Tomawak – Pourquoi?

Le cri de la mouche – les seins de ma femme

Quelqu’un de bien

New York. Ses femmes. Ses fêtes. Ses clichés!

Jenny vient de se séparer. Elle ne s'en remet pas. Elle habite à New York et son nouveau boulot se trouve à San Francisco. Elle s'est battue pour l'avoir mais son coeur lui dit que la raison peut se tromper dans certaines circonstances...

L'amour lui joue donc des tours. Et lui fait essuyer quelques cuites monumentales. Heureusement pour Jenny, il y a ses deux copines. Elles sont très différentes. Elles ont de gros défauts. Mais ce sont ses copines et c'est important au moment de prendre de grandes décisions.

C'est magnifique comme un dossier Biba ou les pages cultures de Public. Jennifer Kaytin Robinson, aime ses héroïnes et surtout le décor new-yorkais. C'est une publicité géante pour la vie nocturne de Big Apple.

C'est assez bien photographié mais autrement, cela ventile des clichés assez exaspérants entre la lesbienne qui a du mal à s'investir dans une relation et une blonde friquée qui veut échapper à sa condition... Les sitcom font cela mieux que dans cette comédie romantique qui a tout de même le mérite de parler sans détour d'excès en tout genre. Mais bon, cette visite de New York avec un trio féminin est tout à fait dispensable.

Avec Gina Rodriguez, DeWanda Wise, Brittany Snow et Lakeith Stanfield - Netflix - 2019

Le Daim

Jean Dujardin aime son blouson en daim... cela suffit à Quentin Dupieux pour nous plonger une fois de plus dans son univers absurde, qui pourrait tourner en rond.

Mais la plus belle idée du film, c'est Jean Dujardin. Depuis quelques mois, ces choix de rôles sont très courageux. Le box office ne rend pas hommage à sa prise de risque et ca ne va pas s'arrêter avec le film du prolifique Quentin Dupieux.

Le cinéma de ce dernier est si loufoque qu'il en est déconcertant et même hermétique. Une fois de plus, tout son système semble anti commercial: un film court et austère autour d'une idée folle et simple à la fois.

Georges a 44 ans. Il s'est fait plaqué par sa femme. Il ne trouve son salut que dans l'achat couteux d'un vieux blouson en daim. Ca suffit à son bonheur: non, il voudrait que tout le monde stoppe le port d'un manteau...

Et il devient apprenti cinéaste, avec la complicité d'un serveuse monteuse qui s'ennuie dans un bar au fin fond d'une montagne triste. Dupieux fait de Dujardin, un étrange double, barbu, maladroit et un peu dangereux aussi.

Ce jeu de miroir n'est pas toujours convaincant. Le réalisateur instaure une fois de plus une ambiance étrange, qui joue le contre pied en permanence. Il s'amuse avec la déconcertation voulue. Mais c'est justement ce recul pris par le réalisateur qui gène. On connait la méthode et le style du cinéaste depuis longtemps (Steak date de 2007 tout de même): on n'est plus surpris. On attend juste les excès et les incongruités. Sagement. Avec un peu de paresse aussi.

Reste un Jean Dujardin, génial dans le solitaire qui perd la boule. Le costume lui va très bien. Effectivement il a assez de charisme pour remettre le daim à la mode.

Avec Jean Dujardin, Adèle Haenel, Albert Delpy et Pierre Gomme - Diaphana distribution - 19 juin 2018 - 1h17

Not somewhere

On parlait il y a peu du génial Neil Young, Canadien perdu dans les grandes prairies musicales américaines. Voilà un autre Canadien qui bidouille de la musique à sa manière. Old school.

Le groupe Siskiyou réunit deux échappés de Great Lake Swimmers. Leur musique est assez aride mais le duo aime le lyrisme malgré tout. Avec eux, on retrouve le charme de ce son lo-fi, un peu sale mais tout à fait fréquentable.

En tout cas, le premier titre de leur quatrième opus nous charme avec une économie de moyens désarmante. Une douce voix, un piano de bar et une guitare douce. Stop Trying est une opération de séduction. Le reste qui va suivre sera du même niveau.

L'extrème sincérité de l'écriture nous attrape par les oreilles. Le disque ressemble à une confession. Les musiciens se livrent sans détour. Les cris d'enfants, les intrusions incongrues, la voix douce amère, la guitare qui rappelle les premiers Beck...

On a rapidement l'impression de connaître ce groupe qui tout en mid tempo réussit à nous toucher, comme si Leonard Cohen rencontrait des musiciens de Pavement. Comme Neil Young, Colin Huebert branche ses instruments à son âme et en livre les tourments.

Ce n'est pas un album agréable et poli. Mais c'est un disque qui se livre au fil des écoutes. Souvent le signe des grands songwriters...

Constellation - 2019

Le cri de la mouche: la mouche

copain de la semaine: le cri de la mouche

Leon Redbone- Ain’t Misbehaving

Tuscaloosa

Encore une archive du Loner qui nous rappelle son importance dans la musique!

Vous plongez dans l'esprit brillant d'un génie de la folk et du rock. Nous sommes en 1973. Neil Young sort ses plus grands disques. After the Goldrush, Harvest, Tonight's the Night... Il est désormais ce chanteur prolifique et politique.

Avec ses copains du Stray Gators, il s'offre une tournée où il défend cette oeuvre inattaquable. Il badine avec ses classiques, le Loner. Accompagné par des hommes qui le connaissent par coeur, il est à l'aise pour écrire sa légende. On entend la maitrise et le style inimitable de Neil Young.

Vieillissant, le chanteur avait pris l'habitude de nous offrir de vieux enregistrements de sa carrière si protéiforme. Il a influencé le grunge mais s'est surtout fait remarquer pour son écriture si folk. Et des expérimentations incroyables.

Ici, sur un même concert, le bonhomme traverse toutes ses envies avec une aisance déconcertante. On a le morceau seul à la guitare qui fait vibrer et on termine sur un long et électrisant Don't be denied. On glisse d'une country classique à des choses plus agressives qui vont très bien au Loner, qui a l'époque était déjà engagé politiquement et le faisait savoir.

Cet album c'est la quintessence de ce qu'on l'aime chez Neil Young. On vous le conseille donc vivement si vous aimez le personnage, ou si (quelle chance), vous le découvrez!

Warner - 2019

leon redbone – old familiar blues

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