King’s Mouth
Le groupe trainait dans le sillage de Miley Cyrus, la délurée. Le farfelu collectif Flaming Lips était devenu une marque plus qu'un groupe à suivre. Mais de temps en temps, il est bon d'aller aux nouvelles.
D'autant qu'avec un groupe comme celui ci, les retrouvailles sont toujours bizarres. Tout dépend de l'état de forme de son leader Wayne Coyne. L'envie de dérouter peut être la plus forte et le groupe peut pondre un disque trop étrange, au psychédélisme extrème.
Ce quinzième album a donc la chance d'avoir un solide squelette: il est la bande son d'une exposition qui a eu lieu en 2017. Il y a donc une idée qui tend toute la démarche et les musiciens s'attaquent presque à un album concept.
Les visions éthérées sont moins vivaces. Ce que l'on entend surtout, et de nouveau, c'est la très belle voix de Wayne Coyne, qui se met en tête de répondre à un discours de Mick Jones des Clash. Pourquoi pas?
Cela l'inspire visiblement et le disque se structure. On écoute des belles chansons, toujours imprévisibles mais qui veulent plaire. Ce qui n'est pas toujours le cas avec ce groupe alternatif jusqu'au bout des doigts!
King's mouth rassure sur la santé du groupe, souvent capables de grosses arnaques. On retrouve un peu l'aspect merveilleux, le coté conte bien barré de The Soft Bulletion, la référence absolue en la matière. Les nouvelles sont plutot bonnes. La santé mentale est toujours aussi peu claire mais musicalement, il y a un net regain de force.
Bella Union - 2019
Là Haut
Le rigolo Gérald Genty se prend au sérieux et nous regarde de haut désormais. Nan, l'espiéglerie est conservée mais l'auteur confirme un talent de mélodiste.
Il aimait toujours nous faire rire. Il adorait nous prendre à rebrousse poil. Il ne fonctionnait pas comme les autres. Gérald Genty est un drôle d'hurluberlu qui confondait avec merveille humour et musique.
Là Haut est une oeuvre sérieuse. Un vrai disque d'homme mature en apparence. Onze chansons classiques. Rien de spectaculaire. Pas de courtes mélodies. Pas de pied de nez. Des refrains, des couplets et des harmonies.
Bah qu'est ce qu'il se passe? Il fait la tronche le père Genty? Non rien de tout cela, c'est la logique des choses. Dans ses albums précédents, les blagues avaient le dessus mais on devinait un vrai sens de la ritournelle.
Ce que confirme ce nouvel album. La légèreté arrive à subsister sur des chansons de facture "normale". Les mots le classent dans la chanson francaise. Les jeux de mots et les calembours sont mieux cachés cette fois ci. La musique le fait glisser vers la pop noble, celle que produisent les vieux lascars des Innocents.
On adore en ce début de rentrée, cette candeur délicate, ce sens du décalage astucieux et cette fausse innocence. Genty nous demande de la douceur et de l'attention. Il le fait avec beaucoup d'intelligence. La Haut n'est pas l'album de la maturité: c'est l'album de la rentrée.
Pias - 2019
Her smell
Après un été à chroniquer des disques de filles, on propose une rentrée ciné avec un film sur les rockeuses qui suent tout leur calvaire. Loin des sages biopic, Her Smell déroute, agace avant de convaincre... une illustration raide de la tragédie du rock'n'roll.
Ce sera donc un film grandiloquent avec un rôle en or pour une actrice qui n'a pas peur de jouer avec le grotesque, la sueur, les larmes et le sang. Elisabeth Moss, star de Mad Men, n' a pas peur. Elle produit même le film. On savait qu'elle avait du tempérament mais là, elle frise l'hystérie. Son personnage est un double imaginaire de Courtney Love, muse de Nirvana et monstre du rock le plus toxique.
Becky Something est donc un vestige d'une époque. Elle se cache derrière des crises héroïques, des excès dangereux et des furibardes engueulades: elle est finalement une nana paumée qui n'assume pas sa maternité.
