De Beaux Lendemains

De beaux lendemains est un très beau roman raconté à quatre voix, celui d’un drame frappant un petit village de l’état de New York. Russel Banks s’affirme vraiment comme un auteur américain incontournable.

L’histoire a pour fond l’Amérique profonde : un village confronté à un hiver rigoureux et surtout à un drame qui affecte la plupart de ses habitants. La brume, la neige et le froid sont omniprésents et participent de l’ambiance éthérée, de l’humeur cotonneuse qui envahit les gens démolis par un accident venu bouleverser leurs vies.

Russel Banks donne successivement la parole à quatre personnages, chacun nous racontant avec sa propre sensibilité les répercussions du drame sur sa vie.

Les uns se montrent ivres de douleur : "J’étais complètement soûl et je réagissais automatiquement comme si ma bouche avait été un répondeur téléphonique : Vous êtes bien chez Billy Ansel, il a subi une perte irréparable et s’est rendu compte qu’il est inconsolable et par conséquent, afin de vous éviter de la gêne et à lui-même de l’embarras, il s’est retiré de tout contact humain normal"…

… Tandis que d’autres cherchent à se blinder en relativisant : "Notre façon de considérer la mort dépend de l’image qui nous en est préparée par nos parents et les gens qui les entourent, et de ce qui nous arrive au tout début de notre vie. Et si on avait une juste conception de la mort - comparable à la certitude qu’on a de la réalité des impôts, par exemple - si on ne s’obstinait pas à se figurer qu’on peut y échapper, il n’y aurait peut-être jamais eu de guerre."

Russel Banks a incontestablement un grand talent pour restituer l’état d’esprit de ses personnages, leur intériorité. Il parvient étonnamment à changer d’écriture et de style selon le tempérament du personnage à qui il donne vie.

Il est fascinant de voir comme l’auteur réussit à créer chez le lecteur une empathie, une identification à chacun de ses personnages qui sont pourtant très différents les uns des autres.

336 pages - Babel

Taken 3

Luc Besson use et abuse de ses succès en tant que producteur. Il confirme avec ce très dispensable Taken 3. Reste le charme maussade du comédien principal.

Liam Neeson est le nouveau Charles Bronson. Depuis le décès tragique de son épouse, le comédien enchaîne les polars et les séries B comme s'il voulait oublier sa douleur. Certains films trouvent un écho avec sa vie. Cela rend cette succession de films assez passionnante même si le niveau ne vole pas très haut. Généralement, ca se passe comme ça: Liam n'est pas content. Il casse tout autour de lui pour trouver le coupable, le tueur, le véreux, le psychopathe, c'est au choix.

Là, il redevient le super mercenaire qui casse du badguy en un seul coup d'oeil, Bryan Mills. Après Paris et Istanbul, c'est au tour de Los Angeles de subir la loi de Mills. Effectivement il n'est pas content: on a buté son ex femme!

C'est une bonne raison de tout casser. On le comprend. Sauf qu'il ne s'énerve pas vraiment notre Bryan. On l'a connu plus costaud et plus vénère.Là, il profite de la situation pour refaire Le Fugitif. Liam Neeson fait donc le fuyard que tout accable mais qui n'est pas coupable. Forest Whitaker interprète le super flic qui a deux neurones de plus que ses collègues pour comprendre que Neeson n'est pas si dangereux que ça!

Derrière tout cela, c'est encore la bande de Luc Besson. Olivier Megaton, gros filmeur frimeur, réalise comme un clip. Tout dans l'effet, rien dans la visibilité. Le récit est mou et pas loin d'être nauséabond avec un éloge de la famille et toutes ses bonnes valeurs rassurantes que Mills défend de manière violente. Sauf qu'en passant aux Etats Unis, l'efficacité mortelle du personnage a été totalement asceptisé pour des scènes d'action beaucoup moins hard boiled!

Le seul intérêt: la carcasse de Liam Neeson. Sa lassitude et son imposante carrure suggèrent bien que le héros est fatigé. On espère que la trilogie s'arrêtera là!

