Bone Tomahawk
S'il a reçu le grand prix du festival de Gerardmer, Bone Tomahawk n'a droit qu'à une sortie en dvd et vod. C'est le destin de nombreuses petites séries B qui pourtant ont bien des qualités. Autrement en salles, vous pouvez voir des super héros en collant et des visiteurs perdus dans le temps et le mauvais gout. Des envies de meurtre? Il y en a de bien beaux dans Bone Tomahawk!
C'est vraiment désolant de découvrir ce western sur petit écran. Car esthétiquement, il a tout du film sale, poussiéreux et couillu. Ce n'est pas du Clint Eastwood mais tout de même, le néophyte S Craig Zahler a visiblement vu la série Deadwood et découvert les qualités du temps qui passe...
Il pose poliment ses personnages avant de les plonger dans une situation inédite. Des cow-boys "civilisés" veulent récupérer une femme kidnappée par des Indiens. Mais ces derniers sont tout à fait surprenants car adeptes d'une violence inouï: attention les yeux! Ca va gicler. Le réalisateur a une idée réjouissante: mêler l'authentique western au vrai film d'horreur.
Effectivement il y a du Tarantino dans l'attitude mais Bone Tomahawk a le culot de réussir à s'émanciper des prestigieuses références et des tentatives passées. Zahler compose de beaux portraits d'hommes entre le vieux shérif, l'assistant veuf, le fougueux chasseur et le mari blessé. Il prend son temps. C'est presque déconcertant à notre époque de s'appliquer à décrire la masculinité dans tous ses états. La lenteur est un atout inattendu. Car finalement le film fait sérieusement du mal à cette bonne vieille figure rassurante du cow-boy.
Les personnages sont classiques mais aussi classieux. Le film glisse vers le gore mais ne s'interdit pas des subtilités incroyables et des plans contemplatifs. Le casting rassemble des acteurs sous estimés qui méritent une véritable reconnaissance. Richard Jenkins, Matthew Fox, Patrick Wilson (pour la touche féminine, on appréciera la très jolie Lili Simmons) et... Kurt Russell.
D'ailleurs ce dernier a beaucoup de chance avec les westerns. Il a ce goût rare pour les choisir déviant. On l'avait déjà vu dans le dernier Tarantino, tout simplement exceptionnel en chasseur de primes velu. Par le passé, il a tout de même jouer dans pas mal de films de John Carpenter qui sont tous des westerns déguisés et il porte déjà la moustache dans le kitsch mais cultissime Tombstone. Ce type a du flair pour se retrouver dans les westerns les plus étranges.
Et Bone Tomahawk est vraiment un western original. Visiblement un peu trop pour les frileux distributeurs!
Avec Kurt Russell, Patrick Wilson, Lili Simmons et Matthew Fox - M6 Vidéo -
Paradise
Tout le monde a une notion personnelle du paradis. Chez ces Canadiens, le paradis est une bonne rasade de rock, avalée vite fait, bien fait.
Trois copines et un pote se lancent à l'assaut d'un garage rock bien féminin qui rappelle rapidement The Breeders, les Runaways ou Hole. Il faut assumer les références car ce sont toutes des nanas avec du caractère. Elles relèvent le défi avec un punk assez débridé et totalement girly.
Ce qui nous change des singeries californiennes ou des envies nihilistes britanniques. Mish Way et ses potes aiment le rock qui fait sortir les tripes et fait secouer les cheveux autant que les hormones. Il y a là un geste adolescent, une révolte de petites filles, un condensé de rock aussi simple que jouissif. C'est une sorte de féminisme électrique et régressif.
On s'éclate bien à écouter ces filles qui veulent en découdre avec le punk et ses viriles conventions. La voix est sûre et le mur de son se fabrique avec une certaine habileté derrière. Bien entendu, le disque ne fait pas dans la nuance et la sensibilité. Mais il risque d'en surprendre plus d'un.
