One alone
Vous n'avez pas fait votre cadeau de Noel? Achetez ce cd! Ca ne se fait plus d'offrir des cd mais bon qu'est ce que vous voulez, si c'est vraiment bon?! Vous passerez pour un gros has been qui aime toujours et encore la musique!
Parce que ce disque est vraiment fait de peu de choses mais elles sont toutes bonnes. Une voix et une guitare. En plus il y a une histoire. Celle de William Duvall. Un musicien tatoué qui a eu la difficile épreuve de reprendre le micro de Alice In Chains, groupe mythique des années 90.
Avec les survivants, il a remis le train sur les rails au point de faire du groupe, de nouveau, l'une des meilleures formations à écouter dans le monde délicat et pointilleux du metal et autre gros son binaire.
Si on excepte AC DC, rares sont les groupes qui réussissent un tel exploit. Faire oublier l'original. Créer un lien entre les deux époques. Bien entendu, Alice in Chains c'est d'abord Jerry Cantrell, guitariste génial qui défie les modes.
Mais il faut avouer que l'apport de William Duvall, c'est du solide. Une voix virevoltante et une présence impressionnante. Effectivement on a à faire à un gaillard sûr de ses forces. Layne Staley, torturé et grandiose chanteur de la scène grunge n'a pas trouvé un imitateur. Duvall va un peu plus loin.
Et il montre qu'il est un bon chanteur avec cet album solo, où il s'arme souvent de sa seule guitare. C'est toujours intéressant d'écouter des habitués du gros son, mettre la sourdine et se mettre à nu.
A ce niveau, One alone offre ce plaisir coupable mais réel d'envisager les chansons comme des racines de gros hits potentiels bourrés de testostérone et d'électricité. A la place, on a droit à de belles chansons chantées avec justesse et hargne en même temps. C'est cette différence, cette sensibilité qui fait l'évidente réussite de cet album.
Ce genre d'expérience, on n'avait pas entendu cela depuis le Unplugged d'Alice in Chains justement.
DVL recordings - 2019
Community Inn
Moi, je vous aurais bien fait un best of de l'année. Tout ce qui fut assez enthousiasmant. Mais bon y a d'autres choses qui arrivent et qui vont nous faire aimer 2020 !
Parce qu'il y a toujours des petits gars qui découvrent le rock et tous ses artifices pétaradants. Il doivent tomber amoureux de Led Zep et de toute la descendance pour enfin se mettre à jouer comme des mystiques perdus au milieu d'une société terre à terre.
Donc le storytelling de Community Inn est tout tracé: trois cousins qui grandissent à Nashville. Ils pourraient faire des bétises d'adolescents débilisants. Ils révisent leurs classiques et se mettent à jouer ensemble pour créer un groupe qui ne croit qu'aux gros riffs, les voix perchés, les batteries maltraitées.
Bonne pioche donc que ce groupe qui pourrait profiter de l'engouement autour de Greta Van Fleet. Effectivement, ils remettent au gout du jour, les bons vieux effets du hard rock de papy.
Il y a donc des petits tics bien psychédéliques. Le trio réussit même à revisiter quelques crétineries bienvenues des années 80. Ils s'amusent énormément avec tout un héritage plus ou moins respectable.
Tout se joue dans l'osmose entre les trois cousins. Comme au rugby, il y a de la percussion et du soutien. Ca n'hésite pas à se rentrer dedans. C'est du rock viril, vintage à souhait mais souvent généreux. De la belle énergie et de belles promesses!
earache - 2019
Your wilderness revisited
Plus Anglais, tu meurs!
Il y a la pochette. Avec cette petite maison en brique rouge. Il y a cette verdure qui s'accroche à l'habitation. Il y a ce type. Blanc. Maigre. Fin. Il y a tout pour se projeter chez nos voisins d'Outre Manche.
Ce type au milieu de cette image d'Epinal ne ressemble à pas grand chose. Mais on le sait depuis longtemps. Au Royaume Uni, les marginaux, les lads, les "common people" peuvent facilement revenir au sommet de l'affiche parce qu'ils connaissent la pop ou le folk par coeur.
Ca semble être le cas de William Doyle, musicien au nom commun mais qui a justement ce sens commun et mélomane que l'on aimerait tant connaitre dans notre pays. En tout cas, les apparences sont trompeuses: William Doyle a déjà été nommé pour le prix Mercury, graal de la musique britannique.
En tout cas, c'est officiellement son premier essai en solo et c'est évidemment très anglais. C'est à dire que l'on va avoir en face nous un déluge d'harmonies, de mélodies et d'autres vertus incroyables.
L'auteur se rappelle sa jeunesse dans une banlieue ordinaire d'Angleterre. Il livre une dizaine de chansons inspirées, qui vous transportent au delà des conventions et de sa petite expérience.
