Qui joue pour les Counting Crows?

X Men: Days of Future Past

Dans le futur, le Monde tournera mal. L'avenir de Terminator à coté, c'est Disneyland! Ca va tellement mal que les mutants ressemblent dans le futur à des fans de Tokio Hotel. Ca fout vraiment les boules le futur! Pour transformer tout ce foutoir, les quelques survivants imaginent un plan d'une logique infaillible: si on envoie des mutants du futur dans le passé pour détourner l'événement fondateur de la fin du Monde, le sens de l'Histoire changera et hop, il n'y aura plus de méchants robots, les Sentinelles, coupables de tous les maux!

Ainsi le plus costaud d'entre eux, Wolverine, déboule dans les années 70 pour castagner des humains et d'autres mutants! Il doit demander de l'aide à un jeune professeur Xavier, perdu dans la drogue mais aussi Magneto, charismatique en diable mais toujours torturé par son coté obscur!

Ensemble ils courent donc après un scientifique moustachu de petite taille (l'excellent Peter Dinklage) et Raven/Mystique jouée par Jennifer Lawrence. On comprend pourquoi tout le reste du casting masculin joue au chat et la souris avec elle!

Le ton est moqueur mais ce nouvel épisode nous console un peu de tous les derniers super héros, fades et interchangeables. Bryan Singer, le réalisateur du tout premier X-Men, revient aux affaires avec de l'ambition et pas mal d'idées de mise en scène. On retiendra une scène d'action au ralenti d'une drôlerie surprenante.

Il réunit aussi un casting fou puisqu'à l'écran, tous les anciens X Men sont là! Michael Fassbender fait un show qui écrase les autres mais cela reste une belle réunion de famille. L'ambiance catalogue  ne fait pas oublier un scénario résolument tourné vers la science fiction.

La bonne idée est là: le film défend un propos, a une envie de disserter sur le Monde et son état. Singer accroche son histoire à l'Histoire sans faire dans la nostalgie appuyée et son film se révèle futé. Le film d'action est gommé pour quelque chose de plus ambitieux, un peu au delà des rêves commerciaux de la compagnie Disney Marvel. Le film ne nous prend pas pour des spectateurs bouffeurs de pop corn. Ou pire: des fans de Tokio Hotel!

Avec Hugh Jackman, James McAvoy, Jennifer Lawrence et Michael Fassbender - 20th century fox - 21 mai 2014 - 2h10

Le Promeneur d’oiseau / Philippe Muyl

On connaissait la fable Le rat des villes et le rat des chants, on découvre ici l’histoire de la fille des villes et son grand père des champs.

Renxing, capricieuse petite citadine, folle de son iPad, a ses journées aussi bookées que ses parents.  Son grand père Zhigen vit au rythme des sorties de son compagnon de vieux jours : un oiseau en cage. Il prévoit de retourner en solitaire dans son village natal pour le libérer.  Mais c’est sans compter la décision de sa belle fille de lui confier l’enfant. C’est donc ensemble qu’ils vont parcourir la nature bucolique de la Chine traditionnelle.

De forêts en rizières, de collines en rivières, les deux êtres vont se rapprocher, s’apprivoiser. Enfant unique, se croyant le centre de l’univers, la petite Renxing va apprendre à regarder autour d’elle. Au fil du voyage, elle délaisse son écran pour prendre conscience de l’immensité des éléments. Comme au cours de cette jolie scène dans la forêt où elle lève les yeux en direction du ciel. Des sensations inconnues vont traverser son corps et son cœur, la nuit dans une grotte, blottie au creux d’un arbre, ou lors d’une baignade dans une cascade.

Palmes de la beauté à Ming Sun directeur photo pour les prises de vue du village Guilin dans la région des montagnes dites pains de sucre et à Armand Amar pour la musique.

Suite au succès en Chine du film Le Papillon, Philippe Muyl a décidé de tourner au cœur de l’empire du milieu. Les mêmes thèmes sincères mais un peu convenus reviennent: la transmission de génération en génération, le manque de communication, la technologie qui envahit le quotidien.

