The book of Souls

Enième retour des défenseurs du metal made in England. La routine avec quelques longueurs...

Cela faisait tout de même cinq années que Iron Maiden n'avait pas sorti d'album studio. Leur tournée sans fin les accapare. Ils remplissent les salles avec leurs vieux hits passés de ringards à vintage. Une prouesse pour Bruce Dickinson, qui est fier aussi d'être le pilote de l'avion durant les tournées, et ses copains, increvables et fougueux comme jamais.

Car cette fois ci, ils nous composent un double album en studio (à Paris). Une première depuis sa création en 1975 et si on retire tous les live publiés par le groupe. Et ils mettent le paquet. On devinera des synthétiseurs omniprésents pour marquer un nouvel aspect du groupe: le rock prog.

Ils ont encore les pieds sur Terre et ont bien compris l'engouement pour ce genre musical. L'ensemble paraît donc moins agressif que d'habitude. Trois titres dépassent les 10 minutes. Mais Iron Maiden ne change rien à sa formule gagnante. Ne vous inquiétez pas: malgré un cancer de la langue, Bruce Dickinson hurle comme il faut (il a retrouvé l'inspiration puisqu'il écrit aussi quelques chansons et se met même au piano). Steve Harris, bassiste et âme (damné?) du groupe, a toujours des idées pour que ses copains fassent couiner les guitares.

C'est une sorte de best of. Un pot pourri où l'on retrouve le meilleur mais aussi le pire d'Iron Maiden. Parfois dans la même chanson. Ils savent étirer leurs chansons musclées mais là, ils vont franchement loin, au delà du raisonnable. Mais bon, c'est le propre du Metal de ne pas respecter le raisonnable!

Une heure et demi c'est peut être un peu trop mais cela témoigne de la vitalité de ce vieux groupe d'Heavy Metal. Et Eddie la mascotte du groupe, en momie sur la pochette est en contradiction avec la forme du groupe, qui bien entendu va repartir rapidement en tournée.

Parlophone - 2015

Metropolis

Métropolis, ce n'est pas seulement la ville de Superman! Lehman, de Caneva et Martinos renouvellent le genre de l'uchronie avec une série en 4 tomes aussi géniale que passionnante.

Le troisième tome vient de sortir et il confirme tout le bien que l'on pense de Lehman. Lehman c'est le pendant français d'Allan Moore (si c'est pas un compliment ça!!!). On a... enfin pour ma part j'ai connu Serge Lehman avec la "Brigade Chimérique". Cette brigade est à notre beau pays ce que 'La ligue des gentlemen extraordinnaires" est au Royaume Uni. Une équipe de figures réelles et de personnages de fiction liguée contre le crime.

Dans la brigade chimérique, on trouvait Marie Curie aux côtés du nyctalope, Léo St-Clair, protecteur de la France, ou encore Andrew Gibberne alias l'accelérateur qui lui protège l'Angleterre ainsi que bien d'autres personnages que vous aurez le plaisir de découvrir tant gentils que méchants.

Les nazis existent toujours dans cette uchronie. COmme quoi il est des choses que l'on a du mal à éviter même en s'inventant un virage historique...Seul Tarantino est capable de tuer Hitler!

Déjà la Brigade Chimérique faisait référence à Métropolis et l'on y découvrait le personnage du Dr Mabuse...Ici, il est au centre de l'intrigue et les références à Fritz Lang sont légions. Métropolis, ce serait un peu la symbiose parfaite entre les cités obscures de B.Peeters et F.Schuitten et la ligue des gentlemen extraordinaires.

La ville est un personnage à part entière qui a toute son importance dans le récit. Mais quelle est la particularité de Métropolis? Cette ville est née des cendres de la guerre de 1870. C'est le résultat de l'utopie selon laquelle la France et l'Allemagne pourraient vivre en parfaite harmonie sans s'obstiner à se faire la guerre tous les 40 ans...

Métropolis se situe dans l'"Interland" zone franco-allemande administrée conjointement par les 2 pays. Métropolis, c'est le début du rêve européen.

Nous sommes en 1935, Gabriel Faune est le premier citoyen de Métropolis. Orphelin reccueilli par la ville, il est le citoyen numéro 1. Il connait parfaitement les coins et les recoins de cette ville qui l'a élevé.

