L’androgyne chanteur, Brett Anderson, est devenu un dandy confiant. Le reste du groupe a vieilli mais aime encore les rythmiques carrés et les écarts de guitare, toujours maîtrisé par le torturé Richard Oakes, excellent au fil du temps. Il prend de l’ampleur à chaque album. C’est rare de voir une évolution aussi fascinante à chaque album.
Songs for our mothers
Sur ce disque, leur punk n’a rien de sautillant. C’est une plongée sonore dans un monde de complaintes, un peu bruitistes, où des mélodies soutiennent des délires instrumentaux qui peuvent lasser ou fasciner car cela s’écoute comme un disque un peu sulfureux, assumant tous les excès, aidé par un Sean Lennon adepte des sons psychédéliques!
White Bear
Ils font donc penser (un peu) à Led Zeppelin. Leur inspiration est totalement américaine. Les rythmiques sont lourdes et les guitares ont largement leur place. Le chanteur écossais roucoule puis hurle avec un certain talent. Ils sont ambitieux et on les remercie de ne pas se laisser aller aux sages hommages. Leurs chansons sont originales tout en respectant le genre ultra codifié.
The Calm Before
Matt Elliott fait aussi penser à un peintre: sa musique est très visuelle. Et théâtrale. C’est dire si on a à faire à un artiste complet, éloquent, en pleine possessions de ses moyens. La différence entre la voix grave et la guitare espiègle sont la base mais les musiciens qui accompagnent Matt Elliott sont eux aussi inspirés. La discrétion, cela a du bon.