Avec Liam Neeson, Maggie Grace, Forest Whitaker et Dougray Scott - EuropaCorp - 21 janvier 2015 - 1h40

Mellanoisescape

Gros morceau de musique expérimentale, ce disque coloré nous fait passer par tous les états!

Car Olivier Mellano est un romantique. Un musicien qui se lancent dans des élans artistiques douloureux et souvent héroïques. Il est rare de voir un Français se promener sur les terres bruitistes du noise et du rock plutôt grave et presque littéraire.

Ce n'est surtout pas élitiste. Dans la première chanson, une mélodie nous rappelle les péripéties soniques de Radiohead: on peut être exigeant et populaire. C'est le cas de ce disque hors des modes. On devine le passionné de musique sur chaque morceau, plus ou moins abordable.

Olivier Mellano est un aventurier. Il court après les expériences. Il rentre dans le lard et ne veut pas laisser indifférent. Au point de dérouter dans certains passages qui pourraient être brouillons. On ne va pas se plaindre: il ose et c'est déjà bien.

La pochette est colorée et cela souligne les innombrables nuances qui composent ce disque électrique et bouillonnant. Il est un peu lassant par instants. Néanmoins Mellano ne nous abandonne pas, obsédé par son chaos sonores visiblement bien organisé.

On sort un peu lessivé à la fin de cet album spécial mais emballant. On est tiraillé entre joie et amertume. Il est aussi généreux que trop envahissant. Un disque bizarrement trop bavard!

Ulysse productions - 2014

Le Ver à Soie

Après avoir réglé son compte avec les médias dans L'Appel du Coucou, Robert Galbraith s'en prend au monde de l'édition. Ca ne manque pas de piquant lorsque derrière cet auteur se cache la milliardaire JK Rowling!

Résumé des épisodes précédents: l'écrivain JK Rowling, heureuse créatrice de Harry Potter, tente un polar. La presse lui tombe dessus. Sous un pseudo, elle sort un thriller aussitôt acclamée. Joli pied de nez qu'elle assume avec ce second roman tout aussi excitant que le premier.

Robert Galbraith donc, nous ressort l'enquêteur Cormoran Strike, chargé par une femme désorientée de retrouver son écrivain de mari. Strike découvre alors que le petit monde feutré de l'édition londonienne est un panier de crabes où un psychopathe se planque!

Il faut dire que le détective privé et sa secrétaire débrouillarde, Robin Ellacott, vont tomber au milieu d'une guerre d'ego. Le type recherché est une pure ordure. Détesté par d'autres artistes, plus ou moins doués, plus ou moins tarés.

Le portrait est cinglant et très drôle. JK Rowling profite de son double masculin pour dépeindre avec cruauté l'édition. Comme dans L'appel du Coucou, l'auteur mène très bien son enquête pour que la satire ne soit pas trop aigre ou violente.

Rowling nous divertit. Son personnage principal est charismatique. Et touchant. Elle sait mélanger l'intrigue avec une description plus intime de son duo d'enquêteurs. Le moindre personnage existe en quelques lignes. Ce qui fait un nombre de suspects assez conséquent!

Le Ver de Soie est totalement réjouissant. Il paraîtrait que Rowling s'intéresserait de nouveau au magicien binoclard: il ne faut pas que cela se fasse au détriment de ce détective privé d'un nouveau genre!

Grasset - 568 pages

Sauver la peau, David Léon, Théâtre Ouvert

Manuel Vallade © Christophe Raynaud de Lage
Manuel Vallade © Christophe Raynaud de Lage

Trop noir et minimal
Un homme seul sur scène avec pour unique décor une image projetée derrière lui et un immense miroir brisé à ses pieds. La lumière se propage aussi progressivement que sa voix se fait entendre. De façon brute et hachée, il relate sa démission de son poste d’éducateur spécialisé pour enfants psychotiques, un métier intimement lié avec sa tragique histoire familiale, puisqu’il a vécu le suicide de son frère adolescent, également atteint de troubles psychiques.