C'est agressif mais totalement accessibles. Les intentions sont bonnes. Le paradis nous est présenté sous ses meilleurs aspects. La production soigne avant tout l'énergie du désespoir et cogne sur des rythmes très 90's qui nous renvoient aux douces années du grunge. C'est un peu idiot mais il y a une évidence et une envie qui finiront par toucher les oreilles les plus chastes. Leur messe est dite!
domino - 2016
It is.
Un petit blanc qui fait de la soul. Les blancs ne savent pas sauter comme dirait l'autre mais ils sont nombreux à savoir imiter d'illustres chanteurs noirs!
JMSN (il faut dire Jameson) fait parti de ces gringalets un peu trop blancs et jeunes pour connaître les heures de gloire de l'Apollo Theater. Il complique un peu sa situation en entretenant un look plus grunge que groove. C'est un drôle de type qui est également à l'aise dans son époque!
Ce troisième album synthétise les plaisirs et les réalités de ce multi instrumentiste qui a la chance d'avoir une belle voix qui vibre, suave et tendre. Il y a donc des styles bien connus de tous mais il y a une petite écriture qui fait toute la différence: le bonhomme est bien un moderne! Un farouche autonome qui produit et réalise tout, seul pour ne pas se trahir.
Sa soul ne glisse pas sur des chemins balisés avec roucoulades sur cuivres enlassés. Quand on cite comme influences, Radiohead, Fiona Apple ou feu Prince, on devine que la funk selon JMSN tient particulièrement à sa singularité. It is est donc un acte de bravoure où il assume tout. Le rap a le droit de citer mais pour servir toute une ambiance.
Il y a les influences citées plus haut et une soul volupteuse, aux mélodies chaudes et accrochée à un mid tempo qui fera tout le charme de ce troisième essai plus convaincant que les autres. Ajoutez à cela des petites touches jazzy et ce petit blanc n'a pas beaucop de mal à nous faire rougir.
White room records - 2016
Café Society
Nostalgique, élégant, cruel et raffiné, le petit dernier de Woody Allen montre bien que le binoclard est encore en pleine forme malgré son grand âge. Sa vision de l'âge d'or du cinéma (et de la vie) est formidable! Un vrai moment de cinéma!
On pensait bien que depuis qu'il avait fait tourné la pétillante Emma Stone, le cinéaste new-yorkais avait retrouvé de la vigueur. Magic in the moonlight retrouvait tout le charme suranné du désenchantement propre au réalisateur de Zélig tandis que L'homme irrationnel célébrait avec gourmandise l'immoralité et l'amour.
Tout cela avec un sens classique et sobre de la mise en scène, un génie des dialogues et un choix de directeur de la photographie qui faisait toute la différence. Woody Allen a plus de 80 ans mais ses derniers films sont sacrément vivants et remuants. Café Society n'échappe pas, heureusement, à cette règle.
C'est succulent du début à la fin. On est d'abord stupéfait par sa reconstitution idéale de Los Angeles et New-York des années 30, magnifiée par la lumière de Vittorio Storaro, connu pour son travail sur Apocalypse Now. L'image est douce, belle et le soleil semble incandescent sur les villas de Beverly Hills et transforme les buildings imposants de New York en quelque chose de mythique et d'intense.
Les deux villes représentent parfaitement la fougue du jeune et naïf Bobby Dorfman. Fils d'un bijoutier juif new yorkais, il ne veut pas faire comme son papa, fuit sa famille envahissante et renoue le contact à Los Angeles avec son oncle, Phil, agent surpuissant dans l'industrie hollywoodienne.
Ce dernier le confie à sa secrétaire, Vonnie, qui rapidement va faire fondre le coeur du jeune homme. Mais la demoiselle est prise mais avec persévérance, Bobby va tout faire pour conquérir la belle... La vie est parfois cruelle et on ne vous dira rien sur la suite des mésaventures de Bobby qui de toute façon finira par se lasser de la superficialité de Los Angeles pour les angoisses plus frais de New York.
