Cassy O’

Dogrel

Un accent qui roule beaucoup autour des "r" et des riffs imparables: une nouvelle sensation irlandaise!

Des Clash à Oasis, les petits lads de Dublin se sont bien instruits durant leur jeunesse. Maintenant ils recrachent automatiquement une musique diablement populaire dans le bon sens du terme.

A l'heure où tout le monde bidouille sa musique, la simplicité apparente de Fontaines DC en impose. Les gars jouent sans fil et sans cacher leur lacune technique. Cela n'empêche pas d'avoir de très bonnes idées.

Donc en Irlande, on cherche encore cette spontanéité et cette énergie quasi brute. On n'est pas vraiment dans le chant traditionnel ou le hit à la U2. C'est une espèce de cri original, mélodique et authentique.

Cela donne des morceaux rapides et presque poétiquescar les cinq Dublinois y croient dur comme fer: leurs chants sont libres et crus. à l'heure du numérique, ca fait un bien fou. Il leur faut quarante minutes pour remettre les pendules à l'heure.

Passionné de littérature, le chanteur et parolier prend sa place dans des morceaux faciles d'accès qui convoquent les meilleurs souvenirs de la pop. Celle qui veut dire quelque chose. Sans déranger personne. En voulant amuser tout le monde. Ces petits gars ont tout compris à la musique. Leur disque est une leçon!

Partisan - 2019

Blame it on me

Let’s party down

Me voilà mal barré pour juger ce disque: il y a un solo d'harmonica. J'aime automatiquement un disque où il y a un solo d'harmonica. Moi, je fais la fête avec ses amoureux du blues.

C'est le onzième album de Awek, réunion d'amoureux du blues. Désormais, les Français enregistrent en Californie. A San Jose! Et dans leurs nouvelles chansons on croise des gloires du genre. Ils ont leurs galons désormais. 25 ans de carrière, cela en impose.

Et le quatuor connait bien les règles. Il y a donc cet harmonica, complèment incroyable auquel je suis sensible mais il y a surtout un cahier des charges, hyper bien écrit!

Pour les surprises, il faudra repasser. Awek respecte le blues et surtout l'honore. Ils s'attardent sur le blues primitif, celui qui a donné l'inspiration aux Rolling Stones.

Les conditions d'enregistrement semblent bien vintage! On a l'impression de découvrir un vieux vinyl des années 50. La voix de Bernard Sellam est saisissante et surtout on prend un malin plaisir à écouter les rythmiques éternels et les effets discrets du groupe qui affronte ce mythe du blues.

C'est un disque finalement courageux. Il dépoussière tranquillement le genre et ressemble à une piqure de rappel. Les vieilles valeurs ont parfois du bon...

Absilone - 2019

Listen to the man

Pretty shining people

Shazam!

Et un super héros de plus ! Un ! Shazam est le plus détendu de tous : il a quartoze ans d’âge mental et cela se voit à l’écran. Gentille variation de Big.

D’ailleurs il y a un joli clin d’œil au film de Penny Marshall, qui fut l’un des premiers succès de Tom Hanks. Shazam c’est le Superman des cours de récré, le produit de consommation pour les petits et les adolescents. Il est donc inoffensif, tout comme le film qui le défend.

DC Comics, propriétaire de Superman, Batman ou Wonder Woman tente de tenir tête face à l’armada de Marvel. Pour faire nombre, elle va donc chercher ce drôle de héros. Il s’agit en fait d’un enfant qui se transforme en athlète incroyable dès qu’il prononce de mot Shazam !

C’est un vieux sorcier qui moisit dans une caverne magique qui lui a donné ses pouvoirs. Bien entendu, il a en face de lui un super méchant qui lui en veut terriblement. Ils vont s’affronter au milieu de créatures baveuses et d’adolescents de sitcom.

Shazam est donc l’expression la plus simpliste du plaisir de voir un super héros à l’écran. Il assume le statut régressif et kitsch de ce type de spectacle. Il est un mythe parmi d’autres. D’ailleurs on rigole beaucoup devant la tentative de détruire un autre mythe, celui du Père Noel qui prend cher durant le (trop) long métrage.

Il est une attraction comme une autre (le final a lieu dans un parc). Le film serait presque un discours méta autour de l’engouement d’Hollywood pour les super héros. Mais c’est avant tout une comédie. Pas formidable. Déjà vu. Mais jamais désagréable.

Le comédien principal, Zachary Levi (remarqué dans la série rigolarde Chuck) est assez touchant en travaillant la naïveté de son héros. Mark Strong, acteur chauve habitué aux rôles de méchants, se poile bien à imiter le salaud de Matrix.