Sa voix ressemble à une confession. Les arrangements sont souvent délicats. Il ne faut s'étonner de retrouver le savoir faire de Brian Eno, lui aussi intrigué par l'écriture subtile de William Doyle.
Avec ses effets pop et chic, on pourrait accuser Doyle d'un intellectualisme forcené. Mais non, il touche à l'universel avec ses architectures perilleuses mais si belles.
Les petites maisons ordinaires ont des secrets assez passionnants. En voilà un que vous devez absolument découvrir!
Up on high
Qu'est ce que l'on peut attendre d'un groupe de San Francisco? De la musique planante? Allez, c'est parti!
Pour l'originalité, il faudra repasser. Vetiver est surtout pour être un groupe important dans la carrière du céleste Devendra Banhart. Il s'agit effectivement d'une réunion de musiciens autour de Andy Cabic.
Ce dernier appartient à la même génération des Fleet Foxes et autres groupes qui aiment les douces harmonies qui vous élèvent un peu au dessus de la mélée et du quotidien.
De San Francisco, la musique de Vetiver est verte, élégante, écrite au papier crayon et couchée avec une bienveillance héritée de l'age d'or des hippys. Il y a tout ce qu'il faut pour nous agacer!
Au bout de quinze ans d'existence, les musiciens ont toujours l'envie de monter à l'assaut de cette montagne hédoniste qu'est la musique. Ils arrivent effectivement à nous faire oublier nos turpitudes.
L'ambiance est décontractée et boisée. La pochette suggère le grand air et nos guides connaissent le chemin et surtout les raccourcis. C'est une sorte de musique qui voudrait etre psychédélique mais sans les gros moyens.
Andy Cabic fait confiance à sa voix, sa guitare et ses copains de fortune. Ils nous perdent dans un rythme mid tempo, qui nous absorbe sur des refrains simples et entêtants. Avec eux, on plane et il n'y a rien d'interdit par la loi.
L'inspiration du groupe est simple et déconcertante. Ce disque est d'une détente absolue. Profitons en!
LOOSE 2019
Jupiter side car
Dernier groupe à avoir fait la première partie de Tom Petty, The Shelters respecte la tradition.
Ce sont des Californiens. Des êtres assez solaires. Ils pourraient vivre dans une autre dimension, où l'hédonisme serait roi et le plaisir, constant. Chase Simpson, Josh Jove et Sebastian Harris forment donc The Shelters, un groupe qui a accompagné un temps feu Tom Petty et ses heartbreakers.
Il leur a donné quelques conseils. Cela s'entend sur ce deuxième album qui fait et sonne rock'n'roll. Le trio soigne le look et surtout leurs chansons toutes faites pour être écoutées sur une autoroute américaine sans fin...
C'est une bande son très californienne. On bronze en l'écoutant. On ne s'étonne pas du style assez fm mais jamais désagréable. Les guitares sont rutilantes et les refrains se fredonnent gentiment.
Effectivement le mentor n'est plus là mais la tradition est respectée. Ils sont dans le vintage mais surtout dans l'accomplissement d'une mission quasi spatiale. Ce sont des extraterrestres ces gars là! On se demande même comment c'est possible de faire du rock de cette façon, si clinquante, si conventionnelle. Mais finalement, ce n'est pas si mal.
Warner - 2019
The irishman
Bon bah voilà, les grands noms du cinéma trouvent refuge sur Netflix. C'est triste mais c'est comme ca. Scorsese tente de faire du cinéma sur petit écran. Ca fait bizarre.
Scorsese est un homme d'un autre temps. Un immense technicien. Un rêveur fou. Un malin cinéaste. Un génie qui s'appuie sur toute sa culture. Et qui n'arrive plus à exister au près des grands studios.
Donc il déboule au crépuscule de sa vie sur Netflix, la plateforme qui révolutionne tout. Il rend hommage à son cinéma, à son Amérique, à tous ses héros qui ontfait la légende du réalisateur.
Le film est un très très long métrage sur cette Amérique des "à cotés", des marginaux et des racailles qui font les légendes du pays. Comme c'est un maitre, Scorsese ne va pas vous ennuyer: son film dépasse les trois heures mais son sens du découpage, sa musique et ses acteurs vont vous emporter dans un tourbillon d'événements qui raconte bien souvent avec justesse l'Amérique telle qu'elle est. Entre vérités et mythes.
Il rassemble tous ses acteurs cultes. La maison de retraite (De Niro, Pesci, Keitel, Pacino) est ripolinée par des effets numériques souvent insupportables mais justifiés par un auteur qui rêve de conclure sa réflexion sur l'esprit mafieux et la violence qui hantent notre monde.
Ca cabotine assez sagement. On est content de les revoirs dans leurs costards classieux mais le casting n'est pas des plus judicieux. Que voulez vous? Il faut bien vendre le produit!
