Whispers Biennale de la Marionnette

(c)-Mikha Wajnrych
(c)-Mikha Wajnrych

 

Spectacle troublant de bruitages et de marionnettes au cœur d’un riche programme de mai. Faites ce qu’il vous plait, laissez vous transporter !

Seule visible sur scène, Nicole Mossoux plonge dans une ambiance digne du film Shining. Par ses mouvements et son univers elle présente un spectacle inquiétant pour adultes. Même son tango reflète des lumières de manoir hanté. Elle actionne habilement son corps, telle une marionnette. On en viendrait presque à chercher les fils qui la guident.

Avec toute sorte d’objets, Patrick Bronté joue, lui, dans l’ombre. Il crée des bruits qui viennent d’on ne sait où. De peurs lointaines ou bien surnaturelles.

Leur spectacle commun Whispers instaure un climat mystérieux. Intrigué, on frissonne sur son fauteuil. Le corps traversé de sensations étranges, on se croirait au cœur d’une nuit de cauchemar.

Les tableaux qui se succèdent semblent fantasmagoriques.

Dans le cadre de la 8e Biennale internationale des arts de la marionnette, la Compagnie Mossoux Bonté explore les sons et le travail du corps avec étrangeté. De nombreux spectacles à découvrir jusqu’au 30 mai pour approcher les 1001 facettes d’un art captivant.

Du mardi 5 au jeudi 7 mai 2015
A la Maison des métallos

Le Mouffetard, théâtre des arts de la marionnette

 

The Good Fight

Oddisee, rappeur de Washington DC, se bat pour un style jazzy et délicat. Décidément, en 2015, le rap américain serait devenu mélomane. Bonne nouvelle!

Les gros bras du rap se font doubler par les plus érudits du genre. Cela doit fatiguer de tendre les muscles en permanence pour quelques dollars de plus sur des beats qui donneraient des boutons même à David Guetta. Les types sérieux sont récompensés cette année. On n'est pas obligé de se compromettre au dieu de l'efficacité et du passage sur NRJ. Après Kendrick Lamar ou Action Bronson pour les grosses pointures, les petits artisans du genre se font entendre.

On apprécie donc aujourd'hui toute la classe de Oddisee, rappeur et producteur de Washington DC, passionné de vieux sons vintage et plaisirs jazzy. Ca trippe donc sévèrement sur ce nouvel album. Une fausse non chalance et une vraie musicalité, voilà le secret de la réussite. De son vrai nom, Amir Mohamed El Khalifa connaît bien la musique et cela fait plaisir de l'entendre sur des compositions aux mélodies réelles, où les instruments ont vraiment leur place!

Son rap swingue. Il se sert de tous les héritages laissés par ses parents et sa cousins: il a tout écouté et le recompose dans un patchwork jazzy très agréable. Tout comme les paroles qui cherchent pas à être que virulentes. L'intelligence d'écriture est franchement rafraîchissante. Hélas on n'entend pas ça tous les jours. Ce n'est pas non plus un rap de béni oui oui. Le constat est un peu acerbe mais entre le funk, la soul et le jazz, il transcende les clichés du genre si collants d'habitude!

L'éclectisme est au pouvoir dans ce Good Fight. C'est un disque prenant, qui ne capitule jamais. Il ne se laisse pas aller et toutes ses qualités vont vous laisser KO!

Melo Music Group - 2015

Parquet Flottant

Un roman qui navigue entre plusieurs styles mais jette un regard acéré sur une corporation : la justice.

Le livre de Samuel Corto hésite entre plusieurs genres et compte quelques faiblesses. Mais il montre un véritable potentiel littéraire, au-delà de l’exploitation du gisement autobiographique propre à nombre d’autres premiers romans.

Etienne Lanos, un double de l’auteur, nommé substitut du procureur dans un tribunal de province, raconte sa prise de fonctions, la découverte de ses collègues, de ses nouvelles tâches, avec la verve de ces adolescents impertinents qui, tout à la joie de découvrir que la langue bien affutée peut être une arme, posent sur leur milieu le regard le plus critique et les questions les plus absurdes, lesquelles font souvent mouche.

Comme ces adolescents-là, Samuel Corto en fait des tonnes, et les facéties de son personnage principal, son priapisme, son usage de stupéfiants jusque dans les ingrédients d’un cocktail professionnel, tirent le roman vers la farce.

En même temps, le texte emprunterait volontiers les chemins du reportage ou de l’essai, n’était-ce le caractère déjanté du narrateur, véritable intrus dans la maison, ou plutôt dans le palais, qui semble se moquer de ses usages avec un acharnement militant autant que déroutant pour ses collègues. Dans la mécanique de la magistrature de province, il est le grain de sable.

