Nicolas Laureau a tout du bon artisan qui réussit de faire avec peu, de belles choses qui bercent mais qui n’emdorment pas, car techniques et réfléchies. Les chansons se succèdent et nous apportent un vrai plus avec une pop soyeuse. Musicalement, on devine un artiste accompli qui profite de sa curiosité et de son expérience dans le métier.
Stachelight
Les chansons sont carrées. Les coins sont très anguleux. Le calcul est précis. Au point que cela relève un peu de la démonstration de force. Mais on ne va pas bouder notre plaisir : la déflagration de funk est joyeuse ! Les tubes s’enchaînent. Ils ont l’art de bien mélanger le hip hop avec la pop, la soul, le funk ou le ragga.
2.0
Le temps passe mais leur goût pour les parfums indiens subsistent. On navigue dans un rock éthéré, un peu fouilli mais résolument daté et percutant. Les orgues s’accouplent avec les sitars. La voix sait faire dans la pop comme dans le chant plus ouaté. Les guitares viennent de tous les pays du Monde. A l’heure du 2.0, le groupe n’a pas bougé dans sa conviction musicale.
Nights Thoughts
L’androgyne chanteur, Brett Anderson, est devenu un dandy confiant. Le reste du groupe a vieilli mais aime encore les rythmiques carrés et les écarts de guitare, toujours maîtrisé par le torturé Richard Oakes, excellent au fil du temps. Il prend de l’ampleur à chaque album. C’est rare de voir une évolution aussi fascinante à chaque album.