Un drame que l'on a déjà lu plus d'une fois dans les pages de Rock'n'folk. Mais le réalisateur Alex Ross Perry ne va pas nous présenter de façon proprette à la manières des films sur Queen et Elton John. Le film nous venge de cette vision romancée du rock.
Non, Becky Something mérite une tragédie et le film s'apparente à une pièce de théâtre, en plusieurs actes, avec des vraies pauses entre les scènes pour s'en remettre.
Le réalisateur ne nous lache pas et on va arriver à se demander si on va réussir à supporter la chute pitoyable de cette star comme tant d'autres. Elle éructe. Elle insulte. Elle n'a plus de filtre (dans le cendrier, pardon, c'est facile). Elle fait peur. Elisabeth compose un monstre, un peu comme les tristes sires qui hantent le théâtre de Shakespeare. La première heure est une véritable lessiveuse très inconfortable. Vous voilà prévenus!
La suite est plus apaisée. Le réalisateur prend du recul avec son étrange créature. L'économie de moyens pourrait agacer: le film indé dans toute sa splendeur! Mais non car il capitalise son final sur un truc qui concerne bel et bien la musique, et l'art en général: l'émotion.
Et la fin, un peu sentimentale par apport au reste, donne de l'espoir pour l'héroïne. Et nous une occasion d'apprécier ce drame sacrément électrique.
Avec Elisabeth Moss, Agyness Deyn, Dan Stevens et Cara Delevingne - Potemkine films - 17 juillet 2019 - 2h14
Roubaix une lumière
Beaucoup diront que c'est la première fois que Arnaud Desplechin s'essaie au film de genre. Pourtant La Sentinelle, son premier long métrage, était un film d'espionnage. Ce n'est donc pas une surprise s'il est assez à l'aise dans un autre style: le film noir.
Et à Roubaix, le constat est plutôt sombre: pauvreté, toxicomanie, insécurité, violence. Un petit concentré de dépression social, de misère absolue. Enfant du quartier, le commissaire Daoud fait ce qu'il peut pour maintenir l'ordre.
On devine chez lui une certaine compassion, qui n'a plus le droit de citer aujourd'hui. Il est à la fois contemporain et il a quelque chose de très romanesque dans sa façon d'enquêter. Il y a chez lui une volonté de prendre du recul...
C'est bel et bien un personne typique d'Arnaud Desplechin. Ce qui ne l'est pas c'est le style. Le réalisateur de Rois et Reine se confronte donc au réel. Il nous plonge dans un fait divers triste et sordide.
Aidé par un jeune lieutenant qui doute de sa mission, Daoud enquête sur le meurtre d'une vieille dame. Très vite, les soupçons se portent sur deux marginales...
Desplechin suit donc ses deux policiers dans un Roubaix qui petit à petit va échapper au réel des actualités (et même des clichés sur le Nord) et sa réalité économique. Le cinéaste ne peut pas se refaire. Au passage, il prouve qu'il est un formidable formaliste en faisant de la ville de son enfance, un labyrinthe destabilisant mais aussi fascinant. C'est presque dans la forme qu'il faut chercher le suspense. L'auteur travaille plus l'ambiance que le scénario.
Aussi ses personnages ont droit à une densité folle. Roschdy Zem est admirable en flic particulèrement charitable. Le réalisateur tournait un peu trop autour de son ego ces derniers temps. Il tergiversait dans ses émotions et ses motivations. Il reprend du poil de la bête en se lancant dans un film noir, mais effectivement jamais sombre, jamais manichéen, jamais facile.
Avec Roschdy Zem, Sara Forestier, Léa Seydoux et Antoine Reinartz - Le pacte - 21 aout 2019 - 1h55
Crawl
Cocorico, le metteur en scène français, spécialiste de l'horreur, revient en pleine forme et nous promène dans une piscine de crocodiles. De la série B comme on aime.
