Scatter the rats
Bon okay, elles sont bien mignonnes toutes ses nymphettes qui papillonnent sur internet mais à l'époque des "metoo", on a le droit de sortir l'artillerie lourde.
En la matière, L7 a toujours été fortiche. Les Californiennes concurrencaient Nirvana dans la bad attitude et surtout ne se laissez pas marcher sur les pieds par des mecs poilus. Le rock, cela n'a jamais été qu'un truc de garcons.
On ne compte pas les modèles d'émancipation par la musique mais on aime le rock sévèrement burné de L7. Il ne faut leur demander de faire autre chose. Avec elles, les guitares cisaillent et la batterie cogne. Il y a toujours cette envie de bagarrer chez ces quatres filles en cuir et en colère.
Les filles n'ont pas résisté à la fin du grunge. En 1999, le groupe était mort. 20 ans plus tard, elles reviennent toujours aussi ravies d'en découdre avec un rock farouche et mal poli.
Donita Sparks et ses amies ne sont pas des sentimentales. Elles reprennent leurs affaires là où elles les avaient laissées: ca va donc défourailler. C'est toujours aussi viril.
20 ans après leur dernier opus, le quatuor n'a pas changé. Ca ne plaira pas à tout le monde mais cette détermination impressionne. D'autant qu'elles continuent de saccager le jardin secret des garçons. Elles démontent le mythe rock'n'roll et masculin. Elles sont à la hauteur. Elles suent sur leurs instruments. Elles nous épuisent. On veut rebondir partout avec elles. L7 n'a rien perdu de son charme si particulier.
Blackheart - 2019
Enemy
Les années 80 toujours et encore. Avant d'être le roi du Blockbuster classieux, Wolfgang Petersen a fait ses armes à Hollywood avec un film de science fiction complétement daté mais sympathique.
L'histoire: Un peu plus tard dans notre 21e Siècle, les Terriens méneront une guerre contre les Dracs, créatures belliqueuses et pas très jolies à regarder. Un super pilote s'écrase sur une planète inhospitalière. Et doit survivre en compagnie d'un Dracs. Devinez ce qu'il se passe: ils deviennent amis.
Le réalisateur: Après le succès incroyable de L'Histoire sans Fin, l'Allemand Wolfgang Petersen continue de faire les yeux doux à Hollywood. C'est la danse du ventre en plus avec Enemy, space opera atypique qui va lui ouvrir les portes du paradis. Il sera l'un des grands faiseurs des années 90 avec Dans la ligne de Mire, Alerte ou encore l'hilarant Air force One. En Pleine tempête sera peut être son chef d'oeuvre en 2000.
L'anecdote: Le film n'est connu comme tel mais il fut presque un désastre financier sans nom. Heureusement Dune était déjà passé par là avant. En tout cas, le film aurait du être dirigé par Richard Loncraine mais le tournage fut stoppé à cause de conditions difficiles en Islande. Le réalisateur est remplacé par la Fox. La rigueur allemande de Petersen va freiner les dépenses dingues du film qui coutera 29 millions de dollars au final. Un gros paquet d'argent à l'époque.
Les acteurs: Pas la peine de présenter Dennis Quaid, star des années 80 que l'on continue de voir dans des seconds rôles prestigieux de nos jours. Plus discret aujourd'hui, Louis Gossett Jr fut l'un des premiers acteurs noirs américains à recevoir un Oscar pour le drame Officier & Gentleman. Sa carrière ne fut pas faite de chefs d'oeuvre mais le comédien a toujours apporté sa rigueur à des rôles plus ou moins intéressants.
Pourquoi on aime: avec sa grosse musique pleine de synthétiseurs, ses décors en toc, ses matte painting pas toujours élégantes, la fausse barbe de Dennis Quaid (on se demande si on assiste pas à Robin des Bois dans l'Espace) et ses rebondissements pas toujours futés, Enemy a tout pour être le nanar vintage. Pourtant il y a chez Petersen, une force de persuasion qui mérite le respect. Il aime toujours dépeindre simplement ses personnages. L'ambiance survival lui permet de développer une étrange histoire d'amitié qui finit de manière très originale. On se moque, on se moque, mais on a aussi un petit coeur sensible...
