Halloween

40 ans que ca dure. Cette fois ci il retrouve sa proie favorite. Et nous on retrouve presque le charme du premier épisode d’Halloween !

Finalement, c’est ce qu’on aime chez ce cher Michael Myers: son efficacité. Assassin immortel caché derrière un masque, effrayant par sa neutralité, John Carpenter a inventé il y a quarante ans déjà, l’ultime monstre de cinéma. Pas de sentiment. Pas de pathos. Pas de paroles. Une machine à tuer. Simplement.

Il rentre donc chez l’habitant et transforme le moindre outil en arme fatale. Depuis le film de Carpenter, il y a eu des suites plus ou moins regardables. Rob Zombie, maître de l’horreur sauvage, lui a consacré deux épisodes bien agressifs mais trop explicatifs. La longévité d’un tel concept a de quoi surprendre. Même Freddy Krueger ou Jason Vorhees n’ont pas le même impact.

Ici, le cinéaste estampillé « indé » David Gordon Green, revient un peu aux bases. Il a le soutien de Jason Blum, qui rentabilise comme il faut le succès de Get Out. Halloween, version 2018 fait omme si toute la saga n’avait pas existé. Il y a donc Michael, surnommé The Shape, et Laurie Strode, baby sitter initial et victime légendaire. Elle est désormais grand-mère mais se prépare au retour du serial killer. Elle a donc tout prévu et toute sa famille la prend pour une survivaliste alcoolo.

C’est cet aspect qui est intéressant : deux marginaux rongés par la violence et l’envie d’en découdre. Deux faces de la même pièce. Le réalisateur réussit une bonne partie du temps à élever le niveau de la mise en scène assez maniérée mais agréable.

Il est aidé par une Jamie Lee Curtis qu’on aime toujours autant, crédible en folle de la gachette. Et notre psychopathe dézingue avec toujours autant de talent la gentille vision de l’Amérique blanche planquée dans une fade banlieue.

Hélas, le scénario repose sur des mécaniques un peu visibles et la dernière partie est un peu trop longue pour hisser l’ensemble au niveau du chef d’œuvre de l’horreur de John Carpenter. D’ailleurs c'est encore une bonne idée: avoir mis Carpenter à la place du compositeur.

Il s’amuse comme un petit fou avec son célèbre morceau toujours aussi flippant. C’est lui qui fait le lien entre les scènes plus ou moins attendus. Trop synthétique, le film est un assemblage de scènes assez bien revisitées mais pas toujours convaincantes. Inégales, ces retrouvailles semblent loin de l’inévitable mode des « reboot ». C’est déjà ca !

Avec Jamie Lee Curtis, Nick Castle, Judy Greer et Will Patton - Universal - 24 octobre 2018 - 1h40

Venom

Finalement c'est presque marrant, un film de super héros totalement raté. J'avoue qu'aujourd'hui encore j'ai une petite pensée émue pour le fameux 4 Fantastiques qui s'est écroulé sous des tonnes de problèmes de production, entre un réalisateur foireux et un rereremontage catastrophique.

On se disait que ca ne pourrait plus arriver: Venom démontre que Marvel et DC sont encore capables de faire de véritables navets, couteux et presque charmants. Car ils sont vendus comme de beaux véhicules clinquants et ont vraiment du mal à résister au contrôle technique.

Justice League était bien foireux, mais là, on a l'impression de retomber dans les travers des années 90. Le film de Ruben Fleischer aurait sa place entre le Batman & Robin de Joel Schumacher et Spawn, film qui semble inspirer le look du fameux Venom.

Car notre super héros est en fait un vilain virus visqueux venu de l'espace qui squatte le corps des humains. Lorsqu'il tombe sur le corps costaud de Eddie Brock, il se dit que faire le bien c'est peut être pas mal après tout...

Mais bon, il y a toujours un sombre milliardaire pour embêter tout le monde et conquérir le Monde. Et puis il y a toujours une blonde amoureuse. Et il y a des voyous idiots. Et des courses poursuites. Et des types de bonne volonté...

