Certains trouveront peut-être cela un peu facile : oui, les gens qu’il rencontre semblent plus détendus, plus simples. Oui, les gags rapides, clins d’œil aux débuts du burlesque, sont vraiment drôles. Mais cela n’empêche pas les déconvenues, les déceptions, les embûches. Pourtant, plus le film passe, plus Michel « lâche prise ». Certes, la technologie n’est jamais loin :
Casa Grande
La maison est effectivement terrifiante par sa grandeur et son système de sécurité. Elle est le symbole d’un pays qui refuse de voir le problème entre les classes. Dès le premier plan, fixe et long, on a bien compris la démonstration qui hélas va s’étirer sur deux heures.
Le Monde de Nathan
Le réalisateur donne à voir le meilleur de chacun. Sur l’inaltérable constat de la solitude moderne, il met de la couleur, de la joie et de l’espérance. Le récit initiatique est douloureux mais il fait naître quelque chose chez chacun des protagonistes de l’histoire. C’est souvent pour tendre vers le meilleur.
Ex Machina
Le jeu des acteurs est impeccable : Oscar Isaac est méconnaissable en ermite inquiétant à la longue barbe noire et Alicia Vikander fait un androïde très convaincant, à la démarche gracieuse et au regard troublant de sphinx. Subtilement, les regards et les non-dits installent un climat de manipulation psychologique plus complexe qu’il n’y paraît.