Allez maintenant que tout le monde a bien entamé sa rentrée, on va vous booster avec quelques disques bien troussés et bourrés d’électricité. On commence avec des petits gars de Salt Lake City qui ne se sont jamais remis de l’écoute de Led Zep.
La première chanson est bien lourde en mid tempo, appuyée sur un riff bien assassin. La pochette pourrait faire penser à des nostalgiques des années 80 et de la cold wave. Rien du tout. On est dans le blues rock le plus costaud, le plus bourru, le plus plaisant.
Ca sent en même temps la science et l’expérience. Le jeunes hommes de Weekenders ont des barbichettes. Ils doivent tirés dessus en écoutant avec déférence les vieux disques de hard. Ils digèrent ensuite avec des titres qui ressemblent beaucoup à leurs illustres ainés mais jamais ils singent leurs idoles.
Mais l’imitation est impressionnante. Avec leurs petits moyens, Rob Reinfurt et ses potos poilus s’imaginent entre le son de Detroit et celui du Texas. La voix monte pour se percher entre le gentil hardos et l’amateur de soul aussi. C’est un rock sans surprise mais parfaitement exécuté.
The Weekenders cherchent clairement à nous clouer sur le mur du son. Ce qui est en musique une belle intention. Est ce qu’ils y arrivent? Assez souvent, il faut l’avouer. On a le droit de trouver que cela ressemble un peu trop à ce qui a été fait avant mais ces musiciens savent y faire pour asséner le bon riff et le gros solo sur un fond de musique psychédélique.
Ils sont heureux de défendre ce rock rugueux, complètement hors du temps. Ils réussissent à nous proposer une chevauchée sauvage. On oublie tout avec eux. L’essentiel est là. Pas de grands créateurs mais d’excellents faiseurs. A suivre donc…