My Woman
Troisième opus de la dynamique et indépendante Angel Olsen. Ca devrait être le bon pour la reconnaissance. Sa voix devrait vous toucher droit au coeur.
Belle première chanson. Machiavélique à souhait. Du Lana Del Rey sans les petits cotés agaçants et chichiteux. Angel Olsen ne veut exister que par la musique. la voix est subtile et les sons s'articulent tout autour. Le second morceau fait confiance à une bonne vieille guitare et quelques accords peu spectaculaires. Cela ne peut que mettre en avant l'extraordinaire voix de la demoiselle.
Complice du taciturne Bonnie Prince Billy, la chanteuse et guitariste connaît la folk sur le bout du doigt et sait qu'une toute petite nuance peut faire la différence. Ce troisième disque est donc classique mais pas seulement. Elle est bien dans son temps, cette song-writer qui se livre sans fard. On adore le démarrage de la quatrième chanson, quelque part entre folk et grunge!
Avant, les saturations de la troisième chanson montre que la musique reflète bel et bien ses émotions, ses passions et ses tristesses. Le disque enchaîne les titres musclés finalement. Ne vous fiez pas à la beauté et l'élégance de la chanteuse de 29 ans. Elle a tout mis dans son nouvel album: c'est assez rageux. La femme n'est pas qu'une jolie apparence et ne doit pas se tenir aux us et coutumes de la féminité. Olsen réhabilite la combativité des femmes!
Pourtant elle n'hurle pas. L'intelligence est là aussi. Il y a un coté juvénile mais il y a surtout une volonté d'en découdre qui file des frissons. Elle écrit et chante comme si elle allait mourir demain. Les titres se succèdent mais semblent écrit avec une passion qui déborde les instruments.
C'est ambigu. Elle joue avec les traditions mais adore aussi gratter furieusement sa six cordes et passer du chant tout en écho très sixties au hurlement hargneux. Les dix chansons de My Woman ne peuvent pas laisser indifférentes. Ce n'est pas ma femme mais c'est désormais une bonne copine!
jagjawuar - 2016
Eternité
Amours chastes et tristes disparitions, la vie de famille résumée par le passionné Tran Anh Hung!
Il y a parti-pris séduisant: il y aura dans ce nouveau film de Tran Anh Hung, très peu de dialogues. A la place, on entendra une douce voix off pour nous guider dans les arcanes d'une famille bourgeoise au début du Siècle dernier. On écoutera beaucoup de musique classique. De l'élégante musique de chambre comme de l'orchestre héroïque!
L'émotion n'est plus dans les mots. Tout est dans l'image. L'auteur de l'Odeur de la Papaye Verte titille encore une fois nos sens et ne veut pas trop d'explications et de transitions. Il est toujours aussi doué pour soigner les lumières, proposer une photographie incroyable et filmer une nature luxuriante. Il a une vision panthéiste, rassurante et d'une beauté rare.
Tout cela pour une histoire de trois femmes qui appartiennent à la même famille, nombreuse. Elles connaîtront des joies et surtout des peines. La vie donne et reprend. Ses femmes vont donner la vie mais vont perdre des enfants et des maris. Au milieu du film, notre cynisme reprend du tonus: c'est une hécatombe.
Tran Anh Hung est un grand romantique! Il nous charme grâce à son génie réel de l'image. Son film finit pourtant par se répéter en suivant les destins plus ou moins tragiques de Valentine, Mathilde et Gabrielle. Audrey Tautou, tout en douceur, fait des bisous à ses enfants. Puis c'est Mélanie Laurent, tout souriante, qui fait des bisous à tout un tas d'enfants mais aussi son mari, joué par Jérémie Rénier. Enfin Bérénice Bejo, nuancée, fait elle aussi des bisous à son époux et sa progéniture. Mais la vie ne tient qu'à un fil. Le bonheur est bel et bien fugace!
Sans scénario réel, le film s'étire finalement mollement autour du thème de la filiation et de la perte d'êtres chers. Heureusement la mise en scène est soignée. Elle nous flatte et on se rend compte que l'on manque finalement en France de réalisateurs formalistes, qui arrivent à faire passer une émotion en quelques plans. On apprécie la conviction de Tran Anh Hung mais hélas à la fin son idée d'éternité finit par se confondre avec un ennui poli.
