IV

Black Mountain continue sa lente progression sur le rock psychédélique. Cette quatrième étape est importante et réjouissante! Pas un sommet non plus!

Mothers of the sun: 8 minutes de pur psychédélisme à l'ancienne. On sent que ca cogite dans ce groupe pour triturer une fois de plus les bons vieux clichés du genre. Le groupe de Vancouver a l'esprit du Grateful Dead qui plane au dessus de la tête. Ce n'est pas le premier groupe à s'imaginer dans les utopies des années 70 mais il faut le reconnaître: ils font correctement le boulot!

La présence d'une fille y est sûrement pour beaucoup de choses. Avec son goût pour la démonstration tout en sueurs, le psychédélisme peut se révéler ennuyeux, un petit concours de masturbations de manches à guitares. Ici, il y a certes de grosses guitares mais la voix de Amber Webber calme un peu les ardeurs.

Elle participe aussi au bouillonnement des bonnes idées de synthés ou d'autres instruments qu ne nous font pas penser aux habituels stéréotypes du genre. C'est un groupe qui visiblement soigne les nuances. De loin, ca ne parait pas évident avec sa grosse pochette bien ridicule et son titre qui ose se comparer à Led Zep.

En écoutant le disque, on entend des petites choses qui réveillent notre intérêt puis notre curiosité. Finalement le groupe jongle avec les vieux trucs et des tics un peu plus indépendants, plus dans notre époque. C'est habile. Mais ca ressemble parfois à une exercice de style. Le groupe prend peut être un peu trop la pause!

Il ne faut pas non plus bouder son plaisir. Black Mountain a une autre estime du rock et c'est l'essentiel. Produit par un spécialiste du son vintage, Randall Dunn (producteur de Suun O), on a droit à une renversante collection de morceaux puissants. Et quand on lorgne du coté de Led Zep, l'efficacité est bien la principal qualité à posséder. L'air de rien, ils ont toutes les armes pour être un grand groupe... on attend encore le grand album!

Jagjaguwar - 2016

Mais pourquoi Elise est-elle si méchante ?!!

cash

Vraiment désolé pour cette si longue absence, je vais bien, juste très pris entre différentes activités un peu folles, un peu de repos loin des bornes Wifi mais me revoici, me revoilà.

A l’image d’un Renaud, en moins vieux et surtout moins marqué par des années de vies de litres d’alcool anisé dans le fond d’un bar chic, je suis bel et bien toujours debout, toujours la banane, etc…oui, je sais, plus personne ne peut entendre cette chanson qui, à son écoute, à demi-mot, grince au niveau des tempes tellement la voix de l’ami Renaud a morflé…

Mais nous ne sommes pas là pour parler du come-back fulgurant, et espérons le durable, du vieux renard dont tout le monde reste profondément morgane de lui.

Non, cette semaine, je voudrais vous parler de ma banquière. Brave femme d’une cinquantaine d’années, l’allure pimpante et ma foi de bons conseils, mais qui était presque les larmes aux yeux, un lendemain de « Cash Investigation, spécial Panana Papers », tellement elle en prenait plein la tronche depuis le matin. Bien sûr, il me serait facile et populaire de lui cracher mon venin de gauchiste de bas étage sur son bureau laqué de bois de Suède et partir en vrille en suivant la meute hurlant d’un même organe sa vox populi anti banquiers.

Après en avoir fait leurs cibles préférées et les désignant comme à l’origine de tous les maux de la planète, nos journaux télévisés, mais aussi et surtout les « magazines d’investigation », aiment à fusiller sur la place publique médiatique…les banques, les banquiers, les méchantes cravates toutes vilaines et par ricochet leurs humbles salariés.

Donnant, à chaque « affaire » la parole à des phœnix beaucoup moins talentueux que Renaud, type Mélenchon ou Kerviel, dont chacun sait qu’ils ont apporté à la France et au Monde autant d’idées et d’avancées qu’un labrador nain peut en apporter à un cercle de scientifique débâtant sur les origines de la vie (oui il n’y a aucun rapport mais ça pèse le poids de la contribution des Heckel et Jeckel invités stars de BFM TV à chaque débat post sujet sur le sujet) ; nos chaînes infos mais aussi nos bons vieux JT n’en finissent plus de prendre la vague du désormais follement populaire « ouais les banques c’est que des méchantes qui volent aux pauvres pour donner aux riches, pour voler aux riches, pour garder pour elles ».