Mais voilà, au début du récit, Faune se questionne sur sa ville. A ses yeux, celle-ci connait des mutations qu'il semble être le seul à percevoir...Ces questionnements ne l'empêche pas de poursuivre son travail de policier. BIen vite il est en charge d'une double enquête: l'attentat de la tour de la réconciliation et sa conséquence, dans les sous-sols de celle-ci on découvre plusieurs cadavres anciens.

Il enquête aux côtés du héros qui est arrivé à confondre le fameux Dr Mabuse (et voilà, la boucle est bouclée!), mais aussi du médecin légiste un certain Destouches (Et oui, Céline n'a pas pu faire la Première Guerre Mondiale, puisque celle-ci n'a pas eu lieu!).

A l'issue du troisième tome, le mystère est entier et la tension est à son paroxysme. Outre la qualité dee l'intrigue, Lehman a l'intellingence de mettre en avant les problèmes européens contemporains. On retrouve la montée des extrêmes, le fait que le rêve européen se brise petit à petit et que l'on a oulié les motivations qui ont guidées ses fondateurs. Tout cela sans pathos, laissant l'intrigue au premier plan. On attend donc la fin de ce récit noir et passionnant avec une grande impatience.Que du bonheur en somme qaund on sait que la série s'achève au prochain tome et que celui-ci paraitra dans 6 mois!

Secret story 9

Christophe BEAUGRAND
Christophe BEAUGRAND

« Secret Loft Story 9…teubé or not teubé ? »

Bon, c’est vrai, en 2001, j’avoue, j’étais d’jeunes, beau, brun, je mesurais 1m80, bref, j’étais déjà moi, en fait. A la différence près c’est que Facebook n’existait pas (n’oubliez pas d’ailleurs cette semaine, la grande semaine internationale Facebook des photos de mômes de dos avec cartables et habits neufs par des mères qui sont en mode extase « haaaannnnn ma choupette en CE2, petite larme » ou encore « déjà la 6ème pour mon loulou, comme je suis une mère trop fier » ou encore, pour les mères de moins de 20 ans, nées justement juste avant 2000 « Jason et Jordan rantrent en matairnels, j’espaire que sa va allées »…rhhaaaaaaaaaaaaa), ni twitter et que le hashtag était une touche dont on ne voyait aucune utilité sur les claviers d’ordinateurs, étant entendu que la touche # sur nos vieux téléphone Sagem ou Nokia (en mode 3,5 Tonnes dans la poche du Jean’s) était ce que Kim Kardashian est à l’histoire de l’Amérique, un truc qui existe mais qui ne sert pas à grand-chose.

A la différence près, également, que, bien ou pas bien peu n’importe ou peu t’importe ou peu importe, la real TV, la télé-réalité, la trash TV c’est selon, bref, la télé façon j’enferme 3 mois des abrutis dans une maison de Seine-Saint-Denis comme des hamsters et je leur fais faire à peu près n’importe quoi pour que d’autres abrutis dans leur maison d’ailleurs qu’en Seine-Saint-Denis, eux aussi comme des hamsters, mais de leur propre chef, les regardent. Oui, avant l’arrivée du Loft, cela n’existait pas…ou pas tout çà fait.

En avril 2001, Loana et ses chaussures compensées, Jean-Edouard et ses testiboules compensées pour flotter en piscine, tout comme Azziz fan de Jean-Claude Vandamme sans aucune compensation de cerveau, et le reste de la bande, ont été propulsés stars de la télé…en ayant…rien fait…à part être dans la télé…et nous derrière…surtout Loana…avec Jean-Edouard derrière…la pauvre…il l’a d’ailleurs à cette occasion peut-être mise enceinte, aux vues de ses dernières photos, a priori, elle s’est retenue d’accoucher…14 ans déjà…forcément…ça gonfle au niveau des joues.

2 saisons du loft, entre temps 6 ou 7 saisons de la Star’Ac…du koh-lantha en 15 saisons puis des Pop Star, puis des Nouvelles, puis des célébrités plus très fraîches dans une ferme avec Régine qui palpe des culs des vaches (mais non pas Loanna ! z’êtes fatigants avec vos interprétations…), puis des Nabila, lalalalalalalala ouhhhh Nabila, moi ce que j’aime chez Nabila, sans parler des meilleurs patissiers-boulangers-cuisinistes-ébénistes-agriculteurs en mal de meufs-apicultrices en male de bœuf, puis soudain…Secret Story…aïe.

