Doubles vies

Olivier Assayas filme le petit monde de l’édition bouleversée par l’arrivée du numérique sauvage et déstabilisant. Parisien à souhait, son film pourrait ressembler à du Woody Allen à la française !

Ce qui est pas mal du tout comme qualité ! Il y a donc un éditeur, Alain. Il aime sa femme, comédienne dans une série, mais il couche avec sa nouvelle chargée de l’édition numérique, une fille libre et diablement sexy.

Son ami, Léonard, publie des livres. Il est souffreteux mais couche tout de même avec la femme d’Alain. Pourtant il vit une longue histoire avec Valérie, qui lui passe tout. Les deux hommes se connaissent depuis longtemps mais ne semblent plus s’entendre comme avant.

Leurs relations vont tendre une espèce de pièce où des tableaux sont joués avec gourmandise. Ca faisait longtemps que Guillaume Canet n’avait pas été aussi bon. Le casting d’Olivier Assayas est diablement attirant. Juliette Binoche amène une frivolité inattendue. Nora Hamzawi est une belle et lumineuse surprise. Christa Theret abuse avec délice de toutes les ambivalences. La cerise sur le gateau : Vincent Macaigne dans son rôle de prédilection, celui du type décalé…

Rien à dire. Reste à savoir s’il s’agit vraiment d’une comédie. Assayas n’est pas un spécialiste du genre et son film se regarde plutôt comme un état des lieux. Passionné de culture, effectivement son film a quelque d’urgent dans son style (filmé en super 16) et dans son propos. Il s’interroge sur le déclin du réel et l’invasion du virtuel.

Il le fait avec les clichés du cinéma parisien. Des Bourgeois qui dissertent autour d’un diner arrosé mais il dépeint les faiblesses, la petitesse et l’amertume. On se demande si tout ceci est réellement ironique. Cela pourrait agacer certains mais les conventions ont quelque chose de rassurante sur des dialogues assez graves et des réalités pas toujours glorieuses.

Loin de ses envies de films internationaux, Assayas montre qu’il continue de coller à son époque. C’est sa qualité en même temps que son défaut. Bavard, réjouissant et parfois redondant, Doubles vies est une œuvre qui ne se laisse pas appréhender avec facilité. C’est souvent bon signe !

Avec Juliette Binoche, Guillaume Canet, Vincent Macaigne et Nora Hamzawi – Ad Vitam – 16 janvier 2019 – 1h40

Glass

DERNIER VOLET DE LA TRILOGIE COMMENCÉE PAR M.NIGHT SHYAMALAN EN 2000 (ET OUI DÉJÀ !) AVEC « INCASSABLE » ET 2016 « SPLIT ». ON POURRAIT DE DEMANDER COMMENT LES 3 FILMS S’ENTREMELENT SURTOUT AVEC 19 ANS D’ÉCART. IL Y A T’IL VRAIMENT UN PROPOS DE CLOTURER UN CHAPITRE QUI EN APPARENCE NE RELIE PAS?

OU JUSTE UNE ENVIE DE NOUS TORTURER A CHERCHER SE LIEN ENTRE TOUS. JE N’AI PAS DE SOUVENIR TANGIBLE « D’INCASSABLE » MAIS J’AI BEAUCOUP AIMÉ « SPLIT » ET C’EST VRAIMENT CETTE DERNIÈRE RAISON QUI ME POUSSE A VOIR “GLASS” AUJOURD’HUI.

ET PUTAIN MOI QUI N’EN ATTENDAIS RIEN, JE VIENS DE ME PRENDRE UNE SACRÉE CLAQUE ! ET ÉMOTIONNELLE EN PLUS ! SANS M’Y ATTENDRE, J’AI MÊME FINI AVEC LES LARMES AUX YEUX, OUI OUI ! CA TIENT LA ROUTE, CA SE MET EN PLACE PETIT A PETIT ET C’EST EXTRÊMEMENT PLAISANT A VOIR. NOTAMMENT GRACE A LA PERFORMANCE DE JAMES MCAVOY. SERIEUX DEJA DANS “SPLIT” IL ETAIT SPECTACULAIRE MAIS LA IL EST JUSTE INCROYABLE !

J’ÉTAIS PERPLEXE SUR LES 20 PREMIÈRES MINUTES, QUI SEMBLAIENT FACILES. COMME SI CES 19 DERRIÈRES ANNEES N’ÉTAIENT RIEN, NI POUR BRUCE WILLIS, QUE L’ON RECHERCHE ACTIVEMENT (PAS TANT QUE CA DIS DONC) ET PUIS SUFFIT D’UN TOUR DE PASSE-PASSE AVEC LA BÊTE POUR QU’ILS SOIENT TOUT 2 ENFERMÉS DANS L’HÔPITAL PSYCHIATRIQUE OU, MIRACLE EST ÉGALEMENT ELIJAH, MR GLASS EN OS ET EN OS.