L’aveuglement, le déni, et l’incompréhension face à ces pathologies au sein des institutions spécialisées autant que dans sa propre famille le consternent, car ces comportements, à force de maladresses, accentuent la solitude des malades et aboutissent parfois à des drames, des "crimes de l’esprit". Un sujet grave, dont il est certainement utile de parler mais fallait-il, pour autant, en faire une représentation aussi minimale que désolante ? On regrette les partis pris de David Léon et d’Hélène Soulié de ne pas avoir prévu une seule note de légèreté, un seul grain d’humour, même noir, ni la moindre lueur d’espoir ou de beauté; arrêtés au stade de la lamentation, comme si leur œuvre était inachevée ou si l’on devrait tous être aussi fatalistes. Manuel Vallade, bien seul sur scène, réalise toutefois une vraie  performance, avec un monologue d’une heure dix qu’il parvient à rythmer du seul instrument de sa voix et par une bonne occupation de la scène.

Jusqu’au 14 février 2015

au Théâtre Ouvert

Imitation Game

N'y a t il pas une légère contradiction de traiter du génie et de la folie de manière académique? Imitation Game propose ce problème sans le résoudre.

Alan Turing est le père des ordinateurs. Durant la Seconde Guerre Mondiale, ce mathématicien asocial est chargé par l'armée de percer le secret du code Enigma, qui permet aux Nazis de faire régner la terreur sur l'Europe. Pour Turing, seule une machine peut en battre une autre. Il va devoir affronter pas mal de réticences...

Le scientifique n'est pas armé pour défendre son projet. Seul et obsédé par son idée, il réussit à convaincre quelques personnes qui vont l'aider. Parmi eux, la brillante Joan Clarke qui en profite pour secouer la très rigide société anglaise, bien ancrée dans le machisme. D'ailleurs Alan Turing cacherait une attirance pour les hommes qui pourrait lui poser de gros problèmes.

L'homosexualité est un délit! Un secret honteux! Une condamnation à la castration chimique! Une vraie torture pour Turing, incapable de s'épanouir dans la société. L'homme souffre donc. Dans son métier comme dans son intimité. Le défi Enigma va lui permettre de se réaliser et révolutionner le Monde.

Le biopic devient un plaidoyer pour la tolérance. Le cinéaste norvégien Morten Tyldum profite d'un spectacle ultra classique pour raconter la souffrance d'un homme mais aussi des homosexuels au milieu de 20e Siècle.  Ce qui rend l'ensemble très didactique. On a l'impression d'être en cours à certains moments.

Turing, contenu à son rôle dans l'armée de Géotrouvetout, aurait mérité  un traitement moins académique, car son génie se limite aux beaux yeux fiévreux de l'excellent Benedict Cumberbatch. Pas la moindre folie dans ce film. C'est du travail de pro. Sans imagination. Sans extravagance.

Ce n'est jamais déplaisant. Mais cette rigueur empêche une totale adhésion au portrait. On est toujours en retrait. Même si la reconstitution est charmante. Même si les comédiens sont tous parfaits avec leur charme typiquement british. Même si la musique est délicate. Même si les trouvailles technologiques de Turing sont intéressantes.

Cela reste de facture trop classique. Le cinéma imite la vie. Le cinéma fait renaître les petites histoires de la Grande Histoire. L'imitation ici est peut être trop précise pour être totalement appréciée.

Avec Benedict Cumberbatch, Keira Knightley, Matthew Goode et Charles Dance - StudioCanal - 28 janvier 2015 - 1h54

Nowhere Near Old Enough

Vous connaissez Mumfords & Sons? Là c'est un peu la même chose mais en moins bien, moins brillant, moins original.