Le cahier des charges est complet mais le réalisateur (du sympathique Bienvenue à Zombieland) n'arrive pas à lier toutes ses obligations. Pire, il laisse Tom Hardy dans un rôle casse gueule où il n'est qu'une parodie de lui même. Et que dire de Michelle Williams qui n'est la que pour prendre quelques dollars pour se payer une opération... Tout le monde s'ennuie cruellement, à commencer par le spectateur. Pas de prise de risque. Pas d'imagination. Pas de surprise. Pas d'effets convaincants. Parce que la créature de l'espace est finalement un super héros comme les autres, Venom est consternant. On en regrette presque les 4 Fantastiques!

Avec Tom Hardy, Michelle Williams, Riz Ahmed et Jenny Slate - sony - 10 octobre 2018 - 1h45

chanson du jour: good on you son

Suspiria

Les petits gars de Radiohead louchent sérieusement sur le cinéma. Est ce une bonne nouvelle?

Bon ca fait des mois que dans nos pages, on s'inquiète de l'état général des musiques de films. Ce n'est plus du grand lyrisme mais du bruitage sans âme pour la plupart des films hollywoodiens, indépendants ou même français. On en est à célèbrer les compilations. L'année dernière, c'est bien la bande son de Baby Driver qui faisait le plus plaisir.

Pourtant les comédies musicales sont à la mode. Mais le temps de la belle orchestration est bien terminé. Les metteurs en scène apprécient moyennement que l'on se souvienne plus des thèmes que de leurs morceaux de bravoure. Bref, c'est un triste débat qui dure dure dure

Les compositeurs sont bien trop sages. Paul Thomas Anderson, gros faiseur d'images, fait des clips et a trouvé un alter ego en la personne de Jonny Greenwood, musicien du groupe Radiohead. Maintenant c'est au tour de Thom Yorke de se lancer dans l'aventure. En attendant les autres.

En tout cas, c'est toujours une bonne idée de prendre un touche à tout pour entreprendre une musique de film particulière: celle d'un film d'horreur. Et pas n'importe lequel! Suspiria, abstraction gore et colorée de Dario Argento qui connait aujourd'hui la joie d'avoir un remake.

L'expérience est d'autant plus dur que Goblin avait connu la gloire en illustrant les productions d'Argento. La tache n'est pas facile pour Thom Yorke. Elle est même redoutable. Au final, il est inspiré: deux disques et vingt cinq titres.

L'effort est généreux et tout aussi maniéré. Ce qui n'est pas forcément un defaut dans le cas de cette musique surtout d'ambiance. Les rythmes sont spectrales. Les synthétiseurs tissent des toiles. Les voix sortent d'outre tombe. Les instruments tremblent à répétition. L'atmosphère est parfaite pour Halloween. Le leader de Radiohead sort son disque quand il faut.

Thom Yorke intervient sur quelques titres assez fascinants. L'exercice est un peu long ou même lent. Mais il y a bien quelque chose dans cet ensemble de morceaux un peu décrépi mais rééllement habité. Ce n'est pas le grand frisson mais on entend bien une pièce musicale baroque, secouée, considérée pour le cinéma. Reste à voir le film maintenant...

XL recordings - 2018

True rockers

Ils portent des vestes en cuir sans manche.

Ils ont les cheveux longs et ondulés.

Ils ont au bout du nez des grosses lunettes mais aiment aussi les bandanas dans les cheveux et les pantalons moule-burnes!

Ils pourraient tous concourir pour être les sosies des Lynyrd Skynyrd.

Ils sont jeunes et poilus. Ce sont les Monster Truck.

Voilà donc le genre de groupe qui roule en toute liberté sur la highway du rock'n'roll. Ils aiment les grosses voitures rutilantes comme ZZ top à sa grande époque. Ils aiment aussi avoir les cheveux dans le vent. Celui des grands espaces et des voies sans fin qui vous font traverser toutes les légendes de l'Amérique.