20th century fox - 1985
La recluse
Tout le monde connaît BB, l’icône des Trente Glorieuses, la « femme la plus belle du monde ».
Initials BB, tel était le titre de Serge Gainsbourg, qui lui a écrit aussi Harley Davidson, un scopitone sexy où la jeune femme était en combinaison de cuir sur une moto. Sans oublier la fameuse chanson Je t’aime moi non plus, dont elle demanda l’interdiction.
Bref, BB, c’est tout ça. Mais Brigitte, qui est-elle donc ? Issue de la grande bourgeoisie française, elle grandit dans une famille où tout le monde se donne des surnoms, tous plus mignons les uns que les autres. Ainsi, son grand-père, c’est « Le Boum », et sa sœur, « Mijanou ».
L’auteur de cet ouvrage, Michel Goujon —même s’il n’est pas le premier — offre un regard réellement différent sur la femme, que le star system dérangeait, elle si sauvage déjà.
Pas étonnant donc que, dès les débuts des années 1970, BB devient Bardot. Adieu les feux des projecteurs et le grand écran, seule la télévision va lui servir, mais comme outil nécessaire à son combat. Loin des hommes désormais, elle est en effet le défenseur des animaux. Tout le monde se souvient des bébés phoques. Mais au fur et à mesure des années, ce combat s’élargit à de nombreuses espaces animales en danger. Grâce à sa fortune, elle crée la Fondation Brigitte Bardot. Son existence à La Madrague tourne également autour de ses bêtes. Celle qui était déjà végétarienne depuis longtemps a opté pour leur compagnie et dit adieu au show bizz. Et c’est là que l’angle choisi par l’auteur du livre prend tout son sens. Bardot s’est isolée délibérément et ne sort de son silence que pour quelques déclarations parfois dérangeantes. C’est toute sa quête de spiritualité, son besoin de sens, que Michel Goujon souligne aussi avec justesse et sensibilité. Ses échanges avec l’écrivain Marguerite Yourcenar en font partie.
Mais ce livre est bien plus que ça. Le style est littéraire, souvent poétique et élégant, et l’auteur retrace avec justesse le parcours de vie de cette femme hors normes. Un être énigmatique sur lequel Michel Goujon s’attarde avec élégance et subtilité.
Bardot est aujourd’hui une vieille dame, mais la jeune fille au franc-parler surprenant n'est jamais loin.
La recluse, Michel Goujon, éditions Plon, 420 pages
Feeding seahorses by Hand
Bille Marten appartient à la nouvelle génération de chanteuses qui d'abord apparaissent sur Youtube avant d'intéresser les maisons de disques.
Plus de clics et tu peux être sûr que tu finiras par intéresser un producteur à la recherche de nouveauté. La demoiselle, précoce et douée, a le même destin que Tash Sultana et quelques autres.
La musique et la vidéo étaient pour elle un échapattoire. Son talent s'est répandu sur tous les réseaux. Mais surtout la blonde Billie Marten cache de profondes blessures. Elle souffre de dépression et d'anxiété.
Cela n'empêche: elle a signé avec une grosse compagnie qui lui fait confiance. C'est déjà donc son second album après un premier essai en 2016.
A vingt ans, elle fait preuve d'une grande maturité. Les chansons sont âpres dans ses propos mais dans la forme, c'est très agréable. Elle nous berce sur des refrains délicats.
Sa voix frissonne et donne une belle sensation de confidences. Partie du Yorkshire pour Londres, la jeune femme n'a rien perdu de son charme. Son disque aurait presque la nonchalance d'un jazz urbain mais humble.
C'est ce que l'on aime dans cet album: elle prend son temps. Le succès pourrait attendre. Elle s'attarde sur des rythmes qui ne vont pas trop vite. Elle continue de croire aux vertus d'une guitare sèche, aidée par des petits sons intrigants.
Autant de mélancolie à 20 ans, c'est peut être pas si sain mais ce qu'elle en fait force le respect.
RCA - 2019
The Hidden
Une vilaine bestiole venue de l'espace vient chez nous pour tout casser en conduisant des Ferrari. C'est du n'importe quoi? Pris au sérieux, ca peut donner une super série B!
