Malgré le gros studio derrière, le film ne fait pas dans la mièvrerie. Il n’est pas aussi lisse que la peau des jeunes comédiens inégaux et cabotins. Les monstres cachés ne font dans le détail et on assiste à la mise à mort de gamins, un spectacle assez rare dans un divertissement d’apparence tout public.
Gone Girl
Comme dans Prisoners, le décor happe le sordide et les douleurs existentiels mais Fincher est un grand virtuose et ne va pas se laisser aller à une simple enquête. Son film dérive doucement vers une satire plus que féroce sur la société devenue spectacle glauque et permanent.
Massacre à la tronconneuse
Il teinte son film de mystères autour de la famille de cannibales et même ses pauvres victimes. Peut être est ce dû au tournage chaotique et connu pour être malsain (acteurs sous tension, la mafia qui participe au montage financier, effets spéciaux dégoutants avec carcasses puantes, les légendes sont nombreuses autour du film) mais ce refus de tout expliquer est la première et bonne impression pour déstabiliser le spectateur.
Elle l’adore
Tous les personnages sont donc pris dans un étau sentimental. La passion ouvre sur tous les compromis, tous les mensonges, toutes les déceptions. L’histoire est de temps en temps un peu lâche. Heureusement la dernière partie du film trouve un second souffle, un vrai rythme où les comédiens sont excellents.