Ils sont canadiens mais défendent ce bon vieux rock'n'roll du sud des Etats Unis, ou le clinquant hard rock des années 80. Tout un programme. Ce groupe marche au fuel et ca devrait bien vous faire rigoler. Ca fait beaucoup de fumée.

Il ne faut pas être surpris. Ils n'apportent pas grand chose au Monde si ce n'est un grand moment de détente, un voyage pas toujours apprécié à sa juste valeur dans le pays joyeux des monstres gentils: le heavy.

Il y a donc des riffs de guitares qui s'embarquent sur un grand huit. Les rythmiques tentent de vous enfoncer dans le sol. La voix est surexcitée. Enfin les claviers eux récitent le petit Deep Purple illustré.

Effectivement, ca bourrine sévère sur cet album qui a la bonne idée de tout comprimer sur quarante minutes de hard rock à l'ancienne. C'est kitsch et passionné. Les quatre gaillards font du rock pour secouer les têtes et pousser au pogo festif!

Ce n'est pas la plus glorieuse des motivations. Mais c'en est une et nous, on la trouve plutot bonne...

Mascots records - 2018

Memories from a sh*t hole

Du bon gros rock'n'roll poisseux comme on l'aime!

Vous savez ce son qui vient d'outre tombe, qui ne veut pas être totalement dans le monde des vivants. Que certains jugent venir de l'enfer et du diable. Vous connaissez ce rock moite, organique, qui se transpire par tous les pores.

Whodunit nous dilate les oreilles depuis 2003. Ce sont des adeptes de ce rock qui pue le houblon, la transpiration et les sous sols poussiéreux. Ils accrochent la moindre note avec une hargne féroce et tout en second degré.

Leur rock est un affront au bon gout, à l'etablishment ou le politiquement correct. C'est donc bien du punk mais ils ont la bienveillance de jouer dans une harmonie tout old school mais extrêmement plaisante.

Ce nouvel album ne transcende rien. Il a juste la bonne idée d'exister. C'est un style de série B musicale, mis en avant par la production de Jim Diamond, habitué aux rockeurs (Fleshtones, White Stripes). Il prépare un beau décor sonore pour les acrobaties "garage" des lascars de Paris.

Ca fonctionne plutot bien. On est bien dans l'antre de la folie, dans une ambiance doucement déviante où la marginalité est célébré à coups de riffs décharnés. C'est vivifiant et assez soigné. Memories from a sh*t hole est un endroit tout à fait convenable!

Beast records - 2018

Girl

Caméra d'or à Cannes, Girl déstabilise, passionne et questionne... Loin de la leçon démonstrative, ce film belge est une étude séche sur un personnage mystérieux.

Car Lara s'appelait avant Victor. Elle est jeune. Elle voudrait être danseuse étoile. Elle travaille dur pour y arriver. Elle a un père compatissant et un petit frère espiègle. Cela pourrait suffir à son bonheur. Mais l'adolescence et l'importance des hormones vont détraquer le précaire équilibre de cette jeune femme en devenir...

Transexuelle, cette adolescente a bien les soucis de son âge. L'acceptation de son corps. Les premiers émois. Les amitiés compliquées. L'identité et l'avenir. Avec un problème supplémentaire que le réalisateur Lukas Dhont ne veut pas porter comme un dossier sociétal.

Bien au contraire, il colle au combat discret de Lara. Il suit ses efforts colossaux. Il observe ses blessures physiques. Il révèle ses secrets qu'elle refuse elle même d'avouer à un père héroïque, donnant tout pour que sa fille soit tout simplement comme les autres. C'est ce rapport qui est peut être le plus touchant dans ce film organique, vibrant et terriblement humaniste.

