Ce qu’il en reste de cet album? L’idée d’un beau voyage en Irlande. Mais en français!
Avant de parler de la musique, saluons la jolie pochette de ce premier effort de Parnell. Une pochette qui vous transporte dans un ailleurs, une belle invitation sépia marquée par la mélancolie et l’harmonie. Il y a un homme seul sur la jetée… Il avance vers la ligne d’horizon…
Et visiblement Parnell se promène beaucoup en Irlande. Parnell est français mais sa musicalité s’est construite dans les plaines écorchées de l’Irlande, grand pays de la musique populaire. On applaudit l’exploit: il exporte toutes les qualités du folk anglo-saxon.
Il y a là tous les stéréotypes du genre: on entend même la petite rivière coulée derrière quelques accords. Mais on il y a tout le coté rustique de la musique irlandaise, des bardes torturés et des constats doux amers sur l’existence.
Vous savez quoi? Parnell est un digne représentant du genre. Il y a toute la sincérité dans ses compositions. Il parle beaucoup de ses bobos au coeur mais il le fait avec d’une habile manière. Il fabrique de jolis petits objets mélodiques où la voix rappelle celle de Damien Rice à ses débuts! Et puis la voix fait aussi penser à Manset, petite référence qui vaut son pesant d’or quand on voit comment plusieurs artistes courent après le respectueux chanteur de Saint Cloud.
C’est de toute façon, un disque qui s’échappe de l’hexagone, qui prend de l’élan pour aller à la rencontre du Monde. De son expérience, Parnell prouve que la vérité est ailleurs, dans les voyages, dans les rencontres. Ce qu’il en reste, c’est ici l’amour de la musique.
Wallou prod – 2016