Midsommar

APRÈS « HÉRÉDITÉ » MEET L’ÉTÉ SUÉDOIS (BIEN OU BIEN LE JEU DE MOT), DANS CETTE CÉLÉBRATION DU SOLSTICE ET PAR LA MÊME OCCASION REPOUSSER LES MAUVAIS ESPRITS. TANT QU’À FAIRE, SI ON PEUT CONJUGUER BONNES BOUFFES, TOGES, DANSES DE LA JOIE ET PETITS SACRIFICES RITUELS, POURQUOI S’EN PRIVER !

C’EST DONC UN FILM HORRIFIQUE PSYCHOLOGIQUE DANS LA MÊME LIGNÉE QUE LE PRÉCÉDENT SUR BIEN DES POINTS, OÙ LA RELIGION, ON NE SAIT PAS TROP LAQUELLE, ÇA S’APPARENTE PLUS D’UNE SECTE, CE QUI POUR MOI REVIENT À PEU PRÊT À LA MÊME CHOSE.

ENFIN BREF, TOUT CE BEAU MONDE DRAPÉ S’INVITE AUTOUR DU FABULEUX FESTIN DE DANI. LA CIBLE PRINCIPALE DE CE PÈLERINAGE À QUI RIEN EST ÉPARGNÉ.

ELLE A UNE VIE ASSEZ CHAOTIQUE ET JE NE DIS PAS QU’ELLE MÉRITE CE QUI LUI EST ARRIVÉ (LOIN DE LÀ !) MAIS C’EST UNE SACRÉE TÊTE A CLAQUE ET UNE BIEN BELLE SALOPE EN FAIT !

PERSONNELLEMENT JE ME METS À LA PLACE DE SON COPAIN, COINCÉ ENTRE DEUX SENTIMENTS, LA PITIÉ ET LE REMORD. ON A DU MAL À CROIRE QU’ILS SONT ENSEMBLE DEPUIS 4 ANS.L’ACTRICE A UN FAUX AIR DE CHLOÉ GRAVE MORETZ MAIS EN PLUS BOUGON CE QUI N’EST PAS A SON AVANTAGE NON PLUS LOL. ET LUI UN FAUX AIR DE CHRIS PRATT ET JAMIE DORNAN ! IL VA ÊTRE SERVI MR 50 NUANCES LA ! MDR !

IL A QUAND UN MÊME UN PETIT PROBLÈME AVEC SON SUJET CE REALISATEUR. NON PAS QUE ÇA ME DÉRANGE: ÇA NOUS OFFRE DES FILMS QUE L’ON A PEU L’HABITUDE DE VOIR MAIS QUAND MÊME HEIN. UN SOUS GENRE DE L’HORREUR QUI N’EST PAS POUR TOUS, MAIS QUI A SA PLACE DANS LE CINÉMA ACTUEL.

LE TRAVAIL SUR LA PHOTOGRAPHIE, L’AMBIANCE MALSAINE ET ÉTOUFFANTE, SONT COMME DANS « HÉRÉDITÉ ». LES IMAGES SONT MAGNIFIQUES ET LA MISE EN SCÈNE CADRE VRAIMENT AVEC SON PROPOS.

LA MUSIQUE EST TRÈS BELLE ET LES DÉCORS SONT ORIGINAUX ET VRAIMENT BEAUX. MAIS ON A DU MAL À COMPRENDRE VITE OU ÇA VEUT EN VENIR. ON IMAGINE FORCÉMENT UN TWIST COMME DANS « HÉRÉDITÉ » (JE ME RÉPÈTE MAIS C’EST MON SEUL POINT DE COMPARAISON) MAIS Y’EN A PAS.

TOUT EST BIEN PRÉMÉDITÉ ET SANS GRANDE SURPRISE. ÇA SE MET EN PLACE TROP LENTEMENT, ET ÇA RESTE TROP LINÉAIRE ET SANS PEPS À MON GOÛT. L’HORREUR ELLE PRÉSENTE SOUS BIEN DES ASPECTS MAIS PAS CEUX QU’ON ATTEND. TOUT EST PARADOXAL, GENRE À UN MOMENT ON CROIT QUE DANI RESSENT LES CHOSES ET LE MOMENT D’APRÈS ELLE VEUT SE BARRER. TOUT EST TRÈS BIZARRE DANS CE FILM, MAIS ON SAVAIT QUE CE SERAIT BIZARRE DEPUIS LE DÉBUT.