Avec Audrey Tautou, Bérénice Bejo, Mélanie Laurent et Jérémie Renier - Pathé - 7 septembre 2016 - 1h55
Comme des Bêtes
Vous aimez les bêtes? A quatre pattes? A poil court ou à poil long? En cage? Dans le jardin? Vous rêvez de savoir ce que fait votre animal de compagnie dès que vous franchissez le seuil de votre porte? Alors ce film est pour vous!
Arrêtons de croire que l'on manque à notre petit poilu toute la journée! On le kiffe. Il vous kiffe. Il monte sur notre lit... long story d'amour! Okay mais entre temps, lui, il n'attend que de vous voir partir. Pour enfin s'éclater et vivre chaque jour l'aventure de sa vie.
Surtout Max! Il est contraint de vivre avec un nouveau chien qui ne veut pas partager son maître. La cohabitation ne va pas se passer comme prévu et il n'y a rien de tel qu'un malentendu pour s'allier à son pire ennemi contre un ennemi bien plus gros... ou plus petit comme un lapinou qui n'a de doux que le nom de PanPan. Un lapin sdf qui en veut en tous les humains pour la domestication des mammifères.
Voilà le concept qui donne un film assez génial. Inventif au possible, tous les animaux représentés ont quelque chose de familier et de super bien retranscrit. Le chat obèse qui se fiche de ta life, le faucon, le cochon tatoué, le cochon d'Inde, le Jack Russel, la vipère, l'iguane, le petit pioupiou qui se met en condition pour jouer à Wipeout sur ps1. Furtif mais excellent. Tout est dans les détails.
Les animaux sont passionnants dans la superbe ville de New York, bluffante elle aussi de réalisme. Digne des studios Pixar. Je pense qu'il faut avoir un animal pour comprendre et apprécier le film. Si vous n'en avez pas alors le film pourrait vous faire changer d'avis. Les dialogues et les mimiques sont irrésistibles et font de ce long métrage, une pépite de l'animation à poil!
AVIS AUX AMATEURS
Universal - 27 juillet 2016 - 1h35
On My One
Le petit prodige de la pop britannique s'émancipe de son étiquette et désarçonne l'auditeur avec un troisième album qui n'en fait qu'à sa tête... à claques.
Jake Bugg, c'était une petite tête à claques qui avait parfaitement digéré Bob Dylan ou Oasis pour balancer quelques titres spectaculaires de maîtrise lorsque l'on a 18 ans. Après un premier disque remarqué, il fait signer le second par Rick Rubin, producteur américain à qui l'on doit les Beastie Boys ou les Red Hot Chili Peppers. Pas mal quand on est un lads peu souriant de Notthingam.
Bugg a désormais de l'expérience pour se lancer tout seul dans la production de son troisième aventure musicale. En roue libre, il s'éparpille joyeusement dans tous les styles qu'il apprécie. Ils sont nombreux. Un peu à l'image de la pochette, c'est le fouillis, un patchwork presque baroque tellement ca part dans tous les sens.
Mais ce n'est pas désagréable. Quand il s'essaie à des choses electro urbaines, on a le droit de rester sceptique même si finalement ca ressemble un peu aux Stone Roses ou Happy Mondays. C'est daté, parfois raté, mais bon, à 22 ans, on se fait d'abord plaisir sans trop réfléchir. et c'est tout de même ce que l'on entend dans ce troisième essai. Bugg partage toutes ses passions. Sans réserve.
Rusé, il regarde et fouille tous les genres qu'il admire mais ne s'attarde jamais. L'album dépasse légèrement les 30 minutes. Donc quand il se plante, Jake Bugg ne le fait pas très longtemps. Même si on a du mal à digérer son ersatz de Careless Whisper, Never Wanna Dance, ringardissime!
Il fait donc du rap et de la soul, en se foutant des regards outrés et de l'étonnement. Car il refuse son étiquette de songwriter pour en épouser plusieurs. Il embrasse le terme "touche à tout" avec gourmandise. Néanmoins on est plus sensible à son art lorsqu'il s'inspire du blues ancestral ou d'une folk sèche.