Assez curieusement d’ailleurs, à en lire les commentaires déchainés (et accessoirement bourrés de fautes de français qui font vomir les pupilles) sur les forums ou des posts desdites chaines ou émissions sur les réseaux sociaux, un enfant de 5 ans supérieurement intelligent et sachant lire pourrait tendre à penser naïvement que Hitler, Pol Pot, Mussolini et Staline étaient membres du conseil d’administration d’une fameuse banque rouge et noire, que cette même banque a fait assassiner Frantz Ferdinand en 1914 pour volontairement provoquer la 1ère guerre mondiale, qu’elle a exigé de créer Daesh histoire de foutre le bordel dans l’occident avec des bombes et rendre le moyen orient aussi joyeux et accueillant qu’un mouton de poussières dans un western, qu’elle avait formé aux pilotages 6 tarés fous de dieux en vue du 11 septembre 2001, que si un mec qui n’a rien branlé de sa vie, picole, tape sa femme et accessoirement aime bien toucher sa fille dans les bas fond de notre France profonde…et bah, oui, ma bonne dame, je vous le donne en mille, et bah c’est de la faute des banques, car elles ont un super pouvoir pour créer des méchants qui font des méchancetés à des gentils, c’est comme ça, c’est la vie, et d’ailleurs comme ils le disent à la télé, bah ça doit être vrai et comme en plus Tonton Dédé, qui fait rien depuis 25 ans, à part jouer au PMU, bah c’est dégueulasse car les banques bah elles ont pas voulu lui prêter de l’argent pour sa nouvelle voiture…bah c’est encore plus dégueulasse.

Ces dernières semaines, est donc en ce sens sorti d’à peu près nulle part, mais relayé en mode 24/24 partout où un écran se trouve dans nos barraques, le désormais célèbre Panama Papers. Si l’on oublie de préciser que ladite affaire a été le fruit journalistique mandaté par le Consortium des journalistes d’investigations aux USA (soutenue par différents grands truck US comme Kellogs, Ford, RockFeller…jamais mis en cause assez curieusement dans leurs enquêtes…drôle…), il a été de bon ton de dégommer des jours durant tous qui a de près ou de loin l’allure d’une banque, de surcroit, si, comme celle où j’ai mes comptes, elle a hébergé Jeckel (J. Kerviel donc) pendant quelques années.

Evidemment, si cela est vrai, et ne nous trompons pas dans mes propos, il est bien sûr abjecte de voir des millions d’euros ou de dollars partir sous le soleil des Bahamas, enterrés sous le sable chaud, quand ceux-ci auraient pu/du, une fois encaissés sous forme d’impôt, aider au mieux vivre de la Société…en général. Néanmoins, aux vues des réactions outrées à base de grands yeux écarquillés de tous nos gentils journalistes et de la fameuse voix populaire, il semble se confirmer que nombre d’entres eux habitent dans des maisons en forme de champignon dans des forêts avec du coton et des nuages partout, ont des Bisounours pour animaux de compagnie, que Bambi vient les réveiller tous les matins en leur léchant le lobe de l’oreille et que quand quelqu’un dit un gros mot dans la rue bah ils pleurent à chaudes larmes en hurlant « maiiiissss c’esssstttt malllll de dire des gros mots, c’est passss biennnnn, le monde est teeellleeeemmmeeennttt moche, à coup sûr c’est de la faute des banques ça s’il dit un gros mot lui ! » ; oui, ils découvrent que des gens très très très riches, des fois, ne sont pas nécessairement philanthropes, voire que s’ils le sont, très riches, c’est qui le sont rarement, philanthropes.

Dans cette affaire du Panama Papers, sorte de PQ puant et délateur de méchants, un magazine a brillé, « Cash Investigation ». Depuis une 15aine d’années, la télé, de surcroit publique, aime à rappeler sa totale indépendance d’esprit, et c’est tant mieux, mais, semble tirer de plus en plus à gros trait ce côté « ouaaiiiissss nous les journalistes on est des gentils qui dénoncent les méchants de la planète, parce que nous en plus d’être des gentils et bah on est intelligents en plus », dans une sorte de camouflage et de dédouanement à enfanter par lot de 50 des émissions aussi somptueuses que « Les anges de la télé réalité », « Super Nanny » ou encore qui mettent en avant la vie du peuple en les faisant pleurer à l’antenne comme juste après le JT de 13h sur France 2 dans « Toute une histoire ».