Au départ, il y a donc 9 ans…soit, en temps Facebook-Twitter-Hastag, l’équivalent de 90 générations de mongoliens pré pubères, nous pouvions nous dire, bon à la limite, quitte à enfermer des tarés dans une cage télévisuelle, autant jouer sur ce qu’il cache. Bon, c’est sûr, un mec qui porte des jupes et qui parle comme Amanda Lear tout en ayant une érection sous les douches avec ses potes, t’avais pas de mal à deviner que son secret était « oui je préfère les hommes » mais bon…comme y’avait du monde pour envoyer des SMS, forcément, z’ont continué les mecs…quitte à tendre, d’année en année vers des secrets de plus en plus foireux du type « Normalement je suis brun mais là j’ai mis une casquette et je me suis rasé les cheveux, qui suis-je »…mais à 3,55€/minutes quand même, allez hop hop hop, autant faire des secrets foireux.

Loin d’être complètement con, Benjamin Castaldi a un moment jeté l’éponge, pourtant pionnier du truc…après 8945 directs, 45000 quotidiennes et autant de railles de coke…le mec, parti.

Cette année, même pas peur, le pourtant plein d’humour et lui aussi loin d’être con, Christophe Beaugrand s’est lancé dans l’aventure…dès le premier « prime », bide total….haaaannnnnnnn les français seraient-ils revenus de vacances un peu plus subtiles que les années d’avant ? Suspens…

Mais cette année, faut dire, y’a du lourd, au sens propre ou figuré du terme, de toute façon ça revient au même et on revient aux mêmes. Pour faire le buzz, la production a déjà lâché tous les secrets sur le net…le truc se transforme donc finalement en Qui est qui ? jeu bien connu avec Marie-Ange Nardi et Pépitta…dont on ne sait toujours si elle s’est tapée, oui ou merde à la fin, Patrice Laffont !!! Marie-Ange, elle, est partie animer de Télé-Achat…voilà voilà, qui est qui mais sur le body trainer cette fois-ci.

Revenons à nos moutons, enfin nos hamsters, enfin les teubés qu’ont des secrets…cette année, nous en avons un qui… « ne connait pas sa date de naissance »…pas de bol, si seulement on pouvait lui dire que c’est marqué sur sa pièce d’identité, le pauvre, ça l’aiderait à enfin rentrer en CP à l’âge de 20 ans…

…Un qui « est un yamakasi »…et doit donc se confondre avec une marque de moto japonaise et comme le mec doit laisser des traces de pneus au fond de son slip…fatalement…bah tiens, hop, secret, mec , tu seras yamakasi !

…une qui est une ancienne candidate de « Secret Story »…mince…elle a foiré le casting du très relevé « Les Anges de la Téléréalité »…fallait avoir 4/20 au test de coloriage…l’a eu 3…pas de bol…

…un autre qui « est né en prison »…c’est dire si le mec partait bien dans la vie…mais a quand même gardé le goût avéré de l’enfermement vue l’émission à laquelle il participe…avec un peu de chance ça sera cette année le fournisseur officiel en coke de toute l’équipe…il aurait une trajectoire parfaite le garçon.

Enfin, une « n’a jamais rencontré » sa sœur jumelle, cela a été chose faite lors du 2ème prime…en live…larme etc…pas de bol, en 2001, sans les réseaux sociaux, ça serait passé tout seul, mais là…1h plus tard…toutes les photos des deux sœurs, genre une bonne vingtaine sur les dernières années ont juste révélé la supercherie…dommaaaaaaagggeee.

Voilà, vive la saison 9 de Secret Loft Story #pathétique #troplol #trophamster.

J’vous embrasse

Romestebanr.

 

http://www.tf1.fr/tf1/secret-story

Home sweet Home

Où l'on retrouve pour notre plus grand bonheur Max et Nina! Voilà en effet 18 ans que Dodo et Ben Radis nous accompagnent avec leur couple animalier tellement humain...