Il n'y a pas de misérabilisme. C'est l'observation pure et dure. Les sentiments finissent par transparaitre petit à petit. La jeune fille grandit dans un corps qui n'est pas habituel. Pourtant c'est bien un récit d'apprentissage et d'émancipation qui va jusqu'au corps. Un cinéaste vénérable comme David Cronenberg serait jaloux du travail du cinéaste belge qui fait du corps, un vrai sujet de cinéma, d'ambiguité et d'interrogations.

Le point de vue est juste. Lukas Dhont est à bonne distance pour nous faire plonger dans la profondeur existentielle de l'âge adolescent. Plutot que les scènes chocs (il y en a), le cinéaste joue sur la pudeur, le calme et le naturalisme pour observer la tempête qui couve dans le corps malmené de Lara.

Ca pourrait être le film bête à festival, fait pour cartonner sur les listes de lauréats mais il y a une description subtile et belle de l'humanité, de la famille et de l'individu qui rassure. Elle nous console de quelques longueurs. Mais il ne faut pas bouder notre plaisir: c'est bel et bien du cinéma. Pas du documentaire. Mais de l'art, de la fiction qui vient titiller nos réalités.

Avec Victor Polster, Arieh Worthalter, Oliver Bodart et Tijmen Govaerts - Diaphana distribution - 10 octobre 2018 - 1h45

The predator

Le rasta de l'espace revient encore une fois pour jouer au chat et à la souris avec des dingues des armes. Grand amateur de l'auto destruction, le cinéaste Shane Black nous offre un nanar presque acceptable.

Car depuis le chef d'oeuvre de McTiernan, en 1987, la saga a plutôt dégénéré. On apprécie la craditude du numéro deux mais ensuite c'est un peu la cata entre deux bastons contre des Aliens puis une tentative de reboot foireuse et sans grand intérêt.

Shane Black, déjà présent sur le premier épisode est donc la caution qui doit nous rassurer. Scénariste star des années 80, il s'est perdu avant de se refaire une légitimité avec des films insolents et audacieux (Kiss kiss bang bang, The Nice Guys). Le Predator va redevenir cette créature fascinante, entre peur primaire et haute technologie venue d'ailleurs. On veut bien le croire durant la toute première scène.

Shane Black connait la bête et ne veut pas l'abîmer. Il est là pour le sport et la chasse (mais pas que... mais ca servira pour relancer un peu l'intêret). Black pique un sprint dès son générique mais s'essouffle car le monsieur n'a plus vingt ans. Ce ne sont plus les années 80. Et face à la Marvelisation du cinéma populaire, les quelques effets gore et la bande de crétins qui affrontent le monstre font un effet de nostalgie.

Car Black est un grand cynique. Tout son ciné n'est que critique du système et bien entendu son Predator est malpoli. On est donc dans un mélange de genres: d'un coté il y a de la sf bourrine et de l'autre une parodie des douze salopards, des septs mercenaires ou de l'agence tout risque. C'est un bordel sans nom avec des aspects familiaux, des combats sanglants et des types qui font des concours de celui qui pissent le plus loin.

Ca vanne à tout va. C'est gras. Les personnages sont caricaturaux. Toute l'action est commentée. Le scénario est poussif. C'est drôle mais franchement c'est totalement bête. Mais Black semble y mettre tout son coeur dans cette attitude quasi suicidaire (le film a été remonté par le studio pour être plus présentable). Black n'essaie pas de se confronter à la mythologie du film de McTiernan mais s'amuse à tirer la langue (plus faire un doigt d'honneur en fait) au politiquement correct de la soi disante contre culture ou culture populaire.

Le film est assez mauvais mais son auto dérision parvient à le sortir de la nauséabonde redite ou d'un revival réchauffé. On rit beaucoup et on est même surpris par quelques scènes ambitieuses d'action qui donne finalement un opus inégal mais pas dénué de charmes. Le nanar au rang du geste anarchique!