La reconstitution est magnifique tout comme la lente érrosion de ce monde. Il y a tout Scorsese dans ce projet. Mais bizarrement il n'y a plus le panache. L'énergie rock'n'roll manque un peu. Le catholicisme forcené de Scorses a un peu disparu pour un concours du film mafieux le plus long de toute l'histoire du cinéma.
C'est un excellent film mais il y a quelque chose de très triste dans tout cela. Comme si le réalisateur ne croyait plus vraiment en son septième art, qui le recase cyniquement sur le petit écran.
Avec Robert de Niro, Al Pacino, Joe Pesci et Harvey Keitel - Netflix - 3h29
Stillwater
I'm a poor lonesome cowboy...
Voilà un beau spécimen de songwriter typiquement américain. Il a connu plein de petits boulots. Il a appris la musique grâce à sa famille et les virées nocturnes dans les bars du Minnesota.
Et puis il y a eu un premier disque où l'on remarquait aussi son chapeau de cowboy et son regard malin. Il décrit alors le rêve américain à travers le destin de personnages du milieu ouvrier. On pense évidemment à Springsteen et cela se confirme avec ce second album tout aussi roots et rural.
Désormais il faut regarder aussi du coté de Tom Petty. Il y a quelque chose de plus léger dans la musique même si on colle à la grande tradition de l'Americana.
Des détails, il construit avec son groupe de belles chansons mélancoliques et surtout présentes. C'est le vrai working class hero ce Frankie Lee, sorte de cow boy désabusé, qui préfére les décalés et les oubliés. Sans faire dans le discours réactionnaire. En cela il est proche du Boss et Tom Petty.
Les morceaux sont ainsi d'une tendresse incroyable. Ecrit et réalisé dans sa ville natale, Stillwater est un beau portrait de l'Amérique, habile dans sa musique et touchant par ce qu'il raconte, les hommes face au rêve américain. C'est assez classique mais parfaitement réalisé. La personnalité et le style de Frankie Lee fascinent. Sa poésie s'accroche à notre mémoire. Souvent le signe d'un grand auteur!
Loose music - 2019
The answer
Le petit Prog rock illustré!
Franck Carducci est un rêveur. Français, il est tombé dans le rock progressif quand il était petit. Cette marmite électrique, il la désire depuis sa tendre enfance. Il a surtout appris toutes les recettes.
Hors des modes, il a toujours été envouté par le lyrisme de Genesis première génération, le génie technique du Floyd et le gout du conte de Led Zep.
Les références sont costauds. Mais Franck Carducci et son "band" croient fort en ces vertus légendaires, qui sont aux sources de la culture britannique et du hard rock dit traditionnel.
Cela fonctionne. A l'étranger, le succès est au rendez vous. Les esprits chagrins pourraient voir tout ce barnum comme kitsch et dépassé. Mais Carducci et ses camarades ont la foi. Qui est assez réjouissante sur ce troisième album.
Il attache tout son talent à des chansons longues mais spectaculaires. Barde et druide, il controle son déluge de rupures, d'arrangements et d'harmonies. Les architectures sont connues mais souvent elles sont excutées avec une passion qui s'entend réellement. C'est un grand huit musical qui nous met la tête à l'envers. C'est attendu. Mais, en toute franchise, c'est réussi!
Quadrifonic - 2019
La reine des neiges 2
TRADITION OBLIGE, LE DISNEY DE FIN D'ANNÉE POUR CÉLÉBRER LA MAGIE DE NOËL QUI ARRIVE ET IL N'Y A RIEN DE TEL QU'UNE REINE DES NEIGES POUR OUBLIER LE FROID DEHORS ....😬.
BLAGUE A PART (HUMOUR DE MERDE REVENDIQUÉ), JE N'AURAIS JAMAIS CRU VOIR CE FILM ET POURTANT...., BON IL EST VRAI QUE LA CURIOSITÉ DE VOIR LA PEUT ÊTRE FUTURE PRINCESSE LESBIENNE DE DISNEY L'A EMPORTÉ !
OUI C'EST VRAIMENT LE HAUT DE L'ICEBERG, MAIS IL FAUT BIEN ME MOTIVER NON ? LOL ! ET JE REVIENS DE LOIN, PARCE QUE LE PREMIER VOLET ÉTAIT LOIN LOIN LOIN DE ME CONVAINCRE, AUTANT DANS LE DESSIN QUE JE TROUVAIS ASSEZ PLAT (COMPRENDRE TRÈS MOCHE!) ET TROP BLING BLING, QUE L'HISTOIRE REMPLIE D'INCOHÉRENCES...