L'histoire: Deux flics ont bien du mal à stopper un fou furieux qui ravage Los Angeles entre un braquage et une course poursuite. Le suspect est un type sans histoire et nos deux policiers sont rejoints par un mystérieux agent du FBI qui semble avoir quelques informations encore plus bizarres. Le beauf de l'espace a débarqué en ville et compte bien prendre le pouvoir!
Le réalisateur: Jack Sholder a tout du yes man qui ne prend pas de risque. C'est un petit artisan solide qui a donc remporté le prix d'Avoriaz avec ce film qui a tenté l'alliage étrange entre le buddy Movie et le film de monstres version Alien ou Body Snatchers. Il reste dans le coeur des amateurs de film d'horreur parce qu'il a aussi réalisé le second volet, assez gay, de Freddy... sinon rien de spécial... une petite carrière entre le grand et le petit écran.
L'anecdote: Michael Nouri aurait dû jouer le rôle de Martin Riggs mais c'est finalement Mel Gibson qui a hérité du role pour L'Arme Fatale. On peut voir Hidden comme un moyen de se rattraper.
Les acteurs: Michael Nouri restera à jamais le beau gosse de Flashdance. Il ne réussira jamais à grimper au sommet des castings mais son parcours a tout de même de la gueule. Il a croisé Sean Connery, Spielberg ou Glenn Close. C'est le solide second rôle que l'on voit partout mais on peut avoir oublié son nom. Son partenaire, Kyle MacLachlan lui reste une figure inoubliable. Le comédien fétiche de David Lynch s'amuse bien en gentil alien (mince j'ai spoilé) vertueux et lumineux. D'ailleurs il n'aime pas les Ferrari mais les Porsche!
Pourquoi on aime: Difficile de résister au charme abimé de cette série B qui aspire à elle tous les tics et les tocs du polar d'action mais aussi du film d'horreur à base de sf. Jack Sholder fait du bel ouvrage. C'est du solide. Il y a de l'action. Il y a de la blague. Il y a du gore. Et il y a Claudia Christian. On garde quand meme le meilleur pour la fin. La comédienne de la série Babylon 5 joue avec toutes ses tripes une strip teaseuse. Sa participation est tout simplement exceptionnelle et a marqué les petits puceaux des années 80!
1987 - 1h40
Boys & Girl
Deluxe est un groupe à moustaches. Pourtant il y a bien une fille qui a pris le pouvoir au sein de ce groupe toujours sautillant après une décennie de concerts légendaires.
Deluxe est un groupe de scène. Sa réputation est portée par une présence scénique bien plus qu'énergique. Les musiciens mélangent les genres entre pop et électro, avec des instrumentaux solides. Liliboy, la seule fille du groupe apporte un peu de légèreté à tout cela, même si elle est sacrément remuante.
Boys & Girl est le troisième album du groupe et il fait suite à une longue pause. Normalement, on trouve ici une série de titres, recommandables, produits et surtout réfléchis. Cette fois ci, ils ne basent pas tout sur l'explosivité du groupe.
Le résultat est plus ou moins convaincant. Le groupe aime encore les ambiances pétaradantes mais veut prouver qu'on peut le prendre un peu plus au sérieux lorsqu'il calme le jeu. Les chansons deviennent alors plus classiques.
On préfére les musiciens de Deluxe, libres et spontanés. Heureusement cela arrive souvent. Ils profitent de leur signature chez un gros label pour inviter des copains. C'est aussi une bonne idée. Il y a tout ce qu'il faut pour écouter un bon disque d'été, entre l'apéro et... l'apéro! L'esprit festif ne disparait pas. Il est une fois transcendé la musique protéiforme de Liliboy et ses boys!
polydor - 2019
Le dernier pharaon
Grosse sortie en librairie, le premier "one shot" de Blake et Mortimer est monumental!
Ce qui est logique lorsque l'on confie les clef du camion à ce très précies Schuiten qui va se faire un plaisir de retourner le mythe dans tous les sens. Il défie le lecteur et c'est franchement la bonne attitude à avoir lorsque l'on doit reprendre le travail de Edgar P Jacobs puis Yves Sente et toute une distribution talentueuse qui a rarement décue.