Avec Boyd Holbrook, Olivia Munn, Trevante Rhodes et Jacob Tremblay - 20th century fox - 17 octobre 2018 - 1h45

The house that Jack Built

ALLONS DONC VOIR CETTE MAISON QUE JACK A CONSTRUIT. TOUTE MIGNONNE POUR INVITER TOUS SES AMIS. C’EST QU’IL EST SUPER SYMPA JACK, CERTES UN PEU FOU, UN PEU PSYCHOPATHE SUR LES BORDS, UN PEU BEAUCOUP TUEUR EN SERIE !

MAIS SYMPA QUAND MÊME ! ON CONNAIT TOUS LARS VON TRIER POUR SA FINESSE, SA DELICATESSE, ET SES FILMS FAMILIAUX, IL N’Y A DONC AUCUNE RAISON QUE CELUI CI FASSE BANDE A PART. TU SENS QU’IL A UN SERIEUX PROBLÈME LE LARS. GASPARD NOE FAIT DES FILMS DE CUL, LARS (OUI OK Y A NYMPHOMANIAC) FAIT DES FILMS SUR LA TORTURE.

MA MAIN A COUPER (CA RESTE DANS LE THEME) QU’IL N'A PAS DU ETRE BERCÉ D’AMOUR LUI. EN TOUT CAS ÇA A LE MERITE D’ETRE DANS LA CONTINUITÉ DE SES FILMS, PAS D’UNE GRANDE ORIGINALITÉ MAIS CA APPUIE LA OU CA FAIT MAL AVEC EFFICACITÉ.

VIE MA VIE DE SERIAL KILLER EN PROIE A DES TOCS. SI TUER L’AIDE A SE CONCENTRER ET OUBLIER SES OBSESSIONS, QUI SOMMES NOUS POUR L’EMPÊCHER. UN PSYCHOPATHE QUI A CONSCIENCE DE SA SINGULARITÉ ET QUI ESSAYE DE SE FONDRE DANS LA MASSE TOUTE EN ASSOUVISSANT SA PASSION MEURTRIERE.

CE FILM SERAIT-IL UNE AUTOBIOGRAPHIE DONT IL ESSAIERAIT DE SE REPENTIR A TRAVERS LA RELIGION ? C’EST FILMÉ COMME UN DOCUMENTAIRE, OU L'ON RETROUVE DIFFÉRENTS ACTES COMME DANS « DOGVILLE », LA VOIX OFF DU NARRATEUR CONFRONTE LE HÉROS DANS SON PROBLEME. ET LE CONFORTE DANS SON ANALYSE PHILOSOPHIQUE.

LES INTERMEDES EN IMAGES 4/3, OU EN ANIMÉS, SONT INUTILES ET NE SERVENT QU’A MEUBLER LES 2H30, QUI POURRAIT FACILEMENT SE RÉDUIRE A 1H45. JE SUIS PAS NON PLUS FAN DE LA CAMÉRA EMBARQUÉE MAIS ON EST DANS L’AUTOPORTRAIT ET LE JOURNAL INTIME DE LARS, ENFIN JACK ! DONC POURQUOI PAS.

MATT DILLON REVIENT DANS UN PREMIER GRAND RÔLE DEPUIS BIEN LONGTEMPS ET CA LUI VA TRÈS BIEN. CE N’EST PAS LE FILM QUE JE REVERRAI ENCORE MOINS POUR UNE SOIRÉE LOVE MAIS LE CINÉMA DE LARS VON TRIER SUSCITE TOUJOURS QUELQUE CHOSE, QUE L’ON AIME OU NON, JE N’AI PERSONNELLEMENT ADORÉ QUE « DOGVILLE » ET AIMÉ QUE « MELANCHOLIA ». MAIS IL Y A CETTE TOUCHE D’ABSURDITÉ ET DÉRANGEANTE, SI FAMILIÈRE QUI NOUS FERA JE PENSE, TOUS SOURIRE DANS CET « AMERICA PSYCHO » DES ANNÉES 70.