Après avoir pêché des piranhas dans un joyeux nanar, Alexandre Aja a produit et réalisé des séries B plus ou moins louables mais qui n'arrivait même plus sur nos écrans. Restait cette persévérance assez incroyable d'un frenchy qui veut réaliser ses rêves américains.
Crawl a tout l'air d'un retour aux sources. Une oeuvre concept. Un survival très simple. Très apre pour le réalisateur de Haute Tension. Donc une jeune femme, qui nage très bien (détail déterminant), veut aider son papa à fuir une violent tempête. Manque de bol, ce dernier est coincé dans la cave, lieu de villégiature d'un gros alligator...
Donc c'est parti pour une partie de cache cache assez sanglante entre le duo et le gros lézard qui réserve lui aussi quelques surprises. Si le film fait l'apologie du pardon familiale, il permet surtout à Aja à reprendre du poil (de l'écaille) de la bête.
Enfermant tout ce petit monde dans une maison envahie par les eaux, le réalisateur semble vouloir aller à l'essentiel. Aidé par des comédiens qui mouillent le maillot, le film court après un aspect primitif, thématique qui colle à la peau du cinéaste. Une sorte de retour à l'état de nature assez spectaculaire.
Court, minimaliste, divertissant, Crawl s'apprécie pour sa simplicité et son humilité. Série B humide, Crawl est une vague de fraicheur à notre époque de produits hollywoodiens bien trop formatés!
Avec Kaya Scodelario, Barry Pepper, Morfydd Clark et Ross Anderson - Paramount - 24 juillet 2019 - 1h24
Fast & Furious: Hobbs & Shaw
Quand Vin Diesel ne peut pas conduire ses grosses bagnoles dans la fameuse franchise pour fans de tuning, ce sont deux autres gros bras qui prennent le relais. Moins beauf mais toujours aussi crétin!
Le capital sympathie de Dwayne Johnson est intact malgré des faux pas assez catastrophiques dans sa filmographie. L'ancienne star du catch a néanmoins toujours cette complicité naturelle avec les spectateurs. Ca fonctionne!
Autre spécialiste de la "tarte dans la gueule, c'est aussi de l'acting": Jason Statham. Mutique, chauve et britannique, la star de The Meg n'a aucun problème pour signer des oeuvres qui vont à l'essentiel: la baston. Mais il a un "je ne sais quoi" exotique!
Bref, les deux hommes sont des champions de la tatane et voilà qu'ils s'allient pour ce spin off de la saga mécanique. Cette fois ci, c'est le bon gros buddy movie. L'ancien agent de la cia et le vilain sur la voie de la rédemption doivent sauver le monde en se chamaillant et en collant des prunes au moindre personnage dans le décor!
Les vannes fusent. Les coups aussi. Idris Elba amène son petit coté sexy à l'affaire en jouant le méchant ricanant de service. Comme on est chez Fast & Furious, le film nous sermonne sur la famille et son importance. David Leitch, cascadeur devenu réalisateur de gros films d'actions avec des néons et des acteurs bankables (John Wick ou Atomic Blonde), respecte le cahier des charges mais semble plus détendu avec les deux gros bras qui se cherchent pendant plus de deux heures. Ca se chamaille et ca se bastonne. C'est la méthode. Elle est idiote. Elle est fiable commercialement!
Reste cette ravissante faute de casting: Vanessa Kirby. La jeune Anglaise n'est pas une bimbo et offre un cour gratuit aux deux costauds. Quelques grammes de finesse dans un monde de brutes!
godzilla 2: king of monsters
Bear McCreary est un habitué des séries télévisées. Il a percé grace au succès de Battlestar Galactica. Ancien élève d'Elmer Bernstein il prend de l'ampleur avec la suite de Godzilla version hollywoodienne.
Puisque le compositeur d'une quarantaine d'années a visiblement en tête quelque chose qui a totalement disparu dans les bandes originales actuelles: de l'intensité. Ce n'est John Williams. Ce n'est pas Jerry Goldsmith. Mais le bonhomme sait faire monter les notes vers une vraie dramatisation. Attention, c'est assez rare de nos jours!
