Israel Nash’s Silver Season

Il a un peu plus de trente ans mais il pourrait apparaître à coté des héros de la folk des années 60 entre le Grateful Dead et Jefferson Airplane. Il apporte un peu de chaleur à cette saison d'argent!

Il est vrai que la musique d'Israel Nash est parfaite pour réchauffer l'atmosphère. On s'imagine à l'abri d'un vent d'hiver, fasciné par un feu salvateur avec une tasse bien chaude. Lui jouerait de la guitare et chanterait en convoquant tous les monstres sacrés de la musique mystique des années 70.

Le parcours d'Israel Nash nourrit les mythes du rock'n'roll. Etudiant en sciences, le jeune Israel Nash quitte le Missouri pour New York. Là bas, il apprend la musique entre deux petits boulots. Il écrit quelques albums où il appréhende son style.

Pour le peaufiner, il déménage pour Austin. Il a le look d'un barbu de ZZ Top donc s'adapte parfaitement au Texas. Sa folk s'électrise. Les morceaux s'étirent à la recherche d'un idéal qui fait planer. Il revisite avec une sincérité évidente les utopies des années 70.

Les réverbérations et les échos accueillent sa voix qui peut rappeler l'ultime référence du genre, Neil Young. C'est haut perché mais les subtilités sont là. La country se mélange à des choses plus expérimentales. C'est asses cosmique mais la voix nous garde sur Terre. La sensation n'est pas nouvelle. Elle est vieillotte même. Cependant Israel Nash assume son coté baba-cool et sa décontraction est une belle qualité.

Ce n'est pas le vent nouveau qui souffle avec cet album. Néanmoins il est de saison et il nous offre un bon moment entre ciel et terre. Très loin du froid!

Loose music - 2015

Christmas Song: Rudolph the red nosed reindeer

Pixels

Sur le papier, c'est franchement tentant: l'univers geek à travers le regard du papa de Gremlins! Sur la pellicule, cela donne un truc tout nul plombé par un Adam Sandler en petite forme, à peine drôle.

Chris Columbus vieillit. Au début il était bourré de bonnes idées. Cela a donné le scénario de Le secret du Labyrinthe, de Gremins ou des Goonies. Il a aussi réalisé des petits films sympas comme Une Nuit de Folie avant de devenir un fabriquant de spectacles pour ados avec les deux premiers Harry Potter ou Percy Jackson. En vieillissant le scénariste brillant travaille sur des films de studio sans grande saveur.

Adam Sandler lui aussi vieillit. Il continue pourtant à défendre un humour potache et des idées humanistes. Ses films sont un affront au bon goût mais on adore son coté sale gosse, éternel scato américain fier d'être crétin. Il pousse le bouchon si loin que cela dépasse la vulgarité pour une forme peu identifiable de la subversion.

Les deux hommes pouvaient nous offrir quelque chose de joyeusement régressif. Surtout qu'ils voulaient s'attaquer à l'univers des geeks, des grassouillets qui restent devant leurs jeux vidéo, les nerds qui pourtant ont pris le contrôle de la culture populaire depuis bientôt une décennie.

Pixels est donc un hommage appuyé aux débuts de la culture geek et des premiers Atari. Une bande de grands gamins d'une quarantaine d'années deviennent les sauveurs de la planète lorsque des envahisseurs prennent la forme des premiers jeux... ils sont les seuls à connaître les points faibles des aliens.

Et tous les points faibles d'un scénario bâclé sont au rendez vous. A part les quatre personnages centraux, tous les autres sont des pantins. Le récit n'a aucun rebondissement. Les aliens donnent rendez vous à leurs adversaires: comme tactique d'invasion, on a vu mieux. Les blagues sont éculées et sans surprise.

Les comédiens ne sont pas concernés. On peut juste voir que le régime de la belle Michelle Monaghan marche un peu trop bien. Que Adam Sandler devient le comédien le plus mauvais du Monde. Que un directeur de la photographie, c'est un métier! Que les effets spéciaux ne doivent pas forcément faire mal aux yeux! C'est moche et sans intérêt.

