Elle veut donc confirmer tout le bien que l’on pensait d’elle mais hélas, son second disque est un peu paresseux. On retrouve tout le charme discret de la jeune femme de 26 ans. Mais la production est un peu trop contemporaine, ne surprend jamais, et appuie un peu sur les effets stylés. Vous risquez de l’entendre dans les grands magasins.
Slow Gum
Son premier opus prend son temps. Une qualité oubliée chez les jeunes. Low ou Mid tempo. Le plaisir de jouer de la musique ensemble. Des paroles laconiques. Un ton désenchanté mais jamais désespéré. Il semble même un peu roublard le gaillar
Hands
Jazz et bluesy, c’est le son estival d’Etat Critique. Quand le jazz est là, la java s’en va! Ancien contrebassiste de Miles Davis, Dave Holland invite alors le flamenco pour rencontrer le jazz. Un disque estival!
Dave Holland est un bassiste que l’on pourrait juger classique. Anglais, il remplace Ron Carter pour accompagner Miles Davis. Il suit ensuite Chick Corea avant d’imposer sa propre patte. Installé à New York, Dave Holland devient au fil des décennies une figure majeure du jazz.
C’est aussi un type curieux et ouvert. Il embarque pour l’Espagne afin de rencontrer Pepe Habichuela. Célèbre guitariste de flamenco, ce dernier accepte de jouer avec le bassiste. Le résultat est un puissant euphorisant.
Un disque à mettre dans les bagages. Car c’est une vraie rencontre que propose les deux musiciens. Le flamenco propose de caressants accords tandis que la basse réchauffe efficacement les morceaux. Pas de coté démonstratif. Les réponses que se font les deux instruments, sont douces, attentives et passionnantes.
Le duo invite à la découverte. Hands rassemble un talentueux jazzman et un guitariste hors pair pour un voyage dans l’univers de la musique espagnole. Le jazz apporte une touche moderne mais Holland se laisse aller aux traditions ibériques. Ils ramènent ensemble toute la classe espagnole, cet art de vivre, cette fierté de faire claquer les cordes…
Le résultat est pourtant original. L’aspect hispanique se compose d’un jazz discret et d’une guitare inspiré. Le voyage est bien agréable. Ce disque fait voyager. On s’imagine très facilement sur une place andalouse, à l’ombre, près d’une terrasse, à profiter du farniente et de la quiétude.
On peut emmener ce disque sur toutes les terrasses du Monde. Il provoque la même sensation. Le bien être et le plaisir de la musique. On se sent très bien au bout de dix morceaux. Donc on recommence. Hands est un moyen économique de voyager pour pas cher.
He Who Travels Far
Une guitare électrique en Mongolie, c’est le concept de ce groupe hors norme qui ne peut pas être étiqueté. Il prouve que la fusion n’est plus le simple amalgame de rock et de rap. Les frontières musicales deviennent très minces et profitent des différences.