Un air de fête

On continue de passer des vacances avec des super copines qui nous mettent plein de joie dans la tête. Aujourd'hui on fait la fête avec Corine, blonde atomique et un peu électronique!

Corine est blonde. Elle danse dans la joie et la bonne humeur. Rien ne l'arrête pour se déhancher sur une musique heureuse et hédoniste. Mais ne la prenez par pour une prune. La demoiselle s'y connait en matière de bon gout!

Bien entendu, on pourrait lui dire qu'elle ressemble à sa copine Vendredi sur Mer avec sa disco electro qui emprunte à tous les vieux blonds liftés qui trainent encore derrière des platines entre la cote d'Azur et Ibiza. Mais la chanteuse a peut être un peu plus de maturité pour raconter ses désirs et ses nuits de folie.

Elle est donc allée chercher tout l'attirail des années 80 pour se raconter et parler de ses petits matins tristes qui généralement sont liés intimement aux soirées dingues et insouciantes. La démonstration impressionne. Polo & Pan, rois de la musique lounge et hype, cautionne cette débauche de sons pailletées et de chaleureuses boucles.

On pense beaucoup au reprises chaloupées de Nouvelle Vague. Ca peut sembler vain mais il y a un petit plus chez cette chanteuse: elle a l'air si heureuse que ses textes finissent par révéler une certaine amertume. Et cela transcende un peu les effets de style si nombreux et efficaces. Derrière les artifices, il y aurait donc quelque chose de plus franc et touchant. Corine, fausse bimbo, a tout en cas attiré notre attention et se démarque des autres sans problème.

Kwaidan Records / Polydor - 2018

Les Faucons de la Nuit

Bonne fête nationale! Faites attention aux pétards et aux bruits bizarres: il y a peut être un immonde terroriste blond qui vous en veut!

L'histoire: Les détectives Deke Da Silva et Matthew Fox attrapent tous les voyous qui hantent les bas fonds de la ville de New York qui au début des années 80, n'est pas ce centre commercial génial à ciel ouvert qu'il est devenu. En 1980, c'est encore le paradis pour Scorsese ou Ferrara. Alors nos deux flics ont beaucoup de travail. Mais en Europe, le vilain Wulfgar, terroriste soupe au lait, doit faire de la chirurgie esthétique pour échapper aux autorités et décide qu'il est temps de s'exporter aux Etats Unis...

Le réalisateur: La grande passion de Bruce Malmuth, c'est bel et bien le sport. Donc le cinéma, il n'y a touché que très peu. Technicien, c'est par amitié avec le réalisateur de Rocky, John G Avildsen qu'il est appelé à travailler sur Les Faucons de la Nuit. Le réalisateur de Trou Noir, Gary Nelson est viré. Le tournage a commencé. L'expérience ne sera pas facile d'autant que Stallone a pris les commandes. Il n'aura pas de chance par la suite: il vivra a peu près la même chose sur Echec et Mort avec un autre génie du coup de tatane, Steven Seagal. Vous comprendrez maintenant sa discrétion?

L'anecdote: Série B musclée, Les Faucons de la Nuit fut d'abord le scénarion de French Connection, troisième partie. Il faut alors imaginer Gene Hackman et Richard Pryor dans le rôle des héros.

Les acteurs: On ne va pas vous parler de Stallone qui n'a toujours pas eu l'idée de donner une suite à ce lointain film d'action. C'est bizarre. On s'amusera plus de la présence de Billy Dee Williams, pas encore le black le plus célèbre de l'espace dans L'empire contre attaque, et celle de Lindsay Wagner, connue pour ses sauts au ralenti dans Super Jaimie. Il a de l'acteur culte dans ce film! D'ailleurs c'est la première expérience américaine de Rutger Hauer. Tout s'est mal passé sur le tournage. Il a failli se battre avec Stallone et il a du faire le deuil de sa mère, puis de son meilleur ami... bref, on comprend pourquoi il est vraiment très énervé dans le film!