Les deux têtes pensantes (pas sûr) du projet sont à coté de la plaque et ridiculise l'univers qu'ils voulaient célébrer. On aime bien les nanars. Mais celui là n'a rien de glorieux. Juste une pompe à fric qui s'essouffle trop rapidement. Effectivement un pixel c'est la place qu'il faut pour écrire cette chose informe, décevante et un peu honteuse!

Avec Adam Sandler, Michelle Monaghan, Kevin James et Josh Gad - Columbia - 2015

Le syndrôme du poisson rouge

C'est la fin d'année, rien de tel qu'un disque festif pour oublier les soucis, les infos qui nous engueulent et les mauvaises nouvelles. Faisons la java avec les Gueules d'Aminche.

Gueules d'Aminche défend la chanson réaliste. La musette douce amère. L'ironie mordante et la poésie de bitume. C'est le swing léger que le quatuor messin s'amuse avec les accords et les instruments. Avec eux, la bonne humeur prend le dessus. Entre les Ogres, les Hurlements ou la Tordue, il y a de la place encore pour les amateurs de java à la française, franche et pleine de gouaille. A la différence d'un poisson rouge, on n'oubliera pas ses joyeux drilles.

C'est donc un disque de tradition. Cette dernière est si bonne qu'on sourit rapidement après les premières chansons enjoués où le plaisir est communicatif et évident. On s'imagine accouder à un comptoir dans un petit bar bricolé, aux ampoules colorés et aux histoires tristes racontés avec un humour dérisoire.

Autoproduit, ce troisième album sent bon l'indépendance. Celle qui habite la chanson populaire. C'est drôle mais plein d'émotions. Les paroles ne sont pas un faire valoir pour la musique. Ce sont des récits passionnants. Les musiciens chantent tous.

La place est interchangeable et cela habille chaque chanson d'un vêtement différent. La musique emprunte un peu à tous les styles sans se perdre. C'est d'un disque qui fait chaud au coeur. Pour la période de Noël et des bons sentiments (sans être péjoratif), ce disque tombe à pic.

Socadisc/ Cd1d - 2015

Le Maniement des larmes, Nicolas Lambert, Grand Parquet

larmes

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Théâtre d'investigation? Documentaire scénique? Enquête politico-financière? Le dernier volet de la trilogie "Bleu, blanc, rouge" - le spectacle "LE MANIEMENT DES LARMES" - est à voir au Grand Parquet jusqu'au 20 décembre: à ne pas manquer !

 

Le sujet de Nicolas Lambert depuis 2003, c'est la démocratie française (son fonctionnement et ses dysfonctionnements, ses rouages...). On comprend bien aujourd'hui l'intérêt, l'urgence à interroger notre système démocratique et sa vivacité (et par là, sa capacité de résilience).

 

Nicolas Lambert ne vient ni du spectacle, ni du journalisme, c'est peut-être pour cette raison qu'il a su créer un genre hybride, trouver le point de jonction entre ces deux univers.

 

Nicolas Lambert est philosophe; il a fait ses armes au Théâtre Universitaire de Nanterre et s'est investi dans des projets radiophoniques, notamment avec Antoine Chao dans "Fréquences éphémères". L'idée de départ de la trilogie "Bleu, blanc, rouge" était d'ailleurs destinée aux ondes. Et portée à la scène, son dernier volet rend un hommage assez appuyé à ce média si discret et si important.

 

Par quel bout attraper la démocratie? Vaste sujet. Il me semble que Nicolas Lambert l'attrape par ses paradoxes. On pourrait dire: "en visitant l'envers du décor", ou "par ses souterrains nauséabonds"... Nicolas Lambert dit modestement et avec humour, s'intéresser aux "spécialités de notre terroir"! Et qu'est-ce-qui fait la richesse de notre pays, son indépendance, sa grandeur supposée (à part les croissants, l'architecture et le camembert...) ?