UN PEU TROP GROS MAIS CA A TOUTE SA PLACE AU DÉROULEMENT DU FILM. ET CA PERMET DE RATTRAPER PRESQUE 20 ANS D’OUBLIS. LA PREMIÈRE PARTIE EN INTROSPECTION PSYCHOLOGIQUE EST TRÈS INTERESSANTE ET DONNE UNE DIMENSION AUX FILMS QUE LES 2 AUTRES ONT MOINS. IL Y A TELLEMENT A DIRE ET TELLEMENT A COMPRENDRE DANS CE FILM QUI REJETE LE SUPERFLU. TOUT EST PENSÉ, TRAVAILLÉ ET CE N’EST QU’A LA FIN (COMME BEAUCOUP DE FILMS OUI) QUE LE PUZZLE S’ASSEMBLE.

IL Y A UNE VRAIE RÉFLEXION ET ELLE EST LA EN PERMANENCE: SOMMES NOUS DANS UN FILM IMITANT L’ART IMITANT LA VIE ETCETERA ? EST CE QUE LA VIE EST UN COMIC BOOK ? EST CE QUE LEURS POUVOIRS SONT RÉELS ? OU RATIONNELLEMENT OPPORTUNS ? UN VRAI PROPOS QUI SE TIENT DU DEBUT À LA FIN, AVEC DES REBONDISSEMENTS UTILES.

L’ÉCRITURE EST PROPRE. LES QUESTIONS TROUVENT LEUR RÉPONSES. MÊME LES SECONDS RÔLES SONT A LA HAUTEUR DES AUTRES. C’EST D’AILLEURS LES MEMES ACTEURS QUE DANS LEUR FILM D’ORIGINE ! CA AUSSI FALLAIT LE FAIRE. ET CE ROLE DES 3 ALTERNANTS, CASEY, JOSEPH ET CHARLAYNE, COMME DES AVATARS A NOS HÉROS EST PARTICULIÈREMENT BIEN PENSÉ. LA BANDE SON EST EXCELLENTE ET M’A RAPPELÉ CELLE DE “THE CELL”, AUTRE FILM DE FOU.

L’AMBIANCE EST OPPRESSANTE. JE NE PENSAIS HONNÊTEMENT PAS PRENDRE AUTANT DE PLAISIR A VOIR CE FILM. CERTAINS LE TROUVONT PEUT ÊTRE PLAT MOI JE L’AI TROUVÉ TRES CONSISTANT ET EXACTEMENT LA OU JE L’ESPÉRAIS VOIR PLUS. SHYAMALAN EST DÉFINITIVEMENT DE RETOUR. ET SI L’ON COMPARE LES FILMS DE SUPER HÉROS (VOUS CONNAISSEZ MA PASSION POUR CE GENRE), CELUI SORT DU LOT ET DONNE VRAIMENT ENVIE D’EN VOIR PLUS. TO BE CONTINUED.

AVIS AUX AMATEURS

Avec Bruce Willis, James mc Avoy, Samuel Jackson et Sarah Paulson - Walt disney - 16 janvier 2019 - 2h10

chant libre

Chansons heureuses et constestataires, le créneau de Collectif 13 est bien connu mais tout cela est fort bien exécuté.

Il n’est pas impossible que quelques Gilets Jaunes apprécient le second album de Collectif 13. On entend cette France en colère mais qui ne manque pas d’humour et d’espoir. Chant Libre pourrait être la bande son de quelques rond- points.

Mais ne réduisons pas le travail de ce joyeuse bande qui se moque de tout et aime les mélanges des genres. On retrouve donc des membres de Tryo, La rue Kétanou, Massilia Sound System et quelques autres pour une sorte de patchwork de chansons modernes et populaires.

Ils mélangent tout avec un gout certain pour le refrain jubilatoire. Ils partent de leur histoire pour chercher une sorte d’universalité simple et rassurante. Ils défendent leurs valeurs de partage et de fraternité dans un grand bouillon musical.

Parfois ils buttent sur quelques riffs faciles et des clichés un peu stéréotypés mais on s’amuse tellement à écouter leur délire collectif. Ils cultivent la joie et la bonne humeur. On aime leur amour pour le rap, le reggae mais aussi les sons plus traditionnels.

Alors oui ils aiment les champs, la nature, les petits oiseaux, mais ils aiment aussi critiquer le monde qui nous écoeurent. Leur combat reste légitime et évidemment d’actualité. Mais le plus intéressant chez Guizmo et ses compères, c’est ce besoin de légèreté qui manque tellement à notre époque. Juste pour ça, leur disque tombe à pic !

columbia-2019

Loyle Carner: Ottolenghi

Ben is back

ALORS BEN IS BACK, JULIA IS BACK, PAS TRANSCENDANTE NON PLUS MAIS DISONS QUE CELA FAIT TOUJOURS PLAISIR DE LA VOIR EN DEHORS DE SES HABITUELLES COMÉDIES ROMANTIQUES (MÊME SI C’EST BIEN AUSSI HEIN). MAIS L’ACTEUR QUI JOUE BEN N’EST PAS TRÈS CONVAINCANT, VOIR CARRÉMENT NUL.