On a d'abord connu leur plan drague, les galères des premiers boulots, les sorties en boite...Et puis ce fut le flirt appuyé, le mariage, la naissance de la petite Louise et puis les suites normales d'un couple hétéro contemporain.

Ils nous ressemblent tellement que l'on a aucun mal à sourire devant ce miroir révélateur de nos imperfections, de nos défauts, nos petites mesquineries...Leurs familles respectives sont aussi un peu les notres. Tout cela est fait avec tellement d'observation, de tendresse et d'élégance! Le prisme choisi est plutôt à notre avantage.

Dans ce septième album, Max essaye désespérement de reconquérir Nina et la chose n'est pas simple. Ce sont les galères de l'appartement seul dans lequel il doit accueillir sa petite Louise. Tout ceci est d'autant moins simple que nous avions quitté Max la jambe dans le platre après une altercation musclée avec le sosie d'Obélix (l'album précédent était truffé de personnages d'autres BD: le jeu consistant à tous les identifier est déjà un bonheur en soi!..).

Donc l'album débute chez les parents de Max qui hébergent leur cher fils. La cohabitation n'est pas simple, les reflexions de la grand-mère sont merveilleuses, l'amour maternel lui est vite pesant. Dès qu'il le peut, Max quitte le logis familial plein de bonnes résolutions.

De son côté, Nina se laisse vivre, fréquente ses copines...Et ses copains. Ces fameux copains dont je vous laisse deviner ce qui peut bien leur arriver en présence de Nina. Le dessin est toujours aussi chouette et reconnaissable. Quant au scénario il correspond à l'air du temps.

Bien ficelé, vivant plein de bon sens et clair dans nos travers et la façon dont nous vivons...Tout ça est une sorte de "Chouchou, Loulou" animalier, drôle et bien troussé. Je ne vous liverai pas la chute de l'album: nos héros vont-ils se retrouver? Cette petite fable animalière est bien contemporaine comme pouvait l'être aussi celles de Jean de La Fontaine qui lui aussi à son époque se servait d'animaux pour instruire les hommes.

Star Wars

Comme la saga de George Lucas, le groupe de Jeff Tweedy résiste au temps, aux tempêtes et aux (bonnes) critiques. Peu connu chez nous, Wilco est un monument américain qui continue de passionner.

Tentez l'aventure Wilco. Vous ne serez pas déçu. C'est une promesse. Vous pouvez essayer n'importe quel disque du groupe de Chicago. Vous y trouverez une petite pépite. Puis une seconde. Ainsi de suite. La faculté qu'a ce groupe pour vous séduire est assez rare. Presque unique.

Pourtant leur vision du rock n'est pas révolutionnaire. C'est même plutôt classique. Mais pas banal. Jeff Tweedy et ses camarades composent depuis 1994 des petits hymnes qui se suffisent à eux mêmes. C'est assez impressionnant mais Wilco a l'art du refrain entêtant et du riff imparable.

C'est un petit miracle de l'écriture américaine. C'est peut être pour cela qu'il ne réussit pas très bien dans nos contrées. Pourtant ils ont tout pour nous plaire: un répertoire complet. Un sens de la mélodie emprunté à la pop des plus grands. Une guitare qui aime bien les caprices. Un chanteur posé au classicisme assumé.

Star Wars est leur neuvième album et ils ont visiblement toujours la foi. Wilco est le genre de groupe discret qui peut vous accompagner toute votre vie. Marquer des moments de votre existence avec quelques notes de musique. Ils réalisent l'alliage idéal entre les genres, country, pop, folk et bon rock'n'roll.

Tweedy et ses musiciens expérimentent tout en pensant au plaisir de l'auditeur. Ils arrivent à soutenir après 20 ans leur démarche indépendante, avec quelques sons qui plairaient à Neil Young ou Sonic Youth. La dissonance ne fait pas peur avec eux. En trente trois minutes, de manière très spontanée, le groupe balaie un spectre musical gigantesque et passionnant.

Si vous ne connaissez pas ce groupe, écoutez ce court album. Vous vous ferez une idée: le parfait mélange entre la tradition et la nouveauté. C'est extrêmement attachant. On s'y perd avec délice. Beaucoup plus que dans la série de films décevant au fil du temps.

DBPM - 2015

Absolutely Anything

Voici une gentille comédie à l'anglaise! Avec en prime une leçon de morale sur le bien et le mal!