Pourquoi on aime: il y a tout le polar musclé dans ce film. Le scénario est très moyen et tout tient dans l'opposition ultra contrasté entre le méchant terroriste impulsif et super flic maladroit dans sa vie privée. Stallone se prend pour Pacino. Hauer serre les dents. Le Bronx tombe en ruine. Les cascades sont faites pour de vrai. Les seconds couteaux sont aiguisés. C'est vraiment dommage que l'histoire ne soit pas mieux construite malgré de beaux moments de bravoure (et une super scène de night club) Le film n'a pas bien marché. Il reste avec le temps, le vestige d'une époque lointaine! Gardien d'une ville à l'agonie, Stallone deviendra peu de temps après l'étalon de Ronald Reagan.

1981 - 1h39

Les Prédateurs

Nous y revoilà: le temps des vacances nous permet de célébrer les coupes mulet, les épaulettes et les grosses vannes de buddy movie! Voici le temps des Eighties et on commence par la révélation de cette décennie, Tony Scott... Content de vous retrouver!

L'histoire: Deux vampires jouissent de leur vie oisive en buvant de sang de noctambules dans les boites de nuit de New York. L'homme commence à vieillir et comprend que l'amour de sa compagne n'est plus là. C'est triste après 300 ans de liaison d'en arriver là. D'autant qu'une jolie médecin semble ne pas être insensible au charme européen de la blonde vampire...

Le réalisateur: Fils de pub et frère de Ridley Scott, Tony réalise ici son tout premier film et montre toute l'influence de ses réalisations pour les publicités. Le montage est hargneux. Les cadrages sont travaillés. La lumière nous installe dans un au delà. La génération MTV arrive au pouvoir. Hélas pour le cinéaste, le film sera totalement incompris à sa sortie: la critique et le public boudent ses tentatives de scandale (des lesbiennes, une petite fille tuée, David Bowie vieux). Mais Tony Scott ne baisse pas les bras: on ne compte plus ses succès par la suite et son intrusion spectaculaire dans la culture populaire. Hélas, sa fin sera tragique. Il se suicide en 2012 à l'age de 68 ans. Une grande perte? On le dira surement dans quelques années!

L'anecdote: La musique a son importance dans Les Prédateurs. Le groupe Bauhaus ouvre le film avec un titre qui en dit long sur nos amis les vampires, Bela Lugosi's dead! Un joli clin d'oeil qui aurait plu à Alan Parker, qui fut longtemps pressenti pour diriger le film. Mais c'est le réalisateur de The Wall qui propose aux producteurs le nom de Tony Scott...

Les acteurs: un trio vénéneux qui participe évidemment à la légende de la première grande réalisation de Tony Scott. David Bowie joue un excellent dindon de la farce. Catherine Deneuve joue la femme fatale sans faire grand chose. Susan Sarandon découvre son corps avec volupté. Bref, tout cela est fort croustillant. La scène d'amour entre Deneuve et Sarandon reste cuculte. Le vieillissement accéléré de Bowie aussi!

Pourquoi on aime: Le frangin de Tony Scott veut en découdre avec les années 80 et se faire un prénom. Il y a va donc très fort. Le montage du début est au hachoir et nous emporte dans un bal des vampires, new age, gothique et glacant. Il remet donc au gout du jour le mythe du vampires et il le fait avec une force visuelle qui conserve encore aujourd'hui pas mal d'ambiguités. C'est très bien exécuté. Hélas, le scénario se traine au fil des événements de plus en plus ampoulés, tournés vers les sentiments. Ce n'est pas Twilight non plus. Le style l'emporte sur tout. Scott en fait des tonnes mais ca fonctionne plutot bien. Il tatonne son univers que l'on jugera plus tard de bourrin. On peut réviser aujourd'hui la question. Le film montre que Tony Scott a les crocs et qu'il va les planter profond dans la production hollywoodienne.

1983 -1h35

Premiers émois

On peut d'abord être critique: la musique de Vendredi sur Mer est particulièrement marquée par la disco et quelques sons années 80. On est dans le style vintage qui fait du bien aux oreilles mais ne semble pas faire avancer les choses. C'est du recyclage poli qui impose une certaine élégance dans l'orchestration.