SON CHARISME EST AUSSI PERCUTANT QUE SON MUTISME EN MODE MOUE BOUDEUSE. LA MISE EN SCÈNE N’EST PAS MIRACULEUSE, ET S’APPUIE UNIQUEMENT SUR SON SUJET QUI PEUT SEMBLER FORT SUR LE PAPIER MAIS QUI NE TRANSPIRE PAS A L’ÉCRAN. LES MOUVEMENTS DE CAMÉRAS SONT TROP PRÉSENTS. LA MÉTAPHORE N’EST PAS SUBTILE, BIEN AU CONTRAIRE ELLE ACCUMULE QUELQUES CLICHÉS SUR SON CHEMIN.

OUI C’EST DUR, UN FILS TOXICO QUI S’ECHAPPE DE SA DÉSINTOXICATION LE JOUR DE NOËL POUR VOIR SA FAMILLE. UNE JOURNÉE QUI N’A RIEN DE SIMPLE POUR PERSONNE. CA AURAIT PU ET AURAIT DU ÊTRE SUPER POIGNANT MAIS L’ÉMOTION EST LOIN D’ÊTRE LÀ. QUEL DOMMAGE.

IL N’Y A PAS VRAIMENT DE PLACE POUR CETTE HISTOIRE. RIEN N’EST AFFIRMÉ, TOUT SE PASSE EN SURFACE. ET TOUT EST ÉCRIT D’AVANCE. HEUREUSEMENT, IL Y A DE BONNES SÉQUENCES , CELLE DU CIMETIÈRE OU JULIA DEMANDE A BEN DE CHOISIR SA TOMBE (MAIS QUI ARRIVE TROP TÔT), ET CE TRÈS BON SPITCH (BIEN QU’INAPPROPRIÉ), DE JULIA AU CENTRE COMMERCIAL, AU MÉDECIN QUI A PRESCRIT LES PREMIERS MÉDICAMENTS « ADDICTIFS » A SON FILS.

MAIS METTRE TOUTE LA RESPONSABILITÉ SUR LUI ET SOUSTRAIRE CELLE DE PARENTS OU MÊME CELLE DE BEN, EST TROP FACILE ET ENLÈVE TOUTE ANALYSE PSYCHOLOGIQUE QUI AURAIT ÉTÉ BIEN DE MONTRER A L’ÉCRAN. LE TEMPS PASSE ET LES PARENTS ESSAYENT DE SE RATTRAPER MORALEMENT DE LEUR ERREURS MAIS ON NE SENT PAS LEUR IMPLICATION.

D’AILLEURS TOUT LE FILM TENTE A CULPABILISER BEN, PEU IMPORTE CE QU’IL FAIT OU ESSAYE D’AMENDER. IL EST COUPABLE DE TOUTE FAÇON AUX YEUX DE TOUS ET AUX SIENS. L’APPROCHE N’EST PAS ININTÉRESSANTE MAIS ENCORE UNE FOIS, LA FORME EST NULLE. ON EST PLUS SUR UN MELODRAME PLEIN DE BONS SENTIMENTS, DE LA MÉNAGÈRE DU DIMANCHE QUI VA A LA MESSE.

ET PUIS CETTE PARTIE DU FILM EN MODE THRILLER A LA JOHN WICK....MAIS NON ON A PAS TUÉ LE CHIEN, MAIS ON LE RECHERCHE ACTIVEMENT ! TOUT CELA N’A AUCUN SENS, CE FILM PATHOS ESQUIVE L’ESSENTIEL ET MEUBLE AVEC L’INUTILE. ALORS SI VOUS VOULEZ JUSTE VOIR JULIA ROBERTS PARCE QU’ELLE FAIT PARTIE DES MURS D’HOLLYWOOD DEPUIS 110 ANS, FAITES VOUS PLAISIR MAIS POUR LES AUTRES QUI RECHERCHENT UNE VÉRITABLE ÉCRITURE, PROPOS, ET TOUT LE TRALALA, FAUDRA CLAIREMENT ALLER VOIR AILLEURS.

AVIS AUX AMATEURS.