Woody Allen ne se trahit pas: c'est d'une simplicité désarmante mais à son grand âge, il ne prend plus de pincette et il va à l'essentiel: une comédie romantique, qui traite avec tenue et tact de tristes réalités existentielles. Et il parle aussi de ses passions: le cinéma, les femmes (ici les sublimes Kristen Stewart et Blake Lively) et tous les tracas de la vie: la famille, la religion etc.
Au bout de cinquante ans de carrière, il arrive encore à se renouveler et parfaire sa formule avec son style tragi comique (une fois de plus, les personnages cherchent l'amour pour atterrir dans un monde faux et fait que de solitude), unique en son genre. Virtuose l'air de rien, il parvient encore à aller trouver l'émotion dans un plan final qui peut vous prendre aux tripes. L'ambiance jazzy et rétro est trompeuse: ce n'est pas un vieux monsieur qui regarde derrière lui mais bel et bien un prestidigitateur qui continue de s'émerveiller de ce que peut offrir le cinéma, art commercial mais art tout de même.
Café Society est un régal. Allez y sans tarder!
Avec Jesse Eisenberg, Kristen Stewart, Blake Lively et Steve Carell - mars distribution - 11 mai 2016 - 1h36
Marlon Williams
Si on vous dit Nouvelle Zélande, vous répondez quoi ? Kiwi. Mouton. Rugby. Seigneur des Anneaux. Bout du Monde ! Vous pouvez ajouter maintenant Marlon Williams pour briller en société !
Ce petit gars de 25 ans a visiblement chez lui plein de bons vieux disques. Il a écouté beaucoup de Bob Dylan et connaît Hank Williams sur le bout des doigts. En tout cas, sur son île, il n’a pas été très sensible aux modes ou l’évolution de la musique populaire.
Avec son quart de siècle, il a appris à chanter comme les vieux héros de la country et vibre pour la folk. La vraie. La bonne. Son disque est résolument rétro. Mais ce n’est pas un défaut. Il connait la musique ce garçon : on est époustouflé par ses arrangements simplissimes qui nous bercent avec une agilité qui effectivement existait il y a une cinquantaine d’années.
Son disque révèle un loup solitaire. Un type capable de vous capter par la force de sa voix qui se module autour du vieux rock daté et qui n’a pas peur d’introduire quelques écarts électriques bienvenus.
Il se donne des airs de crooner paumé dans une période un peu folle. C’est la force tranquille. Fils d’un punk maori, Marlon Williams préfère la sérénité et l’élégance d’un air de musique, d’une ballade douce-amère ou d’un rock de dandy.
Les vieilles distorsions et son sens de l’harmonie nous font retourner à une époque oubliée. Ses valeurs sont évidentes et elles sont respectables car le bonhomme s’applique à faire vivre réellement sa musique. Ce n’est jamais une pale imitation.
Ce sont trente cinq minutes de bonheur. On a l’impression d’être tombé sur un vieux trésor enfoui aux antipodes. C’est une petite merveille tout en délicatesse. Et vous savez bien que dans notre monde de brutes, ces moments-là sont bel et bien précieux
Dead Ocean Records - 2016
De Simone Lagrange à Nuit debout en passant par Saïd… nos mémoires courtes
Quelques mois, il nous aura suffit de seulement quelques mois pour reprendre nos bonnes vieilles habitudes de bon français, et se remettre sur la gueule à n’en plus finir, entre nous, entre cons, entre bons français cons.
Après avoir eu, tous, à part bien sûr quelques poches de djihadistes primaires quasi primates savourant en silence les instants de tueries, les larmes aux yeux après Charlie après le Bataclan après l’horreur, les mots « liberté » « égalité » « fraternité » au bord des lèvres au bout du compte du bout des lèvres ou tous ensemble les hurler des dimanches entiers main dans la main de révolte anti fous, oui, nous revoilà partis pour un tour, la mémoire courte et en mode « oui mais moi gnagnagnagna, alors que les autres gnagngagna »…comme si de rien, comme si amnésiques, comme si nos égos petits étroits étaient finalement plus forts que tout, plus forts que tous, un pour tous, tous sur un, on avance, tiens.
