Comme The Divine Comedy ou Villagers, il n’y a qu’une seule personne derrière le nom de groupe The Anchoress. Mais elle semble du talent pour plusieurs, qui éclate sur ce premier essai pas parfait mais très enthousiasmant.
Catherine Anne Davies est Galloise et défend une pop un peu plus excentrique que la moyenne. Elle se cache derrière un groupe du nom de The Anchoress. Comme d’autres Gallois, les Stereophonics, Manic Street Preachers ou même Shirley Bassey, elle a l’air d’avoir du caractère et n’aime pas trop la neutralité pour ne pas dire la médiocrité. Il faut à tout prix se faire remarquer. Même s’il faut jouer avec les formats de la pop music.
Elle y arrive très bien avec son premier effort au titre élégiaque, Confessions of a Romance Novelist. Evidemment elle nous parle de ses blessures amoureuses et de sa rage de vivre. Brillante étudiante en littérature et fine connaisseuse de la poésie épique (et pourquoi pas?), sa musique ne peut pas être totalement « populaire » et prête à l’écoute. Ca ne demande pas non plus une exigence de passionnés!
Non, la musique de The Anchoress est accessible. C’est de la pop accrocheuse, qui veut divertir mais avec un peu de prétention typiquement britannique. C’est très agréable à l’oreille. On retrouve un peu le punch de Garbage, la force de Tori Amos et bien évidemment, la jeune femme y va de son hommage un peu appuyée à Kate Bush, passage obligée pour toute chanteuse extravertie du Royaume Uni.
Il y a quelques facilités mais dans l’ensemble, c’est plutôt plaisant. Il y a un vrai potentiel chez The Anchoress. Le tempérament est là. Manque peut être l’expérience. En tout cas, elle annonce déjà un second album, produit par l’ancien guitariste de Suede, Bernard Butler. La pop s’est trouvée une nouvelle diva?
Kscope – 2016