On déplore que le regard français transparaisse du film. C’est la Chine avec nos yeux alors qu’on aurait aimé un regard de l’intérieur. En ces jours où le pays se trouve tantôt mystifié tantôt diabolisé.

Avec Baotian Li, Yang Xin Li, Qin Hao et Li Xiao Ran - UGC - 7 mai 2014 - 1h40

Corazon / Santana

Coupe du Monde oblige, l’ami Carlos Santana réunit tous ses amis du continent sud américain et fait la fête ! Il aurait dû verifier qui étaient ses invités!

La guitare de Carlos Santana continue de rugir. Le temps ne semble pas avoir prise sur le talent du musicien. Sa guitare glisse sur les notes et tricote d’impressionnants riffs qui pourtant ne surprennent plus depuis longtemps.

Son dernier coup d’éclat fut Supernatural en 1999. A 66 ans, le guitariste est désormais installé au top de la pop sud américaine et gère paisiblement sa carrière en invitant des stars à chanter autour des répliques électriques.

En 2014, Santana a joué le titre qui va accompagner la coupe du Monde de foutch’ball dou Brazil ! Il en profite aussi pour sortir un album avec des invités en pagaille pour en vendre un maximum comme des maillots de foot. Pour maltraiter des titres déjà existants. Du reggae à la bossa, en passant par le rock latin, il compose un répertoire de styles existants. Histoire de toucher tout le monde !

On peut se demander ce qu’il se passe dans la tête du moustachu quand il demande à Pitbull, faiseur de tubes pour supermarché de reprendre Oye Como Va, l’un de ses chefs d’œuvre. Un joli massacre sous le signe de la modernité !

Il y a des choses beaucoup plus acceptables. On croise le vénérable Wayne Shorter et des gloires du continent comme Gloria Estefan ou Diego Torres. Le succès latin La Flaca connait une hargneuse et amusante reprise. Mais on baigne tout de même dans une ambiance de rock fm, un peu trop formaté pour la radio et la coupe du Monde.

Pour les millions de touristes qui vont se promener à Rio et les autres régions du football, ca sera une musique idéale, des bistrots jusque dans les ascenseurs. Bref, il parait loin le temps d’Abraxas et des expérimentations du guitariste…

Sony - 2014

Godzilla final Wars / Ryuhei Kitamura

Godzilla attitude. Pour ses 50 ans, il bosse pour EDF ! C’est le scoop du film de Ryuhei Kitamura. D’ailleurs, c’est assez logique qu’un lézard atomique bosse pour la célèbre compagnie d’énergie française. 

Dans un futur proche, EDF veut simplement dire Earth Defense Force et elle est composée de mutants nippons habillés avec les fringues de Matrix. Ils ont beaucoup de travail car des monstres gigantesques s’attaquent à toutes les capitales du Monde. 

Des jolies maquettes sont donc détruites par des gars déguisés en homard, en caniche ou en Julien Lepers (terrifiant). En France par exemple, la Grande Arche de la Défense se fait butiner par une mante géante. 

La cause de tout ce foutoir, ce sont les Xiliens ! Les habitants de la planète X ! Ils veulent nous anéantir donc il ne reste plus qu’un seul moyen de sauver le Monde : réveiller le célèbre lézard qui fête à l’occasion ses cinquante ans. 

Big G est très en forme. Il fait du catch avec toutes les créatures de plus de dix mètres. Pour son anniversaire, ils sont tous venus et ils prennent tous une grosse raclée à commencer par son clone américain, première victime de Godzilla. 

C’est très rigolo mais ce qui est encore plus hilarant c’est tout le charabia scientifico-débile dont les comédiens au look improbable nous aspergent. Quand ils ne saoulent pas de dialogues hallucinatoires, ils se lancent dans des chorégraphies martiales qui rappellent le meilleur des Power Rangers. 

On sent qu’ils visent Matrix mais on pense bel et bien à Bioman. Et que dire de l’invité occidental, Don Frye, champion d’ultimate fighting ? Il ressemble à un Freddie Mercury amateur de body building. 