Que feriez vous si l'on vous attribuait des pouvoirs illimités, voire inimaginable? Imaginez que vous puissiez faire parler le chien! Que votre voisine tombe folle amoureuse de vous? Que vous puissiez arrêter les guerres dans le Monde!

Dans une vision américaine, cela donne Bruce Tout Puissant. Absolutely Anything prouve lui aussi que le pire dans tout cela ce sont les conséquences à toutes ses actions. Le pouvoir suprême a des limites qui s'imposent: ce qui part d'une bonne intention peut s'avérer tout aussi incontrôlable et destructeur.

Le ton humoristique des Monty Python est une bonne chose. Terry Jones, Kate Beckinsale, Simon Pegg, il y a de bonnes valeurs ajoutées dans ce film qui sans globalité est assez bien fait, sans vulgarité, sans effet spécial démesuré. Et quelque part, ca fait du bien entre deux blockbusters hollywoodiens.

Avec Simon Pegg, Kate Beckinsale, Rob Riggle et Sanjeev Bashkar - Ocean films - 12 aout 2015 - 1h25

Modern Ruin

Evasion. Vous avez besoin d'évasion. C'est la rentrée. Vos collègues vous emmerdent. C'est de nouveau la galère dans les transports en commun. Vous faites la queue dans les supermarchés. Que la vie est triste. Heureusement, il y a la musique et cette drôle de Canadienne qui sait s'entourer!

Kyrie Kristmanson a tout de la chanteuse lyrique, avec un minois d'ange et une voix qui monte très haut, sautillante avec élégance d'une note à un mot jusqu'à une émotion. Elle ne laisse pas indifférente. D'autant que cette jeune femme de Ottawa ne veut pas rentrer dans les cases. Elle a besoin d'espace pour libérer son talent.

Elle avait tenté la folk et le chant médieval avec un peu de jazz, elle s'engouffre ici dans un espace quasi baroque tendu par l'inspiration du Quatuor Voce, groupe qui depuis dix ans parcourt le Monde et ne semble pas fermer à la modernité qui l'entoure.

Il y a donc beaucoup de "tradition" dans ce disque mais il est agréablement parasité par l'espièglerie d'un groupe qui ne veut pas non plus obéir à tous les ordres et les conventions. Cela donne un disque virevoltant, refusant toute contrainte. C'est déroutant avant de d'être une bouffée d'air frais.

C'est un ensemble de caprices sans vice. Les chansons sont apaisantes et révèlent au fil des écoutes des petits secrets mélodiques, tissés par le Quator Voce. Le chant semble ancien mais les musiciens apportent une spectaculaire modernité qui fait de ce disque, une vraie tentative d'"autre chose".

Une envie franche de sentiments et de musicalité! Dans ce monde qu'on nous annonce constamment glisser vers la ruine, ce disque est une magnifique bouée, un pur moment de délicatesse!

Naive - 2015

La Rage au Ventre

La rage au ventre, le premier film entièrement consacré à la gastro? Excusez moi cette petite blague scatologique, on revient de vacances et le souvenir de ce petit film de boxe perdure... comme quoi il n'est pas complètement mauvais.

Pourtant on a tout ce qu'il faut pour faire un bon gros mélodrame qui veut absolument vous faire chialer et vous faire vibrer! On commence donc par un boxeur qui a grimpé au sommet de son art et de la société à la force de ses poings.

Grâce à eux, il a une très jolie femme, une petite fille à lunettes, des voitures, des potes idiots et une grosse demeure. Pourtant tout dégringole pour le mi-lourd lorsqu'il perd son épouse de manière tragique. A partir de là, rien ne va plus pour lui. Le rêve américain s'écroule. Il n'a plus qu'un seul but: retrouver la garde de sa fille.

On n'échappe donc pas à la grandeur et décadence de l'American Way of Life. Dans le rôle du gros lourdaud, Jake Gyllenhaal. En grand acteur américain, il a fait beaucoup d'abdos et des pompes. Masse de muscles, il joue parfaitement le beauf au coeur tendre, le violent à la recherche de la rédemption!

