Europe 2009
Le chanteur Américain veut visiblement battre le record de live sortis dans une carrière. A chaque fois, sa passion explose et l'envie de rebondir dans une fosse revient vite !
Pour un album studio, Dave Matthews et sa bande sortent une tripotée de live !
Depuis leurs débuts en 1991, c'est ainsi. Dave Matthews Band est un groupe de scène et ils le savent. On comprend souvent pourquoi ce groupe méconnu chez nous est une énorme star aux Etats Unis.
Dave Matthews est l'authentique chanteur de Charlottesville en Virginie. Il ne fait pas de country épique mais pratique un rock jazzy, funky et particulièrement électrisant, parfait pour mettre le feu aux plus grands stades américains.
Il a tout pour être détesté chez nous (l'intimiste j'connais pas!), pourtant son dernier live résume sa tournée européenne. Il y a trois galettes et un dvd. Le coffret contient aussi des photos du groupe dans tous les pays visités du vieux continent. Sans être chauvin, le plus beau cliché restera celui de l'Olympia !
Mais on est surpris par la générosité qui habite ce groupe increvable, malgré la disparition du Leroi Moore, l'un de ses piliers. Accompagné d'un nouveau saxophoniste, d'un massif trompettiste et du guitariste Tim Reynolds, le groupe est bien plus que professionnel. Leurs concerts sont un déluge de musique inspirée par toutes les racines musicales de l'Amérique.
Les "jam" sont un peu la spécialité du groupe mais ils ne sont jamais ennuyeux. La part d'improvisation est palpable et rend l'écoute passionnante : on assiste à des acrobaties et de vrais numéros d'équilibriste. Cela peut sentir l'esbroufe ou pire, un très grand professionnalisme. Cependant ça transpire et cela s'entend.
Sur ce concert capté en Italie, on sent que cela joue sans filet.
Sûrs de leur force, les membres du groupe reprennent les classiques et les nouvelles chansons de l'album au titre génial Big Whiskey & the Groogrux King, qui sont vraiment faites pour l'imagination assez survoltée ici de Dave Matthews et ses complices.
Visiblement, l'air de la vieille Europe a fait du bien à ce groupe yankee ! Ils reviennent le 5 novembre prochain au Zénith. Allez découvrir ce gros morceau d'Amérique. Ca vaut le détour.
Eagle record - 2010
D’après une histoire vraie, Christian Rizzo, Arsenal, Metz
Entre tradition et danse contemporaine, une danse folklorique masculine apparaît et disparaît, portée par les percussions de deux batteries.
Christian Rizzo est de retour à Metz pour deux spectacles (le deuxième sera présenté dimanche 8 mars au Centre Pompidou-Metz) qui interrogent les résonances de la danse populaire dans les rythmiques et les gestualités d’aujourd’hui.
Dans D’après une histoire vraie, huit danseurs travaillent les synchronismes et leurs variations dans une construction formelle qui parfois rappelle subtilement les recherches chorégraphiques d’Anne Teresa De Keersmaecker.
Toute narration est absente de cette pièce, où les danseurs ne sont que mouvement et gestualité évocatrice. La chorégraphie populaire surgit au fur et à mesure, toujours détournée de ses puissances explicites par un savant travail sur le geste contemporain, d’abord sous forme d’allusions légères, puis avec de plus en plus de netteté. Le rythme des deux batteries présentes sur scène accentue l’énergie grandissante qui envahit les corps.
La multitude de combinaisons des contacts entre ces corps masculins est travaillée avec une sensualité significative de laquelle surgissent les mouvements anciens, dévoilant leur polysémie et leur richesse sociale.
D’après une histoire vraie est une pièce en suspens, qui tourne autour de l’idée de suggestion : entre ébauches et changements de directions continuels, pendant une heure le folklore est effleuré sous divers aspects, jusqu’au déchaînement final qui semble presque vaincre les danseurs à leur corps défendant.
En enchantant le public messin, Christian Rizzo questionne de l’intérieur la danse populaire et son éloquence entraînante.