Chasing Grace veut vous faire danser! Ce quatuor s'est lancé un défi: ne pas le faire selon les codes commerciaux actuels de l'industrie musicale. Pas de dj qui lève les bras en l'air. Pas de dj casqués qui invitent un producteur chanteur qui porte des drôles de chapeaux! Il y a bien une blondinette dans le groupe mais elle ne minaude pas et ne bidouille pas (trop) sa voix pour ronger vos oreilles.

Chasing Grace parie sur la vieille méthode: des guitares sèches qui cavalent sur des airs folkloriques et des voix traditionnelles qui nous font sentir humain. Un peu trop. Si la chanteuse a une voix jolie et erraillée, le chanteur en fait quatre tonnes pour rivaliser avec les géants du genre.

Leurs chansons sont donc lancés pour vous donner l'envie de courir tout nus dans les prés, de vous croire dans une publicité pour les saucisses Herta. Mais le trait est un peu trop énorme pour être totalement sincère. On est bien obligé de contredire le début de ce texte: c'est de la grosse pop qui se cache derrière une sympathique réunion de musiciens folkeux!

Il n'y a pas les gros sabots de la grosse production clinquante et prétentieuse: les titres sont tout de même trop calibrés pour les grandes ondes! C'est fort dommage lorsque la mélodie, dans sa simplicité, est plutôt intéressante. Mais les deux voix en font souvent trop pour nous laisser prendre. Dans le genre, la bande son du film Once restera la référence ultime. Il s'y passe quelque chose. Sur ce disque, on s'ennuie poliment. C'est bien fait mais c'est trop sage. Un peu moins de grâce et un peu plus de crasse, voilà ce qu'on aurait pu apprécier!

Naughty boy recordings - 2015

Barbe-neige et les sept petits cochons au bois dormant‏

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Du Perrault version Rita Mitsouko. Métissage réussi entre danse hip hop, personnages classiques et humour sans limite. A voir!

Du Perrault version Rita Mitsouko. Métissage réussi entre danse hip hop, personnages classiques et humour sans limite. A voir!

Dans le cadre de la 23e édition du Festival Suresnes Cité danse qui se déroule du 16 janvier au 10 février, Laura Scozzi est revenue avec son succès "Barbe-neige et les sept petits cochons au bois dormant". Pour le plaisir du public séduit.

L'italienne Laura Scozzi marie les contes de notre enfance avec les battle et la génération 2.0. Les décors sont flashy et les petites abeilles portent des Adidas blanches. A la fin, la bonne fée se fait rattraper par ses personnages et on tombe dans le quotidien en écho à la chanson Cendrillon de Téléphone. Ici Barbe Neige semble échappée d’un conte jusqu’à ce que la nuit tombe et qu’au réveil l'envers du décor entonne un air… « Les histoires d'amour finissent mal en général ».

Dans cette version actualisée loin du Walt Disney, la Belle au bois dormant ne se réveille pas, Cendrillon perd ses Birkenstocks à paillettes en sortant de boite de nuit et les sept Blanche neige se ruent sur le pauvre nain après avoir ingurgité une Pink Ladie aphrodisiaque… Eclats de rire dans la salle. Autant dire que si tu viens pour le hip hop et Marvin Gay, c'est raté mais si tu viens pour rigoler c'est gagné! En même temps, difficile de breaker avec un déguisement d'ours en peluche. Quoique, les deux videurs de la boite de nuit de Cendrillon ne s'en sortent pas si mal…

On sort enfin réconcilié avec le Prince charmant qui n'est pas du tout grand beau et fort mais plutôt gringalet, puéril et bourré. Du vécu? Heureusement Barbe bleue fait diversion avec un jeu de fesses d'enfer et un show de crooner digne de Barry White! Un vent de bonne humeur souffle sur Suresnes et son festival.

Festival Suresnes cités danse - 23ème édition

Durée 1h15

 

36ème Festival mondial du cirque de demain

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Une célébration de force et de créativité par les talents du cirque de demain. De toute beauté.