TOUT LE MONDE PARAÎT BIEN CALME VU LA SITUATION. LES PERSONNAGES N’ASSUMENT PAS LEUR CRAINTES ET FONT LE CONTRAIRE DE CE QU’ILS RESSENTENT ET ÇA, C’EST DOMMAGE.

ÇA NE VA PAS AU BOUT DU SENTIMENT. MOI JE ME SERAIS BARRÉE DEPUIS BIEN LONGTEMPS. SI JE VEUX PAS BOIRE CE PUTAIN DE JUS JE NE LE BOIS PAS, JE RISQUE QUOI AU PIRE, JE SUIS DÉJÀ BIEN DANS LA MERDE, DONC BON HEIN ! JE NE SAIS PAS TROP QUOI EN PENSER, ÇA SE REGARDE PLUS COMME UN DOCUMENTAIRE QU’UN FILM D’HORREUR.

ON EN APPREND BEAUCOUP SUR LES TRADITIONS ET LA CULTURE SUÉDOISE (SUR CETTE PARTIE LA EN TOUT CAS, A VOIR SI IL Y A UNE VÉRITÉ LA DEDANS), C’EST PAS DÉPLAISANT POUR AUTANT, C’EST JUSTE INQUALIFIABLE. AUTANT LES FILMS COMME « THE WITCH » OU « IT FOLLOWS » ME LAISSENT AVEC L’ENVIE DE RIRE DE RIDICULE AUTANT LÀ, IL Y A QUAND MÊME QUELQUE CHOSE QUI SE PASSE, DANS LE BON COMME LE MAUVAIS.

Y’A BEAUCOUP DE SYMBOLIQUE QUE L’ON NE PIGE PAS TOUJOURS D’AILLEURS. MAIS SI VOUS VOUS ATTENDEZ À DE LA TORTURE, DU JUMP SCARE, DU GORE,...., C’EST QUE VOUS NE CONNAISSEZ PAS ENCORE ARI ASTER ET JE VOUS CONSEILLE DE PASSER VOTRE CHEMIN. CELUI CI EST PARSEMÉ DE SPIRITUALITÉ DÉRANGEANTE ET C’EST PEUT ÊTRE ÇA AUSSI QUI FAIT LA FORCE DE CE MIDSOMMAR.

AVIS AUX AMATEURS

Avec Florence Pugh, Jack Raynor, Will Poulter et William Jackson Harper - 2h25 - 31 juillet 2019 - Metropolitan Film Export -

Sara Dufour

Au Canada, il y a des filles qui chantent sans rêver d'être Céline Dion. Ou Xavier Dolan... elles se verraient bien en Dolly Parton ou John Mellecamp! Exotique!

De la country en français! Faut oser et juste pour cela, Sara Dufour est une chanteuse bien courageuse. L'effet fait d'abord sourire. Au Canada, ca peut fonctionner. Le rapprochement avec les Etats Unis a toujours permis aux musiciens de Montreal de ne pas avoir peur d'imiter les comparses anglophones.

Mais pour les franchouillards que nous sommes c'est différent. On rigole d'abord en écoutant le premier titre avec cet accent irrésistible et tous les instruments venus du sud de l'Amérique. Et puis la voix finit par nous avoir. Sara Dufour a de l'énergie à revendre.

Le blues et la country s'adaptent à des paroles assez irrésistibles qui racontent les petits riens de l'existence. Cette version française finit par dépasser le simple produit exotique.

Tout le décorum de la country est visiblement transcendé par la présence de la jeune femme qui réalise son rêve américain sans se trahir. C'est peut être un peu too much pour nos petites chastes oreilles mais cet album est un ovni sonore qui passe et repasse sur la platine...