Focus NeedCompany MaisonDahlBonnema – Rhythm Conference feat. Inner Splits / Maarten Seghers & the Horrible Facts – What do you mean what do you mean and other pleasantries
Dans le cadre du Festival Artdanthé, le Théâtre de Vanves propose un double spectacle de danse autour du rythme de la parole.
Dans le spectacle de la compagnie MaisonDahlBonnema, deux hommes et deux femmes (le duo Anneke Bonnema et Hans Petter Dahl, accompagnés du batteur Nicolas Field et de la comédienne Catherine Travalletti) sont habillés de blanc, portent un long chapeau pointu blanc et se déplacent dans un espace complètement blanc. Dès le début, tout évoque l’univers : la pièce est une longue réflexion sur la terre, la vie, les images, les nouvelles technologies, l’humanité dans une perspective résolument apocalyptique. Une mise en scène assez pauvre, un travail sur le lien entre le rythme de la batterie, la parole et le mouvement qui tourne en rond. Entre pathos et ironie, sentencieux et décalage, Rhythm Conference se révèle un hymne à la vie new age au premier degré, assez frustrant, que seule la dernière partie (énumération-catalogue interminable de « choses » sous fond de musique krautrock) parvient à sauver de la banalité.
A l’opposé, avec une mise en scène très simple et surprenante, la pièce de Maarten Seghers travaille en profondeur la parole, la limite entre le sens et le rythme, avec une ironie et une inventivité scénique impressionnantes. What do you mean… expérimente toutes les nuances de la satiété sémantique, lorsque la répétition des phrases, rythmées jusqu’à l’épuisement, perd son sens et devient pure sonorité. En parallèle, Maarten Seghers travaille le non-sens corporel, une gestualité à la fois absurde et sobre qui se joue autour d’une planche en bois collée au visage, en transformant le corps en un objet empêché, mais extraordinairement musical qui communique joyeusement avec le dispositif sonore du décor-caisse de résonance. Une mise en scène dépouillée et imaginative, où les répétitions, les silences, les attentes, portés par ce corps maladroit et hilarant, enchantent pour leur construction percutante.
Je vais pas me taire parce que tu as mal aux yeux
Petit plaisir coupable: ce petit livre de poche égratigne avec gentillesse tous les archétypes de la chanson française!
Journaliste aux Inrocks, Sarah Dahan n'a pas peur des bonnes grosses chansons de la variété française. Elle connaît même le répertoire des glorieux héros du genre. De Dalida à Ben l'Oncle Soul en passant par l'incountournable et très critiqué ces derniers temps Jean Jacques Goldman, Elle s'est confrontée au meilleur et au pire de la production hexagonale.
Cela donne donc un petit bouquin qui se moque avec affection des allures, des défauts et des caractéristiques des distributeurs automatiques de hits et d'incontournables. Elle met donc en avant ce qu'il faut mettre dans une chanson française. Elle rappelle que la mère de toutes les girls power c'est Ophelie Winter. Elle s'étonne de l'existence du fan de Claude François.
Elle transforme la musique française en sujets pour Tellement Vrai ou autres émissions qui nous font déprimer sur nos contemporains. Mais elle est aussi respectueuse. Elle enfonce des portes ouvertes mais le fait avec une vraie tendresse même s'il y a un sens de l'humour plus que vachard! On sait que Franck Michael est ringard, que le Raï'n'B casse les oreilles, que les comédies musicales à la française ne sont pas que des succès. Sa petite anthologie fait rigoler. Un peu bêtement mais franchement!
A l'heure où une chanson des Enfoirés fait polémique, ce petit guide nous conduit vers beaucoup de légèreté!
J'ai lu - 157 pages
Chappie
Après l'impressionnant District 9 et le bide Elysium, le cinéaste Neill Blomkamp confirme sa passion pour une science fiction très social. Une bonne initiative peut elle donner un bon film?
Chappie est donc le mélange rugueux entre le vieux film eighties Short Circuit et l'énervé Robocop de Paul Verhoeven. Le film aborde la robotique sous un aspect émotionnel, social et quasi philosophique. Dans quelques années, l'Afrique du Sud se munira d'une brigade de robots policiers pour faire la guerre aux gangs, très agressifs dans cette région (ca on le savait depuis District 9).
