Au début des années 1920, Frances et sa mère vivent pauvrement dans une petite maison dans le sud de Londres. La guerre les a privées de toute présence masculine. Endettées et sans le sou, elles se voient contraintes de prendre des locataires, afin de subvenir à leurs besoins. C’est un couple de jeunes mariés qui occupe l’étage de la bâtisse.
Mais l’arrivée de Lilian et Leonard Barber au sein de la maison va bouleverser la vie du foyer de manière radicale.
La jeune Frances et Lilian vont nouer des liens amicaux. Peu à peu, l’amour va prendre le pas sur l’amitié et les deux jeunes femmes vivent une relation ardente. Coincées dans ce foyer, guettant les retours du mari trompé et la présence continuelle de la mère, les amantes rêvent de fuir cette vie qui ne leur convient pas.
Mais quand Lilian tombe enceinte et que Leonard est assassiné, leurs plans s’écroulent.
Dès son premier livre, Sarah Waters signe un coup de maitre avec Tipping the velvet, roman sur le lesbianisme au temps de l’époque victorienne. Elle récidive avec Affinity et Fingersmith.
Auteur britannique ouvertement lesbienne, Sarah Waters nous présente avec Derrière la porte un roman au suspense éprouvant. Le livre, qui fait 700 pages, semble assez lent à démarrer mais cette lenteur devient, au fil des pages, savoureuse. Un vrai roman policier accompagné d’une tension érotique intense … Et l’auteur possède un vrai génie pour nous brosser des tableaux féminins d’une grande élégance.
Les romans de Sarah Waters ont tous été adaptés au cinéma et Mademoiselle, nouveau remake de Fingersmith par le coréen Park Chan-Wook, talentueux réalisateur de Old Boy, sortira en novembre sur nos écrans.
« Derrière la porte »
Sarah Waters
éditions 10/18, 718 pages