Heureusement qu’il y a notre Godzilla préféré pour nous faire un peu rêver. Bourré de défauts et très souvent grotesque (donc très très drôle), ce film conserve une naïveté touchante qui permet de le supporter. Cette série B déconcerte mais il serait regrettable d’en dire du mal. Ca ne se fait pas ! Godzilla fête alors ses cinquante ans!

LCJ Editions

Gamera / Noriaki Yuasa

Godzilla attitude. Effectivement on parle beaucoup du monstre atomique mais on oublie un peu sa cousine la tortue préhistorique qui a un moteur à réaction dans les fesses. Pas mal non?

En 1965, la Toho adoucit le caractère de Godzilla. Il devient gentil et sauve bien souvent l'humanité de belliqueuses créatures ou des extraterrestres. Il est même papa d'un mignon fiston qui crachouille du feu. La concurrence se met alors en tête d'avoir elle aussi sa bestiole géante qui détruit des maquettes.

La compagnie Daiei propose donc la sortie des glaces de Gamera, la tortue préhistorique. Un joli coffret M6 Video (y en a meme deux) permet de découvrir ses aventures vieillottes mais tout à fait charmantes. Car Gamera est bien sympathique. Dès le premier volet, la tortue fait preuve d'une compassion sans nom à l'égard des humains. Certes elle casse tout sur son passage, ridiculise l'armée, fait crier les scientifiques mais sauve déjà un petit garçon. Le public visé est familial et Gamera deviendra ainsi le plus sérieux challenger de Godzilla.

Gamera sera donc au cours de sa longue carrière, invincible, super monstre, gardien de l'univers, brave, héroïque ou encore "ami de tous les enfants" et ça, ce n'est pas tous les jours qu'une créature de plus 65 mètres de haut peut se vanter de ce titre.

Trop sympa notre tortue. Un peu plus envahissante que nos tortues qui baignent dans les eaux stagnantes de nos aquariums. Elle fait donc rapidement du catch contre d'autres affreuses bestioles  dont Gyaos, son meilleur ennemi, un truc improbable ailé. Elle a des techniques de combat absurdes et vole dans le ciel avec une aisance étonnante. Tout un poème cette tortue!

Jusqu'à la faillite de la Daiei dans les années 80, Gamera aura le droit de rivaliser avec Godzilla. Mais il faudra tout de même quinze années pour que la tortue revienne à la mode. Elle devient la star d'une trilogie délirante, qui en dit bien plus sur ses origines. Visiblement les Atlantes sont responsables de pas mal de nos problèmes pour gérer la bête!

Là, c'est un joyeux délire avec toujours les clichés du genre dont le fameux discours pseudo écolo scientifique qui relève franchement sur surréalisme pour justifier ce que l'on va voir. C'est finalement cette naïveté qui fait tout le sel de cette saga très nippone, exotique à souhait, qui fait passer les Tortues Ninja, pour une petite bande de voyous de banlieue qui vont au bal masqué!

Coffret Gamera Classiques
Coffret Gamera Classiques II (69 - 80)
Coffret trilogie
Gamera l'héroïque... tout ça chez M6 Vidéo qui a même fait un coffret intégral (12 films) en 2010

Qui joue encore pour Tom Petty?

Et DD en annonça 23…

MMMmmmmmmm, tudo bom, buento cha est la copa del mundo de la Brasiiilllll, mmmm, cha va être chaleur, cha va être samba, ça va être fournaich dans les shorts, cha va être les rues de la Sao Paulo toutch pleinch dé chouperbes fechs qui danchent au choleil, mmmmm…toutoutou toutoutoutou, lala lalaaaaa lalalaaaaa

LalaAAAAAAAAAAAAAAAAA, Samba di janeiro, bonne année !!! ah non c’est pas là…pardon…je reprends…mmmm…ché cinquounte euroch pour la pipch et chent euroch pour l’amour dans ton fech…mmmmmm…j’ai m’appelch Roberto et j’ai gros lolo mêmch chi j’ai gros kiki auchi.