AVIS AUX AMATEURS

Avec Matt Dillon, Bruno Ganz, Uma Thurman et Riley Keough - Les films du Losange - 17 octobre 2018 - 2h35

First man

IL NE PERD PAS DE TEMPS LE PETIT DAMIEN CHAZELLE, QUI ENCHAINE DES FILMS AUSSI DIVERSIFIÉS QU’ADULÉS PAR LA CRITIQUE. POUR RAPPEL, IL A FAIT L’EXCELLENT « WHIPLASH » ET LE SYMPATHIQUE « LALA LAND » (QUOI QU’ON EN DISE). ON NE PEUT QUE CONSTATER SON ENVIE DE DEVELOPPER TOUT LES UNIVERS, MÊME SI CELA MANQUE D’UNE VRAIE SIGNATURE, DISONS QU’IL S’ADAPTE, ET QU’A CE NIVEAU, IL EST MERITANT.

DANS CE DERNIER EFFORT, C’EST LA VIE DE NEIL ARMSTRONG QUI EST A L’HONNEUR (SI ON VEUT). ON LE CONNAIT POUR AVOIR MARCHÉ SUR LA LUNE MAIS A PART CELA, ON NE SAIT RIEN D’AUTRE, IL FAUT BIEN L’AVOUER. MAIS A T-ON BESOIN D’EN SAVOIR PLUS ? C’EST BIEN LA QUESTION QUE JE ME SUIS POSÉE AVANT D’ALLER LE VOIR ET JE ME LA POSE TOUJOURS EN SORTANT.

FINALEMENT LE MYSTICISME DE NE CONNAITRE QUE L’EXPLOIT DE CET HOMME SUFFIT A L’APPRECIER. RENTRER DANS SON INTIMITÉ, ENLEVE EN FAIT, CETTE PART DE MYSTÈRE DE L’HOMME DERRIERE L’EXPLOIT HISTORIQUE ET CETTE IMAGE LEGENDAIRE QUE L’ON CONNAIT TOUS. C

A EN INTÉRESSERA SUREMENT D’AUTRES MAIS POUR MA PART, JE PASSE. EN PLUS CE N’EST PAS UN PORTRAIT SUPER FLATTEUR DE NEIL. CE N’EST PAS UN SUPER MARI, NI PÈRE (C’EST VRAI QU’IL A CONNU BEAUCOUP DE GALÈRES, MAIS BON...) IL EST LA A OBÉIR SANS BRONCHER.

TU LE SENS PAS HYPER MOTIVÉ NI EXCITÉ PAR SON TRAVAIL, IL FAIT CE QU’IL A A FAIRE ET VOILA. ON A PAS L’IMPRESSION QUE C’EST LE RÊVE DE TOUTE UNE VIE ! ON VA DIRE QUE DE LE FAIRE JOUER PAR RYAN GOSLING EST UN BON CHOIX, MÊME SI JE LE REGRETTE BIEN ÉVIDEMMENT (VOUS CONNAISSEZ TOUS MON AVIS DESSUS: AUSSI EXPRESSIF QU’UNE CHAUSSURE).

MAIS CA COLLE PARFAITEMENT POUR LE COUP. LE GARS EST INSIPIDE ET SANS RÉELLE AMBITION, NI ÉMOTION. CLAIRE FOY QUI JOUE LA FEMME DE NEIL, QU’ON NE CONNAÎT ABSOLUMENT PAS, N’EST PAS MAL, PAS DE QUOI SE RELEVER LA NUIT MAIS ELLE APPORTE UN PETIT (PETIT HEIN) PEPS AU FILM.