Les compositions de Vendredi sur Mer sont donc travaillées. Il ne faut pas s'étonner de trouver derrière les tables de mixage, un vieux complice de Lana Del Rey. Il a une sensualité mise en avant par des beats suaves et des instruments précieux. Comme si le photographe David Hamilton se mettait à composer avec Cerrone. C'est kitsch. Mais totalement maîtrisé.

Cela sert néanmoins les propos de la jeune suissesse qui décrit effectivement le début des émotions et la découverte du désir. On se croirait dans le film Diabolo Menthe. Vous voyez bien: les références sont vieillottes mais elles ont toutes du style!

A la longue, c'est un peu répétitif. Bien sûr, Vendredi sur Mer a quelque chose d'atypique mais on la sent encore bridée par ce plaisir, compréhensible, de plaire. Mais la naissance d'une artiste est toujours une bonne nouvelle. On attend la suite avec impatience. Elle peut déjà penser à l'album de la maturité!

Profil de face - 2019

Spider man: Far from Home

L'été arrive. Nos pages vont de nouveau sonder les années 80. Une décennie que pille allégrement le Spider Man nouvelle formule. Pour la seconde fois, on se demande si ce n'est pas l'incontournable John Hughes qui a écrit la chose.

Le nouveau Spider Man (joué par le tassé Tom Holland) est inclus désormais dans l'univers Marvel, sorte de saga géante qui envahit les écrans, la culture et le business de l'entertainment. Les films se succèdent à vitesse folle avec des identités de plus en plus floues. Les grincheux vous le diront: c'est toujours la même chose.

Notre Spidey lui a le droit de s'occuper des enfants et des adolescents. Ses aventures sont faites pour eux. Le précédent film le signalait: l'homme araignée s'occupe des petits méchants et surtout de sa ville chérie, New York. Il ne faut pas trop lui en demander. Une certaine humilité qui faisait plaisir à voir.

Mais ici, les auteurs commettent une grosse erreur: Spider Man part en Europe. Il est très loin de sa base et de son décor naturel avec son public préféré. Il perd donc tout son charisme au premier contact avec un vilain pour le moins tordu.

Il a toujours ses problèmes d'adolescents: il veut embrasser la farouche et inaccessible MJ mais il n'a pas beaucoup de temps puisqu'il doit sauver la vie du plus grand nombre avec l'aide de Nick Fury et sa bande.

Deuxième erreur: la comédie adolescente à la John Hughes justement s'intègre assez mal dans le road trip européen où les gosses sont plutôt des têtes à claques sorties de sitcom désuets. Les nostalgiques peut être apprécieront.

Mais on peut regretter la trilogie de Sam Riami, beaucoup plus remuante et passionnée. Le réalisateur Jon Watts n'amène rien de particulier. Là où il avait une réflexion sur l'absence de référent (le gros angoisse de Spider Man), le film se résume à une succession de scénettes comico ringardes mais pleines d'ironie.

C'est d'ailleurs cette ironie qui intéresse le plus. Le film, dans une seconde moitié, devient un drôle de reflet de nos sociétés obsédés par la fake news. MJ parvient même à citer George Orwell, chantre de défaitisme science fictionnel. Le voyage scolaire laisse sa place à un discours méta audacieux mais un peu court. C'est déjà ça.

Ce n'est donc pas grandiose. On attend que notre tisseur prenne un peu en maturité parce que là, on est un peu léger par apport à la légende du super héros. Pour ne pas finir sur une mauvaise note: Les producteurs ont la bonne idée de donner le rôle de tante May à Marisa Tomei, la plus séduisante des actrices au début des années 90. Avec elle, on voudra bien être patient!

Avec Tom Holland, Zendaya, Jake Gyllenhaal et Jon Favreau - Sony - 3 juillet 2019 - 2h10

Toy Story 4

QUAND ON SE SOUVIENT AVOIR VU LE PREMIER "TOY STORY" EN 1995, PREMIER PIXAR QUI OUVRIT LES PORTES D’UN NOUVEAU MONDE D’ANIMATION, VOIR CE 4EME VOLET, NE NOUS RAJEUNIT PAS.