Donc voilà, dans même pas 1 mois, on vire les femmes, on appelle les potes, on pousse les tables, on met le maillot avec la bedaine qui dépasse par dessus le jean, on déclenche les bières, on commande des pizzas, on tient à 12 sur le canapé du salon, on croise les doigts, on picole de trop, c’est la Coupe du Monnnnddeeeeeeeeeee !!!! Yeahhhhh ! Oé oé oé oé, allez la Franccceeeeee, allezzzz la Frannnccceeeee ! Qui ne saute pas n’est pas français é ! Qui ne saute pas n’est pas français é ! Bordel j’ai une beauf érection direct en chantant, pourtant je m’étais promis de pas pleurer lors des hymnes, mais c’est plus fort que moi.

Évidemment, cela va de soit, même nous les beaufs on a du coeur, nous avons tous une profonde pensée pour les quelques centaines d’ouvriers brésiliens qui, quand ils ne meurent pas, finissent à mains nues et torse poil en plein cagnard, les quelques stades qui tiennent encore sur pilotis, pourtant entamés il y 7 ans. Mais bon, c’est pour la bonne cause, merde, Ils sont des centaines de millions au Brésil, ils sont pas à quelques ouvriers près, non ? Et puis dites donc, au Qatar pour la Coupe du Monde 2022, c’est par paquet de 1000 ouvriers somaliens que les pertes se comptent, alors hein, qu’ils arrêtent les brésiliens !!!

Et puis leur histoire de crise économique, ça va hein, sont pas les seuls, j’en parlé avec un

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pote sur l’Esplanade de la défense pas plus tard qu’hier qui me disait que ses Stock Options de 2010 avaient perdu toute leur valeur et que du coup, il pourrait même pas s’acheter un nouveau Home Cinéma et un nouveau canapé pour nous accueillir, donc voyez les brésiliens, vous êtes pas les seuls hein !!!

Alors qu’ils arrêtent de nous faire leur manifestation, en plus ils vont avoir dans deux ans les J.O !!! Si c’est pas la fête ça, encore des stades à construire, encore des rues pleines à craquer, encore des favelas toutes vieilles pas belles à démolir pour être mieux logés dans…bah on sait pas où mais si si si, ils vont être relogés, quoi ? ça existent pas les HLM là-bas ? Euhhhhh…mon oeil oui, sûr que ça sera toujours mieux que des favelas (à ne pas confondre avec les faritas, non non non, on ne vit pas dans un tacos, quoique…).

Nous, nous serons donc devant nos télés, comme des foufous, comme des foufoots !

Comme chacun sait, et TF1 remercie encore Mamadou Sakho pour ses deux buts contre l’Ukraine, la France sera bel et bien du voyage après avoir réussi à se qualifier brillamment, limite haut la main, en survolant, que dis-je, en planant grave sur la planète foot…souvenons-nous, 0-0 contre la Géorgie (le pays de l’est bande de nases, pas l’État de les états-unis de les Amériques où se situe Atlanta, royaume du Coke et du Cola et de CNN toussa toussa), une partie de plaisir contre l’Espagne (défait 2-0 comme des chefs !), et bien sûr un barrage où on s’est frisé les testiboules de facilité contre l’Ukraine…donc on mérite largement d’y être !

L’hiver passant, le printemps pas loin non plus, Didier Deschamps (dit DD, comme ses initiales en fait, c’est ça qu’est bien), chef de meute, autrement dit sélectionneur, c’est à dire le mec qui va devoir se cogner quotidiennement la bande d’ados, plein aux as durant plusieurs semaines et subir les « bah moi a rien compris coach, pourquoi qu’il faudrait que Franck et Karim y me passent la balles alors que je l’ai déjà quand j’avance, au fait elle arrive quand Zahia, j’ai envie de sortir mon zizi car l’est tout raide là… » ; Didier, donc, a observé, scruté, tout bien analysé, pour au final, choisir 23 mecs à emmener avec lui et représenter notre mère patrie

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en juin…et peut-être en juillet.