Cela donne au final un album très bizarre avec une impression de navire sans capitaine mais l'ouverture d'esprit du héros de la pop est finalement une bonne nouvelle.
Un peu de maturité et Jake Bugg sera enfin l'artiste que l'on attend. Un peu de patience donc!
Mercury - 2016
Independence Day Resurgence
Au fil du temps, Roland Emmerich est devenu un fameux pilleur complaisant d'autres franchises. Il secoue plusieurs références et tente ensuite de nous faire goûter à son cocktail. Parfois, ça fonctionne. Parfois, non!
Dans la suite de son énorme hit qui date tout de même d'une vingtaine d'années, il continue sa mixture indigeste pour le plus grand bonheur des amateurs de gros blockbusters qui sentent bon l'Amérique et le hamburger! En y repensant, il y a donc dans Independence Day Resurgence de larges emprunts à Alien, La Guerre des Etoiles, Galactica et même Pacman (bah oui)!
Emmerich a détruit cent fois la Terre. De toutes les manières possibles. En reprenant son plus célèbre succès, on sent qu'il était un peu à court d'idées. Donc il imagine la Terre, vingt ans après le premier désastre. Ce qui entraîne la suite vers un genre qui avait révélé le cinéaste allemand, la science fiction.
En 2016, nous avons donc, grâce à la technologie alien, fabriqué des hélicoptères sans hélice, des armes de destruction sur la lune et un Monde sans guerre (ca fait rêver). Mais nos monstres tentaculaires reviennent pour nous piquer notre noyau terrestre.
Comme ils sont belliqueux, ils déboulent avec un vaisseau de 5000 kilomètres de diamètre qui se colle à notre planète comme un morpion! Ils veulent se venger mais les survivants du premier film ne sont pas des anges non plus! En matière de baston, les Hommes sont là!
Donc Bill Pullman et Jeff Goldblum jouent les oiseaux de mauvaise augure. Ils en font des tonnes et ca leur va bien. Charlotte Gainsbourg s'invite pour prendre un chèque. Elle est néanmoins la seule des petits nouveaux à s'en sortir. Les jeunes comédiens sont charismatiques comme des harengs dans une boite. Seuls les anciens subsistent à un scénario hilarant au cinquième degré.
Comme d'habitude, la nuance est absente du vocabulaire filmique de Emmerich. C'est ce qui fait tout le charme de sa filmographie. C'est épais, patriote, grandiloquent, arriviste et franchement débile! Mais bon, quand on va voir la suite d'Independence Day, on ne s'attend pas à un drame intimiste au bord d'un lac gelé!
Ici, il y a des lasers, des batailles dans les airs, des vannes pourris et un bon gros message qui en substance, dit qu'il ne faut pas nous faire ch""r. C'est beau comme du Donald Trump! Comme les guignols de la politique, il vaut mieux en rire!
Avec Liam Hemsworth, Jeff Goldblum, Charlotte Gainsbourg et Bill Pullman - 20th Century Fox - 20 juillet 2016 - 2h
Sélection BD: Les Réac’
Non, non, on ne va pas s'intéresser au climat extrêmement détendu autour du communautarisme, de la peur de l'autre, du burkini et de la rentrée politique délétère. Sérieusement si on ouvre un livre ou une bande dessinée, c'est bien pour fuir ce genre d'horreurs qui s'étalent dans nos journaux.
Pourtant certains politiciens poussent les idées réactionnaires comme un idéal de vie. Morgan Navarro est un auteur tourmenté par les idées un peu basses de plafond qui trouvent de l'écho chez les politiciens. Il est bel et bien dans l'air du temps ce dessinateur qui se raconte avec humour. Il a beau faire des efforts, ce parisien a des idées bien arrêtées sur tout.
Beaucoup sont honteuses. Au delà de la gauche et de la droite, il a des remarques parfois stupéfiantes et très drôles car la honte finit toujours par le hanter. Morgan Navarro a un avis sur tout mais il ferait bien de réfléchir avant d'ouvrir sa bouche. Mais il ne peut pas s'en empêcher. Le réac de service, qui se sent un peu opprimé, est un costume qu'il assume. Avec maladresse évidemment.
