Deluxe Hotel Room est une adresse conseillée et bien agréable.
C’est le second album de la jolie Lucette, chanteuse du Canada mais qui ne tentera pas à faire exploser les fenêtre avec sa voix et une bonne dose de mauvais gout. lucette ne cherche pas la lumière. Son premier album affirmait que le noir était une couleur.
Cette fois ci elle nous donne un rapide rendez vous (28 minutes). Mais elle fait rêver avec la promesse d’une adresse prestigieuse. Il faut se laisser tenter. Quand on sait que Sturgill Simpson qui gère le lieu, on est plutot rassuré.
Pour ceux qui ne connaissent pas le bonhomme (ou qui n’ont pas vu le dernier film d’horreur de Jim Jarmusch), il s’agit d’un artiste de country très indépendant qui n’a pas peur d’emprunts à d’autres genres et qui sait mettre les tripes sur la table. La jeune femme ne triche pas. Ses chansons sont courtes et incisives.
Elles vont à l’essentiel. Il y a beaucoup d’émotions. Dans les paroles ou les instruments. On reconnait la sensibilité de Simpson mais le talent est bien celui d’une chanteuse qui a retranscrit tous les spleens qui peuvent se cacher dans une chambre d’hotel. Même luxueuse.
Cela donne un disque étrange qui place la demoiselle dans une suite que peut fréquenter une Marianne Faithfull ou Fiona Apple. Juste pour la réhabilitation du saxophone dans une chanson, Deluxe hotel room mérite le maximum d’étoiles!
Rock creek – 2019