Après Mufasa, Disney continue de maltraiter ses classiques avec des versions live d’une rare laideur et qui font du mal à notre petit cœur.
Honnêtement, on ne peut pas en vouloir à Rachel Zegler. La jeune comédienne fait de son mieux pour incarner la célèbre Blanche Neige. Elle y va. Elle donne de la voix. Mais ça ne fonctionne jamais. La faute à son costume qui ressemble plus à un déguisement. Idem pour Gal Gadot, une wonder woman qui nous fait de la peine, serrée dans un costume souvent ridicule.
Marc Webb, réalisateur de deux Spider Man, se prend les pieds dans le principe de la copie quasi conforme. Il imite le dessin animé et cela donne un nanar coloré qui pourrait faire rire s’il n’était pas si sérieux. Car tous les choix artistiques sont affligeants.
La musique, les décors, les effets spéciaux, les nains, rien ne va dans cette adaptation du grand classique de Disney. On est vraiment au bord du film fauché tellement c’est pauvre malgré l’apparente modernité.
Les images sont hideuses. Cela désincarne toute tension dans cette histoire qui marque tellement l’enfance, sur la peur, la séparation et le courage. Non là, c’est juste fade et sans aucune conséquence.
On se met à regretter la version heroic fantasy avec Kristen Stewart ou celle mésestimée avec Julia Roberts. On se rappelle aussi de la version live de Cendrillon signée Kenneth Branagh, bancale mais réalisée avec une envie qui crève l’écran. Et finalement Tim Burton n’avait pas trop mal raté ses Alice au Pays des Merveilles et Dumbo.
Ici, la pauvre Blanche Neige est un portemanteau pour mettre en avant le studio Disney. Les idées nouvelles sont souvent foireuses. On se souviendra avec un grand sourire triste, de cette bataille entre les brigands de la forêt enchantée et les soldats de la méchante reine : un moment pathétique et inhabituel chez Disney qui sait faire dans l’emphase pour palier l’absence de contenu. C’est cheap et mal fait. Des adolescents avec un caméscope se seraient mieux débrouillés.
Marc Webb a dû se faire bouffer par des producteurs trop respectueux de la matière première. Et on assiste à une vraie catastrophe industrielle. On ne dira rien sur les sept nains en images de synthèse…
Juste un vrai cauchemar pour petits et grands !
Au cinéma le 19 mars 2025
149 minutes