Antoine Fuqua est un spécialiste du gros film qui tache (Training Day, La Chute de la Maison Blanche): son style punchy va très bien à l'énormité du scénario qui ne nous épargne rien. On se sent nous aussi sur un ring, coincé, pris au piège face à une succession de coups, prévisibles mais inévitables.

Le boxeur va donc passer par toutes les émotions pour petit à petit relever la tête, aidé par un mentor qui va surtout lui apprendre l'humilité (très bonne idée: Forest Whitaker en Maître Yoda). En perdant sa couronne et sa femme, le boxeur va devoir se repenser. Quand on a pris des coups toute sa vie, l'opération est plus douloureuse que prévue!

Effectivement, l'absence d'élégance dans la réalisation de Fuqua va très bien au monde de la boxe, qui ne fait pas vraiment dans la dentelle, entre gros sons, look de bad boys et virilité de cour de récréation. Tout un programme. Ce n'est pas classe. Ce n'est pas fin. Mais ca fonctionne.

C'est sûrement dû au comédien principal qui lui se défoule pour faire vivre son héros. La rage c'est bel et bien lui seul qui nous la fait ressentir. Pour lui, le film doit être vu.

Avec Jake Gillenhaal, Rachel McAdams, Forest Whitaker et Naomi Harris - SND - 19 juillet 2015 - 2015

Bien Hommé Mal Femmé

D'un style à l'autre, il est, comme l'indique le titre de son album, transgenre!

Il est d'une élégance rare: la moustache fine et le regard perçant. Intrigant, il ne faut pas s'étonner d'entendre de la jolie poésie dans ce quatrième album fait avec une belle assurance et une fierté virile mais correcte!

La quarantaine dépassée, Dimoné n'a plus le temps de minauder. Le chant est simple et la musique va à l'essentiel. Cette exécution sèche impose un ton franc du collier. Un rock dépouillé mais toujours mélodique. Une musique qui accompagne des confidences douces et constats plus douloureux.

Il met toute son âme dans ses chansons. Cela se ressent. A chaque écoute, on décortique avec plus d'envie, ses textes assez poétiques et ses refrains qui pourraient être signés Alain Bashung ou Charlélie Couture.

C'est parfois rock. C'est de temps en temps pop. Ou il cherche la grandiloquence de la Chanson Française. Il touche à tout mais reste ce drôle de personnage qui veut se livrer sans détour. Dimoné est vraiment passionnant.

L'autre distribution - 2014

Perpetual Motion People

Ca swingue illico. Une orgue hammond fait des misères à un orchestre qui doit suivre. Ezra Furman fait dans la fanfare rock'n'roll, old school, vintage mais plus qu'originale!

Ezra Furman est un loufoque. Il doit être fan de Randy Newman ou Elvis Costello. Pour lui, chaque chanson est une petite histoire qui doit vivre toute seule. Restless Year ouvre le bal de son troisième album avec une danse endiablée irrésistible et une production résolument tournée vers le passé.

Cet aspect nostalgique, soupçonné d'être réactionnaire, est très à la mode. Mais il y a une vraie modernité dans l'écriture de Ezra Furman. Il y a des cuivres et des belles cordes dans tout son disque mais avec sa voix qui s'égosille, le chanteur a quelque chose du punk californien.

Ce n'est pas non plus Green Day. Il n'a pas le style du punk mais bien l'attitude en maltraitant des ritournelles mid tempo. Il accélère tout le temps le rythme ce qui donne un résultat entraînant et spectaculaire. Pour une fois, c'est vrai: avec du vieux, Furman fait du neuf!

Rien de révolutionnaire pour autant! C'est du rock bien allumé et décomplexé. Le petit gars de Chicago exilé à San Francisco, recycle avec bonheur les vieilles formules qui marchent comme la mélodie cabossée mais soutenant un vrai lyrisme. Il y a quelque chose de bizarre dans chacune de ses chansons. Furman donne l'impression d'être le seul artiste à étudier son imperfection. Mais jamais au détriment d'une écoute attentive. C'est un disque enjoué qui fait plaisir à entendre.

Mais il a l'art de se démarquer systématiquement par des petites touches (parfois de mauvais goût). Il en fait peut être trop mais cet album a une vraie personnalité et joue la carte de l'indépendance avec un rare bonheur! Insaisissable puisqu'en mouvement perpétuel!

Bella Union - 2015

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