Il a un air bourru. Il fait plutôt bucheron massif que artiste sensible. Mais derrière les apparences, il y a un petit coeur qui veut dire « je t’aime » et qui inspire de jolies chansons.
Bon alors, comme ça, en plaisantant, Donovan Woods pourrait gagner le concours du sosie de Bud Spencer, grand et gros comique italien à l’humour plein de baffes et de « beans » avalés dans des westerns spaghetti. Mais Donovan est à l’opposé philosophique et artistique du comédien transalpin.
Donovan Woods est un gros nounours d’amour. Il fait des papouilles à la musique. Il aime les livres et son Ontario natal. Il connait plein de chanteurs de country. Il aime la nature et les hommes. Il est sensible face aux illusions du Monde qui l’entoure.
Tim McGraw, gros vendeur de disques à stetson, l’aide donc pour ce cinquième album très « américana ». On baigne dans les rases campagnes et les belles prairies. Ca sent bon l’air frais. Les guitares sont soyeuses et les orchestrations sont riches.
Il y a de l’espoir dans la voix et il raconte les petites gens, les petites vies et les petites histoires qui font un lieu, une ville, un pays. Le Canadien connait, tel Bryan Adams avec la pop, tous les artifices du genre. Pas les plus faciles.
Il y a des moments touchants mais Donovan Woods ne fait pas dans la demi mesure. C’est du folk intello et de la musique fm en même temps. C’est très travaillé mais jamais cela semble spontané. C’est dommage car il caresse nos oreilles de jolies mélodies.
Meant well – 2018