Dans la continuité de la coupe de Monde de football féminin, on vous propose de rester en bonne et belle compagnie avec une sélection bien à nous, des femmes moins athlétiques mais tout aussi performantes!
Arméno américane, venue de Syrie, Bedouine nous emmène dans son monde, loin de tous les bruits et de toutes les fureurs. Loin de toutes les frontières. Elle possède dans son bagage le Moyen Orient mais aussi les chansons traditionnelles américaines.
Le cocktail ne plairait pas à l’actuel président des Etats Unis car la belle trouve surtout un équilibre fascinant et évident dans sa musique marquée par ses diverses racines. On sent chez elle la chaleur du désert mais aussi l’influence d’un Océan qui permet de voir loin. La musique faussement anodine montre un gout pour la subtilité et la nuance.
On devine chez elle une passion pour les grands de la folk comme Leonard Cohen ou Nick Drake mais les arrangements sont riches et ne veulent pas s’éteindre pour un dépouillement salutaire. Non, le style de Bedouine est séduisant. Discrétement, on est hypnotisé par cette jeune femme qui réserve des petites surprises tout le long de son disque.
Installée à Los Angeles, Bedouine a ce gout très californien pour des orchestrations exquises. La générosité ne se confond pas avec la lourde emphase. Elle n’en finit pas de nous avoir avec sa grace et son élégance d’écriture.
On appréciera tout particulièrement la guitare, venue d’un son jazzy, qui évite l’impression d’une redite, d’une répétition ou d’un ton monotone. Au contraire, ce disque est d’une force assez incroyable avec cette force tranquille qui embarque avec un raffinement que l’on entend si rarement.
C’est ce que l’on appelle du soft power!
Spacebomb – 2019