QUOI QUE CE RETOUR EN ENFANCE SURTOUT SUR UN SUJET OU LES JOUETS PRENNENT VIE... POUR MA PART, TOY STORY 1 ÉTAIT L’INDÉTRONABLE NUMÉRO 1, JUSQU’À « VICE VERSA » QUI A TOUT CHAMBOULÉ. TOY STORY 2, NE M’AVAIT PAS CONVAINCU, MAIS C’EST SURTOUT À CAUSE DU PERSONNAGE DE JESSE QUI M’AVAIT PROFONDÉMENT AGACÉE. ET TOY STORY 3 AVAIT REPRIS LE DESSUS AVEC UN UNIVERS PLUS SOMBRE ET MÉCHANT AVEC CE GROS NOUNOURS ROSE QUI N’AVAIT RIEN D’UNE ADORABLE PELUCHE.

ON PENSAIT DONC EN AVOIR TERMINÉ AVEC CETTE BANDE DE JOUETS IL Y A MAINTENANT 9 ANS MAIS C’ÉTAIT SANS COMPTER SUR LA GROSSE SOURIS, TOUJOURS PRÊTE À RELEVER LE DÉFI ET A PRENDRE UN PEU DE SOUS AU PASSAGE, FAUT PAS DECONNER !

MAIS ÇA VALAIT LE COUP DE CE FAIRE ENCORE UNE FOIS PLAISIR AVEC WOODY, BUZZ ET TOUTE LA JOYEUSE TROUPE. MOINS PRÉSENT QUE LES PRINCIPAUX MAIS Y’A EN BONUS DE NOUVEAUX INVITÉS. FOURCHETTE ! ALORS CELUI LA IL FALLAIT Y PENSER. UN JOUET FABRIQUÉ À BASE DE DÉTRITUS QUI N’A QU’UNE ENVIE, RETOURNER À LA POUBELLE.

C’EST TELLEMENT DRÔLE... ET PUIS IL Y A LES GI JOE, LA POLLY POCKET, BUNNY ET BO LA BERGÈRE QUI EST EXCELLENTE. TRÈS FÉMINISTE CE TOY STORY ET ÇA, ÇA N’A PAS DE PRIX ! CE NOUVEL OPUS EST ACCÈS SUR LES ENFANTS QUI GRANDISSENT ET LE DEVENIR DES MISSIONS DE CES JOUETS QUI N’ONT PLUS D’UTILITÉ UNE FOIS LEUR PROPRIÉTAIRES PASSÉS À AUTRE CHOSE.

ON VOIT L’EXTÉRIEUR CE QUI APPORTE UNE NOUVELLE FACETTE À CETTE STORY GÉNÉRALEMENT CONFINÉE ENTRE QUATRE MURS DE CHAMBRE. JE NE PENSAIS PAS KIFFER AUTANT CE DERNIER FILM MAIS IL NE FAUT JAMAIS SOUS ESTIMER LE TALENT DES STUDIOS PIXAR. JAMAIS ! C’EST INVENTIF, DRÔLE ET DIGNE D’UN GRAND FILM AVEC UNE PARFAITE NARRATION.

REMPLI D’ACTIONS ET D’ÉMOTIONS, TOUT EST GÉNIAL ET SE RENOUVELE CONSTAMMENT. LA SÉQUENCE AVEC BENSON ET GABY-GABY DANS LA BOUTIQUE « OCCASIONS ET ANTIQUITÉS » ET ABSOLUMENT REMARQUABLE ET DIGNE DES PLUS GRANDS FILMS D’HORREUR !

ÇA FAIT GRAVE FLIPPER LES POUPÉES ET LES MARIONNETTES, MERDE ! MÊME EN ANIMÉ DIS DONC, JE PENSE MÊME QUE MA PHOBIE ET FASCINATION DES PANTINS EST PLUS GRANDE QUE CELLE DES CLOWNS ! ET PUIS CELLE AVEC LAPIN ET POUSSIN ET MAMIE EN BOUCLE, C’EST JUSTE TELLEMENT DRÔLE ET PIEN PENSÉ AVEC LA PETITE MUSIQUE ET TOUT.