Son message est clair : la justice va mal dans notre beau pays ; la faute, peut-être, aux praticiens. Leur pratique ne semble pas seulement désuète ou inadaptée, elle semble dangereuse, et les magistrats incapables de la moindre remise en cause.

Des exemples ? la collusion du siège et du parquet, pourtant séparés dans la procédure par souci de justice ; ou encore l’affaire d’Outreau, dont on parle partout, sauf à l’intérieur de l’institution. Là, motus.

Répétons-le, l’écriture balance sans arrêt ni rupture entre le reportage, la fiction et l’essai. C’est la force et la faiblesse de ce premier roman, dans lequel le récit n’est qu’un prétexte parfois pesant. Le sens de la formule (« La justice ne juge plus, elle condamne ») y masque parfois des faiblesses dans le style, et une relecture de plus n’aurait peut-être pas été de trop.

Pour le plaisir, deux exemples du sens de la formule de Samuel Corto :
« Le citoyen moderne est un être en faute permanente. » (page 44)
Et plus loin :
« […] la victime est le totem du sentiment d’insécurité. » (page 139)

Finalement, on pourrait comparer ce livre à Blouse, le premier livre d’Antoine Sénanque. C’est ici la version potache du désamour de l’institution. Là où Sénanque écrivait en noir et blanc, plutôt en noir, et trempait sa plume dans l’amertume, Corto en écrit de toutes les couleurs, éclate de rire à chaque déconvenue.

On ne peut que lui souhaiter de nous donner rapidement les mêmes preuves de son talent qu’Antoine Sénanque le fit en enchaînant avec un superbe roman, plus maîtrisé.

Ta Lumière Particulière

Les vieux de la vieille pop, celle des années 90, remettent le couvert. Le même jour que le nouveau Blur, Autour de Lucie sortait aussi un disque. De chouettes retrouvailles encore!

C'est le cinquième album d'Autour de Lucie. Voilà un groupe rare! Il n'existe qu'avec la bonne volonté de Valérie Leulliot. Chanteuse discrète, elle est rayonnante et a bien profité de l'engouement de la pop dans les années 90 pour écrire de magnifiques mélodies délicates.

Il y a peut être cette année, un revival de ce son là: Noel Gallagher sort un disque réussi. Idem pour Blur. Dans quelques jours, c'est au tour des Innocents de revenir sur le devant de la scène. En 2004, Autour de Lucie s'arrêtait. Ils reviennent aujourd'hui avec un charme intact!

Le groupe n'a jamais eu le succès mérité. Il serait peut être temps que le succès critique se transforme. Désormais la notoriété a comblé les frustrations. Autour de Lucie fait du Autour de Lucie. De la pop à la française. Des textes qui glissent sur des notes soyeuses, dans une ambiance détendue, dans une atmosphère d'un rendez vous galant. La voix y est pour beaucoup. La musique est un peu délavée.

Elle révèle néanmoins des confidences et de bonnes intentions. Les musiciens ne sont pas déconnectés de la réalité qui les entoure. Valérie et ses potes profitent de quelques arrangements électro mais il y a toujours ce classicisme qui résiste à tout. Au temps. Aux épreuves. Aux envies. Autour de Lucie est toujours là. Avec ses particularités si modestes et séduisantes!

P-Box - 2015

A bouche que Veux tu?

La disco pop des Brigitte continue de nous transporter dans une douce mélancolie, une ambiance luxueuse pop ou un lendemain de fête un peu plus lumineux que la moyenne!

Le duo fait sensation depuis plusieurs années. Une reprise remarquée et remarquable (Ma Benz). Un premier disque bien vendu. Une tournée sans fin. L'épreuve du second album arrive enfin pour Aurélie Saada et Sylvie Hoarau. Le buzz s'estompe et désormais que va t il rester de cette success story plutôt justifiée?

Une bonne dose de disco nous explose à la figure. Les deux super nanas ont le chic pour soigner leur élégance rétro et décadente. La façade est ripolinée mais derrière tous les artifices et les accords, il y a bien un petit quelque chose qui fait la différence. Et ce n'est pas le sex appeal du duo. Pourtant véritable!

Elles soignent leur look. La pochette pourrait renvoyer directement aux héroïnes des bédés érotiques de Manara. Les basses et les harmonies vocales pourraient s'échapper d'une musique sexy d'un porno poilu des années 70. Elles font les belles mais il y a un second degré assez jubilatoire. Elles osent. C'est assez rare dans la musique française pour être signalé.

On ne sait pas trop s'il faut rire ou s'inquiéter mais les Brigitte visitent l'héritage des années 70 avec une envie gourmande. Leurs échanges vocaux sont suaves. Amanda Lear doit se retourner dans sa tombe (sic) car elles sont désormais au top de la hype avec les mêmes artifices un peu grossiers, un peu ridicules. Mais cela fonctionne car il y a le petit mot de plus, la phrase un peu désabusée, la réflexion qui fait sourire.

