Le début de ce roman frappe par ses phrases courtes et sèches, une économie de mot qui donne tout son rythme au livre. Dans la deuxième partie, l’auteur change de ton, les souvenirs de Bermudez remontent à la surface et font perdre la concision du début.
Oui, les intégrismes religieux posent problème. Et oui, les parents qui ont appris aux enfants le « tout, tout de suite » sont responsables de ces attitudes capricieuses et ultra consuméristes qui provoquent de terribles faits divers. La liste est longue et peut sembler à certains un tissu de blabla démagogique.
Du pétrole, des révolutions, des terroristes… le Moyen Orient et les USA c’est toute une histoire, qui remonte à la naissance d’une jeune Nation de l’autre coté de l’Atlantique. Passionnant et éducatif.
Si la mise en scène des crimes hallucinés d’un serial-killer n’est pas nouvelle, la narration d’Antoine Bello est intéressante par son choix de ne justement rien raconter directement. Comme dans un puzzle, le lecteur ne progresse dans la compréhension de l’énigme que par la lecture des 48 pièces qui la constituent.