BREF, LE MONDE DES ADULTES EST PARFOIS CRUEL MAIS CELUI DES ENFANTS L’EST TOUT AUTANT ! ET TANT QU’IL Y AURA DES JOUETS, IL Y AURA DES HISTOIRES À RACONTER ET D’ICI 10 OU MÊME 15 ANS, IL Y A DES CHOSES QUI SONT DÉFINITIVEMENT INDÉMODABLES.

AVIS AUX AMATEURS

Disney Pixar - 26 juin 2019 - 1h40

Yves

Un rappeur sans ambition rencontre un frigo plus intelligent que lui… Farce loufoque, Yves manque cruellement d’ambition. Restent les acteurs !

Il s’appelle Jerem. Il se voit en rappeur glorieux. Il squatte la maison de sa grand-mère décédée. Un beau jour, il voit débarquer un beau frigo intelligent et sa responsable, So. Le frigo change la vie du garçon qui mange mieux donc améliore ses performances. Il n’est pas non plus insensible au charme de So, qui admire l’intelligence artificielle d’Yves. Oui, Yves est le nom du frigo : ce n’est pas la dernière loufoquerie de cette comédie qui se moque de nos mœurs.

Car le discours est assez classique. Plus on communique, plus on est seul. La technologie nous aliène. Le discours de la performance nous détruit en tant qu’individu. Benoit Forgeard refait le coup de Her, le film de Spike Jonze.  Ce n’est jamais une mauvaise chose de soulever des débats. Mais encore faut il se donner les moyens

Hélas la bonne idée de départ ne tient pas totalement la route. S’il nous amuse avec son anti héros, lâche, vantard et finalement très heureux de solitude moderne, le réalisateur a bien du mal à tenir le rythme avec des scènes parfois cocasses, parfois génantes.

Ce qui marchait à l’époque des Monty Python Flyin’ circus n’a plus le même intérêt maintenant. Voir deux frigidaires se défier pour plaire aux hommes autour d’un apéritif, ce n’est pas très efficace. Un passage avec un procès est un peu lourd. Le film laisse souvent une impression de maladresses autour d’un montage qui aurait gagné à être plus ciselé, plus dans le détail. On se demande bien ce qu’aurait pu faire les créateurs du Message à Caractère Informatif et de La Personne aux 2 Personnes avec un tel sujet.

C’est finalement la mise en scène qui nous endort un peu alors que les acteurs sont d’une fraicheur incroyable. William Lebghil confirme qu’il est bien un acteur comique. Doria Tillier a un charme inhabituel à l’écran. Philippe Katerine et Alka Balbir sont des seconds rôles parfaitement décalés.  Loin du frigo, les personnages sont plus intéressants. Le produit d’appel est finalement un peu trop encombrant.

Avec William Lebghil, Dora Tillier, Alka Balbir et Philippe Katerine – Le pacte – 26 juin 2019 – 1h47

Child ‘s play: la poupée du mal

HA CETTE BONNE VIEILLE POUPÉE CHUCKY, MOINS TRAUMATISANTE POUR L’ÉPOQUE QUE D’AUTRES FILMS MAIS QUI AVAIT QUAND MÊME MARQUÉ SON TEMPS!

ELLE FAIT SON GRAND RETOUR DANS CE REMAKE CONTEMPORAIN. ON OUBLIE TOUTES LES SUITES DIVERSES ET VARIÉES ET ON RECOMMENCE TOUT EN TRANSPOSITION: CHUCKY DANS LE MILLÉNAIRE CONNECTÉ.

EXIT CHUCKY ET WELCOME BUDDY, VOTRE NOUVEAU COMPAGNON MADE IN CHINA. A DÉFAUT DU TRUC MYSTIQUE OU L’ESPRIT D’UN DANGEREUX CRIMINEL ENTRE DANS LE CORPS DE LA POUPÉE. CETTE FOIS C’EST LA PROGRAMMATION ÉLECTRONIQUE QUI A ÉTÉ ENTIÈREMENT REFAITE ET QUI REND LE PRODUIT DÉFAILLANT ET LIBRE.