Donc cette BO est totalement jouissive, à la hauteur des combats titanesques entre Godzilla, Ghidorah, Rodan et Mothra. McCreary s'amuse beaucoup avec le grand écran et le spectacle qu'il veut total. On l'avait bien compris: le film réduisait les personnages à peau de chagrin, alors il s'empare de la place pour une musique qui fait trember les murs.
Les cuivres sont lourds. Les violons sont stressants. Et les choeurs en font des tonnes dans l'emphase dramatique. La nuance s'en va pour laisser la place à un orchestre assez déchainé et surtout convaincant.
Les thémes se multiplient et c'est la bonne idée du disque. Bear McCreary rend un hommage fort au thème mythique de Godzilla mais il prend l'initiative et son score se révèle assez passionnant. Une vraie variation autour de l'aventure épique.
Alors, ce n'est pas la musique la plus reposante du Monde, mais cette bande originale a vraiment sa place dans le film et elle s'impose à la manière de Godzilla: assez monstrueuse!
Watertower music - 2019
L’arme fatale 2
On va bientot plier bagages. On se doit tout de même de rendre hommage au maitre étalon du buddy movie dans sa version la plus acceptable.
L'histoire: Les deux flics les plus complèmentaires de Los Angeles vont devoir affronter de très vilains trafiquants qui en plus sont bien racistes puisque ils sont sud africains. Ca ne plait pas au sympathique Murtaugh bien sur et ca ne plait pas du tout à Riggs, qui va un peu mieux psychologiquement mais qui pête très facilement les plombs... Ils ne sont pas encore trop vieux pour ces conneries!
Le réalisateur: On oublie de le dire mais Richard Donner a fait deux choses merveilleuses dans les années 70. Il a foutu de sacrés pétoches encore au monde entier avec La Malédiction. Il a prouvé que le film de super héros ca pouvait marcher avec l'indétronable Superman, très grand film sur l'Amérique et ses mythes. Il en fabrique un nouveau avec les aventures policières de Riggs et Murtaugh. Après ce second opus, le talent de Richard Donner sera nettement moins évident.
L'anecdote: La fin de L'arme fatale 2 fut longtemps sujet de discorde. Si bien qu'il existe bel et bien une fin alternative où la petite amie de Riggs ne se fait pas zigouiller. D'ailleurs dans l'esprit du scénariste Shane Black, Riggs ne devait pas survivre et mourir à la fin de son enquête... Ca nous aurait éviter des suites paresseuses.
Les acteurs: Bon bah on ne va pas vous refaire la carrière de Mel Gibson et Danny Glover. On pourrait parler de l'arrivée dans cet épisode de Joe Pesci, acteur fétiche de Scorsese, qui s'essaie à la comédie. Avec brio. Avant de devenir insupportable dans les deux autres épisodes.
Pourquoi on aime: Parce que l'on est au coeur du cinéma des années 80. On fait dans le bigger et stronger à chaque fois. Le producteur déchainé, Joel Silver, veut que l'on gomme l'aspect thriller ou polar bien sombre pour laisser la place à un film policier musclé et surtout farceur. Désormais on en fait trop mais c'est pour la bonne cause. On peut tirer sur les petites frappes comme sur les racistes belliqueux. La méthode du duo est limite mais on s'en moque: l'alchimie entre les protagonistes est simplement irrésistible. On se croirait avec des membres de la famille. Les blagues graveleuses leur vont à merveilles. La VF est génialissime. Les producteurs vont vite le comprendre: les suites seront lissées au point que l'on s'éloigne du concept initial.
Deborder
Houlà, mais c'est bientôt la rentrée. Il faut ranger la maison de vacances. Il faut reprendre la route. C'est presque la bonne période pour découvrir Boucan et ses douces idées noires...
Mathias Imbert et ses deux complices vont donc nous reconnecter avec l'enfer du quotidien, des habitudes, du boulot, du métro... parce que leur musique est poétique et vient découper nos mornes idées en chansons idéales, pleines d'idéaux!
