Kingdom

SPECIAL ZOMBIE! On savait les Coréens doués pour imiter et dépasser l'efficacité hollywoodienne. Ils parviennent aujourd'hui à réaliser la meilleure série sur le grand sujet depuis une quinzaine d'années, le zombie. Bravo!

Car le zombie est l'animal fantastique le plus utilisé aujourd'hui. Il fait même l'ouverture du festival de Cannes. Le zombie a été de tous les combats. Dans les séries Z. Dans les blockbusters. A la télévision. Dans les jeux vidéos. Ne cherchez pas : ils sont partout!

Ils finissent donc par nous lasser avec leur appétit vorace et cette faim qui leur fait piquer des sprints dignes d'Usain Bolt! Il est désormais fatigué. Lessivé. Il ne fait plus vraiment peur: il a même droit à des comédies et de romcom. Objet effrayant, il est un simple repère dans la culture pop actuelle!

Heureusement est arrivé Kingdom, série courte de Kim Seong-hun, auteur du remarqué Le Tunnel! On savait les Coréens très forts en matière d'efficacité. Ils rivalisent largement avec les Américains. Mais sa série historique et horrifique est palpitante et admirable du début à la fin.

Dans un royaume où les nantis profitent de la pauvreté des autres, un prince ambitieux mais humaniste découvre qu'une étrange maladie se répand dans une contrée lointaine. Le roi serait lui aussi atteint de ce mal. Il décide de s'y rendre pour y faire des découvertes dramatiques.

Il faut laisser passer le premier épisode qui met en place méthodiquement l'incroyable enquête du prince et de son fidèle compagnon. Les zombies vont débouler pour mettre le souk à un système social et politique.

Le réalisateur coréen a retenu la leçon du père du genre, George Romero, en se servant de la fiction pour planter quelques pics sur le monde réel. La reconstitution médievale trouve un écho étrange au fil des épisodes.

Mais ce n'est pas tout: le réalisateur use habilement des codes du genre. Les zombies sont de redoutables prédateurs. Une meute flippante. Elle sait faire dans la destruction massive comme le moindre mort vivant peut être méchamment efficace. La série fait des efforts pour en mettre plein les mirettes mais elle sait le justifier et dispose de plusieurs degrès d'angoisse.

Impressionnant. Ajoutez à cela une interprétation exotique, une musique subtile et des décors qui réservent des surprises, vous avez là la série qu'il ne faut pas rater sur Netflix...

Avec Ju Ji-hoon, Ryoo Seung-ryong, Bae Doone et Kim Sung-kyu - netflix - 2019

Black summer

SPECIAL ZOMBIE ! Est-ce que vous rappelez de Peter Hyams, réalisateur touche à tout ? Il y a forcément un film de Peter Hyams que vous connaissez ou adorez. Si, si. Outland ! La Nuit des juges ! Capricorn One ! The Relic dans mon cas ! Ou encore 2 Flics à Chicago !

Ce gars là, c’est du sérieux. C’est du solide artisan qui s’emploie comme il peut à défendre le scénario qu’il a choisi, de la meilleure des manières. Sa carrière est un peu sur défaillante sur la fin mais il nous a laissé son fiston !

John Hyams, c’est le top des réalisateurs de Direct to video et le yes man préféré de Jean Claude Van Damme. Comme son papa, il est aussi directeur de la photographie ET réalisateur. Il aime le travail bien fait malgré des budgets minuscules.

Il semble s’éclater sur la série Black Summer dont il est le showrunner. Voilà donc la petite série hargneuse que l’on n’attendait pas. Annoncée comme la petite sœur du très rigolard Z Nation, Black Summer est une expérience beaucoup moins arriviste que l’on pouvait le craindre.

Il y a donc du zomblard qui piquent des sprints pour bouffer des tonnes de figurants affolés par leur arrivée. L’apocalypse, c’est maitenant et John Hyams s’accroche coute que coute à cette immédiateté. Si bien que le scénario n’existe pas vraiment. On est dans l’urgence la plus totale et la réalisation nous plonge au cœur d’un petit groupe de survivants qui vont bien avoir du mal à se retrouver.