Les robots provoquent la peur mais surtout réveillent les rancoeurs d'un ingénieur réac et catholique face à un autre, obsédé par la conscience artificielle. Sur un robot abîmé, ce dernier parvient à faire naître une conscience d'enfant mais provoque ainsi un séisme qui va secouer toute la société.
Chappie c'est son nom et son destin va se jouer dans les bas fonds de Johnnesburg. Après les extraterrestres, ce sont les robots qui viennent mettre en avant les désordres de nos sociétés actuelles. La science fiction questionne: Neil Blomkamp s'interroge encore sur la technologie et surtout l'intelligence humaine et artificielle.
Le sujet est passionnant mais une fois de plus, Blomkamp oppose à l'initiative, un traitement rude, costaud et violent. Un peu désespéré, le cinéaste montre toute la bêtise et la violence qui habitent les hommes. Le robot Chappie n'est pas un espoir: c'est juste un révélateur de la connerie humaine. Un peu trop désenchanté, son film nous entoure de personnages peu attachants, belliqueux et crétins.
Pour l'occasion, le massif Hugh Jackman s'est fait une coupe mulet qui en dit long. La méchanceté lui va très bien. Pour le reste, c'est un peu hystérique pour respecter le thème assez profond. Le travail sur l'expressivité de Chappie est bluffante. Blomkamp prouve qu'il a de la suite dans les idées et de l'énergie dans sa réalisation. Sur ce tournage, il a rencontré Sigourney Weaver. Il lui aurait parlé d'un nouvel Alien et elle serait partante pour reprendre le rôle de Ripley. C'est peut être la meilleure chose que propose Chappie!
Avec Dev Patel, Hugh Jackman, Sharlto Copley et Sigourney Weaver - Sony Pictures - 4 mars 2015 - 1h55
Smoke & Mirrors
Petit rouquin du folk, Brett Dennen adore la nature, la tendresse et Van Morrison. Tout cela s'entend dans son nouvel album. Inoffensif et charmant.
Nous vivons dans un monde de brutes donc un peu de délicatesse ne peut pas faire de mal. Depuis une dizaine d'années, le précoce Brett Dennen ne fait pas de vagues. C'est sa qualité et sa limite. Il n'a pas beaucoup de charisme malgré sa tignasse rousse et un coté androgyne.
En tout cas, il chante de belles chansons avec sa voix un peu nasillarde qui rappelle les anciens et de grands noms de la folk. Il a une voix vraiment atypique et sympathique! Son précédent disque Loverboy était une réussite, équilibre parfait entre modernité, soul et folk. Pour son retour, Brett Dennen trouve l'inspiration dans la nature, les grands espaces comme suggère la pochette de l'album.
Il se découvre une petite passion pour les hymnes remplies de son humilité et de sa joie de vivre. C'est toujours aussi joyeux. On dirait presque de la musique pour feu de camp entre scouts. Mais ce n'est pas niais. Le standard, ca a parfois du bon. C'est juste exécuté avec un vrai bonheur de créer, de chanter et donc de célébrer.
Ses nouvelles chansons se collent donc rapidement dans la mémoire de l'auditeur. Ce n'est jamais un défaut. En un peu plus d'une demi heure, il nous donne le sourire. Ses ritournelles nous font galoper vers une musique aussi inoffensive qu'agréable et enjouée. Son karma est ensoleillé. Sans nostalgie, il respecte les règles du genre mais ne se trahit. Le plaisir est entier et il veut absolument le partager. Ne refusez pas ce type d'invitation: ca fait du bien!
F Stop - Atlantic - 2014
Assez Parlé d’Amour
Anna et Louise sont mariées, ont des enfants. Elles ne se connaissent pas, pourtant, au même moment où presque, leur vie va basculer. Anna va rencontrer Yves. Louise va rencontrer Thomas…
Vous l’aurez compris, Assez parlé d’amour, à la fois titre et dernière phrase du roman d’Hervé Le Tellier, ne parle évidemment que de ça. D’amour. D’amour quadragénaire, d’amour adultère, d’amour intense, d’amour sincère.