Ils vont bien tenter de nous déborder par des titres bricolés et généreux. Bizarrement, ils pourront rappeler La Tordue, rival et ami des Têtes raides au milieu des années 90.
C'est de la musique qui galope et qui transcende la réalité. Le vieux complice de PJ Harvey, John Parish amène un esprit rock'n'roll alors que les musiciens touche à tout. On appréciera tout particulièrement les cuivres, surprise qui subjugue. Même la voix réserve son lot de surprises.
Le trio s'apparente à des bardes qui joyeusement chroniquent nos faiblesses et nos erreurs. L'énergie du désespoir se transforme en bizarrerie musicale et surtout impose une vitalité qui rassure. Ils débordent, c'est sûr, mais ils séduisent au point de nous réconcilier avec la rentrée à venir!
L'autre distribution - 2019
Once upon a time… in Hollywood
Moins violent, plus mélancolique, plus drôle, plus contemplatif, le dernier film de Quentin Tarantino est une oeuvre particulière... et magnifique!
Clairement le neuvième long métrage de Tarantino a de quoi vous laisser dubitatif. Beaucoup de spectateurs devraient sortir de la salle en disant: "il n'y a pas vraiment d'histoire".
Ce n'est pas faux. Le plus grande qualité et son plus grand défaut, c'est la cinéphilie même du film. Le réalisateur de Pulp Fiction ressuscite le cinéma des années 60. Le sens du détail est quasi maladif. Il faut voir cette scène ahurissante où le personnage de Brad Pitt donne de la paté à son chien. Un simple geste qui devient un moment vintage, où chaque objet a droit à un plan chéri et travaillé. Tarantino est un passionné. Ce n'est pas nouveau.
Sa reconstitution est spectaculaire. Il fantasme cette époque où l'industrie était peuplée par des producteurs un peu timbrés, d'acteurs has been, des nymphettes légères, de légendes fumeuses, de fous en tout genre jusqu'au psychopathe charismatique!!
Au milieu de cela, il y a Rick Dalton, acteur de seconde zone qui se rend compte qu'il a fait son temps en haut de l'affiche. Il traine sa dépression avec son ami, employé, doublure, Cliff Booth, qui lui ne se soucie jamais du lendemain, et traverse la vie avec un pragmatisme étonnant. Les deux hommes voient le système hollywoodien se transformer. L'arrivée de Sharon Tate et Roman Polanski est une preuve supplémentaire de ce changement...
C'est essentiellement le cinéma de Tarantino qui a évolué. Peu de violence. Ce qu'il faut pour vous écoeurer quelques instants mais ca n'ira pas trop loin. L'homme est bien trop heureux de nous représenter sa vision du cinéma qui a nourri sa carrière et sa visiTout a son importance dans son film. Il se révèle audacieux en faisant trainer les choses, provoquant peut être malgré lui une éloge du temps qui passe, une nostalgie qui se fait sans aspect réactionnaire. Il réalise son film idéal avec de grands acteurs (Léo et Brad sont magnifiques en loosers héroïques) pour prolonger le plaisir, fabriquer un paradis de toute pièce.
En suivant le sort de Rick Dalton, Cliff Booth (petite préférence pour Brad tout de même) et Sharon Tate, le réalisateur s'installe et profite de cette douce utopie qu'est Hollywood en 1969. Il se met même à imaginer l'impossible mais on n'en dira pas plus.
Ce qui est beau, c'est le geste proustien, l'envie de lutter contre le temps qui efface, faire du cinéma vivace et passionné, une victoire sur le réel... Ce cinéma, cette cinéphilie, cette manière de voir Hollywood ne peut plus exister aujourd'hui. L'hommage est sincère et presque tendre. C'est ce qui rend le film si touchant, si beau, si bon à ressasser dans sa mémoire... Souvent le signe d'un très grand film!
Avec Leonardo diCaprio, Brad Pitt, Margot Robbie et Al Pacino - Sony - 14 aout 2019 - 2h40