Il convient par ailleurs de rappeler que le journaliste de télévision publique est en terme d’éthique et de morale ce que l’Abbé Pierre ou Sœur Thérésa sont à la planète, des êtres bien évidemment parfaitement irréprochables, qui n’ont jamais fauté de leur vie, sont fidèles en amour, reversent 85% de leurs revenus à des associations caritatives, passent leur dimanche à ramasser les déchets sur les plages de Bretagne, sortent le soir donner des couvertures chaudes à des SDF, en hébergent pour la plupart, accueillent les migrants venus de Syrie dans leur humble appartement parisien, demandent à ne pas bénéficier de réduction d’impôts quand ils emploient des femmes de ménages ou des gardes d’enfants, profitent de leurs vacances pour rejoindre l’Afrique pour faire de la prévention contre le SIDA, ne disent du mal de personne à part les méchants, n’ont bien sûr jamais bu d’alcool, fumé un splif, pris de la coke, eut la tentation de foutre un baffe à un gamin qui hurlait dans un supermarché, ont des mômes qui ne font pas de conneries, ont 20/20 dans toutes les matières, et sont programmés pour faire Gandhi comme métier quand ils sont plus grands.

Parmi eux, Elise Lucet. J’avoue, plus jeune, avoir eu un faible pour la belle Elise, mode yeux bleus sourire ravageur, moins tendance que Claire Chazal, moins gay friendly Pop culture mais cool quand même, ce genre de charme que l’on croise aux détours d’un resto routier quand on est producteur de ciné perdu en rebord d’A6 un dimanche de pluie et que tes yeux s’arrêtent sur une bougresse à la vie pas simple à force de servir dans une jupe et un polo Malboro trop serrés des pichets de rosé qui suintent la coopérative viticole du coin. J’aimais aussi ses éclats de rire en recevant Jamel ou Luchini dans la fameuse tranche d’ITW de fin de JT 13h, elle sentait bon le naturel. Oui mais voilà, à la tête de « Cash Investigation », Elise se transforme, elle est gentille jusqu’à 13h45, puis soudain, elle pénètre dans les bureaux de son émission de creusé de sujets chauds et elle devient morpion à petites pattes griffues, elle n’est plus la même, elle met des lunettes de prof de science nat de 4ème B qui fait peur même aux rebelles du collège, alpague les méchants qui n’ont pas d’éthiques, qui aux contraires de ses équipes, ne sont pas fidèles en amour, ne reversent pas 85% de leurs revenus  sont fidèles en amour, ne passent leur dimanche à ramasser les déchets sur les plages de Bretagne, ne sont jamais sortis le soir pour donner des couvertures chaudes à des SDF, n’en hébergent d’ailleurs aucun, n’accueillent les migrants venus de Syrie dans leur très grands appartements parisiens, font exprès d’employer des femmes de ménages ou faire faire des gardes d’enfants pour bénéficier de réduction d’impôt, disent du mal tout le monde, boivent de d’alcool, fument un splif et prennent sans nul doute de la coke. Et ça, Elise, bah elle aime pas ça et du coup elle leur fait bien comprendre…

Quoi ??? Vous avez l’impression qu’elle sur-joue la Robin des bois de la morale sociétale ? AH bon ? Qu’on ne la reconnait plus au point qu’elle en deviendrait carrément détestable ? Ah boooooonnnnn ? Qu’elle en fait des caisses dans le mode, attention moi je suis une gentille qui dénonce les méchants du grand capital ??? AH booonnn ? Ok, Elise n’a pas été épargnée par la vie en perdant son mari, jeune, très jeune, elle a vécu l’enfer quand deux de ses potes Hervé Ghesquière et Stéphane Tapo­nier ont été séquestrés par des grands malades en 2009…mais merde Elise, arrête de faire la méchante, c’est pas toi, nous aussi, on trouve ça moche le monde, mais arrête, sois toi.

Allez, j’vous embrasse.

 

Reconnection

Au lieu d’attendre le dernier Mickey 3D, découvrez Lady H, ce vrai groupe de rock de Saint Etienne qui veut nous reconnecter avec un son résolument électrique!

Vous serez franchement surpris par la science de jeune quatuor Stéphanois. Ca faisait longtemps que l’on avait pas entendu des chansons franchement pop/rock sans le coté péjoratif du terme. Pierre Jean Savin et ses potes savent écrire des titres farouches et ca fait du bien aux oreilles.

Le premier morceau annonce la couleur. Train Station sera le point de départ d’une longue et belle balade dans un univers balisé, aux multiples références, tout en se frayant un chemin original.

Il y a des choses hargneuses à entendre. Les riffs sont séduisants. La voix s’appuie parfaitement sur les instruments. L’osmose entre les quatre s’entend et c’est une qualité rare donc appréciable. Le rock peut être une histoire de nuances.