B12 - 2019

Le syndicat du crime

Bon c'est vrai qu'on parle beaucoup de films américains dans ces chroniques eighties. On s'échappe pour HongKong, encore colonie anglaise à l'époque et lieu d'une révolution cinématographique.

L'histoire: Ho est un mafieux. Il est respecté par sa triade, son patron vénérable et son meilleur ami, Marc. Pour ne pas faire de l'ombre à son petit frère, Kit, qui veut devenir policier, Ho veut se retirer mais accepete la dernière mission qui bien sur va lui couter très cher...

Le réalisateur: Faut il vraiment rappeler l'incroyable talent de John Woo? Yes man de l'industrie hyper active de HongKong, il révolutionne tout simlement le cinéma d'action avec ce Syndicat du Crime qui connaitre deux suite et sera l'une des pierres angulaires du mythe du style John Woo. Il fera même mieux avec The Killer. Il explosera les limites avec Une balle dans la tête. Il fera son film d'action ultime avec A toute épreuve. Après toutes ses oeuvres, le cinéma d'action ne sera plus comme avant.

L'anecdote: Me too avant l'heure. Au milieu des années 80, Woo veut arrêter. Il réalise sans passion des comédies et trouve son salut en la personne de Tsui Hark, producteur frénétique. Il lui commande un film de genre. Pendant longtemps, les rôles principaux étaient pensés pour des femmes...

Les acteurs: le film qui a mis sur orbite Chow Yun Fat, devenu l'acteur le plus emblématique de l'univers Woo. A coté de lui, le film marque le retour au premier plan de Ti Lung, grande star des films d'arts martiaux de la Shaw Brothers. Enfin le film met au premier plan la star de la chanson, Leslie Cheung . Ce dernier s'imposera avec Wong Kar Wai et Chen Kaige dans des drames pour festivals. Hélas, il décéde en 2003 après un accident dramatique.

Pourquoi on aime: Le syndicat du crime pourrait presque décevoir à la première vision. Les scénes d'action ne sont pas si nombreuses. Mais on voit à chaque instant, une méthode, un style qui va se développer ensuite pour finir par donner des idées à Scorsese et tout le reste d'Hollywood. Le scénario est palpitant avec des destins qui s'entrecroisent. L'amitié et le courage sont galvanisés. Les scénes complexifient les personnages. Woo exalte des valeurs avec une foi qui déborde les limites du polar. On est submergés par ce film d'un autre temps mais qui continue de faire du bien à la tête, aux yeux et au coeur!

Immunity

Aidée par le plus célèbre des Vampire Weekend, la jeune et talentueuse Clair éclot avec de quoi se défendre. Efficace et pas très spontané.

Clairo est donc une des nombreuses nymphes qui naissent sur les réseaux sociaux. Elle a la beauté diaphane des adolescentes. Elle parle de son existence troublée. Elle se répand sur internet et subjugue des millions de personnes qui lui offrent des clics.

Ces clics lui ouvrent logiquement les portent des labels. Farouche, elle ne veut pas signer avec les majors et va chez un ami. Elle croise aussi Rostam Batmanglij , ancien des Vampire Weekend, producteur qui a la hype.

Il décide d'accompagner la jeune femme sur la subtile exécution de son premier album. Il lui offre l'immunité effectivement. Ce premier effort est solidement bati. On a droit à la totale de tous les sons à la mode. Sauf qu'ils sont à la botte d'une toute jeune artiste qui sort à pein de sa chambre...

La musique est nappée d'effets en tout genre. Batmanglij n'en fait pas des tonnes mais il incruste un style très moderne. C'est séduisant. Mais ce n'est pas toujours spontané.

Immunity défend effectivement l'artiste qui sort de l'adolescence. La mélancolie se met au service d'une electro pop un peu trop proprette et assez attendue finalement. Immunisée, la jeune femme est hélas un peu trop stéréotypée.

Fader - 2019

Le miraculé

Promis ce n'est pas fait exprès: on parle d'une comédie irrévérencieuse des années 80, envers la religion le jour de la fête de Marie. Vraiment, on ne savait pas... Croix de bois croix de fer, si je mens...