 

Réponse:

 

1/ Le pétrole 

2/ L'uranium

3/ L'armement

 

D'où une enquête de terrain en 3 volets:

 

1/ Suivi du procès de l'affaire Elf * de janvier à mai 2001: les prévenus sont Alfred Sirven, Loïk Le Floch-Prigent et André Tarallo. Les caisses noires de la société servaient à garantir les intérêts de la société française en Afrique ("Elf fut et reste une pièce essentielle du dispositif néo-colonial mis en place par Paris, quelques années après les indépendances, afin de maintenir sa tutelle économique et politique sur les pays de son ancien pré carré formellement émancipés", Loïk Le Floch-Prigent dans un entretien au Figaro en 2001) mais aussi à s'assurer la complaisance des forces politiques en France, tous les partis politiques de droite et de gauche, et parfois même plusieurs courants au sein du même parti, ont profité des pots de vin versés par la société, finalement acquise par TOTAL en 2000. Le spectacle qui s'en suit "Elf, la pompe Afrique" est créé en 2004.

 

2/ Suivi en 2010 des 13 débats publics portant sur la construction d'un second EPR sur le site de Penly en Normandie. Les réunions publiques sont censées recueillir l'avis de la population et poursuivre une réflexion sur l'opportunité d'un projet (celui d'un second EPR en France par exemple) ou du choix d'un site (d'enfouissement par exemple). Elles sont obligatoires. Mais dans le cas de Penly, ironiquement, les débats ont lieu après l'annonce officielle du projet par le Président de la République en 2009. Débats publics ou mascarades ? Chercher l'erreur... "Avenir Radieux, une fission française" est créé en 2011.

 

3/ Synthèse du système français de fabrication et de vente d'armes, illustrée notamment par l'affaire du financement de la campagne d’Édouard Balladur en 1995 et de l'attentat de Karachi en 2002, qui a coûté la vie à 12 salariés des chantiers navals de Cherbourg (en représailles à la suspension du contrat de vente d'armes au Pakistan). Cette synthèse met en lumière les risques dangereusissimes que fait peser sur nous la politique de ventes d'armes menée par la Défense Nationale: la prolifération d'armes de plus en plus sophistiquées, y compris l'arme nucléaire. Politique menée en toute indépendance du Parlement, puisque, depuis 1939, "le ministère de la Défense fait lui-même la loi sur la fabrication, le commerce, le transport et l'exportation du matériel de guerre"... Un système anti-démocratique puisque le peuple, par l'intermédiaire du Parlement, en est écarté. Jusqu'à quand? Le spectacle "Le maniement des larmes" est créé en 2015.

 

Ce qu'il faut souligner, c'est que tout ce qui est dit dans ses livres et spectacles, est vrai. Il s'agit de retransmissions d'enregistrements ou de discours publics, de paroles de dirigeants d'entreprises, d'hommes et de femmes politiques ou de membres de leur famille. Tout est vrai, et c'est bien ce qui nous inquiète.

 

On notera dans les jeux de mots qui titrent les spectacles un certain goût pour l'humour noir. De l'humour, de la distance, il en faut pour supporter la vérité et dénoncer la perversion d'un système. Nicolas Lambert souligne avec intelligence l'ambiguïté des dirigeants, leurs doubles-langages, leurs retournements de veste, par un travail de réécriture (condensation de l'Histoire) et par une interprétation acrobatique. Le tout est absolument captivant, révélateur, utile et il faut l'avouer, inquiétant. C'est donc ça la démocratie? Non, pas seulement, mais c'est ça aussi.

 

Nicolas Lambert: un héros si discret, un talentueux détective et un admirable coureur de fonds.

 

A découvrir et à soutenir au Théâtre du Grand Parquet (métro Stalingrad) jusqu'au 20 décembre 2015:

les mercredi, jeudi, vendredi et samedi à 19h; le dimanche à 15h.

Réservations au 01 40 05 01 50.

 

* De nombreux sites proposent un résumé de l'affaire, comme celui du magazine Challenges:

"Une des plus grosses affaires de corruption, une affaire politico-financière qui a éclaté en 1994 (...) Au total, 37 cadres et intermédiaires ont été traduits en justice, 30 déclarés coupables, les chefs d`accusation étant "abus de biens sociaux et crédits", "abus de pouvoir", "complicité d'abus de biens sociaux" et "usage de faux documents". (...) L'entreprise pétrolière française publique Elf fut dévalisée de plus de 305 millions d'euros par ses cadres dirigeants, surtout durant le second septennat du Président socialiste François Mitterrand (1988-1995)." 

