Chroniques de Noel
Houlà, vous avez vu tout ce qu'il se passe dans votre téléviseur? Non, je ne parle pas des Gilets Jaunes! Je découvre la déferlante de téléfilms de Noel! Ca, ça! C'est une invasion.
Je me suis donc amusé à zapper sur quelques chaines l'après midi ou le soir et j'ai découvert une production hallucinante de spectacles écoeurants. Donc il y a la Princesse de Noel, Magie de Noel, Coup de foudre à Noel, Noel à St Tropez, Le chien de Noel, Noel chez les Thailandaises, Noel va chez le dentiste, Noel à la plage, OPA sur Noel, Noel mon amour, c'est sans fin.
Un vrai déluge de films moches où les acteurs sortent les dents blanches et les pulls horribles. Ca sourit bêtement. Le scénario est écrit par un type qui se remet d'une gueule de bois. C'est du conte de misère, avec toutes les horreurs indigestes de cette période de l'année. Il faudrait inventer le critate de betaine télévisuel pour digérer tout cela!
Heureusement il y a Kurt Russell. Notre Kurt. L'acteur fétiche de John Carpenter. Le héros de New York 1997 et Los Angeles 2013. Le courageux barbu dans The Thing. L'épatant crétin de Jack Burton. Bref, Kurt Russell c'est le héros américain viril, correct et assez talentueux s'il le veut. Même Tarantino l'adore.
Vieillissant, Kurt Russell devient culte. Mais il doit vivre: le voilà en père Noel dans Chroniques de Noel, nouveau succès de Netflix. La plate forme ne fait pas comme les autres: il y a tous les clichés de Noel avec une famille américaine où tout le monde mérite des claques.
Le papa meurt. La maman est débordée. Le fils fait des bétises. La petite fille croit encore au Père Noel. Elle a raison. Ce dernier existe mais il a bien du mal à distribuer ses cadeaux. La gamine et son rebelle de frangin vont redécouvrir la magie de cette périonde en suivant le Père Noel.
Un Père Noel qui aime le rock'n'roll. Qui dit ses quatre vérités sur le père Noel de Coca Cola. Qui finit en taule. Par bien des cotés, le film de Clay Kaytis est bien insupportable. Le concept design est affreux. Les petits comédiens sont mauvais. C'est un produit de consommation coloré pour le mois de décembre.
Mais il y a Kurt dans le rôle du petit papa Noel et il est pas mal du tout. Séduisant et pas avare en petits touches d'ironie sur cette période mielleuse. D'ailleurs le film reprend plus ou moins la structure de Nuit de folie, joyeuse crétinerie des années 80 où une baby sitter se retrouve embarquer dans une aventure urbaine avec des gamins... Paresseux, le film n'est à voir pour Kurt Russell, joli cadeau pour cinéphiles azimutés, qui nous venge des machins multidiffusés actuellement à la télévision!
Avec Kurt Russell, Judah Lewis, Darby Camp et Lamorne Morris - Netflix - 2018
Free Yourself Up
L'album le plus... plus de l'année. Celui qu'on n'attendait pas. Celui qui a tourné tout le temps sur la platine. Celui qui a bien marqué 2018!
Puisque tout le monde est tout triste, prêt à en découdre, parti pour la révolution, eh bien, il est peut être naturel de se tourner vers ce quintet de Boston qui vous lave la tête, fait du bien, rend heureux, développe une musique aux frontières de toutes et ne cherche qu'une seule chose: faire plaisir.
Voilà ce qui nous reste en 2018: la musique comme moyen de s'évader de toutes ses nouvelles qui nous engueulent! Et Lake Street Dive a bien des réponses à nos soucis. A commencer par sa chanteuse charismatique et voluptueuse. Ne vous inquiétez pas: Rachael Price nous charme d'abord par les oreilles, même si la jeune femme est très jolie, avec une crinière de feu qui fait son effet en live!