Tiré du blog diffusé par le Monde, la bédé est une succession de scènes où l'on est obligé à un moment ou à un autre de se reconnaître ou retrouver quelqu'un que l'on connaît. Mais de toute façon, même si le trait est grossi (rien à voir avec le dessin moderne et élégant), on est et sera toujours le réac de quelqu'un d'autre.
Donc Navarro taquine le parisianisme et les idées reçues pour sonder la société française. Depuis l'excellente bédé Mon Ami Dhamer, Derf Backderf explore l'Amérique un peu réac, un peu beauf, un peu pauvre. Les fameux White Trash qui font le succès de Donald Trump et ses idées aussi farfelues que violentes.
Backderf a parlé de violence puis de musique. Désormais il disserte sur les poubelles. Après avoir stoppé ses études, un gamin trouve un petit boulot d'éboueur. Il a une nouvelle vision de la société américaine en devenant ramasseur de poubelles. Une fois de plus Derf Backderf continue d'observer avec minutie et horreur, la banlieue qui s'ennuie très sérieusement.
Bien entendu, le bonhomme s'inspire une nouvelle fois de sa vie passée et se passionne pour les détails qui font la petitesse de ses contemporains. Il y a les clients bizarres, les collègues usés, les chiens carnassiers... le quotidien est finalement plein de surprises pour le héros cynique et toujours surpris par les étrangetés de l'ordinaire.
Là encore, ca égratigne la bêtise, la haine et toutes les choses qui sont hélas d'actualité! En tout cas, Navarro et Backderf ont le grand mérite de prendre toutes ses vilaines choses pour nous faire rire et réfléchir... ce qui n'est pas rien de nos jours!
Ma vie de Réac de Morgan Navarro - Dargaud - 117 pages
Trashed de Derf Backderf - Ca et là - 237 pages
Facebook cartable couettes Day !
On s’attendait à un retour médiatique de Martinez, fraichement revenu de son camping, la moustache huilée, de nouvelles revendications plein la besace, toujours pas content pas content, la bedaine raffermie par quelques binouzes de plus…bah non, rien, zéro radar, disparu !
On ne s’attendait par forcément à une démission de Macron, fraichement revenu des Seychelles, la mèche huilée, un nouvel élan pour la France, toujours content content, la chemise slim bien ajustée…bah bam, démission et direction la course à l’Élysée…ça fera 4% au final tout ça tout ça, mais ça occupe…bon.
On s’attendait à un peu d’originalité télévisuelle avec l’arrivée de FranceInfo, avec son logo so 80’s, et un mic mac radio-tv-web pour parler d’autres choses que de la rentrée scolaire, qui, comme depuis 50 ans, fait la une de tous les JT, en résonances au BAC Philo de juin et aux très prochains reportages sur les vendanges façon « ma bonne dame c’est plus ce que c’était l’esprit bio vigneron les deux pieds dans le raison »…bah non, bim bam boum, pleine tronche, le 1er septembre dernier, vas-y que Jason, Illona, Marie-Aglaé, le tout saupoudré de mères émues aux larmes à l’idée de voir leurs bambins tenir un stylo bic, ont squatté nos écrans et nos tablettes. Mais il y a pis…oui, bien pis…chaque année, le jour de la rentrée, Facebook, devient ni plus ni moins, la grande journée nationale Facebook de "je prends mon môme de dos avec son cartable !", et s’en déclinent désormais quelques règles de base ; aussi, pour vous, mesdames, le rappel des 10 règles de cette « Facebook cartable couettes day » :
1. Si c'est une fille, lui faire des couettes.
2. Bien montrer que vous leur avez acheté des fringues neuves.
3. Postez vos photos avant 8:45, sinon ça fait celle qui a dû prendre une journée en suppliant son employeur de lui offrir et vous passez ainsi pour une parfaite working girl.