Attention subtilité cette année, contraint par la FIFA (Fédération Interplanétaire de le Foot et du Franc suisse), au-delà desdits 23, DD a du en plus en choisir 7 autres et dont il aura la garde jusqu’à fin mai, c’est les parents qui sont contents !

Très attendue, car sujet sans fin parfois sans fonds de tous les débats télévisuels et radiophoniques « sportifs » des semaines en amont, l’annonce de la fameuse liste des « 23+7 » (ce qui fait 30 pour nos amis de centre de formation) avait donc le droit à son JT de 20h, le 13/05 dernier. Gilles Boulleau recevait donc notre DD en grande pompe.

Juste avant ladite annonce, l’ami Gilles expédiait dans le désordre les dernières bastons ukrainiennes, les dernières nouvelles de nos jeunes dhjiadistes qui plutôt que faire foot ont choisi d’aller se faire démonter la tête en Syrie et encore plus brièvement la mort ignoble et lâche de Camille Lepage, grande photographe partie saisir des scènes chocs en Centre-Afrique…RIP Camille et bravo pour ton œuvre, trop peu connue.

Soudain, pic d’audience et décapsulage de bières à l’horizon, il était l’heure de l’annonce des 23+7…attente des fans d’une « petite surprise » (normalement c’est tradition)…bah non…même au niveau du nombre, pas de surprise, sont bien 23+7..voilà voilà.

Donc c’est parti pour la jolie colonie de vacances do brasil, 1er match contre le Honduras (Non Franck, c’est pas une marque de Moto, c’est un pays…) dès le 15 juin et après…bah vous avez qu’à acheter un programme TV hein…

Tudo bom !

Cannes en fait on s’en fout, non?

Cannes, en fait on s’en fout, non ?

Mesdames messieurs, revoilà c’est fête, c’est senteur estivale, c’est festival de Cannes !

Je vous vous vois de là, vous, fans inconditionnels de cinéma iranien, de films d’auteur franco-belges où ça parle en flamand une phrase sur deux et que « c’est ça qui donne la force profonde aux sentiments de ce jeune acteur moldave tellement vrai de vérité vrai et tellement saisissant que les

marches du palais en pleuraient d’émotion de bouleversement »…

Vous qui suivez passionnément ce Festival de Cannes, tellement beau, tellement chic, tellement tendance, oui mais tellement chiant en fait…

Et oui, chaque année, Cannes devient pour quelques dizaines de super hype fashion mega trendy boys and girls LE LIEU où il faut être… oups pardon, The place to be…mais pour des millions d’autres, de Brest à Cergy en passant par l’Alsace et la Lorraine (que vous n’aurez pas d’ailleurs) bah en fait…on s’en fout, non ?

Chaque année, ramdam, paillettes et robes longues au programme pendant près de 15 jours sur Canal +, en direct des marches, en clôture de tous les JT, mais en fait, on s’en tape, non ?

Chaque année, Cannes devient l’épicentre d’une petite planète médiatique aux narines toutes blanchies par l’écume de la méditerranée pour tenir le choc des nuits de tournage, bah oui d’accord mais nous on bosse demain et des enfants à emmener à l’école, donc l’épicentre médiatique on s’en balance, non ?

Chaque année, des dizaines de post sur Facebook ou sur Twitter pour buzzer sur la dernière
conquête nocturne de Beigbeder ou la dernière photo d’un chroniqueur du Grand Journal farci raide de mojitos shooté dans les toilettes de la soirée d’une marque de chaussures ou de montres, là parce que le cinéma à Cannes c’est quand même quelque chose d’à part et comme le Dircom de la marque de montres ou de chaussures est un mec super branché cinéma d’Amérique du sud depuis qu’il a sauté sa stagiaire d’origine bolivienne, et bah il vient à Cannes avec toute son équipe malgré la crise… Wouahh, cool, il est trop fort…

Mais nous en fait on a fait un barbecue avec des potes samedi soir, au soleil, on était 20 et c’était vachement bien et détendu, donc le Dircom de la marque de montres ou de chaussures qui est fan de cinéma bolivien et qui saute des stagiaires…bah en fait on s’en fout carrément, non ?

