Le jeu des acteurs est impeccable : Oscar Isaac est méconnaissable en ermite inquiétant à la longue barbe noire et Alicia Vikander fait un androïde très convaincant, à la démarche gracieuse et au regard troublant de sphinx. Subtilement, les regards et les non-dits installent un climat de manipulation psychologique plus complexe qu’il n’y paraît.
La Tête Haute
Contrairement à Polisse, qui mêlait les histoires personnelles des policiers à leur vie professionnelle, La Tête haute se concentre sur l’adolescent, dont le visage et les mains, nerveux, sont filmés de très près, et son parcours – pas d’incursion dans la vie privée de sa juge et de son éducateur.
Phoenix
La principale qualité du film tient à l’interprétation ultrasensible de Nina Hoss, qui incarne à la fois le traumatisme des camps de concentration et une lutte intérieure entre amour, espoir et dégoût pour l’homme qui la torture. Elle ressemble à un petit oiseau malade, recroquevillé sur lui-même, voûté, les yeux immenses cernés par ses ecchymoses, et dans son regard intense se lisent à la fois son espoir fou, ses doutes, sa souffrance contenue, son extrême fragilité comme son étonnante force morale de survivante.
Snow Therapy
Justement présenté dans la section « Un certain regard » au Festival de Cannes 2014, ce drame de saison original et magistralement filmé …