Ce n’est pas un grand film. Mais c’est en jouant avec l’économie de moyens et les forces en présence, que le réalisateur tire le meilleur de son concept. C’est un exercice de style. Si le début intrigue, la suite est plus classique mais le tout tient complètement la route.
War Machine
Le film se passe en 2009. Il tape sur le gouvernement Obama mais rien ne s’est arrangé. C’est un voyage ubuesque, grotesque et parfois inquiétant dans le monde contemporain. Les petites affaires politiques sont savoureuses car elles poussent des types compétents dans un univers totalement absurde.
Faut pas lui dire
Heureusement c’est belge. Il y a donc un petit décalage qui sauve les meubles et les comédiennes, toutes agréables dans le registre des femmes délaissées mais dégourdies. La chanteuse Jenifer s’en sort mais elle est sacrément soutenue par des copines parfaites comme Camille Chamoux, les Belges Stéphanie Crayencour, Tania Garbarski et quelques garçons discrets mais amusants.
Les fantomes d’Ismael
Il y a bien Mathieu Amalric, point de repère et reflet essentiel du cinéma de Desplechin. Il y a bien Charlotte Gainsbourg qui fait du Charlotte Gainsbourg. Marion Cotillard fait aussi du Marion Cotillard. Ca tourne finalement un peu à vide ce trio amoureux, qui devrait nous projeter dans un espèce de patchwork métaphysique. Desplechin serait il fatigué?