Découpé en chapitres, la narration est volage mais intense. Le coté cheap est compensé par une mise en scène qui se concentre méthodiquement sur le sort de quelques-uns. Pas de grandiloquence. Juste des faits.

L’image est aride et ne cherche pas à plaire au spectateur. On apprécie par exemple un épisode quasiment silencieux ou Hyams expérimente et surtout bluffe avec une telle qualité de réalisation. N’oublions pas que la série, assez courte, est produite par The Asylum, producteur de nanars illustres et médiocres. Et cela permet même d’oublier l’interprétation pas toujours convaincante des comédiens.

Pris aux tripes (c’est le cas de le dire), Black Summer a le très grand mérite de surprendre.Ce n'est pas génial. Mais la série ne veut pas servir la même soupe gore. Elle se refuse à de trop grandes facilités. Après des années d’invasion de zombies, c’est dire si c’est une bonne surprise !

Avec Jaime King, Justin Chu Cary, Christine Lee et Sal Velez Jr - Netflix - 2019

Zombie

SPECIAL ZOMBIE: ils reviennent et ils ne sont pas contents. Cette semaine on revient sur quatre événements qui annoncent peut être le chant du cygne d'un genre déjà revenu de tout: le film de morts vivants. On commence par le maitre étalon, Zombie, restauré en 4k!

Dawn of the dead! Je pense que l'on a déjà tout dit sur ce film qui définira de façon quasi définitive le film de zombie! L'ultra violence. La critique sociale. La démarche des monstres.

George Romero se déchaîna à l'époque avec ce film ample, qui aujourd'hui encore, impressionne par son rythme et ses ruptures. Le sens de la comédie se mêle au sens de la dérision. La violence arrive à se justifier par la volonté de réalisme du réalisateur qui prend pourtant un parti esthétique de son premier chef d'oeuvre, La Nuit des Morts Vivants, en 1968.

Le film est d'ailleurs marqué par l'union de deux géants du cinéma d'horreur. George Romero et Dario Argento. L'Américain et l'Italien ne pouvaient que réussir leur pari. Mais le contrat entre les deux hommes offrent aujourd'hui une multitude de versions, restaurées aujourd'hui dans un coffret d'une générosité incroyable.

Il y a a donc la version américaine, européenne et longue. Il y a la musique de Goblin qui apparaît et disparaît. Ainsi l'oeuvre s'offre de drôles de nuances dans l'horreur.

Le travail de restauration donne vraiment l'impression de nouveauté et montre la modernité et l'intelligence d'un auteur rebelle et qui a compris que l'entertainment pouvait se conjuguer à la réflexion. Car Zombie est une film d'aventures assez spécial mais réussi. Il n'y a pas de temps mort. C'est une oeuvre essentielle. Le genre de série B qui vous accompagne toute une vie...

Avec Ken Foree, Gaylen Ross, Scott H Reiniger et David Emge - 1978

LOGIQUIMPERTURBABLEDUFOU – Zabou Breitman – Théâtre du Rond-Point


Un brin de folie oulipienne

Ils sont quatre comédiens, quatre jeunes comédiens dans un espace protéiforme, interprétant des personnages identifiés comme ayant des troubles psychiatriques ou appartenant au personnel médical.  Passant ainsi du personnage de médecin au personnage bipolaire ou simple paumé, les comédiens explorent la paradoxale âme humaine en interrogeant le rapport à la norme.

On y rit, on s’y émeut, on y vit. Dans ce panaché de textes issus de paroles de Tchekhov, de Shakespeare et d’aliénés, le spectateur s’habitue progressivement à suivre la logique imperturbable du fou, celle qui entêtée, permet de donner de la cohérence à une existence, aussi incohérente soit-elle.