En courts chapitres, l’auteur prend le temps d’observer et de décrire avec délicatesse et élégance les moments clés de ces deux liaisons passionnées qui vont bouleverser l’existence de deux couples unis.
Tout y est.
La première rencontre au cours de laquelle "très vite, au détour d’une phrase, elle évoque un mari, des enfants. Au pincement que les mots provoquent, Thomas comprend combien Louise l’attire. Mais de la manière dont ils sont prononcés, il ne conclut rien et surtout pas que Louise vise à le convaincre, à se convaincre, que leur rencontre n’a le droit de déboucher sur rien. […] Il est aussi vrai que, parfois, les femmes qui disent qu’elles ont un mari et deux enfants disent seulement qu’elles ont un mari et deux enfants."
La nécessité de se revoir. Un déjeuner plutôt qu’un dîner car "le déjeuner tient toujours le conjoint à distance."
L’ambiguïté d’une situation inédite. Anna : "Le soir même de leur première rencontre, à peine rentrée chez elle, elle croit avoir tout avoué à [son mari]. Elle lui a seulement dit, sur le ton dégagé d’une surprise plaisante, qu’elle a croisé un homme dans une soirée, un homme qui l’a troublée pour la première fois depuis longtemps. [Son mari] n’a rien su répondre, il a presque aussitôt parlé d’autre chose. […] Anna aurait voulu que son mari réagisse, mieux, qu’il agisse, qu’il sache d’instinct qu’elle ne parlait que pour qu’il la retienne. Mais [il] n’a pas pris, ou pas voulu prendre la mesure du poids de ses paroles. Il a laissé s’entrouvrir une porte sur son désir et elle en est à la fois furieuse, déçue et ravie."
Le rapport au mari de la femme que l’on aime : "Thomas n’a pourtant cessé d’observer Romain, l’homme qui chaque matin se réveille auprès de Louise, cette femme dont il est en train de tomber amoureux, avec qui il vient pour la première fois de faire l’amour. […] Thomas ne souhaitait pas affronter l’image du mari, il voulait voir l’homme qu’a aimé, qu’aime encore Louise, et aussi peut-être mettre ses propres sentiments à l’épreuve. Thomas sent poindre une sympathie pour ce grand garçon […] dont il ne pourra jamais, à son regret, devenir l’ami."
Le rapport à l’amant de la femme que l’on aime : "Alors, c’est donc ce type-là Anna. Tu m’as dit il m’a troublée, tu as même dis plus qu’aucun homme jamais, enfin depuis toi, depuis notre rencontre, notre mariage. Mais regarde-le Anna, il n’est pas si terrible, il est un peu chauve, grand, oui, c’est vrai, mais pas plus que moi et plus vieux aussi, des rides, des cernes, un peu de ventre peut-être, on voit mal. En tout cas ce n’est pas du tout ton genre, Anna. […] Je dois partir, ne pas être vu, partir comme un voleur, comme un cocu, comme un con, mais quel con je suis, quel con ! pourquoi tu me fais ça Anna, pourquoi tu me fais ça ? Mais quel imbécile. J’ai mal, j’ai le cœur qui explose."
La relation aux enfants, aux proches. Le désir. La culpabilité. Le besoin irrépressible… Chacune à leur manière, Louise et Anna vont vivre pleinement leur histoire d’amour jusqu’à atteindre le point de rupture, le point de non-retour. Jusqu’à devoir faire le choix le plus important de leur vie depuis… leur mari. L’une sautera le pas, l’autre préfèrera renoncer.
Pas de morale ni de jugement de valeur dans le roman d’Hervé Le Tellier. Juste deux belles histoires d’amour, deux trajectoires, deux destins… et un seul vainqueur, l’amour. L’amour pour l’amant ou l’amour pour le mari. Mais l’amour dans tous les cas.
Assez parlé d’amour ? Alors place à la littérature.