Elle a surtout une chouette voix capricieuse, puissante, capable d'un humour et d'une ironie que l'on entend que chez les chanteuses de jazz. Lake Street Dive pique beaucoup de choses au genre. Mais il est mélangé avec une grosse dose de pop. Pas la pop actuelle.
La bonne vieille pop à la Beatles. Rythmes simples. Chansons faciles à retenir. Histoires simples encore. Musicalité totale cependant. Les subtilités se font au fil des écoutes. Leur énergie a quelque chose du musical de Broadway. Il y a une espèce de fausse naiveté chez eux qui rend le groupe totalement attendrissant.
Ils font tous les efforts du monde pour offrir des titres élégants, tendres mais jamais niais. On entend les influences sixties mais leur sens de la mélodie est assez moderne pour ne pas jouer avec la touche nostalgie. Il s'agit d'une soul blanche, maîtrisée et sécurisante.
Il n'y a pas de l'avant gardisme chez Lake Street Dive mais une véritable emprunte du travail bien fait, de la chanson arrondie pour plaire et séduire. Ce n'est que de la musique mais il y a derrière la candeur, un peu plus de gravité, de profondeur et de bonheur à écouter ce genre de disque clair et éclairé!
Nonesuch - 2018
Ant man et la Guepe
Pour les fêtes, il y a mille choses à offrir mais nous, on revient sur le film Marvel qui nous a bien rire et surtout qui n'a pas oublié d'être un vrai spectacle de cinéma.
Puisque dans ses pages, on a souvent critiqué la marvelisation des films hollywoodiens. C'est vrai que l'on en a assez des héros en collants qui doit assumer de grandes responsabilités parce qu'ils ont de grands pouvoirs et qui doivent sauver le Monde de diffèrentes menaces souvent venus d'ailleurs.
Bref, tous les producteurs veulent leurs franchises de super héros et tous les films se ressemblent un peu trop désormais. On n'attendait pas grand chose de la suite de Ant Man. Le premier était potable parce que Edgar Wright a passé pas mal de temps sur le projet et le réalisateur de Shaun of the Dead est un bon artisan. Il n'a pas réalisé le film mais son successeur s'est bien servi de ses idées. Réalisateur de petites comédies, Peyton Reed assure le job et il confirme tout le bien que l'on pensait de lui avec cette suite beaucoup plus intelligente que les autres productions Marvel.
Effectivement, la grande idée du film est de se penser comme une comédie romantique. Paul Rudd et Evangeline Lilly se chamaillent durant deux heures à coups de répliques cinglantes et drolatiques. Tous les protagonistes ont des problèmes de coeur dans cet épisode. Tout est histoire de relations compliquées, amoureuses ou filiales. Avec des bastons tout autour.
Et finalement cela fonctionne à merveille car Peyton Reed célèbre l'innocence et la candeur de la comédie romantique mais aussi de la science fiction. On pense beaucoup aux oeuvres de Richard Fleischer mais aussi celle de Jack Arnold. Le réalisateur avait déjà fait le coup avec Bye bye love, comédie vintage et rétro. Ici, les ressorts sont vieillots mais ils ont plutot de la gueule et de l'humour surtout.
D'ailleurs on s'étonne de voir un spectacle bien imaginé avec tout ce que peut inclure un héros qui peut être microscopique ou gigantissime. Les séquences d'action sont déroutantes parce qu'elles sont pleines de fantaisie. On oublie presque la nature industrielle du projet. Cette suite est réjouissante du début à la fin. On en a marre des super héros mais ce film est l'exception qui ne confirme pas du tout ce constat... On en redemande!
Avec Paul Rudd, Evangeline Lilly, Michael Douglas et Michelle Pfeiffer - Marvel studios - 2018
Last train
Dans un petit train de banlieue, les bluesmen français se font leur crossroad rien qu'à eux!
Phil Fernandez aime le blues. Celui qui fait vibrer, celui qui électrifie les six cordes, celui qui a consacré Gary Moore et quelques héros du blues puissance mille. Le blues musclé et viril. Le francilien monte donc un groupe pour jouer les bons vieux classiques.