La frontière entre réalité et fiction est volontairement gommée par une mise en scène de Zabou Breitman qui cherche à nouer une relation directe entre le spectateur et les comédiens. Jusqu’à y inverser progressivement les valeurs. Le spectateur se retrouve complice du comédien attendant en coulisse son entrée en scène, ou à la place des comédiens grâce à une habile scène farce-attrape jouée sous deux angles différents.

Les changements d’échelle – très belle scène comique avec un personnage de géant schizophrène- , de point de vue, de rythme participent à créer un kaléidoscope théâtral aux apparences oulipiennes. On échappe à une dramatisation excessive de la thématique pour n’en conserver que les ambiguïtés, les contradictions poétiques, ouvrant avec joie sur une étrange hyperlucidité, touchante.

La musique et les visuels contribuent à donner à l’ensemble une coloration onirique. Les quatre comédiens, Antoine Chalon, Camille Constantin, Rémy Laquittant, Marie Petiot confrontent avec une grande liberté leur imaginaire. Le spectateur en sort convaincu : une jolie réussite.

https://www.theatredurondpoint.fr/spectacle/logiquimperturbabledufou/

Sons

The heavy est un groupe de racines. Il a effectivement une filiation assez dense avec pas mal de groupes qui ont décidé de mélanger le doux funk qui fait rebondir et le rock qui bouscule joyeusement dans les pubs.

Avant eux, il y en a eu des centaines. Le groupe de Bath a grandi dans les rades, les fêtes et les premières parties. Il ne jouera jamais dans la cour des grands. Il aime la proximité et la musique qui rend fou: du fun et de l'énergie.

Cette espèce de nervosité musicale fait que le groupe est plutôt attachant. Il ne fait pas dans la nuance mais il est à la recherche du plaisir à transmettre. Impossible de les détester. The Heavy ne vous veut que du bien.

Ne voyez donc pas ici des successeurs à Blur, Pulp ou Divine Comedy. Ici, Chris Ellul et ses lads se mettent à table avec Stevie Wonder et Iggy Pop et réinterprètent les Pogues.

Ils se demandent peut être à quoi pourrait ressembler la musique d'Oasis si les Gallagher étaient tombés dans la soul quand ils étaient petits!?

Vous voyez le genre maintenant? On ne va pas vous déflorer ce Sons, qui assument donc le passé et le bouillonnant cocktail qui maitrise de mieux en mieux ce groupe!

Comme les gaillards sur la couverture, ce disque donne la banane!

BMG - 2019

Sewing Machine effects

Nous sommes un peuple de batisseurs. L'humanité adore construire des barrières, des frontières et bien entendu des murs. Voici le disque qui donne l'envie de tout casser, pour le meilleur... et le meilleur!!

Car Nola is Calling défonce tout sur son passage. Les préjugés. Les limites. Les doutes. Oui, nous baignons tous dans nos propres traditions musicales. Nous sommes tous différents. Et la vie serait une erreur si nous ne pouvions pas regarder ce qu'il se passe chez le voisin... meme lointain!

Sewing Machine Effects démontre tous les bienfaits de la multiculture et du dialogue. C'est mieux qu'un grand discours. C'est le disque le plus actuel. C'est de la bombe.

L'humanisme s'exprime en toute simplicité entre le folklore musical, le son roots et l'electro qui fait du lien. Ces idées se défient pour mieux se plaire. Ce disque est donc l'expression entre des artistes français, américains et africains.

Ici le hip hop va pénétrer ses racines noires et ses sources au fin fond de la Louisiane. Cela donne un disque diablement dansant, tout le temps passionnant qui fait fondre les distances entre les continents.

Tous les rythmes se conjuguent en même temps sur plusieurs territoires. C'est beau et touchant. C'est le disque qui nous rabiboche avec les idiots et les crétins. C'est une oeuvre pleine d'espérance et de tendresse. C'est surement le disque à écouter en ce moment!

Jarring effects - 2019

Colorado

La Bretagne ca vous gagne!

Robin Foster réalise là bas des albums fabuleux et maintenant ce sont deux petits bidouilleurs de St Brieuc qui décident de se lancer dans le disque le plus cool de la planète.