Christmas time: Let it snow

La Vérité

C'est une dame discrète du rock français. Révélée en 1997 avec le groupe Dolly, la blonde Manu poursuit sa route sur le fil de l'électricité et de la légèreté. Elle défend avec ardeur sa vérité sur le rock. On admire la démarche.

En pleine folie grunge, en 1997, le titre Je ne veux pas rester Sage fut une bonne surprise française. Elle a surtout permis au groupe Dolly et sa chanteuse charismatique, Manu, d'émerger. Le groupe connait un certain succès avant que le groupe s'arrête net suite au décès de l'un des membres du groupe.

Bizarrement cela a affirmé la personnalité de Manu. Elle a continué à développer son rock. Le ton était assez pop jusqu'à présent. Elle a même tenté un petit disque en japonais et la revoilà plus rock que jamais. Ca fait du bien. Ca nous emporte dans les années 90, à l'époque où les stars étaient les Pixies ou Sonic Youth.

Indépendante, la chanteuse se fait un kiff absolu. Elle revient aux bases de son rock brut et d'une sincérité maximum. Elle a toujours cette innocence et cet amour pour la musique, les musiciens et les riffs électrifiés. On ne peut pas la critiquer.

Certains morceaux se ressemblent un peu trop. Mais la blonde, devenue rousse d'après nos sources, vibre sur les accords d'un rock bien trempé et affectueux avec des musiciens qui cognent comme il faut pour que ses chansons prennent de l'ampleur et du sens. C'est du rock qui veut nous mettre en transe, nous faire secouer la tête.

On devine effectivement toutes ses vérités dans cette nouvelle collection de morceaux énergiques. Les quelques plages douces sont elles aussi réussis. L'effet de répétition est parfois redondant mais Manu conserve son éloquence, sa passion et sa joie. Nos retrouvailles font du bien!

Takini records - 2015

Un fils de notre temps, Odon von Horvath, Théâtre Gérard Philippe

Encore une démonstration d'extrême sensibilité et de justesse de Jean Bellorini, même dans une forme beaucoup plus simple que les décors grandioses auxquels il nous avait habitués avec Paroles Gelées et Liliom.

C’est d’abord dans le choix de donner quatre voix au monologue de Odon von Horvath que Jean Bellorini fait preuve de son ingéniosité. Car chacun des quatre admirables comédiens (Clément Durand, Gérôme Ferchaud, Antoine Raffali et Mathieu Tune) par les nuances de son interprétation, de son rythme, de son souffle, de sa gestuelle, de sa voix et de son instrument (clavier, guitare, violon ou trompette) ouvre une voie pour capter la sensibilité du spectateur. Et les chances de se reconnaître dans la description des vicissitudes de la jeunesse ou de la perte de repères et d'identité en général, sont démultipliées.

Ensuite, la sobriété de la mise en scène et du décor contribue à une atmosphère très intime, très intérieure, très personnelle, comme si on pénétrait dans les tréfonds de l'esprit du personnage, de ses pensées, de ses névroses; et l'habilité avec laquelle les éléments de décor sont instrumentés apporte une pointe de légèreté, d'humour, et même d'espoir, que du néant, du désespoir absolu, peut encore ressortir quelque chose de beau, de grand.

Les lumières accompagnent habilement le reste, variant de la pénombre des profondeurs de l'âme aux clignotements d'ampoules nues pour illustrer la pensée, le doute, l'effervescence amoureuse. Les ombres sont également superbement pensées et les vues d’ensemble, d'une poésie soignée, de telle sorte que chaque scène n’en est que plus signifiante, plus touchante, plus vraie.

Enfin, voir "Un fils de notre temps", ces jours-ci, sur scène, au cœur de la ville de Saint-Denis, c’est aussi se rappeler que la perte de repère et d'identité de la jeunesse n'a rien de nouveau, ni d’inexplicable et donc d’invincible, surtout par le théâtre de Jean Bellorini. Et ça, c'est presque déjà un soulagement.

Bravo, je suis fan!!