VOTRE COMPAGNON POUR LA VIE EST DÉJÀ UN PSYCHOPATHE QUI NE SUIT AUCUNE RÈGLE ! LES PERSONNAGES SONT ATTACHANTS ET CONVAINCANTS. L’HISTOIRE SE MET DOUCEMENT EN PLACE COMME UN CONTE DE NOËL, AVANT DE VIRER AU CAUCHEMAR.

LE CÔTÉ HORRIFIQUE RÉSIDE SURTOUT DANS LE VISUEL DE CHUCKY, IL FAIT CARRÉMENT FLIPPER LE TRUC SÉRIEUX IL EST DEGUEULASSE ! LE THÈME ABORDÉ A DU SENS, CE QU’ON VOIT À LA TV OU AU CINÉMA INFLUE MÊME SUR LE COMPORTEMENT D’UNE POUPÉE MÉCANIQUE COMME CELA INFLUE SUR UN HOMME.

LE FAMEUX CERCLE DE L’ART IMITANT LA VIE IMITANT L’ART. HA CETTE BONNE PART DE RESPONSABILITÉ QU’ON RENIE SOUS COUVERT D’ÊTRE INFLUENÇABLE PAR CE QUI NOUS ENTOURE. UN PEU À LA BLACK MIRROR, DES QUE LA TECHNOLOGIE ENTRE EN COMPTE, ON NE RÉPOND PLUS DE RIEN. PAREIL POUR TOUTES LES NOUVELLES SOURCES D’ENREGISTREMENT VOCALES TELLES QUE GOOGLE OU ALEXA, QUI ENREGISTRE À NOTRE INSU...

A CE NIVEAU LÀ LE MESSAGE EST BIEN AMENÉ, LA RÉALISATION AUSSI. ET LE TOUT APPORTE UN PEU DE FRAÎCHEUR À CETTE HISTOIRE. BIEN ÉVIDEMMENT ON PENSE À L’ORIGINAL. TOUT N’ÉTAIT PAS PARFAIT, TOUT NE L’EST PAS ENCORE MAIS LE SUJET PRÊTE DIFFICILEMENT À FAIRE MIEUX. L’EFFORT EST BIEN LÀ, AVEC DES SCÈNES SYMPATHIQUES POUR UN FILM D’HORREUR DIVERTISSANT ET AU FINAL TRÈS FAMILIAL... BIZARRE NON?

Avec Aubrey Plaza, Gabriel Bateman, Mark Hamill et Tim Matheson - Paramount - 19 juin 2019 - 1h32

Bird songs of the killjoy

Dans la continuité de la coupe de Monde de football féminin, on vous propose de rester en bonne et belle compagnie avec une sélection bien à nous, des femmes moins athlétiques mais tout aussi performantes!

Arméno américane, venue de Syrie, Bedouine nous emmène dans son monde, loin de tous les bruits et de toutes les fureurs. Loin de toutes les frontières. Elle possède dans son bagage le Moyen Orient mais aussi les chansons traditionnelles américaines.

Le cocktail ne plairait pas à l'actuel président des Etats Unis car la belle trouve surtout un équilibre fascinant et évident dans sa musique marquée par ses diverses racines. On sent chez elle la chaleur du désert mais aussi l'influence d'un Océan qui permet de voir loin. La musique faussement anodine montre un gout pour la subtilité et la nuance.

On devine chez elle une passion pour les grands de la folk comme Leonard Cohen ou Nick Drake mais les arrangements sont riches et ne veulent pas s'éteindre pour un dépouillement salutaire. Non, le style de Bedouine est séduisant. Discrétement, on est hypnotisé par cette jeune femme qui réserve des petites surprises tout le long de son disque.

Installée à Los Angeles, Bedouine a ce gout très californien pour des orchestrations exquises. La générosité ne se confond pas avec la lourde emphase. Elle n'en finit pas de nous avoir avec sa grace et son élégance d'écriture.

On appréciera tout particulièrement la guitare, venue d'un son jazzy, qui évite l'impression d'une redite, d'une répétition ou d'un ton monotone. Au contraire, ce disque est d'une force assez incroyable avec cette force tranquille qui embarque avec un raffinement que l'on entend si rarement.

C'est ce que l'on appelle du soft power!

Spacebomb - 2019

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