Son message est clair : la justice va mal dans notre beau pays ; la faute, peut-être, aux praticiens. Leur pratique ne semble pas seulement désuète ou inadaptée, elle semble dangereuse, et les magistrats incapables de la moindre remise en cause.
Hotel de Lausanne
N’étaient-ce ces particularités, on se croirait vraiment chez Modiano, dont l’ombre s’étend sur presque toutes les pages du roman. Même à Casablanca, le personnage trouble, traqué, de Paul Paquin paraît surgir de Memory Lane ou De si braves garçons. Comme Modiano, Dancourt pratique l’art de la faille.
Vieux Garçon
Tant bien que mal, les thèmes de l’absence, du passage à l’âge adulte et de la famille se dégagent du roman, qui auraient pu donner lieu à un traitement plus intéressant. Le thème de l’absence était déjà abordé dans les deux précédents romans de Chapuis, mais c’est à peu près leur seul point commun avec Vieux garçon.
Dans le café de la jeunesse
Alors, un Modiano comme les autres ? Pas tout à fait. Le trait y est sensiblement plus appuyé que dans tous ses romans antérieurs, et il finit par être trop appuyé. D’où l’impression de pastiche évoquée plus haut. C’est comme si, là où naguère il aurait cité deux ou trois noms de lieu, il en citait dix pour bien enfoncer le clou. Veut-il nous prouver que sa reconstitution historique tient la route ?