La bonne idée c'est peut être l'aide précieuse de Jaco Van Dormael et Thomas Gunzig, venus du cinéma (Toto le héros, Le huitième Jour et Le tout nouveau testament).
Ces deux là ont bien l'habitude de détourner les cadres, les habitudes ou même les ordres. Avec Schuitten, il trouve l'élégance de jouer habilement avec les enquêtes de Blake et Mortimer.
Les deux hommes sont vieillissants mais ce sont bien eux qui vont encore sauver le monde après l'apparition spectaculaire d'une source d'énergie inconnue, en plein milieu du palais de justice de Bruxelles.
Là dessus, le trio envisage le pire et profite de la rigueur de Schuiten pour envisager une catastrophe incroyable. Tout est rythmé. Le dessinateur n'est pas converti à la ligne claire. Et c'est tant mieux. Il y a quelque chose de sombre dans cette épisode. Et très exaltant.
Face à un monument, la prise de risque de Schuiten et son équipe est courageuse et nous permet une approche franchement nouvelle d'une saga ultra codifiée.
editions blake et mortimer - 92 pages
Superman IV
Vous trouvez que les films de super héros c'est relou désormais?! Marre des crétins en collants qui collent des bourre pifs parce qu'ils ont des responsabilités? Si vous voulez leur laisser une chance, jetez un oeil à la dernière apparition de Christopher Reeve dans le rôle de Superman! L'indulgence reviendra!
L'histoire: Superman retrouve son pire ennemi, Lex Luthor! Ce dernier a une super idée: piquer les cheveux de l'homme d'acier pour fabriquer un super méchant. Cela donne un blondinet costaud qui grimace tout le temps et qui veut tout casser avec sa puissance nucléaire... Le monde trembe... et se met à rigoler.
Le réalisateur: Ca rigole pas avec Sidney J Furie. Le gars a tout simplement dirigé les plus grands comédiens de la planète. Brando. Redford. Sinatra. Bah oui, c'est pas mal tout ça. C'est surtout un solide artisan et un type qui ne se foule pas. Il prend tout ce qu'on lui donne. Si c'est bien tant mieux. Si c'est mauvais, tant pis. Ce fut hélas assez vrai vers la fin de sa carrière (haaaa la Prise de Beverly Hills). Mais on se souviendra qu'on lui doit l'affolant L'emprise, film d'horreur qui a même fait peur à Scorsese, c'est dire! Pour ce Superman, ca fait peur aussi mais ce n'est pas de sa faute.
L'anecdote: Les droits de Superman arrivent entre les mains des deux crétins cosmiques de la Cannon, Menahen Golan et Yoram Globus. Depuis, ces deux là sont devenus cultes aussi. Ils ont transformé la série B en grand n'importe quoi débilisant et hilarant avant de se retrouver ruinés. Furie a donc projeté un budget gentillet de 36 millions de dollars qui sera réduit à 17 par les deux lascars. Ceci explique l'incroyable déroute artistique de Superman.
Les acteurs: Christopher Reeve retrouve son costume pour la dernière fois. La fois de trop. Mais bon l'appat du gain et le projet pacifique du film lui plait. D'ailleurs les producteurs lui proposent la direction de la seconde équipe. Le pauvre. L'expérience sera terrible. On croise aussi Margot Kidder et Gene Hackman qui sont là pour le chèque. On profite en tout cas de cet article pour rendre hommage à Nuclear Man. Mark Pillow restera cet impossible nemesis ringard et rigolo. Le passé de Chippendale fait surement toute la différence dans l'interprétation de Nuclear Man... j'adore ecrire ça!
Pourquoi on adore: Quand on voit tout le sérieux autour des Super Héros de DC ou de Marvel, la vision de ce Superman du pauvre fait presque plaisir avec sa naïveté forcée, dû à l'avarice des deux producteurs de la Cannon. Pur concentré de nanar, le quatrième volet est le miroir qualitatif du premier film de Richard Donner. Rien ne fonctionne. Tout le monde est largué. Les effets spéciaux sont consternants. La musique ne suit pas. Et puis une fois de plus... juste parce que c'est drole... Nuclear Maaaaan!