CÔTÉ DECOR SPATIAL, ON EST LOIN DE GRAVITY (FAUT PAS DECONNER QUAND MÊME, JE PENSE QUE VISUELLEMENT CA RESTERA MA RÉFÉRENCE ULTIME), MAIS C’EST VOULU. IL FAUT REMETTRE L’HISTOIRE DANS SON ÉPOQUE ET CA RESSEMBLE DONC PLUS A DES MAQUETTES DU MÊME EFFET QU’ « INTERSTELLAR ». MAIS ENCORE UNE FOIS LE FILM N’EST VOLONTAIREMENT PAS ACCES SUR L’ESPACE MAIS SUR L’HOMME DONC AUCUN PROBLÈME DE CE CÔTÉ LA QUI EST LOIN D’ÊTRE ESTHÉTIQUE.

ON N'EST PAS NON PLUS DANS L’EXCELLENT « LES FIGURES DE L’OMBRE » QUI POURTANT SUR LE PAPIER, S’EN RAPPROCHE PLUS. SON HISTOIRE A LUI NE M’A PAS PASSIONNÉ, ET LES DIFFERENTES ÉTAPES, DE PRÉPARATIONS PHYSIQUES POUR QUE L’HOMME POSE ENFIN SON PIED SUR LA LUNE, RELÈVENT UN CHOUÏA LE FILM QUI EST PASSABLEMENT FADE.

C’EST AUSSI INTÉRESSANT QU’UN GARS QUI VA FAIRE SES COURSES AU SUPERMARCHÉ DU COIN ! MÊME SI TOUTES LES SCÈNES LA HAUT SE RESSEMBLENT. LE MONTAGE EST SANS SURPRISE, DOMMAGE. LA MISE EN SCÈNE N’EST PAS TERRIBLE, IL Y A BEAUCOUP DE PLANS SACCADÉS EN CAMERA PORTÉE ET BEAUCOUP DE GROS PLANS. EN FAIT CE QUI MANQUE CRUELLEMENT A CE FILM C’EST UNE BONNE VRAIE TENSION ET L’EXCITATION CERTAINE ET CRESCENDO DU FINAL TANT ATTENDU ! MAIS ON EN EST LOIN.

IL NE SUFFIT PAS DE METTRE ARMSTRONG DANS UN SIMULATEUR POUR LE VOIR VOMIR APRES POUR ACCENTUER QUELCONQUES INTENSITÉS. ET PUIS LE FILM A BEAU DURER 2H20 (PFIOU), SON DÉROULÉ EST BIEN TROP RAPIDE. ON APPREND RIEN SUR LES CALCULS, LES METHODES DE VOLS, L’ÉQUIPEMENT...ET POURTANT EN UN RIEN DE TEMPS, NEIL EST CATAPULTÉ DANS L’ESPACE. COMME SI C’ÉTAIT DONNÉ A TOUT LE MONDE DE LE FAIRE.

MÊME LE FINAL QU’ON ATTEND, DONNE L’ILLUSION D’UN TRUC TOUT SIMPLE, ON EN OUBLIERAIT PRESQUE QUE DES MILLIONS DE PERSONNES L’ON SUIVIT PAS A PAS DANS CETTE EXPÉDITION ! ON A L’IMPRESSION QU’IL A LE CUL ENTRE DEUX CHAISES LE PAUVRE CHAZELLE. LUI QUI VEUT COMPRENDRE L’HOMME SE FOCALISE FINALEMENT SUR L’ASTRONAUTE ET QUAND IL VEUT SE POSER EN APESANTEUR, CA RETOMBE AUSSI VITE QUE C’EST MONTÉ.

FIRST SHIT, DÉSOLÉE DAMIEN MAIS Y’A UN DÉBUT A TOUT. IL A PROFITÉ DU SUCCÈS ET A PEUT-ÊTRE VOULU FAIRE TOUT TROP VITE. EN TOUT CAS, A DÉFAUT D’ÊTRE EN ORBITE, IL M’A CLAIREMENT PERDU DANS SON ESPACE TEMPS. UN PETIT PAS POUR L’HOMME MAIS PAS QUE !

AVIS AUX AMATEURS

Avec une chaussure, Claire Foy, Kyle Chandler et Jason Clarke - Universal - 17 octobre 2017 - 2h20

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