Puis un jour, le groupe ose des compositions. Il n'y a pas de raison de rougir. Big Dez réalise aujourd'hui son huitième album. Leur passion a permis au groupe de voyager. Evidemment ce sera le sud des Etats Unis. Ils ont des liens avec des musiciens du coin. Ils apprennent et respectent la musique qui les hante sans fin.
Ce nouveau disque tire donc un wagon de sacrées bonnes chansons. Les guitares se saturent de sons issus du delta. Ca joue fort mais c'est souvent juste. La justesse vient du plaisir. Big Dez est un véritable groupe. Ca communique à tous les étages. Les égos sont bannis. Seule, l'harmonie reste l'ambition de ce groupe assez captivant!
L'envie de défendre le blues, la communion entre les musiciens, des riffs qui griffent comme il faut et des refrains repris par un choeur de gospel, non rien à dire sur ce nouvel album de Big Dez. Comme des stations, les plaisirs rustiques s'enchainent. Ce n'est pas neuf. Le trajet est connu. Mais il est assuré. Et rassurant.
Allez bon voyage!
socadisc - 2018
Miranda Mirianashvili, Gypsy melodies
Pour la première d’une tournée européenne, la chanteuse était au théâtre Athénée-Jouvet le 12 novembre dernier, pour un moment tout à la fois beau et différent.
Dès le début, la scène est dans l’ombre avec, par-ci-par-là, quelques petites lumières, et l’on devine un piano. Soudain, voici Miranda, applaudie par un public conquis d’avance. Sa voix s’élève et envoûte immédiatement. Toute de puissance et de cristal, elle emporte dès les premiers instants. Et tant pis si on ne comprend pas la langue, les romances russes qu’elle interprète font frémir la salle, attentive et silencieuse, qui applaudit à la fin de chaque air avec conviction. Miranda s’avance sur la scène, tellement belle dans sa robe rouge, clin d’œil aux tenues « gypsies », et s’assied près des deux guitaristes qui l’accompagnent avec brio. L’un, Edouard Chvidchenko, a participé à des concerts de musique tsigane, tandis que l’autre, Mikail Ivanov, a fait ses classes à Moscou. Quant au pianiste Riad Mamedov, il apporte une touche élégante aux interprétations de chants géorgiens traditionnels. Puis Miranda entonne des chansons d’Edith Piaf et de Luz Casal, dont son célèbre Piensa en mi,avec une justesse et une sensibilité qui amène des bravos. La mise en jeu de Laurent Frechuret et la direction artistique de Christina Burrus renforcent la cohérence de ce beau spectacle, à voir ou revoir bientôt en tournée.
Pour en savoir plus sur la tournée et la sortie de l’album « Gypsy Mélodies » :
Production ATELIER du Coudray , Christina Burrus.
Tel. : 01 45 44 40 12
http://www.mirandamir.com/
Simulation theory
Après Drones, Muse continue de faire dans la grande production hollywoodienne. A l'heure de Stranger things et Ready Player One, le groupe goute aux plaisirs vintage!
Donc on a bel et bien l'impression d'être dans un remake ou reboot de Tron. Le trio aurait bien la même envie que Daft Punk: un retour sincère dans les années 80. Avec les débuts de l'ordinateur et le rubik's cube. Ce genre de délire un peu platonique, il faut l'avouer.
La nostalgie, ce n'est tout de même pas trop leur truc. Ils racontent des choses. De la science fiction. Des albums concepts. Des trucs de plus en plus lourds et sans grande saveur.
Drones voulait faire penser à 1984. Ce nouveau volet serait plus coloré et pop. Une grosse bédé fantastique! Matthew Bellamy et ses copains à méche (Muse est le groupe le plus mal sappé de la planète rock aujourd'hui) multiplie les rebondissements sonores. Il y a du bon et du mauvais.
C'est très inégal. Il est très loin de temps de Showbiz! Maintenant il y a du bidouillage à tous les étages. L'humilité a totalement disparu. Le groupe veut être énorme et remplir les stades. Il s'emploie à ne présenter que des hymnes pour grandes enceintes.
