Daddy est un recueil de nouvelles qui dresse un état des lieux d’une certaine Amérique.
Les histoires sont variées ; il est difficile de voir un lien entre elles.
Pour de plus amples informations sur la nature des intrigues, je vous invite à lire la quatrième de couverture.
Le titre pourrait faire penser que le lien entre les nouvelles serait la paternité.
En effet, dans la majorité des cas les histoires sont centrées sur un père.
Elles sont surtout toutes centrées sur des personnes en plein désarroi, en plein doute.
Les protagonistes sont souvent tristes, mélancoliques, perclus de regrets et parfois sujet à des addictions.
De par cette variété d’histoires, il est difficile de chroniquer un recueil de nouvelles.
Les différentes nouvelles ne sont pas reliées par une unité de temps, de lieu ou de milieu.
Le système de narration en revanche est identique pour chacun des récits : Le narrateur entre dans le vif du sujet sans introduction ; comme si le lecteur entrait dans une pièce sans faire de bruit et constatait la scène.
Effectivement, chaque nouvelle représente une scène « théâtrale » ; charge au lecteur de tirer ses propres conclusions sur les personnages, les liens entre eux, la raison pour laquelle ils sont présents sur scène.
Durant quelques pages, la scène se déroule et très vite le rideau tombe sans qu’il y ait de conclusion ou de morale.
Pas d’avant, pas d’après…
Le lecteur est quelque peu décontenancé par chaque fin de nouvelle ; ce sentiment n’invite pas à se lancer dans la suivante sans attendre.
A dire vrai, certaines nouvelles m’ont laissé perplexe, voire perdu.
Si je n’avais pas eu ces mots à taper, je serais peut-être directement passé à un autre livre.
Parution le 15 septembre 2022
chez 10/18
Jean Esch (traduit par)
264 pages / 7,90€