C’est un fidèle collaborateur de Miles Kane. Il est pote avec Alex Turner. Son carnet d’adresses est prestigieux. Il a bon goût. Il sait écrire de bonnes chansons. Pourtant Eugene McGuinness n’a pas le même destin glorieux que ses amis!
Son quatrième album a les qualités d’un disque britannique de notre époque. Il lorgne un peu sur les années 60 et joue sur un certain classicisme dans la réalisation. Il y a d’abord du style chez Eugene McGuinness. Il est un peu précieux mais son travail n’est pas bâclé.
L’orchestration est élégante. La production est léchée. Pourtant l’ennui pointe son nez. Il y a peut être un manque de charisme. Le chanteur est un peu condamnée à être un second couteau. Il n’y a pas vraiment de défaut dans son album mais peu d’éclat aussi!
Effectivement il fait penser à Jake Bugg ou Miles Kane mais en beaucoup moins bien. Il ne résiste pas du tout à la comparaison. Ses parents lui ont fait écouter les Kinks et les Beatles à haute dose. C’est cet héritage qui fait le charme du personnage. Il sait imiter le son faussement candide de ces prédécesseurs.
Mais il manque la petite flamme. C’est un dandy sans charme. On est un peu désolé pour lui mais sa place secondaire semble méritée. On attend beaucoup mieux de sa part. Il est peut être un peu trop anglais pour nous mais promis, on garde un oeil sur lui!
Domino – 2014