Autour d'eux, tout est dejà vu ou entendu. Les comédiens sont mignons. La réalisation est mignonne. Les transgressions sont mignonnes. C'est donc un film de super héros mignon, inconséquent mais pas complètement vain... en attendant le prochain héros à cape!

Avec Zachary Levi, Mark Strong, Djimoun Hounsou et Asher Angel - Warner - 3 avril 2019 - 2h10

Dumbo

DISNEY A LE VENT EN TROMPE, SI J’OSE DIRE! DÉJÀ LE 3EME FILM DE L’ANNÉE ET CE N’EST PAS FINI !

APRES « CENDRILLON », «LA BELLE ET LA BETE » OU ENCORE « LE LIVRE DE LA JUNGLE », IL EST A LA MODE DE REDONNER VIE EN PERSONNE, AUX PERSONNAGES AYANT FAIT LA RENOMMÉE DE DISNEY CLASSIQUE.

QU’A CELA NE TIENNE, DUMBO, L’ÉLÉPHANT MALICIEUX DE 1941, A AUSSI DROIT A SA PART DE PEANUTS. DISONS LE FRANCHEMENT, IL N Y AURAIT PAS TIM BURTON DERRIÈRE, JAMAIS JE NE L’AURAIS VU. LES ANIMAUX DANS LES CIRQUES C’EST LOIN D’ÊTRE MA CAME. PAUVRES BÊTES !

JE N’AI PAS DE SOUVENIR DU DESSIN ANIMÉ ÉTANT ENFANT. MAIS L’APPEL DE BURTON, DANS UN REGISTRE QUI LUI VA COMME UNE TROMPE, JE NE POUVAIS PAS RÉSISTER. ET J’AI BIEN FAIT.

C’EST TOUT MIGNON, TOUT BEAU, UN PEU TRISTE AUSSI MAIS ON NE PEUT REINVENTER L’HISTOIRE. C’EST FIDÈLE A DU BURTON, OSCILLANT ENTRE LA POÉSIE DE « BIG FISH » ET LA CANDEUR DE «EDWARD AUX MAINS D’ARGENT». LA MAGNIFIQUE PARTITION DE DANNY ELFMAN Y EST POUR BEAUCOUP AUSSI.

IL N’A RIEN PERDU DE SA FANTAISIE ET SON ESTHÉTISME LÉGENDAIRE, C’EST MOINS GOTHIQUE, STYLE OU IL EXCELLE LE PLUS MAIS C’EST DE LOIN L’UNE DE SES MEILLEURES ADAPTATIONS (AVEC LES BATMAN) .

IL CONVIENDRA DE DIRE QUE CE N’EST PAS CE QU’IL FAIT DE MIEUX D’HABITUDE (ALICE, CHARLIE...). IL EST BEAUCOUP PLUS PERTINENT ET ENCHANTEUR DANS SA PROPRE CRÉATION. MAIS CLAIREMENT LA JE SUIS LA PREMIÈRE SURPRISE, J’EN AI PRIS PLEIN LES YEUX ET PLEIN LE COEUR.

C’EST REMPLI D’ÉMOTIONS, C’EST TOUT CHOUPINOU QUOI. DUMBO EST LA CRÉATURE LA PLUS ADORABLE CROISÉE AU CINÉMA CETTE ANNÉE. LES DÉCORS SONT MAGNIFIQUES, A LA FOIS FROIDS ET CHALEUREUX. ET C’EST UN VRAI PLAISIR DE RETROUVER LES ACTEURS RECYCLÉS DE BURTON, DANS CE CIRQUE MAGIQUE. EVA GREEN, DANNY DEVITO, MICHAEL KEATON ET POUR LA PREMIÈRE FOIS COLIN FARRELL FONT PARTIS DE LA TROUPE.

UN CONTE IMMERSIF AU COEUR DU CIRQUE HUMAIN, QUI A SA MANIÈRE DENONCE LA MALTRAITANCE ANIMALE. ET A L’HEURE OU L’ON SE BAT POUR CONDAMNER CETTE DOMESTICATION, DUMBO ET SES GRANDS YEUX PLEINS D’AMOUR, ET SES GRANDES N’OREILLES, PREND SON ENVOL, POUR LE MEILLEUR. ÉMERVEILLEMENT GARANTI, J’AI CLAIREMENT SURKIFFÉ ! JE VEUX LE MÊME.....EN PHOTO !

AVIS AUX AMATEURS

Avec Eva Green, Michael Keaton, Colin Farrell et Danny de Vito - Disney - 27 mars 2019 - 1h50

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