Les Black Crowes, les Black Keys, tout ce qui est black est souvent très électrique… et bon. La preuve avec ce cinquième album des perchés Black Angels!
C’est du rock vieillot, sorti du grenier! Ce sont des orgues hammond qui prennent de la drogue. Ce sont des guitares qui rentrent en fusion sur des riffs abrasifs. C’est une basse lourde qui s’assoit sur une batterie cognée. C’est une voix qui joue autour des échos musicaux.
Bienvenue encore dans le monde merveilleux du Psychédélisme, rock qui hésite entre le trip et les tripes. Dans le cas des Black Angels, ils ne choisissent pas. C’est du rock qui a une âme. En un seul morceau, les anges descendent sur Terre pour envenimer les régles du rock de papa.
Venus du Texas, les rockers ailés apportent une force au style assez surprenante. Ils viennent vous chercher et vous embarquer dans une promenade diabolique dans la musique américaine, où les doutes de notre époque ne sont pas cachés par la démonstration des musiciens.
Car les guitaristes sont extrêmement doués pour des pirouettes bien lovées. Les rythmiques savent devenir hypnotiques sans être soporifiques. Et la voix qui fait dans le masculin féminin n’a pas peur des murs de son qui se fabriquent à toute vitesse.
Fans déclarés du Velvet Underground, les Black Angels ne peuvent pas renier leur héritage texan (si vous voyez trois zozos barbus prévenez nous, on les aime bien) et c’est ce mélange qui fait tout le charme psychédélique de ce groupe qui sait tendre les muscles mais le fait avec une intelligence d’écriture qui n’est pas si commune dans le genre. Avec eux on redécouvre les reverb et les échos. Petit miracle, mais miracle quand même!
Partisan – 2017