Chaque année, on nous dit que ce jeune cinéaste japonais du nom de Hirovatani Chidansonslip a un talent fou qui devrait l’emmener vers les hautes sphères du cinéma nippon, tel que pouvait l’être le réalisateur aujourd’hui quasi centenaire Hirotavunu Cunulechemoi, lui aussi japonais, et qui avait tourné en 1967, grande année en matière de cinéma asiatique, le célèbre film « Hiro a vu l’amour derrière un galet qui sentait le sable », wouahhh, c’est trop beau, tellement d’émotion palpable dans les boîtes de Cannes le soir… que bah…en fait nous regarder des films japonais ça nous fait ch*** et ça faisait déjà ch*** nos parents en 1967… alors en fait on s’en fout, non ?

Chaque année, on nous explique sur I-Télé et BFM Tv qu’être membre du jury du Festival, c’est quand même super fatiguant, carrément éreintant et qu’à raison de 2 voire 3 films par jour (et ouais quand même c’est dingue quoi !!!), les membres du jury sont quand même super contents que ça se termine.

Bah oui, tu penses on les comprend ! Comment ça doit être dur, on n’imagine même pas !

D’ailleurs mon voisin de quartier dont la femme fait maintenant des ménages depuis qu’elle a perdu son taf y’a 1 an suite à la restructuration de sa boite me disait justement qu’en se levant à 4h du mat’ jeudi dernier elle avait eu une larme à l’œil pour les membres du jury du Festival tellement ça devait être dur ! Merci pour cette pensée, je suis sûr qu’ils sont très touchés les membres du jury.

Chaque année, Cannes, en fait, c’est beau, c’est bien, mais en fait on s’en fout carrément.

Vivement l’année prochaine, hâte de s’en foutre encore.

Pacific Rim / Guillermo del Toro

Godzilla attitude! Des monstres affrontent des robots et vous savez quoi? C'est très rigolo!

Parce que c'est très original! Pour une fois, il ne s'agit pas d'une suite, d'un remake ou d'une adaptation. Ce joyeux farfelu Guillermo del Toro a trouvé le budget maousse costaud pour une histoire entièrement nouvelle!

Après deux ans sur Le Hobbit et son éviction par les producteurs, le cinéaste a prouvé qu'il n'avait pas peur de l'ampleur et du stress hollywoodien. Il met dans Pacific Rim une hargne que l'on devine spontanée après sa participation à la trilogie de Peter Jackson.

Allait-il perdre son âme? On est vite rassuré. Sur un scénario qui ressemble beaucoup à celui d'Independence Day, le réalisateur d'Hellboy s'amuse comme un petit fou avec des nouveaux jouets! Et nous aussi.

Il y a donc des gros monstres, cousins effrayants de ceux que l'on voyait dans les films de Godzilla. Ils sortent de la mer pour détruire le Monde. Ce dernier répond par la création de robots géants et destructeurs.

Un des pilotes, meurtri par la disparition de son frère durant une mission, revient après 5 ans d'absence alors que les monstres semblent de plus en plus nombreux à sortir de la bréche sous marine...

Les geants de fer affrontent des créatures baveuses et impressionnantes. Del Toro a bien du mal à faire exister les humains au milieu de ce bestiaire atypique. On l'excuse tellement son univers sort des sentiers battus et des bastons monumentales.

En axant ses références sur les charmes de la série B japonaise et du manga (Idris Elba est tout simplement le général monolithique d'Akira), Guillermo Del Toro arrive à surprendre avec son blockbuster.

Suivi par ses nombreux collaborateurs (dont le grimacant Ron Perlman) dans cette grosse production, le réalisateur surpasse avec sa classe les codes du genre. Les lumières, les décors, la musique, le design, tout est différent.

On pourra donc regretter un scénario un peu faiblard au niveau de la caractérisation des personnages mais Pacific Rim est un vrai film dépaysant, parfois touchant (magnifique scène de souvenir avec une petite fille en rouge) et très loin de la simple mécanique hollywoodienne.

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