L'histoire: Escroc désagréable, l'affreux Papu se fait renverser par une voiture. Il en profite pour monter une arnaque à l'assurance mais ce n'est pas du gout du détective muet mais redoutable Fox Terrier qui décide de mener son enquête. Il suit Papu à Lourdes, terre de miracles mais surout d'embrouilles en tout genre.

Le réalisateur: après Un drole de Paroissien, l'iconoclaste Jean Pierre Mocky continue de gratter là ou ca fait mal. Il se moque donc allégrement et sans grande nuance (sa marque de fabrique) du commerce autour de la religion. Prolifique et prêt à tout pour tourner, Jean Pierre Mocky n'a jamais eu les honneurs des prix mais a toujours soutenu une cadence pour sortir des comédies sur les travers de ses contemporains. Parfois réussis, Mocky est surtout un as pour réunir des stars dans ses projets les plus fous et fauchés.

L'anecdote: avec son scénario, Jean Pierre Mocky a réellement demandé aux autorités religieuses de Lourdes s'il pouvait tourner là bas. Evidemment, l'acidité du scénario n'est pas passée inapercue. Le réalisateur essuie un refus mais a tout de même tourné de manière illégale dans le célèbre sanctuaire. Quel coquin...

Les acteurs: Le trio est très prestigieux. Michel Serrault est muet mais il en fait des tonnes. Jean Poiret est affreux sale et méchant. Ce sera la dernière fois que les deux hommes feront les clowns ensemble. Au milieu des deux fanfarons, Jeanne Moreau est parfaite en ancienne prostituée qui voit sa foi mise à rude épreuve. On remarquera dans le rôle de l'abbé tenté par la chaire, Marc Maury, ancien sportif devenu le speaker des grandes compétitions internationales...

Pourquoi on aime: Jean Pierre Mocky n'est pas le cinéaste convenable et poli. Cet homme a toujours été le poil à gratter du cinéma français. Les régles du cinéma l'ennuient. Le bon gout n'a pas souvent le droit de citer chez lui. Mais son sens de la farce fait toujours plaisir. Il a ce style bien franchouillard: combattif et un peu anarchiste. Le Miraculé réunit donc une galerie de personnages caricaturaux pour emmerder les pélerins, les biens pensants et les catholiques. La vulgarité comme arme contre l'hypocrisie. Ca marchait bien à cette époque.

éxécutions à victory

Il y a des lectures qui vous scotchent, vous hantent, vous défient. C'est le cas avec ce polar glacial et cinglant.

Il y a quelque chose de pourri dans le royaume de Victory. La ville est une poubelle à ciel ouvert. Les détritus sont des putes, des drogués, des paumés et quelques flics désabusés pour éteindre les possibles incendies.

Cette petite ville assommée en plus par un hiver rugueux devient le lieu d'exil d'un flic solide et cynique. Jules Bettinger est un bon policier, impossible à gérer. Le voilà donc envoyé à Victory: il y découvre la misère la plus totale.

Et surtout, il doit rapidement faire face à une série de meurtres contre des policiers. L'intrigue est simple mais il va souffler un vent de violence inouïe. On traine dans des rues malfamées qui pourraient être des décors de cinéma.

Batteur dans un groupe de métal, cinéaste assez redoutable (le western cannibale Bone Tomahawk avec Kurt Russell), S Craig Zahler ne s'intéresse qu'à la noirceur qui habite nos sociétés.

Difficile d'apprécier l'humour cinglant du héros. Impossible de compatir avec des policiers véreux. Encore moins avec des homeless et des dealers qui se transforment quasiment en zombies.

Le livre décrit sans aucune concession un enfer sur Terre, qui semble sans fin. La ville devient un piège angoissant. Les repères moraux volent totalement en éclat. L'auteur semble connaitre tous les rouages narratifs et même politiques de L'Inspecteur Harry. Les descriptions sont sèches ou vous amènent jusqu'au malaise.

Cependant, on adore être maltraité comme cela. C'est aussi ce que l'on attend d'un polar: une vision sombre de la société. Une appréciation de la décomposition sociale. Une volonté de transformer l'horreur en une passionnante virée en enfer!