4. Faites dans l'émotion très personnelle dont tout le monde se tape mais ça vous fera passer pour une sensible; phrases aux choix "J'arrive pas à croire que c'est déjà le CP pour mon loulou (marche aussi pour la 6ème)" / "Haaannnn trop émue de voir ma choupette rentrer en CM2 et dire que l'an prochain c'est le collège ! Haaannnn" / "Trop fière de mes amours trop choupiiii trop amour trop hannnn pour leur grande rentrée".
5. Repostez une photo de face à 19h le jour même, JAMAIS à 16:15 malheureuse ! sinon tout le monde saura pour le faux RTT !!!
6. Si c'est un fils, faites lui une coiffure de beauf tunning genre une houpette avec du gel, ça fait môme qui, même si il chiale, n'a peur de rien et va péter des gueules dès le 1er jour
7. Scandalisez-vous dès votre post du midi car ça fait mère investie dans l'école, exemple : "ah bah super Mme Robillard l'instit de CM1 de Chloé-Marie qui annonce qu'ils iront en classe verte en février ! Comment on fait pour Courchevel nous !!!".
8. Mieux, faites des jalouses en postant > "on m'a direct proposé d'être représentante des parents d'élèves !!! C'est pas parce que je bosse pas que j'ai que ça à faire, ils sont pas chiés dans l'éducation nationale"
9. Dès le lendemain, postez une liste rayée mode regardez les connasses de copines comme je gère hyper bien ma vie, mode "Fournitures scolaires check ! Inscription foot de Jean-Mathieu Check ! Inscription poney pour Gwendoline check ! Inscription gym Zumba niveau 5 (les copines connasses sont niveau 2) pour moi, check.
10. Foutez-vous des clichés : pour votre fils c'est un cartable Cars et pour votre fille un cartable Reine des neiges maiiissss...précisez que vous les avez acheté lors de votre séjour en Martinique car "hyper moins cher qu'à Paris" (même si vous habitez Vierzon) !!!
Bien sûr, vous pensez bien, je me suis empressé de poster le jour même du « Facebook cartable couettes day » ces dix points avec la plus grande bienveillance maligne, lisant, dans certains commentaires « amis » quelques grincements répliques façon « mais merde il parle de moi-là ce connard »…maiisssssss nooonnnnnn, voyons, est-ce que ça serait mon genre !
Personnellement j’ai bien sûr posté une photo de ma canaille made in CE2, complice, car oui, moi, anabranlé, et n’en déplaise, les clichés, je les bouffe, les malaxe, les ingurgite, les recrache, avec un œsophage calé dans le stylo numérique qui a l’habitude de la plus belle des acidités.
Allez, j’vous embrasse, sur les couettes bien sûr.
Old Mountain Station
Faut il être mélancolique pour écouter un disque?
Faut il absolument entendre quelque chose que l'on connaît déjà pour se rapprocher d'une découverte? Est ce la référence qui fait la préférence? Les petits malins de Old Mountain Station soulèvent de sérieuses questions pour leur musique est fort plaisante.
Elle n'est pas spécialement sophistiquée pour appeler de tels problèmes. Mais la comparaison avec le groupe américain Grandaddy est saisissante. Si on aime ce vieux groupe culte, on est obligé d'apprécier le second opus de ce groupe français. Il y a du riff brutal et direct pour s'opposer à des petites notes enfantines et une douce voix caressante. Ca vous rappelle quelque chose?
Pas bien grave car l'imitation est assez spectaculaire pour que l'intérêt subsiste. Les petits Français de Old Mountain Station n'ont pas écouté de musique après 2000. Leur musique est tournée vers les années 90. Ils savent faire dans la pop song percutante comme la ballade faite de bric et de broc. Ils sont très sympathiques!
Le quatuor assume les clichés sans rougir. Au contraire, l'hommage est très sincère et parfois on est saisi par la reconstitution. On s'y croirait. Tel un archéologue, on aurait bien l'impression de découvrir un trésor perdu ou secret. Des tubes, il y en a. A une époque il aurait fait chavirer le critique des Inrocks ou de Télérama.
Tout ceci est passé de mode mais ca n'empêche pas d'être sensible à la nostalgie intelligente du groupe qui fait de beaux efforts pour être digne de ses illustres aînés. Comme le suggère le nom du groupe, on pourrait se brancher avec cet album à une vieille station...
We are unique records - 2016