Affreux, sales et méchants, les Banditos sont des gens fréquentables! Ils organisent en tout cas un premier hold up en couleurs!
The Breeze est un morceau plein d’héroisme. On devine que les barbus qui se cachent derrière le doux nom évocateur de Banditos se sont bien défouler sur ce gros titre costaud, tout en riffs et en muscles, rassemblant tout ce qui peut ressembler à la culture white trash et des choses plus respectables.
Waitin’ se la joue bluegrass et on commence à deviner la promenade que nous propose ces Californiens tatoués et amateurs de musiques variées mais toujours un peu rétro. Un banjo vient souligner ce goût pour le passer sur Golden Grease. Le ton se calme mais la personnalité du groupe s’affirme.
No Good laisse la place à une pointe bienvenue de féminisme. Mais ca reste viril. Un slow cabossé et résolument sexy.Mary Beth Richardson donne de la voix et surtout apporte une belle âme aux Banditos, exilés pour l’occasion de cet album du coté de Nashville. Cela s’entend!
Ain’t it hard calme le jeu avec une belle attitude. Ils se font le look de Lynyrd Skynyrd mais se révèlent beaucoup plus romantiques ou sentimentalistes. On ne va pas s’en plaindre. Heureusement Still Sober reprend cette bonne vieille tradition du rock déglingué ou d’une country un peu crade.
Long Gone Anyway remet au goût du jour le solo de kazoo et le boogie du groupe devient un peu plus vieillot mais toujours aussi rigolo. Comme le souligne le titre suivant, Old Ways, le groupe suit de vieilles traces du rock mais l’herbe y est toujours verte. La jeunesse des musiciens y est peut être pour beaucoup. Ils ne répondent pas aux critères modernes mais réussissent à s’affirmer comme le montre la fin de l’album: quatre chansons où les chanteurs se succèdent naturellement et balaient un champs assez large de la musique populaire américaine. Le rock est viscéral chez eux. Les bandits ont un grand chemin qui s’ouvrent devant eux!
Bloodshot records – 2015