Son message est clair : la justice va mal dans notre beau pays ; la faute, peut-être, aux praticiens. Leur pratique ne semble pas seulement désuète ou inadaptée, elle semble dangereuse, et les magistrats incapables de la moindre remise en cause.
C’est assez poignant. La rapidité d’exécution de l’écriture permet d’être au coeur de cette famille qui tente de recoller les morceaux, après les accidents, les aveux ou les tromperies en tout genre. Quatre Murs veut dire quatre solitudes. Mais c’est aussi les bases pour une éventuelle reconstruction.
Et en même temps la petite-fille (au sens de la fille de la fille !) est restée petite fille et conserve des réactions d’enfant en mettant très joliment des cailloux dans le cabas de sa grand mère pour que celle-ci ne s’envole pas.
Michael Bracewell, écrivain anglais d’une quarantaine d’années, serait une sorte de Michel Houellebecq dans sa description sans concession de la misère humaine actuelle. Un Houellebecq qui s’abstiendrait de parler de cul parce que le monde est suffisamment minable sans en rajouter avec une description clinique des parties intimes.