1987 - 1h30
Rise
On continue notre sélection Girl Power avec une fille bien épicée qui nous entraine dans un univers dont on parle peu dans nos pages: la musique classique.
La pochette de Jess Gillam nous montre une nana petillante, avec une grande natte espiègle et des jolies lunette noires. Le costume est pailleté. La jeune femme a un saxophone dans les mains. Le fond de la pochette pourrait faire penser à un studio de The Voice. De la couleur et du clinquant pour une musicienne qui veut sortir la musique classique des préjugés.
Jess Gillam est anglaise. Cela suffirait à justifier le mauvais gout apparent de ce disque signé chez les prestigieux Decca.
Avec son saxophone, la jeune femme qui n'a pas encore vingt ans, va donc rappeler la modernité du classique en jouant du Bach mais aussi du Bowie avec son instrument à vent. Le cocktail n'est pas si déroutant que cela.
Ce n'est pas la meilleure production du genre mais la musicienne attrape toutes ses passions pour les mettre dans ce premier album facile d'accès, qui pourrait être la bande originale d'une comédie romantique anglaise.
D'ailleurs on reconnaitra des oeuvres de John Williams ou Francis Lai. La belle aime se promener dans tout ce qui ressemble à du lyrisme. Elle donne un coup de fouet aux ambiances "pingouins et bougies" de la musique classique. André Rieux devrait mourir en découvrant cette jeune artiste qui fait plaisir à voir et à entendre.
Decca - 2019
Terminus
Oui bon c'est vrai, fêter la fête national avec Rambo c'était un peu bizarre, mais on se rattrape tout de suite avec notre Jojo national et son incroyable film de science fiction qui donnerait le frisson à Eric Drouet, camionneur de la révolution.
L'histoire: Bah en fait, c'est un gros camion qui roule beaucoup et qui a une bouche qui papote. Il y a des méchants qui roulent contre lui. Et au bout de dix minutes, Karen Allen donne sa place à Johnny Hallyday parce qu'elle a bien compris que Terminus foncait droit dans le mur!
Le réalisateur: Pierre William Glenn est un grand professionnel. Un excellent directeur de la photographie. Il a travaillé avec les grands. Bertrand Tavernier, Francois Truffaut, Alain Corneau et plein d'autres. Il réalise de solides documentaires. Il est nettement moins convaincant comme réalisateur et Terminus a grillé sa crédibilité. C'est le prix à payer pour être culte.
L'anecdote: Terminus est le dernier point de tension d'une obsession du chanteur préféré des Français. A la fin des années 70, notre Jojo ne s'est tout simplement pas remis de la projection de Mad Max. Il voit un alter ego. Une muse. Sur scène, il est clouté, tout en cuir et pret à toutes les cascades. C'est Mad Jojo. Mais pourtant il tourne avec Costa Gavras et Jean Luc Goddard! Dégouté, il a du pleurer de joie devant l'extravagant scénario de Terminus, pas le dernier de ses nanars!
Le casting: Bon on restera discret sur la prestation plus que éteinte de notre star nationale. On a le droit d'être surpris de voir Karen Allen, la fiancée d'Indiana Jones dans cette galère mécanique. Et que dire de la prestation impayable et inexplicable de Jurgen Prochnow. Vu dans Le Bateau et Dune, l'acteur Allemand est devenu un méchant régulier dans les productions hollywoodiennes. Ici, il a du s'engueuler avec la costumière et l'habilleuse: il est du début à la fin ridicule.
Pourquoi on aime: Houlà, comme tu y vas. Difficile d'aimer ce film. On a notre fierté aussi. Quand un sous mad max vient d'Italie ou d'ailleurs, on rigolait bien. Quand Johnny Hallyday se rêve en Mel Gibson avec la production d'une émission d'Intervilles revu par des punks, ca craint. D'autant que ca dure presque deux heures, avec de la cascade molle, des effets mous, des acteurs absents, des idées nulles et un gachis total! C'est la honte. Ca fait rire un peu au début et après, c'est vraiment honteux!
1986 - 1h55