Comme Netflix se diffuse sur toute la planète. Il faut plaire à tout le monde et donc proposer des spectacles qui ont le défaut d’être très très très lissés. La preuve avec cette adaptation décevante d’un manga fameux!
Games of throne cartonne à la télévision. Netflix bouscule le mode de consommation de longs métrages. Le box office de cette année se casse la gueule. La prophétie sur la fragilité du système hollywoddien faite par Spielberg en 2013 semble se réaliser. Mais les produits proposés par Netflix sont tout de même douteux!
Car l’adaptation du célèbre manga n’est pas à la hauteur du succès de l’oeuvre. Finalement, cela ressemble beaucoup à une série B sans ambition, avec un vilain monstre, deux trois meurtres à la sauce Destination Finale (pour les non initiés, un adolescent a entre ses mains un livre qui peut décider du destin funeste des personnes dont on écrit le nom) et une enquête molle qui sert de récit peu inspiré.
Adam Wingard avait réalisé il y a quelques temps le très sympathique You’re Next. Puis il s’est sauvagement crouté avec le remake, reboot, grosse daube Blairwitch et Death Note confirme que son talent est bien limité à une passion réelle pour le genre. On l’a chargé de mettre en scène le fameux Godzilla vs King Kong. On a toutes les raisons de s’inquiéter.
Néanmoins, Netflix a le mérite d’assurer le service minimum et de ne pas gacher ses productions qui seront diffusées mondialement. Donc Death Note n’est pas trop mal fichu. La musique, électro, est plutot flippante et bien attachée à son sujet. La lumière aussi pourrait en surprendre plus d’un. On ne peut que regretter un scénario pas très abouti, qui ne veut pas affronter les démons de la bédé initiale, pervers et diabolique. Il faut plaire à toute la planète. Le dieu de la mort est en tout cas beaucoup moins intéressant que le dieu de l’entertainment, Spielberg, devenu devin dans son village hollywoodien!
avec Nat Wolff, Margaret Qualley, Lakeith Stanfield et Paul Nakauchi – Netflix – 1h35