Gallmeister - 362 pages

Gandahar

Dans les années 80, les dessins animés se faisaient dans la douleur. Cela pouvait offrir de vrais beaux moments de science fiction.

L'histoire: Dans un monde où les gens sont bleus et vivent en harmonie avec la nature, l'équilibre est menacé quand déboule une menace étrange: une armée d'hommes machines. Syl, commandée par sa reine, doit mener une enquête qui va lui révèler bien des étrangetés... et des dangers bien sur!

Le réalisateur: René Laloux est une légende de l'animation. Ami de Roland Topor, il n'a réalisé que trois longs métrages d'animation mais ils sont tous importants. En 1973, il explose le psychédélisme et la SF avec La Planète Sauvage. Au début des années 80, il profite de l'art de Moebius pour mettre en scène Les Maitres du Temps. Gandahar sera son dernier effort.

L'anecdote: Laloux a toujours eu du mal à produire en France. Le premier film fut réalisé en Tchécoslovaquie; le second en Hongrie et le troisième, en Corée du Nord. Gandahar était un projet qui datait depuis 1977. Mais Laloux a eu trop de mal à défendre chez nous son idée. Visiblement dans les dictatures, il y avait des bons animateurs pour projets fous et déconcertants.

Les acteurs: Parmi les voix de Gandahar, on retrouvera la saveur particulière de George Wilson, légende du théâtre et d'Anny Duperey, star populaire.

Pourquoi on aime: dans les années 80, tout tournait autour du fric, de la gloire, de wall street et de Sylvester Stallone. Faire un projet aussi utopiste que Gandahar ressemblait à une grosse erreur. Un vieux vestige des années 60 et du psychédelisme. Aidé par le graphisme de Caza, René Laloux poursuit ses obsessions autour de la science fiction avec une histoire bizarre, qui défie le temps, les corps et les pouvoirs. L'animation a évidemment vieilli. La musique de Yared fait saigner les oreilles. Les dialogues font sourire. Pourtant il y a ce charme lié à la croyance de la fiction pour comprendre la réalité qui subiste. Cela fait de Gandahar, une expérience étrange mais agréable.

https://www.youtube.com/watch?v=My7yQaP5FlM

Le Blob

Après la quatrième dimension, il fallait aussi dans les années 80 se méfier des météorites. A l'intérieur, on peut trouver des chewing gum géants qui veulent nous macher...

L'histoire: une petite ville sans histoire. Des adolescents qui s'ennuient. Une météorite qui s'écrase juste à coté. A l'intérieur, une masse gluante et rose qui veut avaler tout être humain qui se promène à coté d'elle...

Le réalisateur: Chuck Russell est un type que l'on aime malgré un savoir faire qui ne dépasse pas le stade de simple faiseur. Mais l'auteur a toujours travaillé avec passion pour le fantastique. S'il signe avec le Blob son petit chef d'oeuvre, aidé par l'écriture très kingienne de Frank Darabont, il a signé le scénario du curieux Dreamscape. Il a réalisé le troisième et meilleur Freddy. Il a révélé Cameron Diaz dans The Mask. Il fait des petites choses comme cela dont on se souvient malgré tout. Juste pour cela on l'aime beaucoup.

L'anecdote: Remarqué et remarquable dans la série policière Capitaine Furillo, Jeffrey DeMunn a profité du Blob pour se rapprocher du scénariste Frank Darabont. Leur collaboration sera une marque de fabrique du réalisateur de La Ligne Verte et The Mist. D'ailleurs on le retrouvera dans les deux premières saisons de The Walking Dead.

Les acteurs: il n'y a pas vraiment de stars dans le film de Chuck Russell mais Le Blob restera dans les mémoires pour la coupe de cheveux de Kevin Dillon, frère de Matt, qui fera une petite carrière par la suite. On le reconnait dans Les Doors d'Oliver Stone par exemple.