Avec Julia Roberts, Courtney b Vance, Lucas Hedges et Kathryn Newton - Paramount - 16 janvier 2019 - 1h40

Samo, a tribute to Basquiat, Laëtitia Guédon, Koffi Kwahulé, Théâtre de la Tempête

 

©Tristan Jeanne-Valès

 

Symbole même du grand talent consumé en une vie trop brève – tel Jimmy Hendrix ou Janis Joplin – Jean- Michel Basquiat naît en 1960 à Brooklyn d’une mère portoricaine et d’un père haïtien. Adolescent en rupture, il se consacre à la musique et commence à taguer les murs de Manhattan de messages caustiques qu’il signe SAMO (SAME OlD SHIT). Bientôt repéré par une galerie new-yorkaise, il se voit proposer un atelier : il est en 1982 le plus jeune artiste exposé, se lie d’amitié et collabore avec Andy Warhol dont il rejoint la Factory. Ses tableaux se vendent cent mille dollars pièce… lorsqu’en 1987, il meurt d’overdose.

Superbes interprétations et mise en scène ! La musique jazz, mais aussi électro, la danse et la vidéo en live donnent une certaine force et poésie à la pièce. Le spectateur est plongé dans l’ambiance de cette époque. Le ton est donné dès l’entrée avec un ring de boxe de lumière. Celui qui est dans l’arène n’est autre que Jean Michel qui s’apprête à devenir Basquiat au fur et à mesure des coups et des esquives. On y retrouve plusieurs Basquiat à une période de sa métamorphose, celui des débuts, celui après son accident de voiture, celui qui a vu sa vie basculer vers la peinture et la rue juste avant la notoriété. Celui qui s’est affranchi de ses parents et de son père notamment. Une quête de la notoriété, non pour la notoriété en elle-même mais pour qu’un premier noir soit intégré dans un musée américain. On y retrouve des dialogues entre son père et lui, avec ses origines, son corps, entre fantasmes, mensonges et réalités. On assiste à la construction de Samo et de sa vie fulgurante avec en fond la musique et les mots. Yohann Pisiou l’interprète avec charisme et fascination. Sans parler de son corps subjuguant.

L’œuvre de Jean-Michel Basquiat se donne comme une critique acerbe de l’Amérique et de la position qu’y occupent les Noirs. Imprégné par la danse, traversé par la musique live du saxophone, ponctué d’inserts visuels, le texte de Koffi Kwahulé témoigne de la frénésie, de l’urgence de création qui animaient ce météore dont la notoriété n’avait pas fermé les blessures intimes.

 

Jusqu'au 02 février 2019

La Tempête
De Koffi Kwahulé.
Mise en scène: Laëtitia Guédon.
Avec : Willy Pierre-Joseph, Yohann Pisiou, Blade MC Alimbaye, Nicolas Baudino
Composition Musicale : Blade MC Alimbaye et Nicolas Baudino
Choregraphie : Willy Pierre-Joseph
Video : Benoit Lahoz
Son : Géraldine Dudouet
Lumières : David Pasquier
 

Loyle Carner: Water baby

Copain de la semaine: Loyle Carner

Thomas Fersen : libertad

Leather Teeth

Dans ses pages, je défends le cinéma bis, les jolis ratés du cinéma et tout ce qui pourrait ressembler à de la contre culture un peu bienveillante, un peu originale, un peu déviante, un peu génial en réalité. C'est ce que fait à sa manière si virtuose le bien nommé, Carpenter Brut!

Derrière ce nom qui rappelle bien évidiemment le pape de l'horreur, John Carpenter, il y a encore un petit surdoué de l'électro bien de chez nous, Franck Hueso. C'est sûrement dans les films de Carpenter que le jeune homme a fait sa culture musicale.

Son style rappelle un peu les grandes figures du genre, Daft Punk ou Justice! Ses clips jouent eux aussi sur les mythes de la série B des années 80. C'est coloré. C'est déluré. Et ce sont dans les détails que s'apprécient la musique de Carpenter Brut.

Le type s'est donc forgé une solide réputation. Il a sorti d'abord des EP. Puis un live. Désormais c'est peut être son premier effort sur longue durée. 32 minutes de musique sensationnelle. C'est à dire qu'il joue sur nos sentiments et nos mélancolies.

Imaginé comme une bande originale d'un film douteux, le disque nous envoie sur la planète des faux raccords, des effets gore et des belles pépées. L'instrumentation ne fait pas dans la demi mesure. Les arrangements ne recherchent que l'efficacité. Cela donne une espèce de heavy metal monté sur des beats et de gros synthétiseurs piqués dans un musée d'histoire de l'art. Tout ca sur un fond de disco et de funk!

Ca va donc plaire aux trentenaires et aux quadras. Ca pourrait faire danser cette barrique de Tarantino. Cinématographique à souhait, le musicien fabrique une musique puissante et kitsch en même temps. Carpenter Brut s'applique à faire le plus eighties et faussement mainstream. C'est assez rigolo et plus que jubilatoire. Bref, ce disque est la bande originale de tout amateur de nanar et série B!

No quarter - 2018

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