Ils citent volontiers les Black Keys mais on entend aussi du Radiohead et des choses plus américaines. La volonté de bien faire est là. Elle illumine les titres qui se succèdent avec une saine énergie. On se promène entre l’Angleterre pop et les vastes plaines de l’Amérique. Croyez-le ou non : ils arrivent même à conserver une identité.

Les refrains se retiennent aisément. Les rythmes binaires se redécouvrent. Le groupe apportent quand il faut des pointes de funk et de folk. C’est classique mais cela bouillonne malgré tout de créativité et surtout d’envie.

Ils veulent en découdre. Ils se mettent à poil sur leurs morceaux. L’attitude est bonne et on espère que la route sera longue pour eux. Ils sont verts mais précoces ces petits là !

Greenpiste records - 2016

Sun city eater in the river of light

Il s'agit du neuvième album de ce groupe de Brooklyn, mais c'est seulement le second enregistré dans un vrai studio. C'est vous dire si Woods est un groupe atypique.

Les membres du groupe sont évidemment des hipsters ou simplement des ringards qui ont trop joué de leurs instruments dans la fanfare du lycée ou autour d'un feu dans un fameux "summer camp".Ils cultivent en tout cas l'art du décalage depuis une dizaine d'années avec des idées simples et loufoques. Le génie n'est pas synonyme de grandes sensations.

Mais la folk de ce groupe est parfaitement identifiable grâce à son inspiration rétro, sa voix si harmonieuse et ses sages orchestrations qui effectivement rappellerait la bande son de notre enfance ou de notre passage à l'adolescence. Ce neuvième album est innocent en apparence mais la candeur est fausse. Ce qui rend l'écoute irrésistible.

Jeremy Earl et ses amis aime la simplicité pour en accentuer l'ambiguïté du Monde, des paroles et de la musique. Dans un univers trop sérieux comme le notre, leur goût pour la ritournelle ressemblerait à de la subversion. Les textes eux ne rayonnent pas de joie. Et la musique est un patchwork d'une classe folle et inattendue.

Car on ne les a pas vus venir, ces petits gringalets de New York. C'est dense mais délicat. Earl réussit à lier différents styles sans faire le singe de foire. La musique est inédite même si elle se compose autour d'influences vieillottes.

Le résultat est d'une énergie incroyable. On a l'impression de se promener aux quatre coins des Etats Unis. Les états d'âme new-yorkaises bronzent sous un soleil californien. La sun belt s'acoquine avec les envies chaleureuses du Nord américain. Le blues se détraque idéalement sur des velléités psychédéliques d'un autre temps.

De toute façon, le son de Woods sort de l'ordinaire et juste pour cela, il faut que vous jetiez une oreille sur ce drôle de disque!

Woodsist - 2016

Kung Fu Panda 3

A chaque studio d'animation, son émerveillement!

Et franchement, ils sont très forts du coté de Dreamworks. Il y a eu d'abord Shrek. Au fil des épisodes, la qualité déclinait mais le studio a enchainé avec Madagascar et ses animaux un peu torturés ou Nos Voisins les Hommes. Il y a eu aussi le génial, Les Cinq Légendes et ses héros atypiques et spectaculaires.

Dreamworks développe des univers différents, où tous les styles ont une place. Et Kung Fu Panda prend de la place dans le succès du studio, entre réussite commerciale et excellence technologique! Ce nouvel épisode est d'une beauté ahurissante.

Les décors sont splendides. On en prend plein les mirettes. Les personnages son POilants... j'étais obligé de la faire celle ci! C'est un vrai film, pensé comme tel, avec de l'émotion condensé en 1h30. Il y a ce qu'il faut au bon moment. C'est un dessin animé parfaitement dosé.

On ne s'ennuie pas une seconde. C'est poétique et astucieux. Ca nous montre, à sa manière, une autre facette de la Chine. Avec une bonne morale intelligente. C'est un petit bijou de divertissement pour les petits mais aussi pour les très très grands qui ont le mérite d'avoir attendu 5 ans pour voir une séquelle sans défaut! Un exploit.

AVIS AUX AMATEURS.

Avec les voix en vo de Jack Black, Angelina Jolie, Jackie Chan et Brian Cranston - 20 th century fox - 30 mars 2016 - 1h35

Les Visiteurs 3

Bah chez nous, on a bien trouvé quelqu'un qui veut dire du dernier succès de Jean Marie Poiré!

Etant fan de la première heure du premier voler, je me devais, rien que par curiosité, de donner une chance à troisième épisode, 23 ans plus tard. Ou peut être trop tard! Mais d'entrée, le troisième Visiteurs a le mérite d'assumer jusqu'au bout des dialogues recherchés et rythmés.