Pourquoi on aime: Le Blob est le remake eighties d'un petit classique de la science fiction paranoiaque qui avait révélé un petit jeune du nom de Steve McQueen. Ici, le nouveau film d'horreur ne révélera pas de légende du grand écran. Il montre néanmoins ce que c'est qu'une correcte série B, bien faite et surtout passionnée. Russell et son scénariste s'amusent avec le parti pris de départ et offrent des morts plus ou moins atroces, avec une bonne dose d'humour qui fera la renommée de l'horreur des années 80. Construit. Plaisant. Rythmé. Le Blob est un exemple de remake réussi.

tristar - 1988

Narco trip

Les fantomes de la Porte de la Chapelle, les trafiquants exotiques... le spectre social de la drogue est large et fascinant.

C'est ce que va démontrer le reporter du magazine Society, Joachim Barbier, en nous proposant un voyage assez toxique, sur une société parallèle et marginale.

Il colle d'abord à notre triste réel. Il ose explorer la Porte de la Chapelle avec toute la misère qui se dévore elle même sur une colline du crack sans pitié. Il visite les tribunaux où les excuses des consommateurs et des dealers feraient parfois sourire.

Puis on descend dans le sud avant de s'aventure dans l'Amérique des cartels , des stars de la drogue et des destins hors du commun. C'est une sorte de catalogue de destins hors du commun et qui souvent tournent à la tragédie.

Joachim Barbier ne défend pas une théorie sur ce problème vaste et complexe. Il décrit. Son chemin entre les stupéfiants personnages est à la limite d'un scénario. Ca pourrait faire penser au film de Soderbergh, Traffic.

Il nous renvoie une image pas complète mais assez large pour nous faire comprendre que la solution sera sacrément compliqueé à trouver.

260 pages - flammarion

Les aventuriers de la quatrieme dimension

Vous adorez Stranger Things? He bien sachez qu'il y en a d'autres qui se sont promenés dans des mondes parallèles dans les années 80

L'histoire: Michael, charmant glandeur fini dans son lycée qui sent l'ennui, doit préparer un projet scientifique. Plutôt futé, il décide d'aller fouiller dans une décharge de l'armée américaine pour trouver une bonne idée. Il ramène une machine qui visiblement a des pouvoirs extraordinaires. Et dangereux aussi.

Le réalisateur: Dans la série "j'ai vraiment pas de chance", je demande le réalisateur Jonathan R Betuel. Scénariste de Starfighter, petites série B qui connaitra un certain succès que beaucoup plus tard après sa sortie, il se bat pour sa création Les Aventuriers de la 4e dimension et se mange un énorme bide au box office alors que des films comme Retour vers le futur, Profession Génie ou Créature de réve trouvent leur public. Plus tard il tentera de nouveau dans la science fiction grand public avec T. Rex, un buddy movie avec un dinosaure et Whoopi Goldberg... voilà voilà... quand ca veut pas...

L'anecdote: Désormais Disney dispose d'un catalogue incroyable et n'était ce média gargantuesque. Dans les années 80, la compagnie Disney avait créé Touchstone pour faire des films live. Les Aventuriers... est la quatrième production du groupe. La première fut Splasch avec Tom Hanks et ce fut le premier grand succès du groupe. Ce qui n'est pas le cas de ce film hélas!

Les acteurs: On reconnait Dennis Hopper dans le rôle du docteur Maboule. Ca lui va très bien. Plus amusant est le destin du jeune premier, John Stockwell. Remarqué dans Christine, il joue les pilotes à grosses burnes dans Top Gun avant de s'échapper des écrans pour devenir réalisateur. On lui doit des films sportifs comme Blue Crush et surtout Bleu d'enfer: il y filme admirablement les abdos de feu Paul Walker et la silhouette de sirène de Jessica Alba. Pour cela on peut lui dire merci.

Pourquoi on aime: un film qui ne marche pas à son époque n'est pas forcément mauvais. Il est venu trop vite. Il est arrivé malheureusement après un autre. Il est resté une bonne idée mais pas un bon film. C'est le cas de cette comédie fantastique, pas très drole, pas très fantastique. C'est kitsch et ca semble être fait à la va vite. Tout le monde ne semble pas être accordés pour offrir un vrai destin à ce film. C'est un nanar généreux dans l'effort mais qui ne fait attention à rien. C'est ce que l'on appelle du grand n'importe quoi... et franchement c'est sympa.

Touchstone 1985

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