J’avoue qu’en matière de chronique TV, j’ai fait quelques faux départs depuis la semaine dernière.
D’abord passionné, subjugué, bouche close, devant le « spécial investigation » du lundi 2 mai, en mode froid dans le dos, devant ce « Soldat d’Allah », réalisé à la force des plus belles corones et à la testostérone bien trempée par un journaliste musulman, sous le pseudo de Saïd, en caméra cachée pendant des mois en immersion dangereuse dans le petit monde des tarés adorateurs de bombe humaine, de ceux même qui n’ont qu’une envie, encore frapper des innocents, faire des morts, parmi nous, refaire Charlie, refaire le Bataclan, oui faire des morts, le plus possible de préférence, oui, j’ai failli sortir ma plus belle plume pour la mettre à plat ventre sur papier numérique et saluer haut et fort le courage de Canal+ et celui de son journaliste, pour qui la vie ne sera de fait plus jamais pareille, mais non, finalement non, au vu des commentaires à la con sur les réseaux sociaux, qui refoutaient du « bah oui mais la loi travail », « bah oui mais tout ça, ça incite à la haine des musulmans », « bah oui mais est-ce que tout ça est vrai vraiment »…mais ta gueule, oui ta gueule ; le mec t’alerte sur le fait que tout ça n’est pas fini, et toi, tu gnagnagnangnas, les fesses au chaud dans ton canap' ; t’es petit, oui, très petit...que de mémoires courtes bordel, que de mémoires courtes…
Ensuite agacé, violemment agacé, par les jets de pierre médiatiques, par radios, par JT et par chaines infos interposées, des gentils Nuit debout d’un côté, des méchants flics de l’autre, puis des méchants Nuit debout d’un côté, puis des gentils flics de l’autre. Puis un pauvre porte-parole gentil d’étudiants qui gnagnagnagna en mode « CRS SS, refaisons mai 68 », puis d’un patron de syndicat des flics, qui gnagnagnagnana en mode « Étudiants méchants chants chants », puis d’un président de l’UNEF, toujours le même depuis toujours, celui qui est encore étudiant à 33 ans, en FAC de socio, sûrement, futur député, sûrement, qui bave et re-bave ses phrases toutes faites en haussant la voix même au micro de BFM TV, comme s’il était en AG d’un amphi pour appeler à la grève, mais quelle grève blaireau, celle qui te dit d’être anti droite quand ils sont au pouvoir, anti-gauche quand ils sont au pouvoir ; anti tout sauf anti toi ; s’insurgeant des débordements policiers, à force de leur en mettre plein les dents en mode cagoules ; et puis voir le même chef des syndicats de police, en face, amalgamer puissant sur le fait que tous les manifestants sont des anarchistes petit-fils des membres d’Action Directe…oui, j’ai failli, oui failli, sortir ma plume la plus acide et déverser l’encre à la chaux vive pour bruler les paroles des uns des autres, ceux-là même qui s’embrassaient le 15 novembre en faisant face et front devant le terrorisme, ceux-là même qui s’enlacaient après Charlie pour dire « plus jamais ça », nous ferons corps, déversant des #tousunis et des #jesuis, dissimulateur de #moije oui, au final, que d’un #moije. C’est petit, oui, très petit...que de mémoires courtes bordel, que de mémoires courtes…