Ces chanteuses ont bien des défauts mais il ne faut pas oublier leur qualité: l'humour. Avec elles, comme le dit le titre, on a tout ce que l'on désire pour passer un bon moment.

Columbia - 2014

Quatre Murs

Quatre murs. Ca compose une maison. Ca suppose une famille en souffrance. Un drame sec sous le beau soleil de Grèce.

C'est un roman court et percutant. En quelques lignes, Kéthévane Davrichewy pose les bases de son drame familial. Les relations houleuses entre différents membres d'une famille, abîmés par l'existence, qui doit faire des choix après la mort du père. La maison de Somanges doit être vendue. Celle des Cyclades invite tous au pardon général!

Entre le passé et le futur, le présent est bien douloureux et particulièrement bavard. C'est un règlement de comptes corrosif entre frères et soeurs. Toujours surveillés par la mère. L'aîné est blasé. La seconde vit dans le remord. Les jumeaux restent fragiles et obsédés par l'autre. Le livre se compose de longs dialogues. C'est un peu facile d'autant que la romancière a le talent pour expliquer en peu de mots la situation familiale.

C'est assez poignant. La rapidité d'exécution de l'écriture permet d'être au coeur de cette famille qui tente de recoller les morceaux, après les accidents, les aveux ou les tromperies en tout genre. Quatre Murs veut dire quatre solitudes. Mais c'est aussi les bases pour une éventuelle reconstruction.

S'il manque une peu de lyrisme (on part tout de même dans les Cyclades), il y a des vérités qui nous touchent dans ce texte efficace, peut être un peu trop carré si vous voulez bien excuser ce mauvais jeu de mots!

Sabine Wespieser Editeur - 180 pages

Pyramide

Complice d'Alexandre Aja, réalisateur français adepte du film d'horreur hollywoodien, Grégory Levasseur réalise son premier film... son premier nanar aussi!

Producteur pour son copain depuis les débuts en France, Grégory Levasseur veut donc lui aussi s'essayer à la série B d'horreur avec jolies pépées et monstres violents. Bonne idée. Autre intuition amusante: mettre des scientifiques et des journalistes dans une pyramide mystérieuse déterrée dans une Egypte plongée dans le chaos...

Les Egyptions sont toujours une bonne source d'excuse pour justifier des oeuvres fantastiques, de La momie à Stargate. Sans eux, on pourrait mal justifier des idées saugrenues, fumeuses et rigolotes.

Bon,visiblement, il a fallu jouer avec un budget très limité. Emmener cinq comédiens au Maroc pour le tournage a visiblement coûté bonbon puisque rapidement il n'y a plus grand monde à l'écran. Deux archéologues et deux journalistes. Plus un geek sympa et un militaire costaud. On a bien vu quelques indigènes au début du métrage mais rapidement c'est un peu le désert de Gobi qui s'installe dans Pyramide.

Tout est un peu kitsch, tout comme la situation initiale complètement tirée par les cheveux avec des comédiens peu investis. Le défi du réalisateur est donc de faire tourner ses acteurs dans des décors obscurs, réutilisés à l'infini pour nous faire croire qu'à chaque croisement, nous nous retrouvons dans un labyrinthe mortel.

Et quand tout devient obscur (ou chiant), il y a toujours un petit hiéroglyphe pour nous prévenir d'un grand danger qui va de toute façon réduire en bouillie toute la petite équipe. Dans des couloirs étriqués, Levasseur tente de faire un film en found footage (caméra à la première personne) mais il ne tient pas la distance et son film devient aussi labyrinthique en terme de lisibilité. C'est filmé franchement n'importe comment, cherchant bêtement à nous faire sursauter une ou deux fois. Difficile d'être indulgent avec ce petit produit de consommation qui gâche une bonne idée.

De Pyramide, le jeu de Patrice Laffont laissera un meilleur souvenir!

Avec Ashley Hinshaw, Denis O'Hare, James Buckley et Christa Nicolas - 20th Century Fox - 6 Mai 2015 - 1h29

La Maison au Toit Rouge

Film d'un vénérable cinéaste de 83 ans, ce mélo assume sa désuétude pour y fonder tout son charme. Pur produit japonais et exotique!

Dans la tête du Yoji Yamada, doit se trouver un souvenir fort du cinéma de Ozu, roi du drame intimiste et du quotidien nippon, entre boulot et salle à manger. La Maison au Toit Rouge nous enferme effectivement dans la vie d'une famille japonaise aisée quelques mois avant la guerre.

