Allez on continue notre petite balade dans les parties reculées de la musique américaine en rencontrant une chanteuse bien dans ses boots.
C’est de la chanson machée par un accent comme on les aime dans les bonnes vieilles chansons country. Il suffit de l’entendre pour être transporté au milieu d’une petite ville qui ressemblerait à celle décrites dans les films de Steven Spielberg.
Tout y est à sa place. Les personnes. Leurs fonctions. Les valeurs traditionnelles. Mais ce n’est pas non plus le monopole des conservateurs cette vision champêtre de la communauté. Brandy Clark met bien en valeur cette petite Amérique, rien de plus, avec une country assez moderne qui bien sûr n’est pas faite pour nous.
Il y a même un soupçon de pop qui risque de décontenancer ou agacer. Mais c’est franchement rigolo. Car tous les clichés sont célébrés avec une empathie typiquement américaine. Brandy Clark sait de quoi elle parle. Elle grandit à Morton dans l’état de Washington entre deux passions: la musique et le sport. Grace à une bourse, elle part à l’université et s’épanouit alors dans la musique, calme et caressante.
Elle écrit des choses peu tourmentées et parfaites pour un auditoire yankee. Elle a un vrai savoir faire. Certains passages sont horripilants, d’autres sont hilarants (surtout le roots Broke). C’est un cliché géant et un stéréotype vivant de l’Amérique d’aujourd’hui, apolitique et généreuse.
La chanteuse ne transforme pas le genre. Elle l’assume. C’est courageux. Pour nous, c’est un petit voyage anecdotique au coeur de la grande Amérique. Champêtre. Chaleureuse.