« Le festival met en avant le talent incontestable de la jeunesse mondiale. 14 pays sont représentés pour élever les futurs stars des pistes de demain» annonce d'emblée Alain Pacherie, directeur de cette 36e édition.

Ce qui épate d'emblée c'est l'aisance d’exécution des numéros. Les circassiens manient la corde, la roue comme si cela ne demandait pas d'effort. Les corps s'élancent, les muscles se tendent et tout n'est que beauté et sensualité.

Des prouesses d'équilibre, de souplesse et d'idées se présentent à nos yeux ébahis. Au delà de la technique et de l'originalité des performances, c'est bien la capacité à nous emporter dans leur univers qui attire l’œil. Les meilleurs nous racontent une histoire.

Trois numéros emplissent ainsi d'une émotion toute particulière. Celui de l'américain Matthew Richardson. Son corps sculptural ne fait qu'un avec sa roue Cyr. La précision des gestes et la poésie des formes crées subjuguent le public. Le duo russo-ukrainien Gold art offre un numéro de main à main d'une extrême sensualité. Et enfin dans le duo Kiebre, les corps sanglés et enlacés de Campanita Soledad d’Urugay et Oskar Mauricio de Colombie nous transportent dans des sphères célestes.

Parmi une sélection de 350 candidats, 24 numéros des plus spectaculaires illustrent la richesse du cirque contemporain. Le corps, au cœur de cette expression artistique, se plie à une discipline drastique et nous transmet toute l'énergie de la jeunesse passionnée. Bravo.

http://www.cirquededemain.com/presentation/historique/festival/40

La Solution Finale

Ce pourrait être une aimable série B, un jeu avec les références. C’est plutôt un livre troublant où ce qui n’est pas dit, finit par envahir la conscience du lecteur.

Michael Chabon est un auteur reconnu aux Etats Unis. Il publie depuis 1988. On lui doit Les mystères de Pittsburg ou Des garçons épatants qui a été adapté au cinéma par Curtis Hanson sous le titre de Wonder boys (avec Michael Douglas).

Les aventures de Kavalier et Clay l’ont hissé au rang d’auteur culte. Pendant plus de 700 pages, il raconte l’odyssée de deux jeunes juifs inventant des super-héros dont l’objectif est de détruire le IIIe Reich, pendant les années 1930. C’est un roman magnifique et presque l’ultime roman d’aventures.

En tant que scénariste, il a participé à la gestation de Spiderman II, qui fut un triomphe dans le monde entier. Michael Chabon se situe à la croisée des chemins entre deux mondes, d’un côté le roman populaire hérité d’Alexandre Dumas et Paul Féval, de l’autre côté la littérature qui se nourrit des grandes œuvres et des mythes.

Il est à la croisée des chemins et son existence est la preuve qu’une fusion des deux mondes est possible.

Auteur de gros romans copieux et lyrique, il propose aussi La solution finale, une novella, un divertimento datant de 2004.

Pour le plus grand plaisir du lecteur, Chabon imagine un Sherlock Holmes quasi nonagénaire rencontrant en 1944 un petit garçon juif rescapé de l’Holocauste. Ce petit garçon porte à l’épaule un perroquet qui attire la convoitise de beaucoup de monde.

Le perroquet disparu et un meurtre plus tard, la police locale demande au célèbre détective désormais reconverti dans l’élevage d’abeilles, de reprendre du service.

Chabon est un styliste doué et un narrateur hors pair. Il vous ballade autant qu’il fait progresser l’intrigue. Cela dit, le fin mot de l’intrigue ressemble à ce qu’Alfred Hichcock appelait un MacGuffin, c’est-à-dire un secret juste destiné à faire avancer l’histoire.

Ce qui rend le livre touchant et profond, outre la renaissance et la nouvelle exploration d’un mythe littéraire, c’est la façon dont ce court roman s’adosse à la Shoah. Il n’en parle jamais ou rarement, par allusion. Elle est donc présente et déploie son ombre sur le roman.

Pavillons poche - 152 pages

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