ce film complètement barré, un peu baclé et qui frôle le grand n’importe quoi !

Donc Matt Damon est un mercenaire qui se fait poursuivre par des Mongols et qui se retrouve coincé devant la Grande Muraille de Chine. Comme il tire avec son arc comme Robin des Bois, il intrigue toute l’armée qui réside là bas et qui a d’autres soucis à se faire !

Les chiens de l’espace ont débarqué. Tous les soixante ans, la meute verte et gluante vient croquer des soldats. Heureusement notre héros aux yeux tout ronds visent juste et fait l’admiration d’une belle générale et tous les militaires chinois.

Il va donc sauver l’Empire et apprendre la politesse aux grosses bestioles venues d’ailleurs. Niveau scénario, on peut imaginer qu’on ne pourra pas voir plus barré mais c’est sans compter sur la virtuosité légendaire du cinéaste Zhang Yimou. Auteur de films d’auteur dans les années 90, le réalisateur a visiblement fini par accepter la ligne du parti et sert de tout son talent un spectacle sino-américain d’un autre monde !

On a de quoi être déconcerté ! Finalement armé d’un solide second degré, tout cela est franchement amusant. Ca ne casse pas des briques (pardon c’est facile) mais on hallucine tellement devant le scénario (écrit par des pointures d’Hollywood) qu’on est happé dans cette bataille avec effets spéciaux indigents et grosses ficelles ringardes (pauvre Willem Dafoe). C’est une tentative joliment raté de faire plaisir au public asiatique.

Avec Matt Damon, Jing Tian, Pedro Pascal et Willem Dafoe - Universal – 11 janvier 2017 – 1h44

Peace Trail

Après Simple Minds et Sting, on continue notre "spécial jeunes" avec Neil Young qui réalise des disques tous les six mois et n'en finit plus de chanter ce qui lui passe par la tête. Heureusement pour nous, il en a dans la caboche!

Après un drôle de live, Neil Young sort encore un disque. Le crépuscule de la vie a rendu créatif un héros du rock, qui n'a jamais démérité. Il a bien sûr connu des hauts et des bas. Mais Neil Young n'a jamais faibli par sa curiosité. Si on fait le bilan, le monsieur n'a pas fait du rap mais il a touché à beaucoup de choses.

A la différence de beaucoup de papys du rock, Neil Young expérimente et s'amuse beaucoup. Ce n'est pas toujours de très bon goût mais dans l'ensemble, le Canadien a une certaine rigueur et conserve une verve plus qu'impressionnante après une si longue et tourmentée carrière!

Donc entre son propre réseau de streaming musical, ses tournées ou l'écriture d'un nouveau livre, le septuagénaire livre un Peace Trail, inattendu et rapidement réalisé. Une petite semaine de rock pour Neil Young avec les vétérans Jim Keltner (batteur pour Elvis et Dylan) et Paul Bushnell. En quelques jours ils pondent dix titres qui ressemblent beaucoup à Neil Young.

Ca peut être très beau et parfois, cela frise la nonchalance. Un peu à l'image de cette pochette qui ne ressmeble à plus grand chose. Neil Young a toujours ses combats et défend la bonne cause avec sa voix si particulière qui résiste au temps.

Il tente des trucs bizarres comme My New Robot comme il respecte la tradition avec des compos folk simples et juste comme Texas Rangers. Une de ses chansons se nomme Can't stop workin'... on sait déjà que dans quelques mois on devra recommencer à travailler sur un papier sur Neil Young, sa prolifique activité, son extraordinaire longévité, son grand talent qui continue de briller malgré tout sur ce drôle d'album rapidement exécuté.

Reprise 2016

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