Ils font donc absolument tout pour que vous vous sentiez bien dans l'univers assez balisé de la techno planante. On les a obligatoirement remarqués du coté des Vieilles Charrues mais les deux Bretons semblent avoir de grandes ambitions.

Leur disque est une visite guidée sur toutes les pistes de danse de la planète. Et à toutes les époques. Il y a des choses vintage comme des idées plus avant gardistes.

On est en tout cas très loin des titres désincarnés qu'offrent la musique électronique. Il y a de l'implication dans chaque morceau et cela s'entend à tout instant. La densité de l'oeuvre est impressionnante. Surtout quand il s'agit d'un coup d'essai.

Ils n'ont pas peur de faire dans la mélancolie. Il savent être efficaces quand c'est opportun. La maîtrise des deux musiciens soulèvent de grands espoirs. Leur disque est peut être le début du renouveau pour la fameuse french touch et ses duos de légende... Colorado, le nouvel Eldorado?

EAC records - 2019

The Wandering Earth

Le rejeton de Roland Emmerich et de Michael Bay est chinois! Attention les yeux!

The Wandering Earth a battu tous les records dans son pays, la Chine. Le box office lui a offert la première place et un succès incroyable. Et chez nous, ce sera Netflix. Au moins, on peut regarder un blockbuster pour le moins exotique!

Mais le film de science fiction a été fait pour vaincre les produits américains et le style n'est pas aussi asiatique. Le réalisateur Frant Gawo n'est donc pas un esthéte chinois mais un gros bourrin qui a dévalisé tous les tics et les tocs de Michael Bay et Roland Emmerich.

Ca peut faire peur. Ca peut fonctionner car le cinéaste assume tous les délires et les rebondissements les plus attendus. Et puis il y a le sujet, pas évident à assumer!

L'énorme succès de 2019 est donc basé sur une jolie idée de science fiction: la Terre doit s'échapper du système solaire car le soleil va exploser. On installe des réacteurs sur la planète et celle ci part dans en voyage vers l'inconnu.

Lorsqu'elle passe à coté de Jupiter, le projet part en sucette: l'attraction de la planète géante peut anéantir la Terre. Heureusement quelques hommes valeureux vont trouver une solution.

Mais on aura droit avant à de la destruction massive, des sacrifices à faire chialer un légionnaire et des explosions nucléaires à tout va! Le budget est le salaire d'un acteur Marvel mais l'efficacité est totale.

Certaines images sont vraiment troublantes. Il y a bien un respect d'une science fiction sérieuse et humaniste. Pourtant il faut plaire au plus grand monde et le film fait dans la redite du gros spectacle qui veut en coller plein les mirettes. C'est certes bien fait mais c'est assez limité. La réfléxion n'est pas celle d'un Stanley Kubrick qui regarde vers les étoiles. Loin de là. Mais l'exotisme subsiste malgré tout. L'influence américaine (et pas la plus glorieuse) fait rire. Bref, dans l'espace on ne vous entend pas crier mais on peut bien rigoler!

Avec Wu Jing, Qu Chuxiao, Li Guangjie et Ng Man-tat - Netflix - 2019

Les oiseaux de passage

A quoi ressemble un gros dealer de drogue en Amérique centrale? Il a normalement une grosse moustache drue, un pantalon patte d'ef, une grosse villa, des bimbos qui sentent la tequila et un système de valeurs pour le moins étrange...

Ciro Guerra et Cristina Gallego en ont peut être un peu marre de cette image d'épinal qui va de Scarface à toutes les fictions sur Pablo Escobar. Les deux metteurs en scène voudraient expliquer autrement la situation des cartels.

Les traditions. Les racines du mal. Appelons cela comme vous voulez mais le film nous envoie sur une toute autre histoire, celle ou se percute l'ancestrale mythologie et la modernité plus crue. Les coutumes vont se rompre sur le capitalisme le plus sauvage.