Le Japon est belliqueux mais la bourgeoisie vit tranquillement dans des petits pavillons élégants. Taki quitte sa campagne pour servir la famille Masaki. Le papa dirige sérieusement une usine de jouet. La maman s'occupe de la maison et des traditions. Le petit garçon joue dans le jardin. Taki s'attache rapidement à ce trio sans histoire.

Mais la vie idéale est vite perturbée par l'arrivée de Ikatura, un jeune collègue du père. Irrésistiblement, il trompe l'ennui de la mère qui semble de plus en plus attirer par l'ingénieur. Pendant que la Japon entre dans des conflits de plus en plus dangereux, Taki doit surveiller sa maîtresse, qui finirait par s'opposer à une société de plus en plus conservatrice.

C'est la partie la plus exotique: le quotidien japonais durant la guerre, qui a commencé par une opposition meurtrière avec la Chine. Sans emphase, le cinéaste préfère s'enfermait dans la maison au toit rouge. Les horreurs ne rentrent jamais dans la demeure. La famille devient un piège fait de confort et de coutumes.

Les lourdeurs du Monde s'effacent derrière la porte (sauf l'humour grassouillet du père). Ici tout est délicat. Les gestes sont choisis et ordonnés. Yamada prend bien son temps. Ca pourrait être un défaut. Ca nous transporte dans une autre époque. Où le rythme lent avait du sens au cinéma. Et ne faisait pas peur! Le cinéaste rend ainsi la situation de plus en plus vénéneuse sans faire grand chose. Cette antique façon de faire deviendrait presque culottée. Sur un autre support, on zapperait aisément. Dans une salle de cinéma, on se fait délicieusement avoir!

La description des habitudes et des moeurs relève de l'étude détaillée mais l'émotion se glisse à travers les personnages féminins, discrets mais si forts, menant un combat énorme et silencieux entre le coeur tendre et la règle établie. Le film joue avec la nostalgie en se présentant comme une succession de flash-backs mais finalement cela s'apparente à de la mélancolie. Le refus de modernité fait justement la richesse émotionnelle du film.

Ce n'est jamais réactionnaire. Peut être un peu trop naïf dans son ambition et son traitement, le cinéaste fait confiance à des vertus rares au cinéma: la délicatesse et la minutie. A tout point de vue, c'est un film hors du temps et totalement exotique!

Avec Takako Matsu, Haru Kuroki, Takataro Kataoka et Hidetaka Yoshioka - Pyramide - 1 avril 2014 - 2h15 -

Culture of Volume

De l'electronica, un peu froide, un peu chiante mais un peu sympa tout de même!

William Doyle a une belle tronche d'Anglais. Il aurait physiquement la classe d'un Neil Hannon ou autre chanteur de pop tiré à quatre épingles. Il est un peu austère et il ne faut donc pas s'étonner que son second opus vienne de sa maison. Il s'est enfermé avec ses machines pour composer un petit concentré de musique synthétique.

Il a une voix haute et claire. Qui manque d'identité. Il se cache derrière le nom exotique de East India Youth mais sa musique est un mélange très classique d'électro, d'ambient et de choses encore plus expérimentales. Ca manque de piment et d'humanité.

Néanmoins c'est du travail bien fait. Culture of Volume est un essai musical qui ose les particularités et renoue avec des vieilles aventures que Brian Eno a plus ou moins abandonné. Tout semble cohérent et tout semble bien réfléchi, pesé et assumé.

Pourtant on s'ennuie. Les petits défauts du genre refont surface à commencer par un aspect répétitif et une furia sonore qui parfois fait sourire. Ca se veut de la metamusique mais on se demande si ce n'est pas un peu prétentieux tout ça. C'est dommage car certains passages sont intéressants, plus ambigus et musicaux. Mais bon ca ne doit pas être mon style, la culture du volume. Le quantité... la qualité... vaste débat!

XL Recordings - 2015

Ma Grand Mère ou l’Enfance dans un Corps Sage

Première réaction : est-ce vraiment un livre pour les enfants ? Des photos avec une marionnette assez laide qui représente la grand-mère. Rejet !

Et pourtant, et pourtant… en y regardant de plus près, un texte très joli, très tendre sur la complicité d'une grand-mère et de sa petite-fille (déjà adulte), sur la crainte du départ qui viendra tout de même ... sur le souvenir. 

Et en même temps la petite-fille (au sens de la fille de la fille !) est restée petite fille et conserve des réactions d'enfant en mettant très joliment des cailloux dans le cabas de sa grand mère pour que celle-ci ne s'envole pas.

Un album différent  avec ces photos de complicité (réalisées par Serge Gutwirth) ou la grand mère et sa petite fille semblent tellement en symbiose, avec un texte bien écrit dans lequel beaucoup pourront s'y retrouver.

À partir de 7 ans et sans aucun doute jusqu’à 77 ans !

De Séverine Thevenet -
Éditions du Jasmin - La cabane sur le chien

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