Nous voilà dans le déprimant et long mois de novembre. Le futur vous semble un peu bouché: écoutez donc ce disque vitaminé qui a le grand mérite de vous remuer un peu, envisager l’avenir avec un peu de confiance et d’énergie.
Des cuivres éclatants et des beats costauds, voilà comment vous êtes accueillis par le duo de Big Gigantic qui se fait une haute idée de la musique. Dynamiques, les petits gaillards du groupe américain ont de la dynamite entre les mains. Et ils manient cela avec une dextérité impressionnante.
Si vous aimez Caravan Palace, C2C ou Deluxe, vous ne serez pas insensibles au charme de Big Gigantic, composé du producteur et saxophoniste, Dominic Lalli et le batteur Jeremy Salken. Les deux musiciens veulent que ca déménage, que ca vibre, que leur auditeur rebondisse dans tous les coins des salles de concerts ou dans les festivals poussiéreux et ensoleillés.
On connait la légendaire efficacité américaine. L’adjectif « efficace » a dû être inventé pour eux. Big Gigantic fait donc dans l’énorme, l’emphase et le quasi héroïsme sonore. Venu du Colorado, ils soufflent avec eux un vent chaud et jazzy sur l’electro. Ils vont plus loin que les autres. Ils n’ont pas peur de trop en faire.
Ca fonctionne. Difficile de résister à leur mélange savant d’electro et de jazz. Cela dépote sur chaque titre de ce tout nouvel album: on est obligé de se mettre à danser comme des pantins, emportés par des sons… efficaces! Ils ont clairement la science du bel ouvrage ces deux là.
Le cocktail est savoureux. A l’image de leur pochette, c’est coloré, bariolé et festif. Dans le futur, la mixité et la diversité seront des vertus et non des inquiétudes. Effectivement, avec eux, la vie est un peu moins grise. Leurs chansons donne de la couleur au morne quotidien. Mieux qu’une cure de vitamine C en plein mois de novembre!
Big Gigantic – 2016