Un fils de notre temps
D'après le roman de Odon von Horvath
Mise en scène Jean Bellorini

Jusqu’au 11 décembre au Théâtre Gérard Philippe - centre dramatique national de Saint-Denis

The Maze Runner: The Scorch Trials

Ha mon dieu, de la musique de film avec des vrais morceaux de bravoure! Ca existe donc encore!

Avec un ordinateur, vous pouvez simplement détruire le processus de création en matière d'"original soundtrack". Quelques boucles. Quelques beats. Une nappe de synthétiseur pour souligner l'angoisse. Deux ou trois notes pour se rappeler que tout le monde ne peut pas écrire les notes célèbres de Jaws.

En matière de musique de film, c'est vache maigre en ce moment. On fait dans l'hyper allégé. On investit dans les cachets des comédiens et dans les effets spéciaux. Quand on arrive à l'illustration sonore, y a plus un sou! Le compositeur doit donc faire dans le light avec quelques astuces et des bidouillages qui font rarement illusion.

On ne va pas reparler de sound design, terme affreux pour décrire la production actuelle. Bref, la musique de la suite du Labyrinthe est une heureuse surprise. On y entend de la musique. De l'authentique musique de film. On connait peu John Paesano.

Ce gars là a de l'inspiration et des idées épiques. Ca fait franchement du bien. Ce n'est pas la musique du Seigneur des Anneaux mais il y a un semblant de fil conducteur dans sa musique. Il y a une volonté moderne de faire de la musique de films mais il n'oublie les violons et l'orchestre pour donner de l'ampleur à son style.

Venu de la télévision, voilà un musicien qui a l'air de s'amuser sur grand écran. Ce n'est pas nouveau mais John Paesano rend hommage aux musiques qui veulent souffler sur le spectateur. Ca décoiffe légérement mais il y a de l'ambition. Il ne baisse pas les bras pour tenter de donner du charisme à un film d'aventures pour adolescents. Optimiste, même dans ce genre de films on peut trouver de bonnes choses! Le musique donnerait presque l'envie de courir!

Sony Classical - 2015

21 Nuits avec Pattie

Karin Viard sait tout tout tout sur le zizi et Isabelle Carré l'écoute pendant qu’André Dussolier se fait passer pour Le Clezio. Les frères Larrieu dans toute leur splendeur ! Déroutant ! Agaçant! Déconnant!

Après leur polar L’amour est un crime parfait, les frères Larrieu continue leur longue dissertation sur les choses de l’amour et du sexe. Avec leur gouaille extravagante et leur esprit fantaisiste. C’est ce que l’on aime chez eux : ils ne font rien comme tout le monde.

Leur nouveau film pourrait être une alternative rohmerienne sur le cul. Le sexe. De nouveau, Karin Viard s’amuse comme une petite folle en jouant une folle du cul qui aime parler de ses aventures à travers la luxuriante campagne des Pyrénées.

Autour d’un verre, son personnage, Pattie, elle peut discuter des heures sur les hommes qu’elle rencontre. Cela tombe sur Caroline, qui vient enterrer sa mère qu’elle connaît peu. Elle doit rester une journée mais un drôle d’événement se produit : le corps de sa maman disparaît.

Cela va attirer l’attention d’un curieux gendarme, d’un écrivain mystérieux et de quelques habitants sympathiques et atypiques du village. La citadine va redécouvrir la vie, son corps et sa joie. C’est la saison du plaisir que nous livre les deux coquins, toujours en verve pour philosopher sur le sexe !

La comédie est inventive et légère. Ça ne se prend pas du tout au sérieux et les bizarreries du discours se mettent en images. On ne s’étonne pas de voir danser un fantôme sur une table ou croiser Denis Lavant en bucheron libidineux !

C’est une œuvre qui fanfaronne. C’est un peu répétitif mais la truculence des comédiens fait le boulot. Avec les Larrieu, on sait ce que l’on va voir. On n’est pas déçu. La bouffée d’air frais est bénéfique !

avec Isabelle Carré, André Dussolier, Karin Viard et Denis Lavant – Pyramide – 25 novembre 2015 – 1h55

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