Depuis quelques années, Iron & Wine représente un peu le renouveau de la folk et de la hype. C’est de la ritournelle écrite au fond des bois et en plus le chanteur a une grande barbe en brousaille, de beaux yeux et un sourire triste. La quintessence du genre. Le cliché du bobo défoncé à la chlorophylle
Après quelques albums remarqués, le chanteur Sam Beam qui se cache derrière ce nom de scène assez plaisant semblait ronronner dans son coin. Une ombre agréable, toujours obsédé par l’americana, ce genre roots et bien vu.
Son sixième effort revient un peu aux bases. Finalement le barbu s’assume enfin: c’est un chanteur folk romantique, qui aime bien la théatralisation des sentiments et la beauté des guitares séches.
Cela faisait quatre ans que le groupe avait disparu. Il revient à la bonne époque, à la fin de l’été. Il a ce spleen implicite qui va très bien à la rentrée, ce changement de rythme, de la chaleur de l’été à la dureté du quotidien.
Sam Beam rappelle qu’il a une belle voix et qu’il sait écrire des chansons épurées aux arrangement doux et salvateurs. Le disque n’est pas long mais nous fait profiter de la chaleur humaine et rayonne par sa beauté simple, déjà connue mais que l’on avait un peu trop vite oublié.
Il y a donc ici le charme rural d’un disque acoustique avec des paroles élégantes et un tempo non chalant qui nous fait fuir le quotidien. De nouveau, Iron & Wine a le pouvoir de nous donner le tournis.
Sub Pop – 2017