De passage, les oiseaux sont sauvages dans ce film. Ils observent tranquillement les hommes tomber, dans la facilité et dans la médiocrité pour quelques pesos de plus.

Un Colombien, mutique et discret, fasciné par ses racines Wayuu, peuplade qui vit isolé, profite "du commerce avec les étrangers". Il épouse une fille attachée aux traditions. Petit à petit, la petite entreprise ne connait pas la crise mais doit faire des choix cruciaux et le destin sera forcément tragique.

Finalement le film retrouvera le cahier des charges des films de gansters, entre grandeur et décadence. Avec trahisons malheureuses et tueries sanglantes.

Comme dans La Cité de Dieu, le petit cour d'eau devient un fleuve de drames en succession. Les rites cachent la démence et la démesure. Les prétentions brulent la raison. La croyance est un garde fou. Le film nous emporte dans un torrent de violence que l'on ne peut soupconner après une introduction quasi anthropologique.

La drogue, issue de la nature, fait tourner les têtes. Le style naturaliste du film n'empeche pas l'emphase et une volonté de divertir. Les oiseaux de passage aime surprendre. Un peu trop peut être. Le film manque d'honnéteté en se rattachant à des conventions plus hollywoodiennes. Il n'empêche: voilà un thriller franchement exotique!

Avec José Acosar, Carmiña Martínez, John Narvaez et Natalia Reyes - Diaphana - 24 avril 2019 - 2h05

Les crevettes pailletées

Pédales douces et aquatiques, voilà le programme de cette comédie jamais réussi mais très attachante.

C'est un film plein de défauts. On ne va pas les énumérer parce que bizaremment, il s'agit là d'une comédie française que l'on n'a pas détesté malgré ses raccourcis paresseux, sa mise en scène de téléfilm et son humour de bas du front.

Pourtant, à plusieurs moments, les Crevettes Pailletées commencent à sentir mauvais. Les auteurs réalisent un film à vue. On n'est pas loin de l'amateurisme mais les gars ont une vision et pas seulement dans les chorégraphies dans l'eau!

Le film s'inspire donc d'une histoire vraie, celle d'une équipe gay de Water Polo. Parce qu'il a éructé une belle insulte homophoble, le vice champion Matthias le Goff doit entrainer "une bande de tapettes" qui a une notion assez vague de l'effort collectif si ce n'est dans la blague potache. Pourtant le professionnel doit entrainer Les Crevettes Pailletées pour les prochains Gay Games en Croatie.

D'un coté, un beauf égoïste et de l'autre, une belle brochette d'homos tous stéréotypés. Il y a tout ce qu'il faut pour que l'on s'agace. Et bien non! La charme agit malgré les maladresses et les clichés. Les comédiens se donnent à fond. Le coté road movie tient ses promesses même si ce n'est pas d'une originalité folle!

De Paris à la Croatie, tout le monde va faire son petit chemin vers une certaine forme de tolérance et de liberté. C'est très joli, un peu attendu mais le film tient bien sa fonction de comédie tendre et volontaire. Il n'y a rien de démonstratif. Ce n'est pas le film champion de la nuance. Loin de là. Mais on comprend et apprécie bien l'amitié et la gaillardise des personnages qui deviennent rapidement attachant.

L'aspect manifeste et l'engagement des auteurs ne plombent pas le film qui ose même un final assez déroutant puis hilarant. Dans la morne plaine de la comédie française, cette comédie a du caractére. Juste pour cela, Les crevettes Pailletées devient un plat presque gourmet.

Avec Alban Renoir, Nicolas Gob, David Baiot et Michael Abiteboul - Universal - 08 mai 2019 - 1h40

Trending

L’Apparition, Perrine le Querrec

Dulcolax, pub au vent

Loomie et les Robots, Le Funambule

Most Discussed

F.A.I. 2009 / BERTRAND BELIN et TATIANA MLADENOVICH

Et la laïcité bordel !

Diamond Dogs / David BOWIE / (EMI – 1974/ Rééd.2004)

Qu’est ce qu’on a fait au bon dieu?