Ce huitième album sera sans surprise. Muse fait de la musique qui bouillonne pour les masses. Les guitares sont décortiquées pour trouver le rythme le plus lourd. Le trio tente la funk avec une maladresse confondante. N'est pas Prince qui veut.
C'est de la musique de geek qui controle désormais le Monde et la culture populaire. C'est de la fausse audace. Même un film Marvel, avec ses super héros interchangeables, pourrait être plus original. Le lyrisme est parti: place à l'efficacité!
Warner - 2018
Sauver ou périr
Pompier: Qualifie un artiste, son art ou son style lorsqu’ils sont jugés trop académiques, démodés et pompeux! Tiens, tiens, ca tombe parfaitement pour disserter quelques instants à propos du dernier film de Frédéric Tellier, Sauver ou Périr...
Le réalisateur avait mené un chouette polar sec, l'Affaire SK1. Un regard neutre, froid, sur une enquête bien francaise sur un serial killer bien de chez nous. Maintenant il décide de parler de nos fiers pompiers, héros discrets et tellement nécessaires.
Inspiré de faits réels, Sauver ou périr raconte le triste destin d'un sergent des pompiers de Paris. Ambitieux et amoureux, le pauvre homme est victime d'un terrible feu. Il est désormais un grand brulé et doit totalement se reconstruire.
On croit rêver: le début du film se fait sur un air de "travail, famille, patrie" avec ce pompier bien fait. Un altruiste passionné par son métier, les gens, sa femme et ses deux adorables petites jumelles. Quelle injustice lorsque lui tombe dessus un violent accident.
Heureusement l'esprit de corps et toutes les qualités acquises durant sa vie de pompier vont l'aider à se refaire une nouvelle identité. Alors comme ca, on pourrait dire que le film de droite existe encore. On pourrait s'imaginer à une autre époque... Cheveux courts... idées courtes encore!!
La démonstration est constante dans ce film. A l'image de Pierre Niney, pas toujours convaincant, pas trop brulé non plus pour que le spectacle soit acceptable. Dieu merci, il forme un beau couple de cinéma avec Anais Demoustier. Bien aidé par la sagesse de Sami Bouajila.
Heureusement Frédéric Tellier est un homme moderne et il sait réaliser. Comme SK1, le propos est inattaquable et la forme plait. C'est moderne mais c'est trop beau, pour être honnête. Ce n'est pas un film de propagande non plus. Tellier a du recul et trousse malgré tout des dialogues assez touchants entre un homme perdu et son entourage, paumé face à un drame terrible.
Il y a des passages touchants mais le film utilise des ficelles assez grossières d'un mélo sur un couple désoeuvré. Le désarroi de la femme, la douleur de l'homme, la tristesse des collègues, l'espoir des médecins, tout est parfaitement étiqueté pour un film pas tout tout feu, tout flamme, hommage maladroit à nos soldats du feu!
Avec Pierre Niney, Anais Demoustier, Vincent Rottiers et Sami Bouajila - Mars - 28 novembre 2018 - 1h50
The night comes for us
Un bon vieux film d'action qui se prend pour une oeuvre gore... bonne idée!
Alors, là il faut aimer la bidoche. Il ne faut pas être vegan, faire dans le bio ou manger des graines. Faut aimer la lacrymo sur les champs élysées, les gilets jaunes en mal d'essence et les vidéos chocs du groupe activiste L214. Le fim de Timo Tjahjanto, ce n'est fait pour le bobo qui ne sort jamais de son petit producteur local.
Là, c'est du produit avarié venu de loin, de l'exotisme déviant, de la violence gratuite pour tous les âges. D'ailleurs tout part d'un enfant. Parce qu'elle est tout mignonne, une petite fille fait craquer un tueur légendaire en Asie. Ce dernier la sauve du massacre de son village. Il se met à dos toutes les triades et c'est parti pour deux heures de bastons submergés par des hectolitres de sang.
