Ce qui rend le livre touchant et profond, outre la renaissance et la nouvelle exploration d’un mythe littéraire, c’est la façon dont ce court roman s’adosse à la Shoah. Il n’en parle jamais ou rarement, par allusion. Elle est donc présente et déploie son ombre sur le roman.
Henny
Elisabeth Rose Stanton raconte là une histoire à laquelle on a envie de croire. Et pourquoi pas ? Ce n’est pas si extraordinaire que ça une poule avec des bras ? Ça doit être bien embêtant mais pas tant que ça finalement.
La Hache et le Violon
Sa faculté à raconter sans dévoiler, à choisir ses mots et composer ses phrases pour faire avancer son récit en lui donnant de faux-airs de surplace. Son talent pour entretenir un certain mystère jusque dans les faits les plus ordinaires. Sa propension à aborder, en profondeur, des thèmes aussi importants que le pouvoir, l’utopie ou la résistance collective.
Vieux Garçon
Tant bien que mal, les thèmes de l’absence, du passage à l’âge adulte et de la famille se dégagent du roman, qui auraient pu donner lieu à un traitement plus intéressant. Le thème de l’absence était déjà abordé dans les deux précédents romans de Chapuis, mais c’est à peu près leur seul point commun avec Vieux garçon.