Pierre Loosdregt

Wild Onion

Cadien Lake James et ses copains empilent les morceaux car ils sont très courts mais cela ne les empêche pas d’être généreux. C’est simple mais redoutable. Car cette immaturité apparente est un bain de jouvence. Effectivement on remonte le temps avec le quatuor mais il réussit surtout à nous donner une bonne claque.

A trois On y Va

Le trio de comédiens nous fait adhérer à cette histoire compliquée d’amour fou et de petits secrets : Bonnell fait ainsi un conte qui rit et qui pleure mais qui n’en fait pas trop. Tout est dans le détail, y compris dans des scènes burlesques comme un vaudeville. Mais rien n’est appuyé. Aucun personnage n’est jugé. C’est la grande force du film.

Dear White People

Avec une fausse légèreté, le réalisateur pose de bonnes questions et ne dissimule jamais son envie de faire du cinéma. C’est une fausse comédie de campus qui révèle des intentions douces amères sur la situation des étudiants noirs (mais aussi blancs) aux Etats Unis. Un portrait enlevé la génération Obama, voilà ce qu’est Dear White People !

Ibeyi

Il y a au coeur de ce projet, les deux voix protéiformes et féminines, qui refusent les frontières: elles s’expriment en anglais, en yoruba et en français. Les chansons sont donc un patchwork fantastique de musiques différentes pour finalement atterrir sur quelque chose d’assez épurée!