Et enfin, oui, je me suis arrêté sur ce sublime documentaire diffusé par France 2, un soir tard, trop tard, sur l’histoire, pour ne pas dire l’Histoire, de Simone Lagrange, qui, durant un peu plus d’une heure dans « Moi, petite fille de 13 ans », droite, solide, digne, même si encore brisée plus de 70 ans après par l’horreur nazie, par ce démon humain de Klaus Barbie, dont elle a croisé le regard à peine adolescente, diable incarné, pourriture incarnée de ce qui se fait de pire sur Terre, l’a envoyée à Auschwitz, comme toute sa famille, et dont elle garde, à 80 ans passés, les mêmes stigmates que ces traces d’ongles et de griffes qui couvrent les murs des chambres à gaz encore aujourd’hui. Plus d’une heure oui, où elle raconte le pire de ce que l’Homme peut subir, témoigne devant les jeunes générations de lycéens, où elle leur raconte, pour ne pas oublier, par où elle est passée, et qu’elle ne serait plus là sans la solidarité, la chaine d’union de quelques unes, de quelques uns, pas nombreux, car déjà dans le même esprit, mais le peu qui étaient là, l’étaient vraiment, les courageux comptez vous, et que rien n’est plus beau que la vie, que d’être en vie, car même si elle est encore dévastée par le souvenir, elle est en vie, oui en vie, et qu’il serait bon que chacun, que chaque français, en temps de liberté, en temps de paix, menacé par l’extrémisme, par les relents de cette période funeste, profite de ces instants plus que de se foutre sur la gueule pour une loi, plus que de se jeter des pavés par chaines infos interposées, plus que de vomir sa haine de l’autre parce que l’un est flic et l’autre étudiant ou un peu trop gauchiste, plus que de faire semblant de penser aux autres pour mieux en fait ne penser qu’à soi, oui, il serait bon de faire comme Simone, ne pas être petit, oui, ne pas être petit, et ne pas avoir…la mémoire courte. Bordel.
J’vous embrasse
Junk
Premier morceau : on se promène sur une planète pop où les petites marionnettes de la pochette pourraient se prendre pour l’orchestre du Muppet Show. Ca sent fort les années 70 et les mélodies disco. Très dépaysant.
Le second titre calme le tempo pour flotter une fois de plus dans un espace assez disco. Une fois de plus, le ton se veut très accrocheur avec une voix féminine très plaisante. Anthony Gonzalez, tête pensante du groupe electro M83 est d’humeur badine.
Le troisième morceau apporte aussi de la fantaisie issue des années 80. On devine bien la french touch qui a fait le tour du Monde et qui a fait le succès outre Atlantique de M83. George Michael aurait sûrement aimé chanter sur ce Walkway Blues !
Les rythmiques de Bibi the dog continue de nous faire voyager dans le passé. Après le succès de leur précédent effort, le groupe visiblement se fait plaisir et puise son inspiration dans ses souvenirs sonores. C’est volontairement kitsch. Gonzalez et ses complices assument !
Moon Crystal s’amuse donc à nous faire le coup de La Croisière s’amuse. On navigue sur les flots d’une pop proprette et rétro. Ca recycle à tour de bras ! Mais on ne s’ennuie pas. Sébastien Tellier n’a qu’à bien se tenir !
Le chanteur poilu devrait aussi sourire à l’écoute du jazzy For the kids, petite ballade qui fait du bien aux oreilles où la jolie voix de Suzanne Sundfor fait des merveilles. Une fois de plus, l’ambiance a changé. M83 ne semble pas tenir en place et c’est plutôt agréable.
Il y a un manque de cohérence mais le long Solitude revient sur les bases un peu psyché de l’electro planant, avec piano trafiqué et un goût certain pour l’épique. Décidément ils veulent tout faire en un seul album…
Après cinq ans sans nouvelle, les chansons se succèdent et donne l’impression d’une immense orgie où le groupe retrouve les sons qui ont marqué la jeunesse et l’inspiration. Il a le saxo tout en écho. Les voix élégiaques. La guitare hurlante. La mélodie mélancolique. Cela rappelle le bon vieux temps entre génériques bouffis d’instruments et slows au charme suranné.
C’est presque infantile. C’est un peu déconcertant. On arrive difficilement au bout de Junk. Chacune des chansons a un style mais l’ensemble est un poil indigeste. Lucide, l’album se nomme Junk.
Mute - 2016