ET JE DOIS BIEN RECONNAÎTRE QUE CETTE SUITE REND HONNEUR A SON PRÉDÉCESSEUR ! TOUJOURS AUSSI NULLE ! IL Y A UN TRUC QUI NE FONCTIONNE PAS VISUELLEMENT, LES PERSONNAGES SONT TROP LISSES MAIS LES DÉCORS SONT BIEN MIEUX TRAVAILLÉS C'EST DÉJÀ ÇA (MOINS DE TOUR DE MAGIE GLACÉS GROSSIER ET PLUS DE FLUIDITÉ) .
QUAND ON ARRIVE A PASSER LES 30 PREMIÈRE MINUTES, L'AXE DRAMATIQUE EST PLUS INTÉRESSANT QUE DANS LE 1, MAIS C'EST TOUJOURS PAS ÇA ! ET MÊME SI IL N'Y A PAS DE CHANSONS QUI VA TE RESTER EN TÊTE 2 ANS, IL Y EN A MALHEUREUSEMENT BEAUCOUP TROP ET LA VOIX EST ABOMINABLE, MES OREILLES SAIGNENT !
NAN MAIS SERIEUX C'EST TOUTES LES 15 MINUTES 😱😱 SANS COMPTER LES SCÈNES FURTIVES OU ILS PLACENT UN BOUT DE "LIBÉRÉ DÉLIVRÉ ". L'HISTOIRE EST TOUJOURS AUTANT TIRÉE PAR LES CHEVEUX ! C'EST VRAIMENT LE SEUL DISNEY OÙ ILS JOUENT SUR LEUR SUCCÈS, ET NE FONT AUCUN EFFORT, C'EST BIEN DOMMAGE.
C'EST PAS COMME DANS LES AUTRES QUOI. MAIS LA SÉQUENCE D'OLAF QUI RACONTE L'HISTOIRE DE ELSA ET ANNA EST EXCELLENTE ET LA CHANSON DE KRISTOFF DANS LA FORET EST SYMPA....AU POINT OU J'EN SUIS JE PRENDS TOUT CE QU'IL Y A A PRENDRE. ÇA PLAIRA A COUP SUR AUX TOUT PETITS BIEN PRÉSENTS DANS LA SALLE 🙈 ( MAIS QU'ELLE IDÉE D'Y ALLER UN SAMEDI ) MAIS JE ME PASSERAIS DES BONNES LECONS DE MORALE POUR LES NULS PRÉSENTÉES POUR DES ENFANTS DE 4 ANS.
CETTE REINE DES NEIGES REND BIEN CONS CONS NOS CHERS BAMBINS. C'EST BIEN BÊTE ET CUCUL ! C'EST LE DISNEY AVEC LE MOINS D'ÂME QUI EXISTE, ON SE CROIRAIT DANS UNE HISTOIRE DE POLLY POCKET BIEN NIAISE.....
MÊME CONSTAT QUE LE PREMIER, MÊME NOTE DU COUP, DAMN ILS SAVENT BIEN VENDRE DANS LA BANDE ANNONCE ! ON NE M'Y REPRENDRA PAS UNE 3EME FOIS...IL ME SEMBLE L'AVOIR DIT POUR LE PREMIER AFFAIRE A SUIVRE
AVIS AUX AMATEURS
Walt disney - 20 novembre 2019 - 1h44
La fievre Golby
En matière de folk moderne, ce bordelais est un bon cru. Mais hélas, on peut toujours lui reprocher une trop grande humilité!
Ce qu'on aime chez Botibol c'est d'abord ses pochettes. Le garçon a du gout! Depuis 2011, il nous fait plaisir avec des jolis dessins artistiques, simples, délicats et beaux. Pour le plaisir des yeux donc; heureusement les oreilles vont avoir de la joie aussi!
Botibol est le projet songwriting du très indépendant Bordelais, Vincent Bestaven. En anglais il a toujours su construire de belles chansons qui se veulent humbles mais en même temps très modernes dans leurs arrangements.
On retrouve donc son apparente nonchalance avec une voix qui glisse un peu comme celle de Leonard Cohen. Pas mal la référence. Le minimalisme n'est qu'apparent chez Botibol.
Il a l'air de prendre son temps. Pourtant comme dans ses deux disques précédents, les légèretés sont trompeuses. Le musicien fabrique vraiment des petites ritournelles qui révèlent doucement leur complexité et le plaisir que l'on peut prendre à les découvrir.
Parce qu'il y a toujours un peu de retenue chez Batibol. On devine parfois le très grand disque mais sa discrétion, qui l'honore, finit un peu par retenir l'énergie qui semble habiter l'artiste.
Il ne faut pas bouder son bonheur: les titres s'enchainent avec une vénéneuse enve de surprendre, tout en politesse. C'est charmant. Mais ca ne vous donnera peut être pas la fièvre!
Haiku records - 2019