256 pages - Le Livre de Poche
L’Ours, La demande en mariage, Anton Tchekhov, Lucernaire
Ce succès joue les prolongations au Lucernaire jusqu'au 22 mars ! Allez-y !
La demande en mariage: ou comment demander la main d'une jeune femme sans se perdre en élucubrations ni tomber d'apoplexie? Et surtout comment, entre homme et femme, sortir du piège tendu par le "démon de la contradiction"?
L'ours: qui croire? L'homme déçu par les femmes, ou la femme déçue par les hommes? Tandis que la veuve jure une éternelle fidélité à son défunt mari, le créancier introduit dans sa maison qui réclame bruyamment son dû, ne connaît aucune femme constante. Quand la femme (qui se veut l'égale de l'homme) dégaine les pistolets et accepte le duel, commence une joute à mort. Qui cédera le premier? Par quel miracle s'achèvera l'éternelle dispute d'orgueil entre homme et femme?
Philippe Collin dans le rôle du père dans "La demande en mariage" et du créancier mal léché dans "L'Ours" est convaincant: belle présence scénique, prestance, ruptures de rythme, tout témoigne d'un jeu maîtrisé. Séverine Cojannot interprète avec malice les 2 rôles féminins de ces 2 comédies en 1 acte, réunies ici sans entracte. Elle passe avec facilité de la campagnarde qui ose à peine espérer séduire un jour un fiancé, à la veuve trompée et pourtant fidèle, retranchée entre ses 4 murs, que vient déranger un créancier têtu et misogyne. Dans le rôle du fiancé de "La demande en mariage" et du valet de "L'OURS", Nicolas Haudelaine est moins convaincant que ses compères, mais le trio fonctionne et fait preuve d'une belle énergie.
Une belle réinterprétation de ces 2 comédies, et une belle découverte pour ceux qui pensaient que l'œuvre de Tchekhov se cantonnait au drame existentiel!
Prolongation du 4 février au 22 mars
Au Lucernaire, Paris 06
Du mardi au samedi à 19h
Les dimanches à 15 h
Relâches les 14 et 24 février et 6 et 19 mars
Durée : 1h15
Et vivre était sublime, Nicolas Rey , Mathieu Saïkaly
Un duo complice et malicieux d’un poète et d’un musicien. Deux univers, deux caractères. De la tendresse, du rire, du grivois. Un vrai coup de cœur.
Le journaliste et écrivain Nicolas Rey a croisé le chemin du jeune artiste chanteur Mathieu Saïkaly, vainqueur atypique de la Nouvelle Star 2014. L’esprit piquant et libre de l’aîné s’est retrouvé dans l’innocence et le regard malicieux du benjamin. Tous deux amoureux des mots et de la profondeur des émotions, en proie aux doutes et aux errances de la vie, ils ont décidé de croiser leurs univers -musical et littéraire- pour en faire un spectacle.
«Et vivre était sublime» est une lecture de textes entrelacés de chansons guitare-voix. Nicolas Rey lit des pages de la littérature notamment extraits des romans d’Albert Cohen comme Belle du Seigneur d’où est tiré le titre, comme de Louis Ferdinand Céline ou de lui-même. Il les ponctue d’aphorismes de Sasha Guitry ou d’Oscar Wilde. Mathieu Saïkaly lui fait écho en acoustique. Il interprète avec majesté une sélection de titres allant d’I want you de Bob Dylan à First day of my life de Bright eyes, de la Recette de l’amour fou de Gainsbourg à Manu de Renaud.
On s’est échappé loin du quotidien ce soir-là. Enveloppé dans une ambiance intimiste, sous la cave voutée de la Maison de la poésie, le public face à face s’est souri, les rires ont fusés, les regards se sont croisés. Ils nous ont parlés d’amour, de mort, de sexe et nous ont touchés.
« Amis de la poésie bonsoir ! » comme l’on répond à un propos grivois. Longue route à ces deux amis de la poésie. Vivre ce moment fut sublime en leur compagnie.
De retour le 9, 16, 23 avril
à la Maison de la poésie