Bon franchement, ce n'est pas très drôle mais la subtilité est de ne pas trop en faire. Ce n'est point vulgaire messire! Et il y a une chose qui ne change pas et ne changera jamais, c'est l'incontournable et inoubliable Jacquouille.

Les seconds rôles sont néanmoins soignés. On est agréablement surpris par l'immersion au coeur de la révolution française. Il manquait presque un petit coup de "Libertine" pour qu'elle prenne un tournant plus funky et décalé. Le film s'amuse de l'histoire: Marat qui cherche par exemple un peu tranquillité dans son bain pour écrire...

C'est un chouette petit cours d'histoire en accéléré pour les retardataires comme moi qui n'apprécient pas jusqu'alors cette période. C'est aussi cette époque ou la longueur qui nous laisse sur notre faim. C'est dommage: c'est dans la nouvelle ère où les Visiteurs atterrissent qui aurait mérité un nouveau long métrage. Plus okkkayy ou en adéquation avec nos visiteurs préférés.

AVIS AUX AMATEURS

Avec Christian Clavier, Jean Reno, Alex Lutz et Karin Viard - Gaumont - 6 avril 2016 - 1h56

Part three

Du rock, du punk et du blues, une sainte trinité qui fait carburer les Parisiens de Whodunit. Ca marche encore cette formule?

C’est toujours sympa de voir résister des musiciens aux modes ou aux nouvelles pratiques. Il est admirable de croire à la simple réunion d’un guitariste, d’un bassiste et d’un batteur peut faire un rock décoiffant et intemporel.

Whodunit défend bec et ongles son idée du rock. Il est sauvage. Les chansons sont rapidement exécutées et le chanteur se prend pour un hurleur. Ca aussi, ca ne se fait plus, ou presque. Là, il s’égosille avec une vraie élasticité vocale.
On pourrait penser qu’il exagère, mais heureusement, c’est vrai. Il en fait trop et c’est justement ce qui est sympa. Un type comme Mike Patton (le leader de Faith No More) apprécierait ce joyeux drille qui monte et descend dans les octaves.

Mais nous ne sommes pas au solfège ici. Pour leur troisième album, ils sont sauvages et toujours aussi énergiques. C’est du rock de copains. Ils transpirent ensemble et on devine que ca les tenterait bien de mourir ensemble sur scène.

Les grosses suées ne leur font pas peur. Les morceaux se bâtissent à toute vitesse sur une furieuse inspiration. Les idées sont claires mais elles sont électriques. Ils laissent l’impression de s’emballer de temps en temps. Mais ils cherchent vraiment à déglinguer l’audience d’un rock foutraque mais affriolant ! C’est sans âge, plaisant et ca rendrait presque nostalgique. Pas mal du tout.

Closer Records - 2016

Panama Papers: Argent trop cher

La colère du Marsupilami

Coucou le revoilou! Après avoir fêté dignement son 60e anniversaire, le groom belge retrouve les affaires courantes et garde la forme. Tant mieux!

Spirou a bien lancé une mode. Après lui, Mickey et Lucky Luke se font désormais tirer le portrait loin des albums officiels par des auteurs à l'approche plus européenne et plus indépendante. C'est une très bonne chose. On doit pour cela le respect pour notre enquêteur roux, toujours fidèle à son ami Fantasio et son écureuil, Spip!

D'autant que dans sa série traditionnelle, Spirou a retrouvé des couleurs avec l'arrivée de Vehlmann et Yoann, qui synthétisent parfaitement l'univers du groom avec une certaine modernité. On a trouvé dans leurs planches, une nouvelle énergie et beaucoup d'humour. L'esprit de Franquin est sacrément vivace grâce eux.

C'est donc une nouvelle aventure trépidante qui débute bizarrement. Zantafio fait encore du grabuge et les deux journalistes se rendent compte qu'ils avaient laissé tomber leur vieux copain de Palombie, le fameux et mythique Marsupilami. L'explication est un peu compliquée mais elle montre à quel point les auteurs jubilent en utilisant le passé de la série. Le Marsupilami fait donc son grand retour dans la saga!

Sa mauvaise humeur légendaire va ajouter du piment à un récit picaresque comme on les aime. Très en jambes, Spirou et Fantasio vont courir partout pour mettre la main sur leur copain et éviter encore toute une ribambelle de pièges improbables et divertissants. Loin de la colère, ce cinquante cinquième album nous met en joie!

64 Pages - 56 pages

Panama Papers: Bills Bills Bills

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