Depuis The Raid, le cinéma d'action indonésien est devenu une référence en matière d'action totalement décompléxée. Ici, ca tranche, ca broie, ca charcute dans les quatre coins de l'écran. Sur deux heures, vous pouvez trouver cela indigeste mais, à notre humble avis, il y a quelque chose d'héroïque dans ce geste de cinéma pour le moins désinvolte.
Timo Tjahjanto assume donc tous les excès et son film est une sorte de viste d'un Leroy Merlin où tout objet deviendrait une arme dangereuse. C'est incroyable comme le réalisateur a de l'imagination dans l'ultraviolence, qui emprunte tout son esthétisme (c'est un grand mot que j'emploie là) au cinéma d'horreur. Même le titre appartient au genre.
A une époque de lissage général, cette série B a le grand mérite de ne pas être poli, de rentrer dans le lard et de poursuivre le spectateur jusqu'au harcélement en lui imposant un rythme hystérique et une violence inouïe. C'est de la bédé hardboiled. C'est du navet grandiose. C'est assez taré pour être vu, et saigner des yeux!
Avec Joe Taslim, Iko Uwais, Sunny Pang et Zack Lee - Netflix - 2018
Silver faces
Du rock. Sans surprise mais sacrément vintage. Margerin au pays des Pretty things.
Car les musiciens de The Jones aurait leur place entre Ricky et Lucien, les héros des bédés rock'n'roll de Frank Margerin. Avec eux ca sent la banane metallique. Ils ont des rêves de harley et de grandes prairies. La route 66 n'est jamais très loin pour ces cinq franchouillards, nourris avec des classiques du genre.
Comme dans les oeuvres de Margerin, il y a surtout du coeur avant les attitudes vintage. Les rockeurs sont doués. Ils composent un rock poisseux, ouvert et qui profite des régles pour régaler l'auditeur.
Les riffs sont hargneux. La voix glisse entre les rythmes convulsif. Ils ont la foi. Cela s'entend sur les 13 titres de Silver Faces, qui brille de mille feux.
C'est un peu répétitif ici ou là mais il y a cette incroyable croyance en la bonne vieille formule basse guitare batterie. Pourtant ils se révèlent doués en introduisant des cuivres et des cordes. Non, c'est vintage mais c'est surtout un plaisir vieillot mais jamais ringard. Bien au contraire: les convictions sont importantes dans cet art!
Mortel records - 2018
Furia, Lia Rodrigues, Théâtre National de la Danse Chaillot
Dans sa dernière création Fúria, la chorégraphe Lia Rodrigues livre un spectacle musclé et brutal. Dix danseurs évoluent sur scène entre fureur de vivre et de désespoir. Le plus important semble d’exister et de dénoncer.
Le spectacle Fúria prolonge la dynamique houleuse amorcée par la trilogie brésilienne : Pororoca (2009), Piracema (2011) et Pindorama (2013). Le propos de cette dernière pièce porte sur la question de l’altérité. C’est une performance pour dix danseurs avec un engagement fort du corps, miroir de la danse engagée proposée par Lia Rodrigues.
Sur scène, les corps s’emmêlent et se confrontent. Danse survoltée, on peut voir et ressentir une violence qui est exprimée par le corps, la rythmique et le jeu scénique des danseurs. Ils apparaissent tour à tour tels des démons ou des protecteurs. Leurs mimiques pourraient même nous renvoyer aux interprétations de la dance indienne ou indonésienne.
A travers sa pièce, Lia Rodriguez s’interroge sur l’état du « monde haché par une multitude de questions sans réponse, traversé de sombres et fulgurantes images, de contrastes et de paradoxes ». Il est nécessaire de se révolter. Artiste associée à Chaillot – Théâtre National de la Danse, Lia Rodrigues a financé Fúria avec des fonds européens. Comme elle le note, le Brésil ne finançant plus ce type de créations, « repenser l’écologie d’un projet artistique est presque une question de survie. »
Teaser de "Fúria" de Lia Rodrigues from Théâtre de Chaillot on Vimeo.
Jusqu'au 07 décembre 2018
1h10