Sa présence apporte forcément un petit coté indé à l’oeuvre et surtout amène un peu de singularité à ces chansons introspectives par essence et qui veulent la sérénité et l’harmonie totale. C’est une obligation dans le genre défendu: le folk épuré.
The Calm Before
Matt Elliott fait aussi penser à un peintre: sa musique est très visuelle. Et théâtrale. C’est dire si on a à faire à un artiste complet, éloquent, en pleine possessions de ses moyens. La différence entre la voix grave et la guitare espiègle sont la base mais les musiciens qui accompagnent Matt Elliott sont eux aussi inspirés. La discrétion, cela a du bon.
Ce qu’il en reste
Il y a là tous les stéréotypes du genre: on entend même la petite rivière coulée derrière quelques accords. Mais on il y a tout le coté rustique de la musique irlandaise, des bardes torturés et des constats doux amers sur l’existence.
Complicated Game
C’est aussi une voix très attachante. Le monsieur a l’art de raconter tout en chantant. Ses chansons folk sont de petits nouvelles sur la triste vie des Américains, à l’ombre de la mythologie du pays. Son père était romancier: cela s’entend car il chante beaucoup sur des airs calmes et des mélodies tout en acoustique.